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Mais que m’est-il donc arrivé ? Une histoire de filtres !

AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, oh que non !
Bon, d’un autre côté il y en a qui vivent plus d’aléas que d’autres.
Sauf qu’il y a un moment où cela peut déborder.
Un moment où il faut se poser des questions, et si possible les bonnes.
Un moment où il est temps de se poser, de faire une pause.
C’est le cas ici, avec un blog qui tourne au ralenti, presque en insuffisance.
J’assure le service minimum, et encore.
Mais qu’est-ce qui a bien pu me tomber sur la figure ?
Bon, vous le savez, tenir un tel blog est de plus en plus risqué.
Certains diraient que c’est suicidaire, ou que je cherche ce qui m’arrive.
Sauf que cela peut dépasser l’imagination.

Que savez-vous ?
Normalement, vous savez que j’ai été hospitalisé 21 jours.
Et que maintenant j’ai droit à une merveilleuse carte « Invalidité »
Il y a bien des motifs pour en avoir une, mais je ne fais jamais les choses à moitié.
« Abolition d’une fonction vitale », c’est la justification !
Un bémol, randonneur assumé, on m’a refusé le « parking »…
Mais pour le reste, c’est tout bon, j’ai presque la totale !

Un beau jour d’octobre 2018, je me plains de douleurs articulaires.
Et l’on me prescrit des analyses de routine.
Puis le téléphone sonne un samedi…
C’est un médecin de permanence, qui veut me voir de suite.
Cette femme est totalement en panique, et elle veut que j’aille aux urgences.
Je refuse, ce qu’elle écrit à trois reprises sur une lettre qu’elle me remet.
Croyant à une erreur, je demande à refaire les analyses.
Mais les résultats sont les mêmes.
Je retourne à mon cabinet médical…
Pour entendre un « Quoi, vous n’êtes pas encore mort ?! »
Bon, ça douche.
Je finis par faire mon petit sac, au cas où, et me gare loin sur le parking de l’hôpital.
Oui, je serais bien en « URGENCE », et même pour deux motifs « vitaux » !
Je me retrouve dans un lit, chambre 305, service « Néphrologie », piégé par une perfusion.
Je négocie la possibilité d’aller chercher mon sac dans ma voiture.
C’est le début d’un cauchemar !

Le pire, c’est que je me sens bien, voire même très bien.
Mais j’ai un Potassium à 5,8, et je risquerais l’arrêt cardiaque à tout moment.
C’est aussi le vrai bordel dans mes analyses, sur huit pages A4.
Mais la cata absolue, c’est l’item « Débit de Filtration Glomérulaire (DFG) »
Simple, je suis à… 11 !!!
Et, 21 jours plus tard, je sortais de l’hôpital à… 9 !!!

Mais qu’est-ce donc, que ce « DFG » ?
Pour faire simple, je vous mets le tableau qui figure sur mes analyses…

Classification maladie rénale chronique - DFG

Je suis au « Stade 5 », en « Insuffisance rénale terminale », et pas qu’un peu !

Le 22 septembre 2017 — un an plus tôt —, j’étais à 108 !!!
On me dit qu’une telle chute est impossible en si peu de temps.
Et surtout, on ne trouve aucune explication rationnelle.
On me demande même si je n’aurais pas bu de… l’antigel !!!

J’ai droit à une charmante PBR, Ponction Biopsie Rénale
Et après analyse par des « anapaths »…
Le diagnostic tombe : « Néphropathie microcristalline à oxalate de Calcium ».
Ce serait irréversible !
Seule solution viable : la greffe d’un rein !
En attendant, je risque à tout moment les joies de la dialyse.
Mais je fais tout pour ne pas passer par cette case.

Alors, bien évidemment, la vie change.
On se demande pourquoi, en plus du comment.
Les priorités évoluent, le regard sur le monde, sur les gens, aussi.

Je suis sorti de l’hôpital en novembre 2018.
Et je « compose » avec cette réalité.
Mais je suis résistant, et je fais tout pour rester vaillant.
À un point d’ailleurs que les « sachants » me disent que c’est impossible !

Vous le savez aussi, j’ai un pilulier fourni
11 médicaments, dont une injection mensuelle d’EPO contre l’anémie, un comble !

Et, une nuit, pour lutter contre des insomnies, je me tape « La Revenante ».
Il s’agit de l’épisode 5 de la saison 3 de Lucifer, sur Netflix.
« Le scientifique chargé de la conception d’un yaourt nutritif est retrouvé noyé dans une cuve. »
Mais l’experte de la police déclare que de toutes les manières il n’en avait plus pour longtemps à vivre…
Il avait dans les reins des « calculs » tellement gros qu’il était… naturellement… foutu !
Et elle parle d’une réaction entre la mélamine et l’acide cyanurique…
J’ai creusé, et effectivement — Internet est ton ennemi, mais aussi ton ami —, c’est avéré !
Il y a eu une « épidémie », notamment chez les chiens et les chats…

Bon, Lucifer ne m’aidera pas vraiment sur ce coup.
D’autant que je ne suis pas adepte des laitages.
Mais je cherche encore qui aurait pu m’empoisonner, et comment.

J’ai bien une autre explication, mais il pourrait y avoir comme une omerta sur le sujet…
Une intoxication médicamenteuse, avec une molécule qui m’avait été prescrite en 2017/2018…
Un médicament connu et réputé, normalement au-dessus de tous soupçons…

Il est aussi vrai que j’ai beaucoup « filtré » ces dernières années…
Et que mes reins s’arrêtent, ou presque, ne serait-il pas un signe, une alerte ?
Mais vous voyez, je suis en « pause », et je m’en pose encore, des questions !…

Vignette : « L’air de rein, ces fèves m’amusent » © PF/Grinçant.com (2019)

© PF/Grinçant.com (2019)

Dans la foulée, une Brève en rapport : Convocation pour euthanasie

3 commentaires sur “Mais que m’est-il donc arrivé ? Une histoire de filtres !”

  1. Avatar photo

    Bonjour cher ami,
    Je tombe ce jour sur votre blog suite à une recherche sur les étiquettes des eaux minérales… et après une consultation téléphonique trimestrielle avec un néphrologue du CHU de Strasbourg qui me conseillait de l’eau de Vichy pour me passer de comprimés de bica et rester dans les clous. Bref, ce sera une demi-Célestin 1,25L par jour.
    Vous l’aurez compris, je suis tombé brusquement en IRCT (suite à un jeûne, IMC normale) l’été 2008 à 36 ans (10 kg de flotte en 5 jours, 22 de tension aux urgences, maladie de Berger a priori), dialysé en péritonéale (DPA) jusqu’à la greffe en 2009, hémodialysé (AD) en 2019 suite rejet en 2018 et re-greffé en 2020 après le premier confinement. J’ai aussi survécu à une embolie pulmonaire fin décembre 2016 survenue quelques mois après un vol AR Moyen-Orient. Bref, le parcours d’un insuffisant rénal quoi !
    Et dire que ça touche 1 français sur 10 maintenant, mais ça va gravement empirer avec l’effet dévastateur de la Spyke chez les piquousés. Comme vous, je résiste à la folie furieuse de la masse inculte qui se fait mener par le bout du nez dès qu’il s’agit de santé (hallucinant !) et je me porte comme un charme depuis le début de cette opération mortifère. J’ai pu réaliser notamment combien les dialysés et greffés étaient dépendants des néphrologues et submergés par la peur (irrationnelle) de mourir. Quel massacre ! Et les professeurs cautionnent tout ça sans douter de rien, endoctrinés par les communications officielles de leur ministère. Depuis mon passage en hémodialyse j’ai compris que les médecins étaient vraiment faillibles et qu’il devenait indispensable de se prendre en charge au maximum, d’où mon parcours de formation à l’hémodialyse quotidienne à domicile (sur Physidia S3) qui n’a pu se concrétiser puisque j’ai eu l’appel de greffe 4 jours avant de débuter chez moi (c’est quand même mieux la greffe).
    Et vous alors, toujours pas de greffe en vue ?
    Amitiés.

    1. Avatar photo

      Eh ben ! Merci pour votre post, car je croyais être le seul en France à vivre cela (quoique, mon cas est particulier, voir plus loin).
      Deuxième greffe après le premier confinement ? Vous avez de la chance, car j’écrivais, le 13 mai 2020 : Crise du Covid-19 et reins viables à la poubelle.

      Je trouve votre commentaire hallucinant (de synchronicité), car aujourd’hui j’avais justement ma consultation « semestrielle » avec mon néphrologue attitré qui m’avait carrément « zappé » le 4 novembre, car « en vacances ». Juste un peu trop tard pour fêter mes trois années de « résistance » depuis ma sortie de l’hôpital avec un diagnostic d’insuffisance rénale terminale.
      Et justement, j’ai mon DFG à la baisse (12)… Et, au lieu de mes analyses trimestrielles, j’en ai de nouvelles à faire dans un mois, et si je ne remonte pas à au moins 14, je rentre à nouveau dans mon parcours greffe qui était en « pause ». :-/ Le but étant de m’éviter la case dialyse. À ce stade, c’est plus que de la négociation, car on ne me refait même pas une FAV, la mienne étant thrombosée — opération finalement inutile — depuis longtemps.

      En mai, il m’avait dit « Vous avez une pathologie rare »
      Et aujourd’hui je lui ai demandé en quoi elle était rare et de me la quantifier…
      Je suis apparemment le seul cas de mon département, et il n’en a vu que deux dans sa carrière, dans le plus gros CHU de la région.
      « Bref, nous sommes moins d’une centaine en France ? » –> « Oui, ça doit être de cet ordre ! »
      On me dit souvent que je suis atypique, ça doit finalement être vrai. La confiance en soi et en son organisme est essentielle. Il m’a été récemment confié que mon cas « remettait en cause des certitudes de l’équipe médicale, et que c’était inconfortable pour eux ».

      Merci pour votre témoignage et les leçons que vous retirez de votre « parcours ».
      Que des gens comme vous/moi « résistent » aux injonctions/injections actuelles devrait en faire réfléchir plus d’un(e), car nous sommes aguerris question « santé » et l’instinct de vie/survie nous guide avec des arguments en béton qui viennent de loin et qui sont difficilement réfutables/démontables.

      Amitiés & Solidarité.

      PS 19/11/2021-14h50 : En France, l’insuffisance rénale (5 stades) touche environ 5,7 millions d’adulte. L’insuffisance rénale « terminale », c’est moins de 85 000 patients.

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