Mercredi 12 août, 19 h 30.
Je me rends compte que je n’ai plus d’huile pour fabriquer ma vinaigrette maison !
Et j’ai des tomates noires qui me font de l’œil.
Il est un peu tard, presque tout est fermé.
Et par respect pour la planète, je décide d’aller, à pied, à la supérette U Express la plus proche.
Moins d’un kilomètre, mais avec ce cagnard, même à cette heure…
Et le pire, c’est qu’il y a une sacrée côte à grimper !
19h45, essoufflé, j’arrive sur la place, à proximité du magasin qui ferme à 20h00.
Et là, je percute…
Je n’ai pas de masque !
Voilà ce que c’est que d’avoir fait le zozo pour mon dernier billet.
Gros dilemme… Je rentre sans huile, ou je fais le forcing dans le magasin ?
Je décide d’entrer…
Aussitôt le vigile arrive et me fait un signe « masque », suivi d’un NON catégorique du doigt.
Je lui demande : « Vous en vendez ? »
— Oui, mais c’est par dix…
Ben voyons !
Je me suis dit que j’allais être bon pour 2€50 et je lui réponds OK.
Il me demande d’attendre devant la première caisse ouverte.
Tous les clients me regardent comme si j’étais un démon venu des enfers ou un pangolin terroriste.
Sur demande du vigile, la caissière finit par me tendre une pochette de masques.
Et elle me réclame 5€80, rien que ça.
Les zombies masqués ont l’air soulagés, je vais « rentrer dans le rang » !
J’ouvre la poche, me masque, et vais chercher ma bouteille d’huile au pas de course.
Maintenant que ma vinaigrette est faite, j’ai plusieurs remarques assaisonnées à faire…
- Pourquoi par dix, et tout simplement pas à l’unité, pour dépanner la clientèle ?
- Pourquoi un tel prix, exorbitant, pour des masques probablement chinois ?
- Ce magasin ne se rend-il pas compte qu’il vient de perdre définitivement un client ?
J’y avais pourtant pris mes habitudes pendant le confinement. - Enfin, je m’amuse à noter l’amateurisme de l’étiquette, qui va bien avec la connerie généralisée ambiante :
- Prix unitaire : 0,58 €/kg
- Quantité : 10 kg
- Prix à payer : 5,80 €
Je note aussi que la zone « À consommer jusqu’au » est vide, alors que ces masques sont donnés pour une « Durée de péremption » de deux ans. D’autant que si l’on connaît la date d’emballage — 18-07-2020 —, on ne connaît pas leur date de fabrication, et encore moins leur composition et leur origine (code-barres commençant par 2 = libre d’utilisation, aucun caractère informatif pour le client).
© PF/Grinçant.com (2020)
Addenda du 26/08/2020 : Des masques lavables dans ma boîte aux lettres
Dernièrement, je suis allée chez Lepaclerc et au moment de payer, « l’hôte de caisse » me signale que mon masque n’est pas homologué, sous-entendu qu’il faut que j’achète ceux de ce cher Édouard mis en vente à l’entrée de la grande surface. Ben voyons, ce monsieur n’a décidément aucune honte de faire du bénéfice au détriment des clients, tout est bon pour augmenter le chiffre d’affaires, mais cela marche si bien que finalement il aurait tort de s’en priver puisque tout le monde adhère. La prochaine fois, je pense que je vais tout laisser sur le tapis et changer d’enseigne.
« Homologué » ???
Elle est bien bonne !
Déjà qu’ils n’ont aucun texte permettant de nous obliger à porter ces saloperies dans leurs « établissements recevant du public (ERP) ».
Me Brusa (encore lui) souligne que tout s’appuie sur un décret — le n° 2020-284 du 17 juillet 2020, qui en modifie un autre, ben voyons — qui ne parle de « marchés couverts », ce qui, en langage juridique, ne s’applique nullement à un magasin/un centre commercial.
Tous ces gens sont pire que des collabos !
L’hôtesse de caisse passons, mais les propriétaires/patrons de ces grandes enseignes savent très bien que tout cela ne repose sur aucun cadre légal valide.
Belle mascarade !
L’étiquetage est totalement illégal.
Leclerc vend ses produits au kg, au litre ou à l’unité.
Pour une quantité de 10 kg à 5.80 €, vous devriez en avoir un grand carton !
Or, vous avez 10 masques, emballés « maison » par le « dealer »…
À votre place, je retournerais les voir, en demandant le responsable du site…
Puis demande de remboursement de ce paquet, et s’il refuse lui dire qu’un courrier partira pour la DGCCRF…
À moins d’avoir un abruti de 1ère catégorie, il vous remboursera les masques.
La, c’est « Système U »…
Je viens de peser un sachet équivalent venant de la pharmacie, pour 10 masques, ça fait 42 grammes.
Donc, pour 10 kg, je devrais avoir 2 380 masques.
En ce moment, il y a tellement de choses illégales…
Je préfère me manger (c’est le cas de le dire) ces masques, et les épingler à travers une Brève en espérant démontrer à quel point nous marchons sur la tête.
Autre « sanction », outre cette Brève, cette supérette a clairement perdu ma clientèle.
PS : Je viens de regarder une boîte de 50 masques, et elle mesure 18x10x11 centimètres.
2 380 masques empilés représenteraient donc une hauteur de 5,24 mètres.
Si on aligne au sol les sachets de 10 masques dans le sens de la longueur, on obtient 42 mètres de masques.
Et si je veux tapisser un mur avec ces 2 380 masques, je peux couvrir près de 43 m².
Certes, mais ils ont tous les mêmes unités de mesure.
Autre façon de réagir, y retourner, leur montrer l’étiquetage, et exiger d’avoir les 10 kg.
Le poids affiché doit correspondre au poids emballé.
Il faut les mettre devant leur erreur/absurdité.
Une fois (c’est une vieille histoire), j’avais acheté du pâté au rayon « traiteur » d’un hypermarché Carrefour de la région parisienne.
Le deuxième jour, j’ouvre l’emballage thermoscellé et le pâté était devenu un véritable amas de moisissures !
J’ai fait une jolie séance photos avec ce « pâté », et j’en ai imprimé quelques-unes sur du papier photo de qualité, pour mieux rendre l’effet qui n’avait rien d’artificiel.
Puis j’ai fait une jolie lettre à la direction de l’enseigne.
La semaine suivante, je recevais un courrier du directeur du magasin qui jurait que c’était impossible, qu’ils respectaient les règles d’hygiène, et que cela venait forcément de mon réfrigérateur ou de mes conditions de conservation.
En gage de preuve/sérieux, il me proposait de prendre rendez-vous avec le responsable du rayon pour voir comment ils travaillaient.
Bien sûr, je n’avais pas que cela à faire.
C’était d’ailleurs la première fois que je voyais dans un magasin, au même rayon, des poulets « rôtisserie » avec la mention « À consommer IMPÉRATIVEMENT sous 24 heures » !
En 2019, dans mon Darty du coin, j’ai failli en venir aux mains avec le responsable des ventes.
Nous nous sommes menacés mutuellement d’appeler la police.
La palme de ma plus mauvaise expérience d’achat 2019 est décernée à…
J’ai aussi eu cette aventure chez Feu Vert en 2017 : Le chat de ce centre auto Feu Vert est un arnaqueur
Quand le préjudice reste limité, j’ai pris pour habitude de seulement témoigner plutôt que de me confronter à des débiles et/ou à des cyniques.
Et en cette période, s’agissant des masques, vous aurez toujours tort.
Mes leçons de cette petite aventure :
1) Je n’avais qu’à pas oublier ce putain de masque, d’autant que j’en ai maintenant un stock.
2) Je n’avais qu’à rebrousser chemin et me passer d’huile.
3) Je pouvais tenter de forcer le passage sans masque, mais cela se terminait en esclandre, avec probablement appel de la police municipale dont les locaux sont situés à trente mètres.
PS : Ce « détail » d’étiquetage est toutefois symptomatique de la façon dont on prend les gens pour des cons. Et qui remarque une telle anomalie ?
Le problème de fond, c’est que ces masques, à l’unité, par 10 ou par 10 kg, c’est de la foutaise.
Au passage, si je leur réclamais mes dix kilos de masques, vu le prix de vente, ça représenterait 1 381,40 euros !!! Remarquez, vous avez raison, c’est peut-être un coup à leur faire ;-).
C’est justement en cette période de débilité profonde qu’il faut leur rentrer dans le lard.
Sinon, si on baisse tous l’échine en attendant des jours meilleurs, ils ne vont pas se priver de serrer la vis de plus en plus fort, voyez toutes les zones en extérieur où cela devient obligatoire, sous la houlette des préfets à qui CasseNoix demande plus ou moins de le généraliser.
Lorsque je dois aller dans un magasin, je mets le masque ; lorsque j’ai déjà un pied à l’intérieur, je le retire dès la sortie de caisse.
Le pire sont les magasins avec photomaton, dans le photomaton pas de masque, le virus « sait qu’il doit se tenir à carreaux » !
Idem pour la restauration, assis pas de masque, debout un masque…
Je ne sais pas sous quelle pression celui qui a décidé cela pour la restauration la fait.
Il n’y a aucun texte légal qui oblige les commerçants à agir ainsi.
Les préfets font de l’abus de pouvoir, tout comme les maires qui en rajoutent une couche.
Pour ma part, j’évite au maximum ces lieux, et il ne faudra pas qu’ils viennent pleurnicher s’ils font faillite. C’est à mon avis la meilleure leçon à leur donner.
Et je ne veux plus faire de mauvais jus avec la connerie humaine.
J’écris/je dénonce… et publiquement ! C’est déjà pas si mal, non ? En plus d’offrir un lieu d’expression…
Rentrer frontalement/IRL dans le lard de décérébrés, de gens qui sont tenus par les couilles (les salariés) ou de collabos qui font du fric sciemment, ça n’a à mon avis plus aucun intérêt.
Vous faites un esclandre ? La foule d’abruti(e)s sera contre vous !
Dire à un escroc qu’il escroque, ça mène où ?
Le combat actuel est bien pire que celui de Don Quichotte.
PS : On vous impose un truc illégal, et vous vous prenez une prune à 135 €… Illégale elle aussi !
– Liberté, Égalité, Fraternité –> Foutaises !
– France, pays des droits de l’Homme –> Foutaise !
– France, démocratie –> Foutaise !
– France, pays de droit –> Foutaise !
Aucun texte légal certes, mais l’épée de Damoclès quant à une FERMETURE ADMINISTRATIVE de 15 jours minimum, voire définitive au 1er hoquet du Préfet.
Les Préfets ont très très peu de pouvoir, et ils l’utilisent au maximum, sinon ils sont uniquement des courroies de transmission du cyborg et des sinistres.
« Fermeture administrative » qui serait illégale, puisqu’il n’y a aucun texte sur lequel s’appuyer.
Un « marché couvert », c’est un marché au sens « halles », et c’est à mettre en opposition avec « marché ouvert ».
Les préfets font n’importe quoi pour cirer les pompes de l’Intérieur et de l’Élysée, notamment pour avoir des promotions et/ou des places encore plus dorées.
Idem pour les maires dont le « pouvoir de police » est inapplicable en l’espèce.
Alors après, je sais, si une « sanction » tombe, il faut se défendre et cela rebute beaucoup, et donc le « chantage » fonctionne, et cela devient même viral, sauf que c’est bien pire qu’un coronavirus.
PS : Les commerçants cèdent à des comportements… mafieux ! « On vous protège si vous payez », sauf que là c’est « On vous sanctionne si vous ne faites pas n’importe quoi ». On dit qu’au troisième « repas » où il n’y a plus rien dans l’assiette on commence à se révolter : combien de temps leur faudra-t-il pour comprendre ? Quand ils n’auront plus de clients, plus de CA, et que ce sera la case « liquidation » ?
Les commerçants et les petites entreprises en général cèdent au chantage étatique, car ils n’ont ni les moyens financiers, ni les connaissances juridiques pour se défendre… sans oublier les délais à rallonge pouvant aller pour un simple LRAR1 à 6 mois de délai.
Le but des marionnettistes est que ce soit uniquement des multinationales qui vivent.
Oui, mais pour ceux pour lesquels ça n’est pas déjà fait — en silence et dans la honte —, ils courent droit à la faillite.
J’ai omis de préciser que sur l’affichette à l’entrée du magasin il était stipulé : masque chirurgical obligatoire! Donc, comme ceux vendus à l’entrée, une manière comme une autre de fourguer la cargaison achetée.