À une époque où l’on ne cesse de nous parler de « reste à vivre ».
Quel est le « reste à manger » dans un poulet Label Rouge ?
C’est vrai, ça, la question mérite bien d’être posée.
Surtout en période de crise.
Sur une boîte de petits pois, il y a la mention « poids net égoutté ».
Mais sur un poulet, il reste quoi à manger, une fois désossé ?
Dans la moindre série américaine, nous avons la séquence « légiste », en détail.
Mais aucun « Expert », de Miami ou de Manhattan, n’a encore décortiqué le sujet.
Alors, autant se décarcasser pour mener l’enquête.
Mais tant qu’à faire, en adoptant la méthode douce.
Et inviter des amateurs, tant des suprêmes que des cuisses.
Tant des sot-l’y-laisse que du croupion.
De manière à ne laisser que le strict minimum.
Les os, des cartilages et quelques morceaux de peau.
Bien sûr, la bête est achetée plumée et vidée.
Tête, cou et tarses ne sont plus là pour effrayer les enfants.
Bestiole « élevée en plein air » et abattue à 81 jours.
Nourrie avec 100 % de végétaux, minéraux et vitamines, dont 75 % de céréales.
Bon, arrêtons le suspens et allons droit au but…
Ça pèse… Moins que prévu !
- 2 ailes → 1,67 %
- 2 pilons & hauts de cuisse → 3,00 %
- Carcasse → 15,28 %
Soit, au total, un petit 20 % de non consommable par un humain.
Sur un poulet « prêt à cuire » de 1,8 kg, vous n’avez que 360 g de déchets.
Et encore, cela peut faire le bonheur du chat et du chien.
Sur une volaille de ce poids vendue à 4,70 €/kg, vous aurez donc, sur 8,46 € :
- 6,77 € à manger, pour 1,440 kg
- 1,69 € à donner aux animaux, à jeter, ou à utiliser pour faire un bon bouillon
Cette analyse passionnante a le mérite de rapprocher le poulet de l’homme.
Et de la femme aussi.
Chez nous, la masse osseuse représenterait en effet de 15 à 20 % de la masse corporelle.
Mais promis, cette mesure n’a pas été faite dans les mêmes conditions techniques !
Enfin, espérons.
Crédit photos : © PF/Grinçant.com (2013)
© PF/Grinçant.com (2013)
Salut,
J’ai aujourd’hui fait un test avant de tomber sur votre article intéressant, j’ai enlevé presque tout le gras avec peau d un poulet qui a son cou et qui pèse à peu près 1.8 kg. J’ai laissé seulement la peau des ailes, j’ai enlevé également le derrière du poulet. Il restait encore quelques morceaux de gras difficiles à détacher que j’ai laissés. J’ai pesé tout ce gras non consommable et sans os. J’ai trouvé 525 g. Manger la peau d un poulet c’est pas bon pour la santé.
J’ai estimé que le reste qui n’est pas à manger, à savoir les os et les quelques morceaux de gras et la peau des ailes, pèsent 300 grammes. Alors, si je m’en tiens au poids de la carcasse cité dans votre article,
360 g ça me fait en tout 885 g, soit la moitié du poids du poulet non consommable. J’ai payé à peu près 12 dollars ce poulet, 6 dollars sont partis dans les poubelles. Je n ai pas d animaux, j’en suis venue à la conclusion de ne plus acheter de poulet entier, et d’acheter seulement la poitrine, sans peau ni os ni gras, totalement consommable, et on en a pour notre argent. Si je paye 6 dollars, je vais manger la valeur de 6 dollars, et non pas 3 dollars.
Merci pour votre article intéressant.
Salut,
Je précise que le poulet du billet avait son croupion, mais pas son cou (ni ses ergots).
En outre, il était « français & Label rouge » et non américain ou canadien.
La peau, lorsque le poulet est bien cuit, c’est succulent.
Quant au croupion (ou « derrière »), en l’enlevant/le jetant, vous risquez de faire hurler ici, certains considérant ce morceau comme un « must », tout comme les deux « sot-l’y-laisse ».
Enfin, les « blancs » ou « suprêmes », lorsqu’ils sont vendus seuls (origine et qualité identiques), sont vendus beaucoup plus cher au kilo que le poulet « entier »… Votre calcul n’est donc pas tout à fait bon ;-) Par contre, vous n’avez en effet aucun reste à « jeter ».
Bonjour à nos amis canadiens/québécois ;-)
Tu peux toujours acheter un poulet entier et utiliser les parures de ce poulet pour réalisé tes propres sauces et vraiment ça vaut le coût.
Je n’avais pas lu cet article un peu ancien. Comme quoi sur Grinçant on fait toujours de bonnes découvertes.
Pour rebondir sur ce billet : C’est exactement le principe que j’explique aux personnes qui me disent que le BIO c’est trop cher.
Oui mais relativisons, un poulet aux hormones bourré de flotte, d’antibiotiques et de gras, car élevé de manière industrielle en 41 jours, idem pour les légumes, ou à moins de vouloir se transformer en usine chimique mieux vaut éviter de consommer la peau, ce qui est une hérésie vu que c’est là que sont concentrés les nutriments.
Un kilo de pommes BIO, vous en mangez 1 Kilo car vous ne jetez rien hormis la queue et les pépins.
1 kilo de pommes conventionnelles, perte minimum de 15%, sans parler de la perte non quantifiable par mes soins (mais des études ont été faites) des nutriments.
Le prix du BIO est clair sur l’étiquette.
Le prix du conventionnel beaucoup moins, car il y a le prix sur l’étiquette auquel il faut y rajouter les « à cotés » (aides Européennes payées par nos impôts, coût sanitaire indirect (les pesticides coûtent des milliards à l’Europe en soins et en maladies générées), etc. etc.
Manger sainement commence par ses choix de consommation.
Tout n’est pas qu’histoire de prix, loin s’en faut, et surtout un prix n’est pas nécessairement le prix de revient définitif que l’on va payer…
Oui, et c’est un billet finalement très lu, ce qui me fait bien marrer…
Il attendait son premier commentaire depuis près de deux ans, et voilà, il est arrivé ! ;-)
Je précise que le poulet de mon billet était un « 81 jours », normes « Label rouge ».
Celui de Sarra était canadien, voire américain.
Et j’ai trouvé son commentaire rafraichissant dans ce contexte mondial de la malbouffe.
Pour le reste, je suis d’accord avec vous.
Et pour certains « poulets », j’en jetterais bien… 100 % !
Un poulet chair de 1,5 déplumé et tout enlevant les déchets non consommables pour l’homme il doit rester 1kilo juste un poulet chair de 45 jours bien nourrit
J’aime bien la précision des chiffres 1.67% pour aboutir a un résultat archi-faux. lol
C’est pas 20% mais plutôt le double 40% le poids des os avec la peau qui n’est pas conseillé de manger car trop gras. Après il faudrait aussi identifier l’eau en excès dans un poulet aux hormones.
Je parle d’un poulet un minimum dodu, et pas du Père Dodu.
Et il s’agit également d’un « Label Rouge ».
Bien sûr, si vous choisissez les plus rachitiques…
La consommation de la peau (riche en gras) n’est pas du tout déconseillée, mais uniquement l’excès de matière grasse grasse ! Il suffit donc d’avoir une alimentation équilibrée et notamment très peu de produits industriels ultra-transformés. J’élève, le tue, je plume, je vide et je cuisine mes volailles (poulet, canards et oies) et rien n’est perdu sauf les entrailles que j’ai fini par arrêter de mettre dans mon composte à cause des animaux sauvages, surtout les rats et les sangliers qui me font beaucoup de dégâts. La peau est délicieuse quand elle est bien grillée (et ce gras m’est bien utile vu l’intensité de mon activité physique), j’utilise tout de gras en excès (oie et canard) pour d’autre plats, je fais des soupes et des bouillons avec les carcasses (et même des bouillon-cubes avec les bacs à glaçons, mais c’est quand même bcp moins concentré que ceux du commerce), mes chiens mangent les os et les plumes me servent à faire un excellent purin (très riche en phosphore) pour le potager… mais également à une amie qui en fait des bijoux et des objet de décoration.
Même « Label rouge », ça ne vaut pas les poulets de Marie-Rose !
Elle ne les vend qu’à ses amis et connaissances, à prix incroyablement raisonnable pour la qualité de la bête, élevée aux grains, pain et lait, en plein air à courir la prairie, 10 € pour 1,8 kg à 1,9 kg. Ils semblent plus grands et gros que ceux du commerce, d’ailleurs il faut un plat et un four adaptés à leur taille.
Je n’ai pas pesé les différentes parties de la bestiole, parce que tout y passe, y compris le foie laissé en place, même la peau, délicieusement croustillante, du bon gras pour moi, les restes de chair, y compris sur le cou, lambeaux de peau, rognons, sont minutieusement retirés pour les chats et la toutoune, et la carcasse donne un merveilleux bouillon, bref, rentabilisé au maximum ce poulet que « plus bio tu meures » !
Seul problème, le mari de Marie-Rose vient de mourir, du coup elle abandonne l’élevage, au grand dam de ses habitués. Où va-t-on bien pouvoir trouver l’équivalent, au même prix d’ami ? C’est bien connu, une fois qu’on a goûté au luxe, difficile de revenir en arrière…
Et les sot-l’y-laisse, vous en faites quoi ? Ils manquent à l’appel !;-)
Le problème avec ce Billet, c’est que le fond (pas de sauce) est assez sordide.
À cet instant, il est encore dans mon « Top 10 du jour »… Signe que les gens se posent la question de ce qu’il y a à manger sur un poulet.
Bon, vous vous trichez puisque vous arrivez à « transformer » une bête de luxe presque aussi bien qu’un KFC avec ses bestioles dont je serais curieux de voir la gueule encore vivantes.
Allez, vous qui êtes de Vendée, une volaille de Challans — même seulement « PAC/LR » —, ça n’est déjà pas si mal. ;-)
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