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Automates “DÉMERDEZ-VOUS !”

Supermarché Carrefour, ce matin, 8h30.
J’y vais plus que jamais le dimanche et de bonne heure à défaut d’être de bonne humeur.
Histoire que ça aille le plus vite possible, surtout avec ce que disent régulièrement les haut-parleurs :
« Nous rappelons à notre aimable clientèle que le masque est obligatoire, ainsi que le lavage des mains au gel hydroalcoolique. »
Et je prends toujours un simple panier bleu, sachant qu’aucun d’entre eux ne semble avoir été nettoyé depuis des années.
8h55, je suis à la seule caisse ouverte.
Une jeune blonde souriante, ça se détecte maintenant à l’intonation de la voix.
Et je lui fais part d’une remarque :
— Ils ont agrandi l’enclos des automates ?
Et elle me répond d‘un air consterné :
— Oui, et au passage, ils ont supprimé deux caisses.
— Et il n’y a qu’une seule personne pour surveiller tout ça ?
— Non, ça va jusqu’à deux, d’ailleurs, tout à l’heure ce sera peut-être le cas.
En sortant, je compte les machines toutes neuves.
Elles sont passées de cinq à neuf, rien que ça. Et il reste un emplacement pour une dixième.

Je me décide ensuite à faire le plein de diesel.
Que des pompes « DÉMERDE-TOI ! ».
Sur ce coup, j’utilise une carte bancaire à autorisation systématique, sans découvert possible.
Une fois tapé mon code, la machine me signale que je peux prendre pour 130 euros de carburant.
À cet instant, cette somme est réservée/débitée de mon compte bancaire.
Le pistolet s’arrête, j’en rajoute un peu, jusqu’à 55 euros.
La transaction à 130 euros devient une transaction à 55 euros sur mon compte.
Donc tout va bien, ou presque.
Oui, mais si je n’avais pas eu au moins 130 euros sur ce compte, pouvais-je prendre du carburant ?
La réponse est NON !
Ici, pas moyen d’obtenir un bon avec des billets de banque.
Alors, pourquoi ne pas faire une chose très simple informatiquement ?…
Demander au client le « plafond » qu’il souhaite avant de taper son code ?
Une fois cette somme atteinte, la pompe s’arrête.
Et si elle n’est pas atteinte, la régularisation est faite.
Non, ce serait certainement trop simple/trop cool pour le client.

Quelle société de merde !

© PF/Grinçant.com (2020)

15 commentaires sur “Automates “DÉMERDEZ-VOUS !””

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    Et après on s’étonne qu’il vaut mieux privilégier les petits commerces (quand il y en a) aux grandes surfaces qui n’ont qu’un but, remplir leur tiroir-caisse avec un accueil limité au strict nécessaire. Le côté agréable de faire les courses devient une corvée que l’on expédie vite fait vu que les échanges entre personnes sont devenus impossibles. Raser les murs, ça commence à peser, avec en plus les regards réprobateurs de ceux qui pensent que c’est pour votre bien, cette muselière qui nous donne l’air d’être coupables… de quoi ???!!!

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      Le pire, c’est que je préfère encore faire mes courses de manière expéditive, un jour et à une heure de faible fréquentation, dans ce type de magasin, que de faire la queue dans plusieurs petits commerces, éventuellement sur le trottoir comme on le voit souvent (« Pas plus de 2 personnes dans le magasin »), avec aussi l’obligation de porter ce putain de masque.

      Pour ce (grand) supermarché, je n’ai pas eu le réflexe de compter, mais le nombre de « caisses automatiques » doit maintenant être équivalent à celui des caisses « classiques » (dont très peu sont ouvertes en même temps).
      D’ailleurs, d’habitude, à cette heure et le dimanche, deux ou trois caisses classiques sont ouvertes, et là il n’y en avait plus qu’une.
      D’un autre côté, il n’y avait vraiment pas foule dans le magasin.

      Que les petits commerçants ne se révoltent pas, c’est du suicide.
      À quoi servent leurs fédérations et autres syndicats ?

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        Les fédérations de commerçants agissent comme la FNSEA pour l’agriculture…

        Brosser les poly tiques (écriture volontaire) dans le sens du poil.

        Les responsables de ces fédérations se comportent ainsi pour recevoir le plus de grosses miettes possible…

        Ils sont corrompus par le pouvoir en tant que responsables de fédérations, l’argent (les grosses miettes) et leur égo… voire pour certains des comportements limites qui ne sont pas connus des gueux, mais par lesquels ils sont soumis.

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          Ce serait pourtant le rôle de ces fédérations/syndicats d’expliquer à leurs membres/adhérents que tout cela est « limite », voire totalement illégal.
          De même, les commerçants pourraient leur mettre la pression pour être défendus au lieu de se plier à des injonctions abusives et de les répercuter sur leur clientèle.
          Ils risqueraient une « fermeture administrative » ? En agissant ainsi, ils risquent bien mieux : la faillite !

          Chacun fait sa sale part du boulot — le “colibri pervers/toxique — pour en arriver à une situation débile, étouffante et mortifère.
          Dans une file d’attente, à quoi bon convaincre des clients de tomber le masque si le commerçant l’impose ?

          Idem dans les entreprises, les syndicats agissent comme des pourritures.
          Ils n’ont absolument rien fait contre la (pseudo) obligation de porter le masque à la rentrée.

          Nous vivons un nouveau type de « guerre », avec un nouveau type de « collaboration ». :-/
          Et la lâcheté est plus que jamais partout.

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            Les délateurs ne sont ni en vacances ni en grève.

            Et, la plupart des petits commerçants ou petits artisans imaginent qu’ils n’ont absolument AUCUN pouvoir.

            Les gens réagissent toujours selon le principe de plus c’est gros, plus ça passe… et pour lambda TOUT passe par les urnes, les vrais dirigeants sont les politiques élus d’après eux.

            Alors que les vrais dirigeants sont en arrière-plan, à tirer les ficelles des marionnettes politiques, leur porte-voix est Attali.

            Par contre le « philosophe » à liquette blanche qui a instigué la guerre en Libye, les gueux n’y voient rien…

            Je ne mettrai pas plus d’info ici afin de ne pas porter préjudice à votre blog.

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              Par contre, des enseignes comme Boulanger ont un réel pouvoir.
              Au lieu de ne penser qu’à faire du fric*, Mulliez pourrait dire « STOP ! ».
              Et plus de masques chez Boulanger, Decathlon, Leroy-Merlin, Auchan, Cultura, Flunch, etc.
              Les « petits » se sentiraient plus fort, mais ça n’est évidemment pas dans l’intérêt de ces grands groupes prédateurs.

              Idem pour « Système U », de l’hyper à la supérette.

              Et la « grande gueule » Michel-Édouard Leclerc, elle est où ? Ah oui, il est trop occupé à organiser la crise et à faire du business en vendant des masques, notamment !

              Un cercle vicieux bien pourri.

              * Il a mis récemment Alinéa (meubles) en faillite pour mieux s’en porter… acquéreur !

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                Sauf que le but de ce cirque est de COULER les petites entreprises…

                Seules resteront les grandes, les multinationales… puisqu’à terme il est même prévu de remplacer les États par les plus grandes multinationales.

                Tout est prévu dans les moindres détails même s’il peut y avoir quelques grains de sable.

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                  Justement, je ne comprends pas que ces « petits » ne se défendent pas (réellement) au lieu de jouer les milices supplétives pour appliquer des règles débiles et des « ordres » illégaux.

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                    Ils ne voient pas le dessous des cartes, et sont pour certains tenus par des emprunts bancaires cautionnés sur leurs biens personnels, donc ceux-là sont pris à la gorge.

                    Ceux qui n’ont pas d’emprunt(s) pourraient déclarer une liquidation simple, car quel que soit leur comportement, les petites entreprises disparaitront, et ça leur éviterait de continuer à payer des impôts, taxes, contributions et autres cotisations pour un même résultat final, la fermeture définitive.

                    Ce matin, je suis entrée dans une boutique de fringues, et comme ça devient à la mode, distributeur de gel hydroalcoolique à l’entrée sans précision d’obligation. J’avais mes 2 mains dans les poches, une vendeuse m’a interpellée en me demandant de mettre du gel hydroalcoolique sur mes mains… Je lui ai fait remarquer qu’elles étaient dans mes poches… Elle a persisté à me dire que je devais me nettoyer les mains et que c’est la procédure… Ce à quoi j’ai répondu que c’était SA PROCÉDURE, et je suis partie… « Tant pis » a-t-elle dit à sa collègue !

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                      Justement, quand on est « pris à la gorge », on se défend, d’autant qu’ils sont nombreux !
                      Que veulent-ils ? Passer en liquidation judiciaire (« forcée »)* ? Le terme — liquidation —– est d’ailleurs magnifique et bien symbolique.

                      Quand les acquis d’une vie sont en jeu, quand sa famille — dont ses propres enfants quand on en a — est en je, n’est-ce pas le moment de jouer ses dernières cartes plutôt que de continuer dans le souffrance et la victimisation ?
                      Ou alors on essaye de retourner le système contre lui-même, mais pas en en devenant un (petit) rouage mortifère (on a déjà connu ça à des époques pas si lointaines).

                      L’anecdote que vous citez est exemplaire, surtout si l’une des deux est la patronne.

                      PS : Le PGE — Prêt garanti par l’État —, quand ils ont pu l’obtenir, a d’ailleurs été un moyen de les enfoncer encore plus. On plombe leur activité, et comme « solution » on les endette davantage pour les « tenir » encore plus. Joli !

                      * Avec d’éventuelles « sanctions’ en prime, comme l’interdiction de gérer et/ou la responsabilité sur ses biens personnels si l’on est en « personne morale ».

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                        L’interdiction de gérer ne s’applique que pour un gérant de SARL…

                        Le remboursement des emprunts garantis par l’État va amener au moins 50 % des entreprises ayant signé ce prêt à une catastrophe mémorable.

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                          « La faillite personnelle emporte interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler, directement ou indirectement, toute entreprise commerciale ou artisanale, toute exploitation agricole ou toute entreprise ayant toute autre activité indépendante et toute personne morale. »
                          (Article L653-2 du Code de commerce)

                          Les professions libérales, artisans en nom propre, et autres autoentrepreneurs en difficultés irréversibles se retrouvent face à un TGI (maintenant « tribunal judiciaire »), et non devant un tribunal de commerce (contrairement aux dirigeants/représentants légaux de « personnes morales » pour lesquels cette sanction peut aussi être appliquée par le juge), et sont responsables sur leurs biens propres et entrent dans ce cadre de « faillite personnelle » qui peut être prononcée à leur encontre pour une durée allant jusqu’à pas moins de 15 ans.
                          Avec, en prime, une inscription systématique pour 5 ans au FICP.

                          PS : Les « personnes morales », ça n’est pas que les SARL, il y a aussi les EURL, SA, SAS, etc.

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                            Je ne connaissais pas l’article L653-2 du Code du commerce.

                            Une EURL n’existe pas juridiquement parlant même si les banques aiment utiliser ce terme, il s’agit d’une SARL à un seul associé… Idem pour les SASU qui sont des SAS à un seul actionnaire… La plupart des pays ont simplifié cela en ne gardant que la SA, qu’il y ait un ou plusieurs actionnaires.

                            Ensuite, pour la partie judiciaire, un président d’une grande entreprise sera rarement poursuivi et encore moins interdit de gérer… justice des gueux et justice des 1ers de cordées qui sont souvent des parasites.

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                              « Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée » (EURL) est devenu « Société à responsabilité limitée à associé unique », et Infogreffe reconnait spécifiquement cette forme juridique. On parle maintenant de SARLU.

                              Oui, les « gueux » ont tout à craindre, et c’est bien de ceux-là dont nous parlons.
                              Ils risquent de se retrouver véritablement en slip, et plombés quasiment à vie.
                              Non seulement ils peuvent être (totalement) « liquidés », mais en plus, s’il y a « interdiction de gérer », leur seule issue est de tenter de trouver un emploi salarié ou d’aller quémander le RSA. Même la présidence bénévole d’une association de pétanque leur sera interdite. Bref, de quoi avoir vraiment les boules.
                              Combien d’autoentrepreneurs vont se rendre compte dans quel piège ils sont tombés avec ce « statut » à la con ?
                              D’autant que tous ces gens n’ont pas droit au « chômage ».

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                                De toute manière, le but est de garder uniquement les multinationales, et de faire crever toutes les autres entreprises et, par effet domino, tous ceux qui travaillent pour ces petites entreprises.

                                Le RSA, le chômage et les retraites vont être réduits à peau de chagrin, avant d’être supprimés… Les gueux sont des riens selon Jupiter, et qui coûtent un pognon de dingue !

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