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Sorti !

Oui, sorti de l’hôpital, hier vendredi 17 juillet 2020 à midi : fin d’un séjour d’une semaine !
J’ai appris cette éventualité la veille, jeudi, en soirée.
Une adorable infirmière avait remarqué que ma perfusion posait problème.
C’était rouge et douloureux au niveau du cathéter, le deuxième depuis mon arrivée.
Celui-là avait deux jours, et normalement ils le changent tous les quatre jours.
« Je ne peux pas vous laisser comme ça, d’autant que les antibiotiques, ça abîme les veines. »
En ajoutant qu’il restait deux bidons à passer : un à 23h30 et un autre à 7h30.
J’ai donc compris que l’on envisageait de me laisser sortir, ce qu’elle m’a confirmé.
C’est alors qu’elle a entrepris de me poser un nouveau cathéter.
« Un microperfuseur épicrânien pédiatrique, un bleu, c’est plus petit et moins douloureux. »
« Préservation du capital veineux », c’est un mantra pour moi, je dois tenter de négocier à chaque fois.
Les deux précédents étaient presque des trocarts pour mammouth.
Et là, j’ai encore douillé !
Ce qu’elle pensait simple s’est avéré compliqué.
Elle m’a piqué plus haut sur le dessus de l’avant-bras, mais elle n’a pas trouvé la veine.
Puis elle a tenté sous l’avant-bras — c’est plus sensible —, mais la veine roulait.
Et elle a renoncé, laissant la suite à l’infirmière de nuit.
Minuit, la nouvelle infirmière entre d’un pas décidé dans ma chambre…
Elle a pour mission de me piquer pour ces fameux flacons en attente !
Celle-là ne s’est pas embarrassée de chichis.
J’ai bien obtenu un cathéter bleu alors qu’elle partait sur une autre couleur/taille.
Mais elle m’a « piqué » sur le dessus du… poignet !
Du coup, il s’est retrouvé presque bloqué, dans l’alignement de l’avant-bras.
Et toujours sur mon bras dominant, le droit, le seul auquel on touche, dans lequel on injecte, on pompe.
Je rappelle que l’on me fait les prises de sang — cinq ces derniers jours, rien qu’à l’hôpital — exclusivement sur le dos de la main.
Une joie, un bonheur, mais on s’y fait, patch Emla — plutôt inefficace pour moi — ou pas.
Pas grave, j’allais passer mon temps à regarder les gouttes tomber, et à dormir, un peu.
7h30, deuxième flacon, il sera vidé pendant que je petit-déjeunais.
8h00, une première « libération » : on m’enlève ce foutu cathéter !
10h30, la gastro-entérologue arrive et me confirme la nouvelle : je vais sortir !
Nous passons à une antibiothérapie « Per Os », c’est-à-dire par voie orale.
Nous discutons de la suite, car ça n’est pas terminé.
Je la remercie pour tout le travail fait et le résultat obtenu, dans un contexte — moi — compliqué.
« Mais c’est vous qui avez fait le gros du boulot ! »
Ça fait toujours plaisir à entendre, surtout face à un abcès de quatre centimètres de diamètre niché dans l’abdomen.
Midi, je sortais de l’hôpital, pour retrouver ma fidèle Xantia qui m’attendait sagement, à proximité de l’entrée.
Encore une drôle d’expérience de vie, et une nouvelle page de mon existence qui se tourne, ou presque…

© PF/Grinçant.com (2020)

8 commentaires sur “Sorti !”

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    C’est une liberté retrouvée que je vous souhaite longue et prospère à l’abri des maudits aléas pathologiques. Retrouvez la santé/l’entrain/le punch/l’efficacité/le dynamisme pour redonner vie à votre site tout en boutant les actifs qui œuvrent méchamment par leurs fonctions… Des lecteurs ont besoin/soif de lire vos brèves et les commentaires souvent exquis/précieux/riches apportés par d’autres lecteurs…

    « Le président et dictateur Santa Anna envoie 300 galériens par la mer. Il leur a promis des terres, des outils, du bétail et leur réhabilitation s’ils arrivent à bouter les Américains dehors. »
    Cendrars (Frédéric Sauser, dit Blaise), écrivain français d’origine suisse (La Chaux-de-Fonds 1887 ~ Paris 1961). l’Or, in Œ. compl., t. II, p. 178. Son œuvre, conquête poétique violente et fiévreuse du « monde entier », superpose à l’aventure vécue des visions insolites, images des aventures possibles. D’innombrables voyages effectués dans toutes les parties du monde (dès dix-sept ans, il était à Moscou), l’expérience de divers métiers et le souvenir des rencontres nourrissent une autobiographie à demi mythique : L’Homme foudroyé (1945), La Main coupée (1946 ; engagé dans la Légion étrangère, Cendrars perdit un bras durant la Première Guerre mondiale), Bourlinguer (1948) et Le Lotissement du ciel (1949).

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      J’avoue avoir perdu pas mal de repères.
      Un peu comme un Castaner sans ses Robocops ou un Darmanin sans club échangiste alors qu’il n’a en fait rien à échanger.

      Dans ces moments, le blog prend une place particulière que je ne saurais définir.
      Les commentaires de soutien — et vous étiez le premier à intervenir — m’ont fait chaud au cœur.

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    18 juillet 2020, grand merci pour vos nouvelles. Au moins vous rentrez chez vous, la bataille n’est pas encore terminée mais cette manche est déjà prise. Hasards du calendrier, aujourd’hui, le surlendemain de mes 70 ans, je suis tombé d’une échelle d’une hauteur de 2,5 mètres et me suis cassé un gros os du pied, près du talon. 7 heures aux urgences des Sables d’Olonne en Vendée, le temps passe relativement vite, quand même, aux urgences. Ce n’est pas la première fois que j y vais. Résine au pied gauche pour 3 à 4 semaines. Bon courage à vous.

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      Bon courage à vous également.
      Voilà ce que c’est que de se prendre pour un alpiniste, surtout en Vendée. Vous feriez mieux de vous équiper d’un BEA33, comme ici : Le coup de la nacelle : Quand les pompiers s’envoient en l’air !

      Pour ma part, j’ai passé pas moins de 14 heures et 30 minutes aux Urgences, mais il est vrai que j’attendais qu’une chambre se libère en service spécialisé.
      J’ai trouvé ce moment très long, j’y reviendrai peut-être, car il s’est agi d’une tranche de vie à part entière.

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    Une épreuve de plus, je ne vous dis pas bon courage, vous semblez bien fourni de ce côté-là. Profitez de l’Été pour vous remettre afin de préparer de nouvelles balades. Rassuré de finalement avoir de vos nouvelles.

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      Oui, question courage, je pense avoir un certain potentiel ainsi qu’avoir cumulé les occasions/expériences pour en faire preuve.

      Pour les balades/randonnées, je vais essayer de m’y recoller dès lundi.
      Ça sera toujours mieux que d’avoir deux fois par jour une injection d’anticoagulant dans une cuisse, comme à l’hôpital.
      Anecdote lors de ma première hospitalisation d’importance… Je voulais prévenir une infirmière du caractère « musclé » côté cuisses pour qu’une sous-cutanée ne devienne pas une intramusculaire, et je lui ai lâché un « Attention, j’ai le muscle dur »… Elle a marqué un moment d’arrêt, puis nous avons rigolé ensemble alors que j’essayais de préciser/me justifier.

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    Nous pensons bien à vous, votre force de caractère qui transparaît chaque fois davantage à travers vos écrits est stimulante pour d’autres. Bon rétablissement.

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      C’est ce que j’essaye en effet de faire passer à travers ce genre de récit.

      Je vais tout faire pour me rétablir, et c’est déjà bien entamé.
      Mardi, je vois ma généraliste pour la rassurer et lui conter mes nouvelles aventures.
      Jeudi, nouvelle prise de sang, pour voir si mon antibiotique « Per Os », un truc de synthèse avec une liste d’effets potentiellement indésirables longue comme le bras (j’en ai déjà un, du prurit aux mains et aux jambes), ne me flingue pas ce qui reste de ma fonction rénale (filtrage du sang, le fameux DFG).

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