Bonne question, que boivent les abeilles ? De l’eau !
À une époque où des abrutis s’étonnent que l’on photographie des fleurs.
Il y en a d’autres qui s’interrogent…
Le 20 avril, un lecteur-contributeur terminait ainsi son intervention :
« Au fait, dans mon jardin fleuri, je ne vois aucune abeille… en voyez-vous ? »
Il est vrai que j’en vois peu butiner des fleurs, même pas des asphodèles.
La question est donc bonne.
Alors, que font-elles ?
Aujourd’hui, je suis passé par un chemin à abeilles.
Enfin, normalement, si les choses tournent rond.
Et pourquoi suis-je presque sûr de mon coup ?
Tout simplement parce qu’il y a un verger avec des ruches « bio »…
Mais, j’ai beau observer les fleurs, je ne les vois pas.
Par contre, j’entends quelques bourdonnements.
Abeilles invisibles, transparentes, furtives ?
Jusqu’au moment où je suis bloqué par une flaque et de la gadoue.
Je me prépare à ranger mon appareil photo, dans l’éventualité d’une glissade.
Mais je remarque des bestioles qui semblent s’agiter…
Je scrute le sol boueux par curiosité.
Et finalement, en voilà, des abeilles !
Mais vous savez déjà ce qu’elles font…
Sur la photo n° 3, elle a une gouttelette sur la tête…
Et sur la n° 7, on dirait qu’elle manipule un… glaçon !
Spectacle fort sympathique en y regardant de près.
J’espère simplement qu’elles n’ont pas ajouté de sirop aux néonicotinoïdes pour aromatiser cette eau…
Vous savez, genre Bambi, Equinoxe, Cruiser, Gaucho, Poncho, Confidor, Proteus…
Ou acétamipride, clothianidine, dinoturéfane, imidaclopride, nitempyrane, thiaclopride et thiaméthoxane…
Avec, comme concurrents de Teisseire pour les humains, des marques moins sympathiques…
Bayer CropScience, BASF, DuPont, Syngenta, Mitsui Chemicals… Vous connaissez ?
Mortalité des abeilles : on connait maintenant le coupable (Reporterre, mai 2015)
Vignette : « Dortoir ou caserne ? On s’y pique la ruche aux néonicotinoïdes ? » © PF/Grinçant.com (2018)
© PF/Grinçant.com (2018)
Je remets cette vidéo sur/avec Rémy Lucas, « Berger des Abeilles », initialement placée en commentaire sur Butinage de nectar et de pollen de perce-neige…
(France 3 Bretagne – Nov. 2012 – 3:27)
(Vidéo YouTube 40CexO0t93Y retaillée par mes soins, défauts sonores d’origine.)
Eh oui, c’est l’un des nombreux problèmes auxquelles doivent faire face les abeilles, s’hydrater et ramener de l’eau à la colonie pour la refroidir lors des fortes chaleurs. Malheureusement, l’eau est devenue en de nombreux endroits un cocktail peu recommandable…
Effectivement, et cette flaque n’a pas l’air très recommandable — d’où mon questionnement final —, car à gauche du chemin c’est un verger labellisé « apiculture bio », et à droite, c’est un champ d’agriculteur « classique »… Donc, la flaque, au milieu… :-/
La grande illusion du « Bio », même pour certains agriculteurs qui font ça très bien ! Des parcelles bio avec des retenues/stockages d’eau, et au-dessus des parcelles en conventionnel !!!
Bien sûr, les « bio » sont labellisés « bio », car on a un cahier des charges respecté, mais c’est très rarement analysé, les papiers servent de preuve de la « qualité » du sol et de l’eau. C’est n’importe quoi, bien sûr que les terres et eaux bio proches de parcelles conventionnelles sont contaminées par les ruissellements et autres dépôts.
Mais ça permet à des revendeurs de vendre avec conviction des produits à la marge super confortable en étant convaincus de leurs qualités…
Ce verger — avec un label AB bien visible sur une cabane* — est entouré de parcelles, notamment de colza…
L’apiculteur a des ruches en d’autres endroits, sympas, mais au milieu de champs agricoles « ordinaires ». Il en a aussi autour de sa maison, dans un hameau.
Son miel est forcément un mélange, et le « label » doit être « partagé » par toute sa production, bio ou moins bio…
Et encore, quand l’on sait qu’il y en a qui font des mélanges/mixtures avec des « miels » — notamment chinois — qui n’ont jamais vu la tête d’une abeille…:¬/
*Peut-être est-ce la cabane qui est « bio » ? ;-)
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre », d’après Albert Einstein…
Que cette citation soit de Mr Eistein ou non, on peut rester inquiet…
C’est terrible !
Un ami apiculteur amateur avait, il y a quelques années, une quarantaine de ruches (pépinières et autres comprises : les termes spécifiques me sont sortis de la tête). Aujourd’hui il lui en reste 4.
La boisson privilégiée de nos petites amies n’est pas très ragoutante : eaux chargées, boueuses, elles y recherchent des oligoéléments et des minéraux ; et une grande préférence pour… les purins, pour l’urée qu’elles y trouvent. Avec tout ce qui s’y rajoute de chimique, ce doit être un super cocktail !
Miam miam que c’est bon le miel !
Tant que nous sommes dans le purin et l’urée, ajoutons donc — par ce canal — les antibiotiques et autres médications finalement mortifères…
Effectivement, drôle de cocktail !
C’est effectivement la vraie déprime parmi les (vrais) apiculteurs… (Je ne parle pas des « miels » que l’on trouve à grande échelle dans la grande distribution.)
Bon, je vais avaler une cuillerée de miel (certifié) breton histoire de soigner un mal de gorge carabiné…
Je vous écris du bac à sable !
Le 20 avril, je disais que je n’avais pas vu une abeille dans mon jardin fleuri (non traité).
Depuis, j’en ai vu UNE !
Cerisiers, pommiers, poiriers, pêchers couverts de fleurs, pruniers, et toutes les fleurs sauvages et cultivées : Et pas une abeille…, si, UNE !
Et pourtant, les poiriers forment de nombreux fruits.
Les cerisiers : Un fruit pour trente fleurs. Cela me semble peu.
Pour le reste, il est trop tôt pour mesurer.
Je ferai un suivi régulier.
L’an dernier : ZÉRO pomme et pêche, 10 reine-claudes, 7 poires tordues, une poignée de cerises et une trentaine de prunes !
Était-ce la gelée tardive ?
« Je vous écris du bac à sable ! »
Du coup je vous en sors et déplace votre post vers le billet où vous auriez dû le publier — enfin il me semble — s’agissant d’abeille(s).
Maintenant, vous vous retrouvez dans une… flaque !;-P
Suivi des arbres fruitiers :
– Quantité exceptionnelle de poires et de pommes.
– Très peu de cerises, et mauvaise qualité.
– Peu de prunes.
– Nombreuses pêches.
Il n’y a pas eu de gelée tardive et les conditions étaient optimales.
Le résultat est donc contrasté.
Qui peut expliquer ?
J’en discutais hier avec quelqu’un qui me parlait de ses cerisiers : comme pour vous. :-/
Personne n’explique.
Voici ma conclusion : Sans abeilles il peut y avoir beaucoup de fruits. La pollinisation se fait totalement par le vent qui porte le pollen.
Marginalement par les insectes.
D’après mes observations, les abeilles ne vont pas sur toutes mes fleurs.
Donc : Si les abeilles disparaissent, ce ne sera pas la fin du monde. Einstein aurait tort.
Et comment se fait-il que les animaux pullulent à Tchernobyl ? OK certains sont malades (peut-être, à vérifier), mais ils font des petits sur plusieurs générations. Les plantes ont l’air de bien se porter.
Ça me fait suer de le dire, mais ce sont des faits.
« Donc : Si les abeilles disparaissent, ce ne sera pas la fin du monde. Einstein aurait tort. »
Et pour ma part, la phrase serait :
« Donc : Si les
abeilleshommes disparaissent, ce ne sera pas la fin du monde. Einstein aurait tort. »Et je me fous de l’avis d’Einstein (dont les effets — eux — sont très discutables, même/surtout avec du recul), d’autant que le monde a continué de tourner sans lui…
J’ai aussi vu ça :
Ce qui mérite d’être encouragé. :¬)
PS : Dans cette galère des « pollinisateurs », il n’y a pas que les abeilles…
@atchoum
À lire votre prose ci-dessus, je me suis dit que jamais votre pseudo n’a été aussi adapté, car j’ai eu moult éternuements en la parcourant.
Je n’ai pas la prétention d’être un scientifique, donc je m’en remets à leurs avis (sans pour autant boire tout au pied de la lettre). Et sur les abeilles, il semble y avoir un certain consensus sur leur rôle (étonnamment, on retrouve la fameuse proportion du principe de Pareto).
À lire ici : Abeilles, reines de la survie — (5. À quoi servent les abeilles) (INRA.fr — Par Patricia Léveillé – 2013)
Mais vous avez raison, la science avance, peut-être bientôt n’aurons-nous plus besoin d’abeilles puisqu’il ne restera plus rien à polliniser.
Les Hommes — enfin certaines firmes humaines — auront tout détruit.
À découvrir ici : États-Unis : les effets dévastateurs du dicamba, le dernier pesticide de Monsanto (France24.com — Par Anne-Diandra LOUARN – 03/11/2017)
PF a bien raison, l’Homme (du moins ceux de ces Sociétés) est la pire espèce vivante de notre Terre, et sa disparition serait sans doute un véritable bienfait pour notre globe.
Soignez-vous, c’est le pollen ! Vous êtes peut-être sur le point d’être fertilisé.
Quant à PF, il a toujours raison !
En particulier, lorsqu’il dit que si l’homme disparaît, ce ne sera pas la fin du monde.
Mais faut pas qu’il s’énerve après Einstein, il va devoir appeler big pharma à son chevet.
Moi, je persiste à dire que j’ai eu des fruits sans abeilles. J’ai regardé TOUS les jours. Ils sont sans abeilles et sans glyphosate !
Les articles de Pierre, Paul, Jacques, je m’en fous.
Les consensus et majorités, je m’en fous. C’est comme cela qu’on a nos dirigeants et qu’on va dans le mur.
Une seule bonne idée suffit… à condition de savoir laquelle et de l’appliquer.
Je plaisante, évidemment. Quoique…
@Atchoum
« Une seule bonne idée suffit… à condition de savoir laquelle et de l’appliquer. »
Peut-être que de remettre en cause vos certitudes qui confinent bien souvent à une dénégation et au rejet perpétuels d’à peu près tout vous aiderait à la trouver ;-)
Le « PF qui a toujours raison » va quand même vous répondre, Atchoum…
Ce que vous écrivez est d’une connerie* sans nom.
Il est évident qu’une phrase comme « Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre. » — à supposer qu’elle vienne bien d’Einstein, ce qui semble ne pas être le cas — va bien au-delà de l’abeille stricto sensu. Cela concerne bien évidemment tous les insectes pollinisateurs qui morflent comme jamais à cause des saloperies de l’homme.
Maintenant, il est clair que chez vous il n’y a rien à polliniser, votre cerveau est tellement fertile qu’il s’autosuffit. Le problème, c’est que cela mène tout simplement à la dégénérescence, puis à la disparition des congénères/de l’espèce. Mais quand il s’agit de l’homme, les dégâts sont bien plus globaux sur la planète et les écosystèmes.
Vous auriez des actions chez Monsanto/Bayer que cela ne m’étonnerait pas.
*Une autre phrase prêtée à Albert Einstein :
PS : Eh oui, la pollinisation se fait/aussi surtout par le vent… Et comme on s’attache aussi à pourrir l’air…
Je viens de regarder une vidéo superbe et dérangeante pour certains d’une interview du controversant Professeur/Docteur Henri Joyeux (1) qui semble avoir toute sa place ici parlant/citant beaucoup de faits, de choses et donnant une définition de la « fake-new »… Cette vidéo pourrait être mise dans un(e) autre billet/brève et je laisse le soin à PF de la placer où il juge le plus judicieux, car il y a la santé simplement et la santé des laboratoires et autres monstres…
(Le top 5 des aliments miracles pour être en FORME et en BONNE SANTÉ / Interview d’Henri Joyeux — Sur YouTube, 18/01/2019)
(1) « Ses positions personnelles sur la famille, la sexualité, l’homosexualité, et celles à caractère médical sur la vaccination ou la consommation de lait en font une figure controversée. Ses propos sur la vaccination ont conduit le Conseil régional de l’Ordre des médecins du Languedoc-Roussillon à radier en 2016 Henri Joyeux pour non-respect du code de déontologie. Cependant, le 26 juin 2018, la chambre disciplinaire nationale d’appel de l’Ordre des médecins, saisie en appel, a annulé la décision de ce Conseil régional, au nom de la liberté d’expression. Le Conseil d’État a cassé cette annulation le 24 juillet 2019, ouvrant la voie à une nouvelle comparution. » (Wikipédia)
Rappel, en 2019 Agnès Buzyn était la ministre des Solidarités et de la Santé…
Il est bien ici.
Et comme mon tag « Santé » compte 121 articles à cet instant…
Pour le « Conseil de l’Ordre des Médecins », on voit plus que jamais, avec la « crise » du Covid-19, à quel point il est pathétique.