Non, ça n’est pas à la télé, où les « présentateurs » semblent faire un concours de mocheté, voire de malpropreté.
Non, ça n’est pas en politique, où il n’y a plus qu’à gerber en voyant des gueules de plus en plus antipathiques, cyniques et opportunistes.
Non, ça n’est pas à l’hypermarché, où tout le monde — personnel comme clientèle — tire une tronche pas possible.
Non, ça n’est pas dans la salle d’attente de ce cabinet médical, où les « patients » — si impatients — s’ignorent en bidouillant leurs smartphones convulsivement.
Non, ça n’est pas chez ces agriculteurs, qui préfèrent crever — et nous faire crever — du glyphosate plutôt que de recourir aux bonnes vieilles méthodes.
C’est ailleurs.
Dans un petit bled tranquille du Marais poitevin.
À Damvix, au cœur de la « Venise verte », dans le sud-Vendée.
Là, en bord de Sèvre Niortaise, il y a de bien curieux personnages.
Je ne sais à qui ils peuvent faire peur, car je n’ai — hélas — pas vu d’oiseaux.
Ah oui, c’est pour les touristes, et il s’agit des restes du « Festival des épouvantails » !
Petit parcours le long du chemin de halage…
Il fait chaud, très chaud, en ce 14 septembre.
Et subitement, de la fraicheur, de la vraie.
Là, sur le bord, un magnifique saule pleureur.
Mais reprenons avec les « épouvantails »…
Alors, avez-vous eu peur ?
Vignette : « Le smiley préféré des épouvantails » © PF/Grinçant.com (2019)
© PF/Grinçant.com (2019)
Oh non, même pas peur ! C’est plutôt amusant et cela me plonge dans un univers apaisant et tellement loin des technologies surréalistes de notre époque. Un véritable plongeon dans l’imaginaire !!!
Même pas peur !? Je m’en doutais un peu. ;-)
Pour l’anecdote, j’ai découvert ces « épouvantails » en sortant d’un restaurant — La Récré — installé dans l’ancienne école des filles, sur le chemin de halage, et qui a conservé une déco « historique ». La carte est écrite façon « école » (comme par un enfant, avec les couleurs et les polices qui vont bien), et les plats (salades, pizzas, galettes) ont tous un nom « évocateur », comme L’Élastique, La Punition, Pigeon Vole, L’Équation, etc.
Les crêpes desserts portent les noms des temps de la conjugaison française. Pour ma part, j’ai pris « Le Gérondif », en, me demandant à quel temps cela pouvait bien correspondre, alors même que je l’utilise pourtant régulièrement. La jeune serveuse a été incapable de me renseigner, signe des… Temps !;-)
Monsieur, vous avez apprécié en 2019 nos créations et celles des Damvitais représentant des épouvantails.
Cette année là, il y en avait au moins 80 couvrant tous les quartiers du village et un parcours découverte menant aux lagunes du village.
Je fais partie de ceux et celles qui ont organisé cette manifestation.
2020 a été une piètre année, mais l’été fut très bénéfique, car cette histoire attire de nombreux touristes. Et en 2020, tous sont sortis au plus près de chez eux, et au moins à Damvix.
2021 fut un peu plus triste pour les commerces et la restauration. Nous n’avons pas pu mettre en place les parades musicales dans les rues.
C’est un village de 850 habitants dont la population double l’été, d’où ces animations, à visiter à la sortie d’un des 5 restaurants et fast-food, ou alors une occupation pour les villages de vacances.
Nous sommes vraiment au fond du marais, sur un axe routier un peu particulier, mais au centre routier entre La Rochelle, à 55 km, ou 70 de La Tranche-sur-Mer, 100 km de Cognac, 75 du Futuroscope, 80 des Sables-d’Olonne et du Puy du Fou.
Cependant, autour de nous il y a des villages et villes plus connu(e)s qui nous obligent à nous faire connaitre d’une manière plus particulière et percutante. D’où le festival des épouvantails, évoquant la proximité et notre terroir.
Aussi Votre blog m’a beaucoup plu, et je suis ravie de pouvoir le retrouver aujourd’hui en cherchant un peu… et ma question est : pouvons-nous le partager sur le site Internet que nous sommes en train de mettre sur pied ?
Si toutefois vous avez encore des partages humoristiques concernant cette manifestation, vous pouvez vous lâcher.
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Vous vendez bien votre commune, bravo !
Oui, vous pouvez « partager », mais attention, tenez bien compte du positionnement de ce blog qui n’est ni anodin ni « mainstream ».
Non, pas prévu d’en reparler, mais comme il n’est pas impossible que je retourne à Damvix, on ne sait jamais ;-)
NAN, même pas peur ! Plutôt envie d’aller voir de ce côté du monde pour y prendre un bain de nostalgie, de douceur et de paix, au fil de l’eau, des arbres, du marais…
Trop jolies ces poupées de chiffons qu’on appellerait à tort, particulièrement ici, et pour ce qui concernent celles qui peuplent ce village de Damvix, des « épouvantails ». Au contraire, ils sont une population bien plus charmante et en même temps décorative que certains « vrais humains » — voir l’énumération, plus haut, des divers spécimens, très bien répertoriés dans ce billet — qui feraient, eux, de repoussants mannequins propres à affoler des nuées d’oiseaux.
Bravo aux Damvitais qui organisent ce type de prestation, c’est plein d’inventivité, de fraîcheur, de poésie même, toutes choses qui font du bien dans ce monde de « brutes », j’espère que l’année qui vient leur amènera de nombreux visiteurs malgré les restrictions et la ségrégation qu’impose cet immonde passe vaccinal.
Je n’allais pas à Damvix pour cela, mais j’ai eu cette agréable surprise.
Je conseille d’aller faire un tour dans cette commune — surtout à l’occasion de cette très sympathique manifestation/animation — que je préfère à des coins plus connus — et devenus trop « touristiques » (au mauvais sens du terme) — du Marais poitevin, comme Coulon.