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Pharmacie : On me grille la priorité !

Je suis normalement « VIP » dans cette pharmacie, d’autant que je leur assure un chiffre d’affaires non négligeable à moi tout seul.
Comme chaque mois, hier j’ai pointé mes médicaments, et j’ai passé ma « commande » par mail.
À 15h02, je recevais une réponse : « PF, votre ordonnance sera complète demain matin. Cordialement. »
Ce matin, j’y vais à pied — c’est à un peu moins de deux kilomètres de mon domicile — avec un sac de bonne contenance.
Je mets cette saloperie de masque chirurgical — le même depuis des semaines — et j’entre dans l’officine.
Quatre comptoirs, deux préparatrices et une pharmacienne suppléante, la « titulaire » étant en vacances.
Devant moi, une personne est en train de faire la queue.
Puis le gong électronique de l’entrée retentit…
Je me retourne, et je vois une jeune métisse — une vingtaine d’années — se positionner derrière moi.
Et au bout d’une petite minute, je la vois se décaler sur la droite, comme pour créer une file spéciale pour le comptoir le plus à droite.
Je me dis intérieurement : « Houla, celle-là, elle va essayer de passer avant moi ! »
Le comptoir — celui où il y a la pharmacienne — de droite se libère et la jeune femme avance tranquillement comme si c’était son tour.
Aussitôt, je me manifeste et dis : « Excusez-moi, mais vous prenez mon tour, j’étais là avant vous au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ce dont je doute fortement ! »
Et la pharmacienne prend la défense de cette « cliente » bien spéciale…
« Mais c’est que je m’occupe des personnes qui viennent pour la vaccination ! »
Ah oui, mais c’est qu’aucune affiche ne mentionne qu’il y a un comptoir « Vaccination » !…
Et au nom de quoi les personnes qui viennent se faire piquer seraient prioritaires par rapport aux autres clients ?
Finalement, je passe à un comptoir du milieu, et c’est une préparatrice qui m’accueille : « C’est moi qui ai préparé votre commande ! »
Ça m’apaise un peu, mais je lui explique que la situation est inadmissible, et je lui montre, qu’en plus, au-delà d’être un « habitué » — elle m’a reconnu de suite — j’ai une carte « Prioritaire » (CMI).
Elle s’excuse pour sa collègue qui est aussi sa supérieure.
Et j’ajoute : « Ça fait beaucoup, d’autant que l’ambiance est totalement pourrie en ce moment ! »
Et elle me répond : « Oh que oui, et ça devient vraiment compliqué ! »
J’en retiens cependant que l’on peut griller la priorité à un non-vacciné et que ceux/celles qui veulent rentrer dans le moule — le plus souvent pour de (très) mauvaises raisons — se voient dérouler un tapis rouge.

© PF/Grinçant.com (2021)

2 commentaires sur “Pharmacie : On me grille la priorité !”

  1. Avatar photo

    Bonjour, Cher « Grinçant » !
    Ça fait un sacré bail que je n’avais pas pointé le bout de mon nez sur votre blog, mais un billet de votre part sur l’ineptie du pass ne pouvait me laisser insensible.
    Que vous dire ?
    Qu’en ce qui me concerne, je suis « remontée comme un coucou » depuis le tout début 2020, emplie de ma colère et mon dégoût ?
    Ce billet m’a fait sourire quand vous dites : « Je mets cette saloperie de masque chirurgical — le même depuis des semaines »
    Idem pour moi ! Je peux me targuer de n’avoir pas versé le moindre kopek au tribut de la mascarade !
    Je « roule » toujours avec les 4 exemplaires que mon « bon » maire, Christian Estrosi, a eu l’obligeance de me faire parvenir dans ma boîte aux lettres, gracieusement !
    Le seul et unique flacon de gel hydro-alcoolique dont j’ai fait usage (c’est déjà du passé) est celui que j’avais piqué à l’hosto lors de ma dernière coloscopie en juillet 2019 (et il m’en reste !).
    La mascarade a été sans doute plus facile à vivre pour moi que pour bon nombre de mes congénères vu que je travaille en indépendante chez moi… J’ai découvert il y a 27 ans ce qui a soudainement bouleversé la vie de millions de personnes : le télétravail ! J’avais donc quelques longueurs d’avance pour prendre sur moi et ne pas en ajouter à la panique et à l’hystérie généralisées.
    Hormis le fait de devoir m’auto-autoriser à sortir pour aller faire mes courses, finalement je me suis comme « délectée » dans une situation qui était la mienne depuis 27 ans et que beaucoup étaient en train de découvrir.
    Cela m’a permis de balader un regard très souvent agacé, mais très souvent aussi amusé sur l’attitude et le comportement de mes contemporains face à cette situation.
    Réfractaire au masque dès la première heure, le fait de sortir est très rapidement devenu pour moi un agacement de plus en plus prononcé au point que je ne mettais quasiment plus les pieds hors de chez moi. J’ai découvert les joies de la livraison à domicile y compris pour les articles les plus banals de la vie quotidienne… L’idée de me confronter à cette mascarade me devenant de plus en plus insupportable !
    Étant une grande solitaire, je me suis finalement littéralement « vautrée » dans un retrait volontaire de ce monde de cinglés et je pense m’être ainsi soustraite à pas mal de situations telles que celle que vous décrivez à la pharmacie.
    Entre la peste et le choléra, j’ai vite fait mon choix ! Je me suis extraite de la « société », car la subir me devenait beaucoup plus « souffrant » que de me reclure pépouze dans mon antre, lieu de vie et de travail où je me sentais finalement très protégée…
    … Non pas du « virus » que je n’ai jamais rencontré… mais de l’humanité devenue complètement délirante…
    Tant pis pour les 10 kilos que j’ai pris au passage…
    Bref… Votre billet m’a interpelée car je comprends ô combien votre agacement et c’est justement ce genre de situation dont je me préserve au maximum depuis le début 2020.
    Enfin… Depuis novembre 2019 serait plus juste, car je passais déjà mon temps sur quelques chaînes YouTube de lanceurs d’alertes et réseaux américains qui m’ont « éveillée » très largement bien avant qu’un Philippopipo ne retourne sa veste une nouvelle fois… lui qui appelait au confinement total et à la fermeture totale des bars/restaurants dès le 14 mars 2020 ! Quel cynisme !
    Bref, je m’égare… J’en ai tellement « gros sur la patate »… Mais comme je comprends votre moment d’agacement que je partage !
    « Non, Jeff, t’es pas tout seul ! »

    1. Avatar photo

      Helbronner ? Oui, ça fait un bail, votre dernière intervention (la cinquième) ici date du… 03/02/2019 !

      J’ai eu des masques « lavables » par voie postale, — y compris par erreur — et je les ai tous balancés à la poubelle.
      Les « chirurgicaux » en ma possession, je les ai eu — « gratuitement » — sur ordonnance médicale, étant considéré comme une personne « à risques ». Je pense mettre mes boîtes en vente sur Le Bon Coin vu ce que j’en fais.
      Du gel hydroalcoolique ? Je n’ai jamais eu ça chez moi ou dans mes poches : pas envie de m’abimer les mains avec cette substance elle aussi plus que douteuse.

      Vous rebondissez sur cette anecdote à la pharmacie, mais sachez — alors que je ne voulais pas parler de ce « Covid » — que j’en suis à 128 billets/brèves tagués « Covid-19 & Confinement & Pass & “Vaccin” » !!! Ce mot-clef — maintenant une expression à rallonge — (pour la taxonomie) ayant même évolué au fil du temps.
      Difficile de ne pas en parler tant cette mascarade est marquante, révélatrice, et significative sur bien des points.
      Pourtant, comme vous, je suis plutôt « protégé » — même si j’ai eu ce Covid dès mars 2020 (attrapé à l’hôpital), et je me suis extrait en grande partie de cette « société » à la con.

      Cependant, même si mon blog se fait lui aussi en « télétravail » ;-), j’ai quand même été affecté par tant de bêtise et de manipulations, et j’ai choisi d’être — finalement — plutôt prolixe sur le sujet.

      Même sans rattraper votre « retard » de lecture sur Grinçant.com, vous imaginez bien que je suis plus que réfractaire au « pass », et que, question « vaccin », j’ai même écrit à deux reprises ici que si l’on voulait me « vacciner » de force, je me considérerais en…. légitime défense !

      Cet épisode — que je ne pensais jamais vivre un jour tellement il est « lourd » et sidérant —, j’en retire bien des leçons, notamment sur la nature humaine, et j’ai (encore) été amené à « simplifier » mon « tissu relationnel ». Là, j’en arrive presque à l’os, et ça n’est finalement pas plus mal.

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