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La santé, chiffres ou réalité ?

Glycomètre Sanofi MyStar Plus, avec bandelette et lancetteCurieuse question, et je n’aurais jamais pensé avoir à me la poser.
En plus, j’ai un goût particulier pour les chiffres et les statistiques.
Mais, là, j’avoue que c’est troublant/dérangeant.

Toute ma vie, j’ai évité les examens médicaux.
Quelques radios, essentiellement dentaires, et c’est tout.
Très peu d’analyses, je détestais les prises de sang.
Pas de carnet de santé, aucune idée d’où en étaient mes vaccins.

Et puis un jour, en avril 2016, je ne sais plus pourquoi, j’ai fait le forcing dans un cabinet médical.
Là, je suis tombé sur un médecin qui s’est mis en tête de mesurer ma glycémie.
Il a sorti un glucomètre de son tiroir, mais il ne s’allumait pas.
Il est allé en chercher un second dans une armoire, idem.
Puis un troisième, même topo.
Il est allé dans le cabinet d’un de ses collègues pour revenir avec un quatrième appareil.
Et il fonctionnait, les piles étaient enfin bonnes !
Pour la première fois, je me suis fait piquer le doigt.
Et un chiffre s’est affiché, visiblement énorme…
« Monsieur, vous êtes diabétique de type 2, et pas qu’un peu ! »
Et je suis reparti avec une ordonnance pour un médicament qui aura probablement de lourdes répercussions.

En septembre 2017, dans un « désert médical », j’ai enfin trouvé un « médecin traitant », une femme.
Et il a même fallu filouter un peu pour être « accepté », 45 % de la population de l’agglomération se heurtant au fameux : « Nous ne prenons pas de nouveaux patients ! »

Elle me prescrit des analyses sanguines.
Le 22 septembre 2017, des chiffres tombent…
Glycémie 24,86 mmol/L, le maximum étant fixé à 5,89.
Hémoglobine glyquée (HBA1C) à 12 %, au-delà de 10 % : « Grosse perturbation de la glycorégulation »
Oui, les chiffres ont parlé, je serais bien définitivement diabétique !
Au passage, un autre chiffre, mon DFG qui était à 108, donc parfait, c’est important pour la suite.
Je continue donc avec la molécule qui m’avait été initialement prescrite, à dose maximale.
Et elle ajoute à cela un glucomètre personnel (connecté), avec les lancettes, le stylo, et 90 bandelettes (eh oui, je suis contingenté par la Sécu car je ne suis pas sous insuline !).
Et j’ai pris l’habitude de me piquer régulièrement un doigt pour mesurer ma glycémie…
Un chiffre, un chiffre, un chiffre !
Et tout tourne autour de sa variation.
Puis, petit à petit, ces chiffres ont rejoint la « norme ».
Efficacité du médicament ou nouvelle hygiène de vie ?
Mais on m’a maintenu ce fameux médicament sans en diminuer le dosage.
Le 13 octobre 2018, mon HBA1C — l’hémoglobine sur 3 mois, une sorte de moyenne — était à 5,7 % : « 4 à 6 % = Zone normale »

Ce même 13 octobre 2018, alors que je m’étais plaint de douleurs articulaires, j’ai eu droit à des analyses supplémentaires.
Cinq pages de chiffres.
C’était presque amusant de me voir sous cette forme.
Des chiffres, des unités, des pourcentages…
C’était un samedi.
La veille, le 12, j’avais fait une randonnée de 17 kilomètres.
Et une toubib de remplacement m’appelle en m’enjoignant de passer de suite au cabinet médical.
Mes résultats étaient tombés sur elle, et elle était en PLS, affolée, presque hystérique.
Elle voulait m’envoyer aux Urgences, mais j’ai refusé.
« Monsieur, vous avez les reins foutus, votre DFG est à 11 !… »
« … Et vous risquez un arrêt cardiaque à tout moment, votre potassium est à 5,8 ! » (maximum autorisé 4,9)
En bon informaticien, j’ai dit qu’il devait y avoir un bug, et j’ai demandé à refaire les analyses.
Le 18 octobre, j’avais de nouveaux résultats… IDENTIQUES !
C’était un jeudi, je me sentais parfaitement bien, mais ces chiffres me stressaient quand même un peu.
Dans l’après-midi, j’avais rendez-vous avec ma généraliste habituelle.
Et là, elle m’accueille avec un : « Vous n’êtes pas encore mort, vous ??? »
Je ressors avec une lettre pour aller illico aux Urgences de l’hôpital.
Ce que je ne fais que le lendemain matin, 19 octobre 2018.
Et bien sûr, ils m’ont accepté sans sourciller au vu des… chiffres !
Et je me suis même retrouvé pendant 21 jours en service Néphrologie.
Avec des prises de sang quasiment chaque jour, pour avoir des chiffres, des chiffres, des chiffres.
Mon potassium était rentré dans les clous.
Mais mon DFG — Débit de filtration moléculaire, ou « clairance de la créatinine » — était rendu à 9.
Inférieur à 15, c’est « Insuffisance rénale terminale » !!!

Bon, la suite, j’en parle régulièrement dans différents billets.
Mais là, le sujet, c’est : « La santé, chiffres ou réalité ? »

Depuis, tous les deux mois, j’ai droit à ma batterie d’analyses.
Avec des chiffres, des chiffres, des chiffres.
Je les attends avec un stress assez curieux.
Mon ressenti sera-t-il confirmé par les « chiffres » ?
Je fais comme des paris, sur telle ou telle valeur.
Et bien sûr, c’est mon DFG qui est le plus important, le plus angoissant.
Mais la plupart du temps, mon « ressenti » est plutôt bon/conforme aux analyses.

Par contre, cela m’amène à une lourde réflexion.
Avant les analyses catastrophiques du 13 octobre 2018, je me sentais (très) bien.
Et, petit à petit, mon état a rejoint les « chiffres ».
Chiffres dégradés, PF dégradé !
Et cela génère un gros doute, une lourde réflexion…
Ai-je eu raison d’écouter ces chiffres et l’analyse qui en était faite par le monde médical ?
Ne valait-il pas mieux claquer brutalement — et hypothétiquement — d’un arrêt cardiaque au bord d’un lac, en randonnée ?
Plutôt que d’entrer dans un parcours complexe (pré-greffe) et de changer de mode de vie ?

Quand l’humain devient essentiellement une série de chiffres…
Est-ce la réalité ?

Le plus amusant, c’est que cela devient presque un jeu.
En mai, puis en juillet dernier, énorme douleur à l’abdomen.
Initialement, j’ai cru à une pancréatite.
Et puis, quand ça a recommencé, après avoir encore attendu, ma généralise est devenue verte.
« Appendicite, foncez aux Urgences ! »
Ce que je n’ai bien évidemment pas fait, préférant faire des… analyses !
Et là, qu’est-ce qui m’a convaincu d’y aller, aux Urgences, le lendemain ?
Un chiffre !
La CRP — Protéine C réactive — qui était à 166 pour un « intervalle de référence » normalement inférieur à 5.
Et hop, une semaine d’hospitalisation pour un abcès de 4 centimètres dans l’abdomen !

Ah oui, il y a un autre « chiffre » que je regarde avec attention…
C’est l’hémoglobine !
Avec les reins en régime restreint, je me retrouve en manque de globules rouges.
J’étais à 9,7 le 9 juillet 2020, alors que pour un homme le minimum est à 13.
Manque de globules rouges = Anémie = Transport insuffisant de l’oxygène dans le sang = Manque d’oxygénation de l’organisme.
Génial dans une période où l’on vous impose — abusivement — un masque !!!

Et pour terminer, une anecdote quant au machiavélisme de ces chiffres…
C’était le 12 juillet dernier.

– Docteur (mon Néphrologue), j’ai un HBA1C — donc une moyenne sur 3 mois — parfait, à 5,7 %, mais ma glycémie à jeun est toujours en dehors des clous (trop élevée), n’y aurait-il pas comme un paradoxe/une anomalie ? Si je fais de l’hyperglycémie le matin, je fais peut-être de l’hypoglycémie l’après-midi, d’où des coups de fatigue en randonnée, mais la moyenne globale reste bonne…

— Ah mais vous avez raison ! Peut-être que votre médicament contre le diabète vous provoque ces variations… Arrêtez-le donc à partir de ce jour, nous verrons bien lors des prochaines analyses…

Et figurez-vous que depuis, des analyses, j’en ai eu plein (ma dernière hospitalisation), et que ma glycémie était… nickel !
Je ne serais donc plus… DIABÉTIQUE !

Sauf que, cynisme de l’histoire, il est fort probable que c’est le médicament initialement prescrit contre le diabète qui m’a… flingué les reins !

Il y a par contre une chose que je sais, c’est que ces « chiffres », il faut les prendre pour ce qu’ils sont.
Et ils ont de l’importance, mais faut-il les rejoindre, ou est-ce à eux de vous rejoindre ?
Il faut donc tout faire pour les faire mentir.
Et pour ce qui me concerne, il y a un décalage entre ce que je devrais être par rapport à eux, et la réalité.
L’écoute de soi, le lâcher-prise, le pragmatisme.
Par contre, je ne peux plus les ignorer, et ça me fait tout drôle de me voir de cette façon.
D’ailleurs, je dois planifier ma prochaine prise de sang.
Tiens, allez, ce sera pour le lundi 7 septembre, dès 7 heures du matin.
Et je sais que je vais actualiser mon navigateur Internet une bonne partie de la journée pour voir les chiffres tomber au fur et à mesure des analyses/résultats…

Vignette  : « Mon glucomètre, avec une lancette et une bandelette. Résultat en g/L de sang, là c’est 1,17 »

© PF/Grinçant.com (2020)

PS : Ce billet inaugure une catégorie « Réflexions , créée le 22/10/2019, mais restée vide jusqu’à maintenant.

15 commentaires sur “La santé, chiffres ou réalité ?”

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    La valeur maximum pour la glycémie est revue à la baisse d’année en année.

    Et, dans certains cas, le corps médical fait tout son possible pour vous rendre malade.

    Un exemple purement féminin, le suivi de grossesse.

    Certains gynécos demandent, en plus de la glycémie vue à l’analyse sanguine ordinaire, un test supplémentaire qui consiste, vers le 5ème mois (le fœtus est complètement formé, une miniature de 25 cm environ), à absorber un gramme de sucre par kilo de poids de la mère avec, si celle-ci refuse de le communiquer, un minimum de 50 grammes de sucre blanc… Prise de sang 1 heure après.

    Nausées pendant 24 heures, en prenant du Vichy Célestin (le plus fort).

    Avec ce type d’action, les médecins déclenchent chez certaines femmes du diabète gestationnel, voire de type 2, et certains fœtus débutent un diabète de type 1.

    Le forcing pour avaler ce verre d’eau sucrée, ou plutôt de sucre à l’eau, se fait sous la menace, et ce depuis plus de 20 ans.

    Ça et là bouffe industrielle, créent un grand nombre de diabétiques.

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      Ils ont fait la même chose pour le cholestérol (abaissement/resserrement des taux), de nombreuses personnes se retrouvant sous statines…
      Une façon de faire entrer les gens dans la « maladie ».

      Par contre, dans ce billet, je parle de choses bien concrètes/réelles.
      Mon DFG au ras des pâquerettes a été confirmé par une PBR — ponction-biopsie rénale — avec analyse des prélèvements par un anapath de l’hôpital Tenon à Paris.

      De même, un manque de globules rouges est bien « ressenti », concrètement, par de la fatigue et/ou un essoufflement rapide.
      Mais il y a des gens qui se retrouvent avec un taux d’hémoglobine très faible sans même s’en rendre compte.
      D’où la question… Le fait de connaître ce taux n’influence-t-il pas le ressenti/vécu ? Je pense que oui.
      Pour ma part, on m’a fixé la limite inférieure à 10, limite sous laquelle j’ai normalement droit à des injections régulières d’EPO — de l’érythropoïétine —, sauf que dès que cette valeur semble être atteinte… je remonte naturellement !

      Pareil pour la CRP, c’est un signe d’inflammation.
      Et dans mon cas, ça n’a fait que confirmer un problème bien réel.

      Pour le diabète, il y a une grosse arnaque, c’est clair.
      D’où mon billet de l’époque (en lien dans le présent article) qui, en fait, me concernait : DIABÈTE Club, bienvenue à Babette
      Je suis certain que c’est ce foutu médicament qui m’a été prescrit en « première intention » qui m’a flingué les reins, mais c’est l’omerta, personne ne veut me l’attester, même si on acquiesce devant mes propos/éléments.

      Ces « chiffres » sont donc précieux pour la plupart, mais à prendre/gérer avec discernement.
      Ils peuvent permettre d’avancer, comme de sombrer, selon l’état d’esprit et la volonté.

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        Oui, d’autant que le sucre qui flingue notre santé, est le sucre blanc ; ce dernier ayant été mis en place par Napoléon, grand homme pour certains poly tiques !

        Tout est fait pour que Big Pharma contrôle nos vies, et plus les personnes sont malades, plus elle sont soumises et dépendantes de la sécu et donc de l’État.

        62 % des maladies sont provoquées par le stress.

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          Pour le stress, je confirme, et je me sens très concerné, même si j’ai réussi à m’en dégager autant que faire se peut. Ma « pathologie » récente m’y a fortement aidé d’ailleurs, amplifiant ma prise de conscience.

          Pour beaucoup, je n’ose imaginer les dégâts qui vont être causés par la « période » actuelle. Ça va être sinistre/considérable, et s’étaler sur des années voire des décennies.
          Le « Covid-19 » (directement) n’est qu’un petit amuse-gueule, une grosse plaisanterie à côté.

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    Depuis longtemps, j’ai compris que la plupart des docteurs ne voulaient pas nous soigner.
    Le docteur Knock résume à lui tout seul la médecine moderne.
    J’ai décidé depuis plusieurs années de me soigner le plus possible moi-même. Finalement, je me porte beaucoup mieux.
    Je fais une vérification chez le dentiste une fois par an.
    Les prises de sang sont juste un business.
    Avec Internet, toute personne un peu volontaire peut y arriver. Amazon permet d’accéder à des produits de qualité que le secteur traditionnel ne propose pas.

    Avec l’histoire des masques, les gens devraient comprendre que le corps médical les prend pour des cons.
    En effet, le masque est utilisé depuis longtemps en Asie avec efficacité, paraît-il. Pourquoi nos chers docteurs n’ont pas informé la population bien avant le Covid ?

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      @RD
      Je suis d’accord avec Grinçant, il existe encore des praticiens non entièrement piratés par le système. Il faut enquêter ou avoir un peu de chance pour les croiser. Grinçant le méritait.

      La médecine « moderne » est indispensable en cas d’urgences, je parle des vraies, celles où il faut réparer, reconstruire un corps en morceaux, etc.

      Pour le reste, vive les médecines traditionnelles qui ont mené l’humanité jusqu’à maintenant.

      Je vous mets également en garde vis-à-vis des « médicaments », bio ou pas, accessibles sur Internet, au mieux 50 % sont des fakes.

      Je suis d’accord aussi avec la remarque de Crocus7. Cela dit, c’était à l’époque où c’était un libre choix, plus maintenant, pour d’autres raisons, en fait, la même la propagande.

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        @Universel

        Merci d’écrire que je le méritais. Je ne vais pas vous contredire.;-)

        La médecine « moderne » est à prendre avec des pincettes, mais entre les mains de praticiens honnêtes, impliqués et compétents, ça change complètement la donne.

        Je sais que mon billet peut être jugé abscons par bien des lecteurs, mais dans mon cas — et en fait c’est le titre —, ma « défaillance »/ma pathologie (grave) n’est prouvable facilement que par les « chiffres », et en aucun cas par une observation/auscultation.
        Ensuite, tout peut être troublé par une myriade de problèmes/complications opportunistes, et il faut faire le tri et surtout tenter de s’en préserver (mental et hygiène de vie essentiellement).

        D’ailleurs, mes « analyses » auraient de quoi ébouriffer/affoler pas mal de professionnels de Santé, mais mon Néphrologue en retient plutôt le tableau global, associé à ce qu’il voit/ressent du personnage. Et dans ce contexte, des « chiffres » catastrophiques deviennent presque rassurants.

        Par contre, il y a une chose qui me désole particulièrement, c’est que, suite à une amélioration — sensible — de mon DFG, il a déclaré « C’est impossible ! ». Et il n’a pas cherché à aller plus loin (sauf à en parler à une collègue « ponte » dans le domaine, qui allait dans son sens), intégrant seulement le constat me concernant.
        Si je suis un « cas », je trouverais normal que l’on cherche pourquoi, car cela pourrait être utile à d’autres patients.
        De même, je n’ai toujours pas de réelle piste sur la cause de mes tourments, sauf une forte suspicion qui relève probablement de l’omerta avec « Big Pharma ». D’ailleurs, si je l’écris/l’affirme, je risque fort de me prendre un procès, un comble.

        Pour ce qui est des « médicaments » sur Internet, c’est à fuir absolument.
        Quand je vois déjà comment je dois me battre avec mon pharmacien (ruptures, génériques, quantités, etc.), pourtant impliqué et de confiance… :-/

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          « Condamner sans chercher à enquêter est la pire des ignorances. » Albert Einstein

          Quand il s’agit d’une vraie amélioration, alors on dépasse le stade de l’ignorance…

          Faites confiance à votre corps.

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            C’est bien ce que je fais, mais je dois maintenant partager une part de cette « confiance » avec le monde médical, et même Big Pharma. :-/
            J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je suis piégé.
            J’ai toutefois réussi à passer de dix médicaments par jour à « seulement » huit, en plus d’un « swap » pour une molécule/classe de médicament dont je ne voulais plus. :-) Et ça a été une vraie bataille/négociation de haut vol, sachant que c’était moi qui risquais gros.

            PS : Pour la première fois de ma vie, l’an dernier j’avais accepté de me faire vacciner contre la grippe (« non négociable », dixit mon Néphrologue). Mais cette année, avec l’épisode du Covid, j’ai creusé encore plus la question, et ce sera NIET !

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                Je me suis toujours défendu, sauf qu’il a fallu lâcher prise sur bien des points.
                Ensuite, on affine, on optimise, on s’adapte.

                Question « forces », la « physique » a — hélas — plus ou moins rejoint les « chiffres », même si je peux sembler bien mieux que beaucoup de personnes en « bonne santé ». :-)

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    Terrible illustration de ce à quoi peut nous mener un parcours « de santé » au départ pas trop alarmant.
    Il est important de ne pas se laisser totalement hypnotiser par les chiffres, mais également par certains praticiens. Confiance, oui, mais pas aveugle, or ce n’est pas donné à tout le monde, il faut trouver la perle rare qui prendra en charge votre santé sans vous prendre pour un demeuré, il faut avoir la volonté de se prendre en main soi-même en premier lieu, être aussi capable de comprendre ce qui vous arrive, tout ce que ça va impliquer, au moins aussi bien que le/la toubib qui est en face de vous, devenir un acteur de votre mieux être, un interlocuteur averti qui ne s’en laissera pas compter, c’est un rude boulot, dont vous vous êtes chargé, PF/Grinçant. Cependant, pour des raisons que je ne détaillerai pas ici, par expérience professionnelle, je dirais qu’il y aura toujours des gens qui en seront incapables.

    Des systèmes de soins, différents du nôtre, mettent en avant les pouvoirs extraordinaires de notre corps, ceux qui lui permettent de s’autoréparer, de s’autoguérir, comme le Chamanisme, l’ayurveda, la médecine naturelle amérindienne, mais surtout ils prennent en compte notre dimension spirituelle, psychologique, l’harmonie avec l’enveloppe corporelle qui donne la santé, la disharmonie qui crée la maladie. Il y a belle lurette qu’on s’en fiche en occident, où l’on nous soigne en « kit », on traite le corps comme une voiture à réparer, les maux de l’esprit, eux, sont traités à part, dans une spécialité qui va avoir de beaux jours, avec tout ce qui se passe depuis quelque temps.

    J’avais lu une histoire effarante, d’une personne retrouvée morte dans un container réfrigérant, en Grande-Bretagne, en plein été, l’autopsie révélait tous les signes d’un décès consécutif à une exposition au grand froid, mais le système de réfrigération de ce container n’était pas branché, donc pas fonctionnel, la conclusion était que probablement cette personne avait dû lire les informations sur les parois et s’était persuadée qu’elle allait mourir quasi congelée. Étonnant, mais pas impossible, il y a d’autres cas de gens qu’on déclare condamnés, ou invalides à vie, et qui s’en sortent, prouvant que la volonté et la force mentale peuvent faire des miracles…

    « Déserts médicaux »… Réels, ou organisés, comme la déliquescence de nos hôpitaux ? Quatre ans que je suis dans mon nouveau département, toujours pas de médecin référent, effectivement, on ne prend plus de nouveaux patients, mais je gère. Pour les spécialités c’est encore pire, pas de rendez-vous en ophtalmologie (pris fin octobre pour ma vieille maman de 90 ans) avant avril 2022, oui, vous avez bien lu, faut pas que ce soit urgent. C’est probablement la cataracte, mais si c’est plus grave, urgent, on fait comment ?! On va encombrer les urgences déjà assez bien occupées ?!

    Reste que la maladie, celle au long cours, qui vous oblige à un suivi régulier, un traitement médicamenteux permanent, c’est un tsunami sur une plage paradisiaque de Bali, surtout si on n’avait jamais rien eu de sérieux avant ça. Un bouleversement pour longtemps auquel il faut bien s’adapter, et après ? C’est souvent la loi des séries, un problème en entraînant un autre, il faut, comme vous le soulignez finement, Grinçant, à la fois se défendre, mais savoir lâcher prise pour conserver un minimum de zénitude et ne pas générer trop de stress nocif pour l’organisme, un dosage délicat de l’un et de l’autre que vous semblez maîtriser.

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      J’ai appris à maîtriser tout cela au mieux, même si c’est très compliqué et peu évident humainement.
      On me qualifie à la fois de « patient acteur » (au sens « actif ») et de « patient expert ».
      De toutes les manières, je suis toujours en alerte, et je ne compte plus les « boulettes » rattrapées grâce à ma vigilance.

      Marrant de faire remonter ce sujet… Synchronicité ?;-)
      Jeudi dernier, je suis allé faire mes analyses maintenant trimestrielles.
      Et au milieu des onze pages de chiffres, je suis tombé sur une « mauvaise nouvelle », le résultat que j’attendais le plus — le plus significatif/important dans mon cas — était en chute. J’ai eu un petit moment de solitude…
      Puis, deux heures plus tard, j’ai ressenti des « symptômes » que je ne ressentais pas avant de lire ce chiffre… La « réalité » rejoignait-elle les « chiffres » ?…
      J’ai fait un important travail sur moi, et la situation est maintenant redevenue « normale » (mon ressenti) : je me sens comme avant d’avoir lu ces analyses.

      Prochaine étape, demain, où je vois mon « spécialiste » attitré pour ma visite — semestrielle — de suivi.
      D’ici là, je vais, passer du temps à élaborer ma « checklist » et tous ses documents annexes, pour bien maîtriser la consultation, avec des enjeux importants, voire possiblement dramatiques (surtout en ce moment, avec un hôpital à genoux/en vrac).
      Je sais maintenant que mon cas (et mon attitude) a fait « réviser leurs certitudes » à l’équipe médicale, et je sais que je serai très bien accueilli, notamment avec bienveillance et attention, tout en livrant, en fait, un véritable combat.

      Effectivement, beaucoup de gens ne peuvent/ne savent faire ça.

      PS : Je confirme, c’est bien un « tsunami » quand ça vous arrive.

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