Bonjour ma petite.
Tu es là, ça tombe bien, tu vas me tenir compagnie.
Je suis vieille et j’attends le bus.
Tu parles de ta mère.
Ça tombe bien je suis mère, mais aussi grand-mère.
Tu as en effet une tête à faire des caprices.
Mais tu sais, ça te passera.
Parce que là, c’est pas ta mère que tu énerves.
Non, dans cet abribus, c’est moi que tu énerves.
Ah ma petite, tu vas découvrir la vie !
Tu serais « Génération ChronoDrive »…
Génération ChronoDrive.com
ChronoDrive, ce ne serait pas l’un de ces trucs pour gens pressés ?
Où l’on passe en voiture prendre ses courses ?
Après les avoir commandées sur Internet ?
Et réglées par carte bancaire ?
Tu vois, je suis là, sur ce banc, à côté de toi.
J’ai le minimum vieillesse.
J’ai tellement peu d’argent que je n’ai pas de carte bancaire.
M’abonner à Internet ?
C’est trop cher, et puis c’est pas mon truc.
La voiture pour aller au Drive ?
Pas les moyens, et la planète est assez polluée comme cela.
D’ailleurs, tu vois, je prends le bus, moi.
Et d’ailleurs, je ne sais pas ce que tu fous dans cet abribus.
Il n’y a pas de ChronoBus, du moins à ce que je crois.
La « Génération ChronoDrive », au fait c’est quoi ?
Des adultes qui n’ont le temps de rien ?
Ou plutôt qui se croient surbookés ?
Car ça fait plutôt bien de ne pas avoir le temps ?
C’est dans l’air du temps, non ?
Des adultes qui récupèrent leur petite fille à l’école, en coup de vent.
Qui déboulent sur la piste du drive.
Et trépignent, coffre ouvert, en attendant un esclave des temps moderne.
C’est à lui ou elle de remplir le véhicule avec la cargaison formatée et prépayée.
Des adultes qui redémarrent en trombe pour continuer leur vie.
Vie de gens pressés, avec une petite fille pressée sur la banquette arrière.
Au fait, les ChronoDrive, ça n’ouvre que du lundi au samedi de 8h30 à 20h30.
Et pourquoi pas la nuit ?
Et pourquoi pas le dimanche ?
Parce que, les gens pressés…
Ils sont pressés tout le temps, surtout de cette génération !
Ou bien alors, la « Génération ChronoDrive », c’est peut-être autre chose…
C’est peut-être toi, un peu plus grande, juste majeure.
Étudiante en « stage logistique » ou en alternance, quasiment pas payée.
Sur du temps partiel ou à des horaires qui ne te conviennent pas (c’est fait pour).
Ou alors Préparatrice de commandes ou Assistante accueil en tenue réglementaire.
En « CDI – 8h / semaine »…
À 9,44 euros brut/h.
Ah, mais il est vrai qu’il y a l’intéressement, et surtout la « prime de progrès » (sic).
Des horaires et un statut d’esclave des temps modernes.
À manipuler des palettes, de la marchandise, même dans la zone froide.
Mais surtout à faire du « picking » avec ton lecteur de codes-barres portatif.
Selon les modèles, tu le tiens avec la main, ou il est accroché à ton avant-bras.
Comme une extension de toi.
Le tout dans un hangar glauque éclairé au néon.
Ce sera peut-être ton futur job, petite fille.
Toi, « Génération ChronoDrive ».
Tu travailleras pour ces gens « pressés ».
Et on te mettra la pression, crois-moi, le « Manager » est là pour ça !
Mais tu viendras probablement au travail en vélo, ou en bus, comme moi.
Car tu n’auras pas de voiture.
Et même pas de carte bancaire, refusée par ton banquier à cause de ton job incertain.
Quant à Internet, tu utiliseras celui de tes parents qui ont compris que tu n’étais pas pressée.
Pas pressée de quitter leur logement de gens pressés, car tu n’en auras pas les moyens.
Ben oui, petite fille, c’est quoi finalement la « Génération ChronoDrive » ?
Tiens, le bus arrive, je vais devoir te laisser.
Dommage que tu ne sois qu’en papier.
Et enchâssée dans un abribus qui ne s’adresse en fait qu’aux automobilistes.
Car je t’aurais emmenée dans un lieu plein de vie, d’odeurs et de couleurs.
Je t’aurais invitée à prendre le temps, car je vais au marché.
Crédit photo : © PF/Grinçant.com (2013)
© PF/Grinçant.com (2013)
La génération « drive » ne connaît pas la crise.
Elle est tellement pressée qu’elle n’aura même pas de « vrais » emplois.
Voilà, ma petite fille, je suis passée au cyber pour te trouver ton futur job en « CDI »…
Tu es tutoyée avant même d’être embauchée.
De progrès, tu auras (peut-être) la prime.
Une mamie consternée.
dans mon ancienne vie (avant la Corse j’entends ! ) j’ai utilisé les services d’un « drive »
j’avoue que quand on bosse (artisan ) et dans le dépannage, les journées sont parfois longues et débordent les horaires des supermarchés du coin.
Alors faire son choix sur le net tranquillement le soir sans avoir à subir la foule, c’est pas mal.
juste à récupérer le tout entre deux clients.
Après, je ne discuterai pas du salaire, c’est un autre problème.
mais les « drive » c’est peut-être pas mal en terme de création d’emploi car il faut plus de personnel que des caissières que par ailleurs ils cherchent à supprimer.
Les drives phagocytent les grandes surfaces (certaines se phagocytent elles-mêmes avec leurs propres drives).
On a des centres commerciaux « cathédrales » qui ont coûté une fortune qui se vident parce que les gens utilisent le drive.
Comment les commerçants se rattrapent-ils ?
En augmentant encore les prix.
Nous marchons littéralement sur la tête.
Je ne nie pas l’intérêt dans certains cas, et pour certaines personnes, mais de là à en voir pousser autant.
Cela ne nécessitait aucune autorisation particulière (entrepôts supplémentaires à bon compte, contournement des réglementations).
Vous en avez même dans des bleds de 3000 habitants !
Mais le billet insiste aussi sur le rapport au temps.
Être pressé est souvent un état d’esprit, pas une obligation ni une nécessité.
Question emploi, il s’agit en majorité de « petits jobs » alors que de vrais emplois pourraient être créés (et que l’on en supprime encore dans l’hyper d’à côté).
Ne parlons même pas du côté discriminant de l’offre reprise : à minima sur le sexe, et l’âge.
Quant au « CDI », il n’est pas précisé si le nombre d’heures est hebdomadaire ou mensuel.
Dans ces conditions, facile de revendiquer « 1000 créations d’emploi par an » pour ChronoDrive.
Certes !
mais malheureusement nous (à nos âges… ) ne somme plus vraiment réceptifs à l’évolution du monde autour de nous.
habitués de longue date à fonctionner à une certaine vitesse, on a du mal à comprendre – accepter ?- que tout doive aller encore plus vite.
On n’en vois pas la nécessité.
mais nos enfants s’adaptent sans soucis comme nous nous sommes adaptés à notre monde bien différent de celui de nos parents.
Évolution (?)
Pas toujours forcement dans le bon sens, ça je l’accorde !
Tout va dans le sens de l’isolement.
Et, hélas, surtout pour les « jeunes ».
Cette notion marketing de « Génération (Chrono)Drive » m’inquiète.
Comme les gens qui se disent « pressés », alors qu’ils ne le sont pas réellement.
Sans parler de la fuite en avant face aux débilités de notre société.
Exemple : travailler au nord et habiter au sud en région parisienne…
Je ne suis pas certain qu’ils s’adaptent « sans soucis ».
Il n’y a qu’à voir ce qui se passe avec les réseaux sociaux et la notion d’amis…
Pour la region parisienne, j ai une explication vecue. Vous habitez a cote d ou vous travaillez. Vous achetez la (erreur mais vous le savez pas). A un moment la societe decide de demenager et vous vous retrouvez a l autre bout de la banlieue. C est balot hein …
Par contre demenager pose un probleme. Meme si votre societe n a pas la bonne idee d aller a St Denis (comme GDF/SNCF) ou il faut etre fou pour habiter, vous avez souvent une femme (et son travail a proximite), des enfants a l ecole, une maison difficile a vendre …
bref vous vous retrouvez comme un con a passer 2 h dans les bouchons
Au-delà des cas particuliers, il y a surtout que les sociétés sont implantées dans des quartiers riches et que les salariés sont de plus en plus repoussés vers des zones populaires, de plus en plus éloignées des entreprises (là, je parle essentiellement pour la région parisienne).
Certains employeurs disent même sélectionner les candidats à un emploi en fonction du domicile mentionné sur le CV…
La boucle de la débilité est bouclée !
J’ai même vu une SSII parisienne faire remplir un dossier informatisé aux candidats eux-mêmes (des ordis dans le couloir).
Et ensuite, les recherches n’étaient faites que sur le code postal/département.
Les candidats de province qui voulaient travailler sur Paris et qui n’avaient pas mis une adresse en conséquence étaient systématiquement exclus des recherches ultérieures.
On a aussi beaucoup prôné la « mobilité »…
Je puis vous garantir que ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui pratiquent… L’immobilisme !
Quant à nos jeunes des Drives, ça n’est pas avec le salaire qu’on leur donne ni avec les contrats pourris qu’ils signent qu’ils pourront trouver un logement !
Génération Tanguy aussi !
tout a fait d accord avec vous sur le dernier point. Les jeunes generations sont presurees en france. Le point positif c est que de plus en plus quittent le pays. donc a terme ca devrait s arreter (enfin pour un certain temps car ceux qui partent sont souvent les mieux formes/plus dynamiques, donc a terme on a un nouvel effondrement avec donc plus de chomage -> des conditions de travail encore pire). La france prend le chemin de l egypte: brillante civilisation (mais il y a longtemps) et qui ne vit plus que du tourisme car elle a loupe le virage.
Pour la selection d emploi en fonction d ou vous habitez, vous aviez la meme chose sur annecy dans le BTP. Raison: un candidat d ailleurs n avait aucune chance de pouvoir se loger sur place decement avec le salaire propose. donc il allait rester au mieux quelques mois et il faudrait apres le remplacer. C est tout le systeme francais du logement cher qu i lfaudrait remettre en cause (a mopn avis ca arrive, non pas pour des raisons politique mais simplement car la bulle de credit est arrive a expiration et que nos gouvernmenet n ont plus les moyen de faire un scellier bis pour la faire durer un peu plus)
En ce qui concerne les SSII, c ets ce qu il y a de pire comme employeur. donc ca ne m etonne pas qu ils fassent remplir leurs fichiers par les candidats. Par contre qu ils excluent ceux qui habitent loin me surprend un peu. A l epoque, j avais travaille pour une societe rachetee par Altran. c etait pas vraiment la politique. Au contraire, on faisiat venir les gens, quitte a leur promettre n importe quoi (genre c est juste quelques mois sur paris et apres tu retourne dans ton coin, mais en verite on n a rien vers chez toi alors que chez le client en question, on espere bien t y laisser 1 ou 2 ans)
Quand vous dites que ceux qui s en sortent mieux sont ceux qui pratiquent l immobilisme, c est vrai si vous regardez nos politiciens (Chirac et Hollande). Pour les employes, ca depend sacrement de votre statut. Si vous etes fonctionnaire, vous pouvez probablement freiner des 4 fers, mais si vous etes dans une SSII, refuser d etre envoye a perpette c est la porte a coup sur
Les drive vont surtout eliminer les grande surfaces, lesquelles avaient eliminee les epiceries. Est ce un mal ?
Franchement je crois pas. Je n ai jamais utilise de drive car j habite pas en France et dans une petite ville. Mais si je devais habiter de nouveau dans une grosse agglomeration en france (horreur !) je serai surement interesse. Car le temps perdu a faire la queue au caisses et autres peut etre utilise a faire autre chose (par ex s occuper de mon fils). Autre avantage, ca evite que dans les rayon il me demande des bonbons et autres cochonneries
EN ce qui concerne les conditions de travail, je pense que c est les meme que la grande distribution classique: a votre avis, c est quoi le salaire (et les horaires) d une caissiere ?
PS: le ton miserabiliste de l article est un peu penible. Internet ne coute pas cher (surtout si on se rappelle qu il y a 20 ans, telephoner hors du departement etait cher). Quant aux cartes, vous avez des banques sur internet qui les offrent (fortuneo je crois fait ca). Par contre c est sur que si vous etes client du credit agricole (la pire banque vu mon experience), vous allez vous faire enfler de partout
Une grand-mère qui parle à une petite fille, tête de pont marketing, dans un abribus, vous trouvez cela misérabiliste ?
C’est votre droit, mais la scène (imaginaire mais parfaitement possible), ne me semble pas décalée.
Oui, les grandes surfaces ont détruit les petits commerces…
Et les drives vont détruire les grandes surfaces…
Imaginez le monde que l’on nous fait !
Pour ma part, j’encourage toujours les gens à passer sur les pistes essence/diesel où il y a une cabine avec un humain.
Ça fait toujours un emploi visible.
Et quand il n’y aura plus que des pompes automate/CB, ceux qui ne veulent pas de cartes bancaires (notamment pour ne pas être fliqués), ou qui ne peuvent en avoir, ils feront comment ?
Question emploi, d’après ce que je sais, les conditions de travail sont encore pires que celles d’une caissière classique.
Dans certains drives, tous les jours il y a un classement des opérateurs (vitesse de picking), et celui qui se retrouve en dernière position est viré… (C’est ce que cache la « Prime de progrès » de ChronoDrive, c’est mieux de le présenter ainsi)
D’où des contrats courts 8h/12h, renouvelés ou pas, ou bien des « CDI » qui n’en sont pas.
D’où aussi un recrutement permanent du fait d’un turnover énorme.
Ils préfèrent proposer 4 petits jobs qu’un seul emploi à temps plein.
Cela fait partie d’une stratégie qui, une fois de plus ici, tire notre société vers le bas.
Geaucoup disent que nos jeunes sont une génération sacrifiée.
Le type d’offre d’emploi en fin de billet le prouve.
non je trouve miserabiliste la dame qui dit qu elle ne peut pas se payer internet ni CB. La plupart des retraites ont un niveau de vie superieur aux actifs et ceux qui n ont pas internet c est par choix
Je suis pas sur que le commerce electronique soit pire que la grande distribution au niveau de l impact sur les villes. Les hyper marches ont pousse en périphérie. l e commerce lui va au contraire permettre aux gens de se faire livrer a cote de chez eux (voire chez eux). donc les fameuses catedrales auchan ou carrefour vont se vider (comme les eglises d ailleurs. dans ma ville natale l une d entre elle a ete desaffectee et va devenir un .. gymnase)
sinon apres la CB, on va avoir le paiement par telephone portable (puce sans contact). ca ca va etre encore pire comme flicage !
Ce qui est certain,c’est qu’il y a beaucoup de personnes âgées dans les bus et les abribus.
Et qu’il y en aussi beaucoup au minimum vieillesse (787,26 € nets par mois pour une personne seule).
Effectivement, avec le paiement sans contact (NFC), flicage garanti même pour payer sa baguette !
N’oublions pas que le but est de vous pousser à ne plus utiliser la monnaie « normale » en vous obligeant à privilégier la monnaie électronique, virtuelle, bidon.
De plus, le NFC présente beaucoup de failles et la sécurité est loin d’être garantie, surtout en France.
« … ceux qui ne veulent pas de cartes bancaires ou qui ne peuvent en avoir, ils feront comment ? »
La délivrance d’une carte de paiement (à autorisation immédiate certes) fait partie du service bancaire de base. Nul ne peut donc en être privé contre sa volonté.
Article D312-5 du Code monétaire et financier.
Cela dit, c’est souvent qu’un « avantage » profite d’abord à celui qui l’accorde…
Sauf que les banques préfèrent refuser les clients plutôt que de leur fournir ce « service bancaire de base ».
Par ailleurs, les cartes dont vous parlez (type Electron pour Visa ou Maestro pour Mastercard) posent souvent des problèmes pour les paiements en ligne.
Personne ne veut l’avouer, mais elles sont refusées volontairement, sans la moindre explication, notamment par des opérateurs de téléphonie mobile pour l’ouverture d’une ligne.
Impossible de payer les autoroutes ou les parkings avec.
Difficultés pour les pompes à essence.
Pour les « drives », je ne sais pas.
Bref, ça n’est pas avec ce genre de carte que notre grand-mère serait « mise à niveau » ;-)
Ce que votre récit imaginaire ne mentionne pas, c’est que si les jeunes générations n’ont pas le temps, c’est parce qu’elles doivent trimer comme des malades pour rembourser leur crédit sur 30 ans pour acheter la maison pourrie d’un retraité qui part se dorer la pilule au Maroc (lui, il va avoir le temps par contre).
C’est un cercle vicieux qu’il faut impérativement enrayer.
Et les jeunes qui « triment » dans ces drives, eux, ne pourront jamais s’acheter une maison, même pourrie.
PS : Le monologue de la grand-mère est imaginé, mais le fond, lui, n’a rien d’imaginaire. Quant à la petite fille sur l’affiche, c’est de la pub bien concrète.
Il faut s’habituer au ton et à l’approche de ce blog.
Moi je trouve ça plutôt bien. Je préfère passer 10 minutes au « drive » pour récupérer mes courses, et passer 1h à la maison tranquille avec les enfants, pour prendre le temps de faire les devoirs, lire des livres, faire les bains/douches, etc… plutôt que de passer une 1h dans un supermarché avec des enfants qui n’ont aucun intérêt à être là, après une journée d’école.
Cela n’empêche pas d’aller au marché d’ailleurs :p
D’accord avec vous.
Mais avouez que ce concept « Génération ChronoDrive » pose problème.
Et ce qui est à l’origine du billet (l’affiche dans un abribus, mais à destination des automobilistes) est renforcé par le message dans les offres d’emploi, qui moi me choque fortement :
« Tu fais les courses pour tes parents ? Viens les faire pour nos clients ! »
Cela me permet de souligner un deuxième message choquant :
« Bluffer nos clients c’est notre spécialité »
Dans cet usage de verbe intransitif, bluffer signifie :
« Cacher ses intentions, sa situation dans le but de tromper, d’impressionner ou d’intimider. »
CQFD !
Habituer ses enfants au cycle des courses n’est pas inutile à mon sens à conditions qu’ils soient actifs. C’est aussi du temps passé ensemble où on peut leur apprendre à « bien » consommer.
Les courses avec les zapettes font gagner du temps.
Cuisiner un peu à la maison c’est aussi une transmission de savoir, de traditions, etc. on évite le rayon des plats tout faits…
Mais j’ai peut-être muté en extra terrestre.
Oui, sauf que lorsque le « cycle des courses » se résume à Internet, un paiement par CB, puis à un bref arrêt sur une piste en bitume devant un hangar, ça n’est pas très sexy.
Le temps passé au marché avec les enfants, c’est génial.
Décidément, cette « Génération ChronoDrive », je ne la sens pas du tout !
Dans « Sept à huit » de dimanche dernier, sur TF1, il y a eu un reportage sur les drives…
– Il y en aurait 2300 en France !
– 1 Français sur 5 en serait client.
– Cela représenterait 10 % du CA des grandes surfaces.
– Et on demande aux « esclaves » (enfin on en montre une bien speedée qui y arrive) de flasher un article toutes les… 6 secondes !
(Dans les hangars. Quand c’est dans un vrai magasin, c’est 60 secondes max par article et 45 minutes max par commande.)
Reportage plutôt favorable qui ne parle que de « SMIC mensuel » et d’emplois à plein temps (sauf pour le week-end). Les Bisounours sont décidément indémodables !
Je suis complètement d’accord avec le fond de l’article. Ces « Drive » permettent effectivement à tout un tas de gens de se croire/dire débordés, ce qui permet de se sentir important.
Au-delà, si la grande distribution s’engouffre dans le créneau, s’est bien qu’elle y gagne, donc que quelqu’un paie : nous en tant que salarié et/ou consommateur.
Moi aussi, je privilégie, à chaque fois qu’il en reste, la possibilité de faire travailler un humain plutôt qu’une machine, au péage, à la station, à la banque, à l’épicerie, et maintenant à la boulangerie pour payer.
Va falloir savoir si on préfère gagner encore plus de temps et/ou d’argent, ou permettre à chacun d’avoir un travail, fût-il de caissière.
D’autant qu’à ce rythme, avec le commerce en ligne et les modèles hybrides comme les « Drives », les clients risquent aussi de voir leur emploi supprimé, ces « nouveaux modèles » tentant de s’attaquer à pas mal de jobs classiques…
Il y a par ailleurs un paradoxe énorme à promouvoir ces drives alors que la voiture est désignée comme l’ennemi juré des villes.
Allez comprendre où nous allons !
PS : Je fais comme vous, en privilégiant les humains, mais des fois je tombe sur des caissières qui n’ont pas tout compris à la politesse. Ou alors on les met là exprès pour que les clients aillent aux caisse automatisées ou au drive ?
Il faut savoir que les caissières enchainent des journées de plus de 9h de travail avec une coupure d’une à deux heures ne leur permettant pas de rentrer chez elle pour la plupart. Sachant cela on peut comprendre qu’a partir de 17h en étant au magasin depuis 8h, les journées sont horriblement longue et la fatigue aidant la politesse faibli , ce ne sont que des humains …
Hier, à 9h30, l’une d’entre elles se plaignait déjà d’être épuisée alors qu’elle était à la surveillance de 5 automates de paiement (l’hyper ouvrant à 9h00).
Bon, là je pense que c’est ce magasin qui provoque un mal-être particulier.
Le genre de lumière glauque et d’ambiance qui en arrive à provoquer un malaise chez certaines personnes.
Pour répondre sur vos journées de 9 heures, à l’inverse, énormément de caissières sont sur du temps partiel pour les rendre plus malléables et dépendantes.
De même on va leur coller 3 heures à l’ouverture, puis 3 heures avant la fermeture… Pour celles qui habitent loin du travail, c’est tout juste sadique.
Enfin, j’ai récemment vu un reportage sur les holdups dans les supermarchés low-cost type Lidl, Aldi, Leader Price…
En général, il n’y a pas de vidéosurveillance, d’où la facilité pour les malfrats.
Et le stress pour les caissières multitâches et multifonctions.
L’excuse des enseignes : « C’est trop cher ! ».
Vu leurs bénéfices et les véhicules fournis à leurs « cadres » (genre Audi), c’est vraiment du foutage de gueule !
Ça me permet d’ajouter un petit billet que j’avais écrit dans un autre lieu…
(20/07/2012)
Dans les drives , ils appellent ça des « Managers », titre piqué à McDonald’s…
les drives coutent aussi moins cher: moins de surface necessaire (par ex on peut entreposer les produits en hauteur), pas besoin de decoration, pas de reelle mise en rayon (on laisse le carton sur la palette)
L autre interet des drives pour la grande distribution, ca de pouvoir evoluer. Les emplacements de super/hypermarches avaient ete geles (par une loi de chirac ?). donc maintenant on fait un drive juste en face du concurrent ….
ET nos grandes surface ne sont pas stupides, contrairement par ex aux maisons de disques. Elles savent bien que si elles ne s y mettent pas, un nouveau entrant va s y installer et mettre a mal leur modele economique et peut etre a terme les faire disparaitre. Apres tout c est exactmenet ce qu elles ont fait aux epiciers
« (…) et maintenant à la boulangerie pour payer. »
Je ne crois pas que le monnayeur automatique qui équipe notamment certaines boulangeries ait pour vocation de faire économiser de la main d’oeuvre salariée.
Lu à ce sujet :
« Le procédé dissuade les braqueurs ou les éventuels employés malintentionnés. » Selon lui, le service rendu ne change pas : « Toujours aussi efficace, aimable, et plus hygiénique. » Pour les salariés, la boîte rouge et gris offre de meilleures conditions de travail. Roselyne, employée chez Rollet-Pradier, « se sent plus en sécurité tout en évitant les erreurs de caisse. »
« Les commerçants qui ont choisi de s’équiper de ce type de machine ont observé une différence de 150 à 200 € par rapport aux recettes des mois précédents ».
Cela dit, c’est souvent en panne, non ?
Ce qui est bien, c’est que 3 de vos 4 citations mettent en avant le principal argument des vendeurs de ces machines…
« Vos employés sont des voleurs », c’est leur crédo ! (+ pas efficace, pas aimable, pas propre, etc.)
1) « …les éventuels employés malintentionnés. »
2) « …tout en évitant les erreurs de caisse. »
3) « …une différence de 150 à 200 € par rapport aux recettes des mois précédents. »
Les boulangers oublient, au nom de vols supposés, que le pain, c’est quelque chose de spécial. C’est (normalement) pétri pendant la nuit, c’est cuit, ça a une bonne odeur.
De l’extérieur, ça attire du monde, grâce à l’odorat d’abord. Puis on achète en voyant le pain, avec sa croûte, sa farine. On l’écoute aussi, en tapant dessus, en appuyant… Puis on le mange.
Autant de choses que ne sait pas faire un robot qui déshumanise la transaction.
Le sourire de la boulangère (ou d’une vendeuse), c’est aussi agréable.
Celui d’une supposée voleuse, c’est beaucoup moins agréable.
Le vrai vol ?
C’est avant tout celui du boulanger qui vous vend des produits décongelés.
Ou qui ne fait pas son pain lui-même.
Et qui vend à des prix hallucinants un produit dont nous avons tous besoin.
Pour moi, c’est simple, une boulangerie avec ce type d’engins, je n’y entre pas ou j’en ressors sans achat !
Sur ce thème :
– Regardez la gueule des donuts !
– Commerçants et artisans de quartier qui délocalisent
– Notre pain quotidien augmente avec assurance !
» (…) du boulanger qui (…) qui ne fait pas son pain lui-même »
Attention, n’ont pas le droit ceux-là à l’appellation (contrôlée normalement) « boulanger / boulangerie » !
Depuis la loi du 25 mai 1998 née sous l’impulsion de Jean-Pierre Raffarin, et suite au « décret pain » du 13 septembre 1993, les dénominations « boulanger » et « boulangerie » sont réservées aux professionnels artisans qui choisissent leurs matières premières, pétrissent la pâte, en contrôlent la fermentation ainsi que la mise en forme et enfin cuisent le pain sur le lieu de vente. Les textes prévoient par ailleurs que, dans ce cas, les produits nécessaires à la fabrication du pain ne doivent à aucun moment être surgelés ni congelés, sinon, il faut employer le terme de « dépôt de pain »(s), ou « pain »(s) sur le magasin.
Bon, je suis allé chercher ça sur Wikipédia mais c’est bien ça…
Effectivement, ils n’ont pas le droit, mais ils ne se gênent pas.
Et ça m’étonnerait qu’il y ait beaucoup de contrôles.
Il y a aussi le cas où le boulanger « fabrique » un ou deux pains spéciaux (l’alibi), alors que tout le reste vient dune boulangerie industrielle…
Il n’y a qu’à aller voir les produits de Bridor pour se demander pourquoi ils se fouleraient…
Rien que la Carte des pains, ça donne à réfléchir !
Et pas moins de 7 baguettes :
« LES BAGUETTES BRIDOR symbolisent la boulangerie à la française et parisienne. BRIDOR propose 7 baguettes, déclinaisons savoureuses entre classique et modernité. Croustillance de la Parisienne, onctuosité de la 1778, rusticité de la Campagne, saveur florale de la Moisson de Céréales…
Un vrai bon goût, une belle croûte dorée et craquante, une meilleure conservation après cuisson, avec une hydratation supérieure des pâtes. »
Dans ces conditions il n’est pas difficile de se dire « boulanger » !
Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’est le « voice picking »:la journée d’un employé est programmée sur un appareil,l’ouvrier,je devrait dire l’esclave reçoit ses instructions via un émetteur-microphone.
Il doit scanner ses chariots puis confirmer oralement son travail via son casque qui lui balance les instructions suivantes.
les entreprises qui travaillent ainsi emploient volontairement 10% environ d’employés surnuméraires,ceux qui s’avèrent les moins productifs sont donc rapidement jetés comme des merdes même si leur boulot était correct.
Je n’ai pas fait personnellement ce boulot mais deux anciens de la boîte pour laquelle je postulais m’ont fermement déconseillé d’y mettre les pieds.
Le tout dans un entrepôt glauque éclairé au néon.
J’ai aussi vu dans un Super U un homme d’au moins soixante-cinq ans avec un gilet « Drive » et son terminal zippé au poignet.
Il avait vraiment l’air de souffrir.
Concernant ChronoDrive, j’adore la « Prime de progrès ».
Lire en creux « Si vous n’avez pas la prime, vous giclez ».
@stephane
je suis surpris des 10% d employe surnumeraire (ie en trop). La grande distribution n etant pas des enfant de coeur, je doute qu ils aient interet a avoir 10% d employe dont ils pourraient se passer mais qu ils doivent payer, meme si ca permet de faire pression sur les autres
Sinon j avais lu un article sur les conditions de travail des employes de ces entrepots aux USA, c ets vraiq ue c etait terrible (et je pense que c est guere mieux en france)
Je pense que stephane a raison.
En effet, ces « employeurs » préfèrent des emplois gratuits ou presque (stagiaires, alternance), ou des jobs au SMIC sur du temps (très) partiel (12, 15 ou 20 h comme dans l’offre reprise dans le billet), voire 8 heures ou moins.
Là où ils pourraient n’avoir que 20 employés dans un Drive, ils en ont donc 50, voire 100 dans le livre de paie.
Ça leur permet une grande flexibilité, mais en contrepartie, l’engagement des « salariés » est forcément moindre et ils doivent avoir de la « réserve » pour pallier aux « défaillances ».
Ils doivent donc forcément avoir une marge de manœuvre (notamment pour le samedi), avec souvent une disponibilité obligatoire le samedi (comme ils ne doivent pas vouloir payer des « astreintes »)…
10 % de « surnuméraire », au sens « disponible au pied levé, sur simple appel », me semble logique.
Quant au travail, voici un extrait d’une autre offre de « Préparateur de commandes » (à lire en « creux ») :
(Poste soi-disant en « CDI temps plein »)
Votre profil
– Homme ou femme de terrain, vous êtes avant tout animé(e) par un fort esprit de service.
– Toujours positif, vous aimez le contact et le travail en équipe.
– Organisé et autonome, votre dynamisme et votre maîtrise de l’outil informatique vous permettront de vous adapter rapidement à nos méthodes.
– Vous avez envie de découvrir la vie en entreprise.
– Vous êtes disponible au moins 2 soirs par semaine et obligatoirement le samedi.
Votre futur poste
– Vous préparez dans les délais les commandes sur votre périmètre.
– Vous garantissez la qualité du service au client afin de le faire revenir: délai, sourire, disponibilité, propreté, tenue.
– Vous réceptionnez et rangez les marchandises.
– Vous contrôlez les dates limites de consommation et la qualité des produits en réception comme en préparation.
– Vous participez au quotidien aux tâches d’entretien des locaux et d’évacuation des déchets.
Nous vous proposons
– Une prime de progrès semestrielle Chronodrive.
– Une prime d’intéressement variable et collective trimestrielle.
– L’accès au 1% logement.
Ce type d’offre est un régal à décrypter.
Le gras sur certains mots est de moi.
Essayer d’imaginer ce qui se cache derrière ces mots comme pièges et/ou contradictions, voire illégalité dans une offre d’emploi.
L’équation à résoudre est et a toujours été: Production => Con-sommation en y glissant l’inconnue « Emploi » … inconnue au bataillon des décideurs et profiteurs.
Le système d’automates, à distance mais de proximité (illusoire, virtuelle, désincarnée) vaut-il mieux que les cassières/caissiers/vendeurs/euses robotisés en chair et en os?
Il faudrait leur demander…
Voyez-les qui défigurent le paysages rien que de l’extérieur, ces super-hyper-mega temples de l’abondance bâtis pour ceux qui ont les moyens ou rêvent de les avoir ou croient les avoir -pas sûr qu’ils pensent vu l’environnement et le conditionnement bien étudiés et ciblés de ces centres d’achats.
A côté des moyens, il y a les « besoins »???? (sic) … Il faut tant et tant de choses pour VIVRE (merci la pub et la télé)
Et quelle pression, quel stress de faire tous ces achats en si peu de temps, n’est-ce pas?…
Quand on chronomètre le temps passé (perdu) dans ces endroits glauques au ‘décor déprimant, sur fond sonore toujours pénible, soporifique ou agressif suivant qu’on veut vous endormir au fil des rayons si bien garnis ou vous faire courir vers la promo-minute….
C’est complètement dingue!!! mais tout le monde -ou presque- trouve cela normal parce que c’est généralisé.
Un monde qui s’écroule…
Puisque ces magasins se phagocytent eux-mêmes, malgré toutes leurs astuces.
Les clients d’un centre commercial avec un hyper dedans, et qui passent par le « drive », désertent l’hyper et la galerie marchande autour.
Et ces « commerçants » sont coincés avec des baux 3/6/9.
Des empires se sont créés en peu de temps.
Je connais une ville (zone urbaine 60 000 habitants) où le grand patron, c’est le propriétaire du « Grand » Leclerc (il a aussi un « petit »).
Il a racheté le petit cinéma du centre-ville, uniquement pour obtenir la licence.
Le bâtiment est à l’abandon.
Et il a construit un multiplexe à côté de son hyper/centre commercial.
Cette « concentration » détruit tout.
Et le pire, c’est que, lorsque l’on fréquente encore ce genre d’endroit sordide, et que l’on passe à une caisse « humaine », les caissières font la gueule et ne disent même pas bonjour.
Elles ne font même plus le minimum pour protéger leur emploi.
Ou alors c’est le magasin qui les met là volontairement pour pousser les clients à préférer le tout automatique.
Par ailleurs, sachez que les cerveaux sont interdits dans la grande distribution, c’est le patron de Carrefour qui l’a dit :
Grandes entreprises : laissez votre cerveau à l’entrée !
Au lieu d’insulter les gens qui vont au drive avec un ton condescendant irritant, insultez plutôt ceux qui permettent des boulots aussi précaires et des conditions de travail aussi minables pour toujours plus maximiser les profits de gens qui n’en ont pas besoin.
Perso, je n’ai aucun plaisir à faire les courses, que ce soit de faire le marché ou pire les courses dans les grandes surfaces. Faut arrêter de dire que les gens qui vont au drive sont pressés, c’est juste qu’on aime pas faire les courses, exactement le même sentiment que des personnes âgées rebutantes d’utiliser l’outil informatique, ou autres.
Mais depuis que je vais au drive et plus en grande surface, j’ai assez de motivation restante pour pouvoir retourner dans les petits commerces de proximités, primeurs, boucher etc…
Et les amap sont pas loin du principe du drive. Alors, c’est le Mal aussi les amap ???
Attention à ne pas trop radicaliser vos discours et orientez votre indignation vers les dirigeants et ceux pour qui vous votez.
D’abord je n’insulte pas.
Ensuite, pour « ceux qui permettent des boulots aussi précaires et des conditions de travail aussi minables pour toujours plus maximiser les profits de gens qui n’en ont pas besoin », je vous encourage à lire d’autres billets ici.
Idem pour « orientez votre indignation vers les dirigeants et ceux pour qui vous votez ».
Addenda de 18h43 : Je note aussi qu’en étant client de ces « drives » vous restez client de la grande distribution (Chronodrive, par exemple, c’est le groupe Auchan) que vous dites ne plus fréquenter.
« Respecte tes ennemis, et méfie-toi de tes amis »
SunTzu
Notre Ami, donc, se trompe de cible, et la cible de ce billet, comme des autres, n’est jamais ses lecteurs.
Inutile de se sentir visé, à mon humble avis, c’est une fable, petite fille, corbeau, renard, ou lapin, c’est une invitation à la réflexion, à la prise de conscience, pas une condamnation des citoyens que nous sommes.
Quant à la comparaison des Amap avec ces drives…
Voyez avec l’inspirateur Pierre Rabhi, il est mieux placé pour vous le développer ;-)
« …la cible de ce billet, comme des autres, n’est jamais ses lecteurs. »
Pas tout à fait ;-)
Il est en fait sûr que certains billets sont lus par des responsables de drives, de labos pharmaceutiques, etc.
Compte tenu des résultats retournés par les SERPs (résultats des moteurs de recherche) et de la présence de référenceurs/SEO et de « Community Managers » dans ou proches de certaines « cibles », il ne peut en être autrement.
Donc, il y a bien quelques lecteurs qui peuvent se sentir visés. Sauf qu’en général ils se gardent bien d’intervenir (mais il y a eu des exceptions).
Mais merci pour le soutien, d’autant que c’est en effet une fable, cependant très ancrée dans la réalité ;-)
Je ne parlais pas des lecteurs invisibles, ou plutôt silencieux. À leur décharge, je leur accorde un certain courage pour se confronter à ces billets. Après tout, si les billets pouvaient bousculer un peu les conscience… façon trickster :-)
Et que serait une fable sans son évidente réalité.
Mais leur silence en dit long…
Le vieux dicton « Qui ne dit mot consent » est pleinement vérifié, notamment sur les billets les plus accusateurs.
Récemment, j’ai vu radiner une société d’intelligence économique / de surveillance de notoriété dès la publication d’un billet sur une banque française, et ils n’ont même pas la décence de se cacher vraiment…
Bon allez j’attaque cet article
j’ai travailler chez l’un d’eux, un logo bleu blanc et orange et qui dit qu’on « achète le moins chère » chez eux (comme celui des « 3 moussaillon », ou celui avec son « C blanc sur fond Bleu ») … oui oui je parle de ce géant …
le « Drive » est situé en pleine zone industrielle-commercial (ou ZAC) de ma ville, ici c’est le Drive pour les employés/ouvriers des alentours, ce Drive c’est un entrepôt de plusieurs mètre² (m²) divisé en 4, qui correspond plus ou moins a 50% de la zone pour les produits « épicerie » ou « ambiant » (chocolat, céréale, boisson, sucré salé, hygiène, animaux etc) une zone de 20% qui est le grand frigo divisé en 2 zones, la zone surgelé, où la température avoisine le 0°C et une autre zone, la zone fruit et légume qui est proche des 4°C , et enfin la dernière zone qui n’intéresse pas le préparateur de commande, la zone de stockage et où travail juste 1 personnes qui a le CACES
la zone « Ambiant » c’est environs 10*2 allées (indiqué par une lettre), dans chaque allées il y’a 5 étages (les racks) qui monte jusqu’à environs 2m10/20 (enfin le bras tendus pour les plus grand, ou un tabouret pour les plus petits ^^ ) chaque produits a son emplacement nommé ainsi : allés, racks étage on arrive donc a ceci A.10.2
La zone frigo est fruit est beaucoup moins grande, le problème est surtout le froid. mais on a le droit a un super gilet de mi-saison et parfois (si on est gentil) un vrai blouson. \o/
Dans ce hangar on prépare pour 3 drives (le 4 eme viens d’ouvrir !) (oui oui vous commander pour le Drive X mais il est préparé au Drive Y) nous étions environs 6 en ambiant, 2 a 3 au frais en temps normal, en heure et jour de « pointe » nous étions plus (8 a 9 selon l’heure) HORS manager et l’entreposeur (qui lui est dans sa zone de stockage) ajouter 2 chauffeurs pour faire les navettes de commandes pour les 3 autres drives
l’opération est TRES simple :
1/ je prend ma Scan-nette (une liseuse de code barre qui v’a m’indiquer le chemin le plus court a parcourir pour aller scanné les « Courses » du client, c’est exactement la même que celle proposé par le Scan-lib du « C blanc sur fond bleu » sauf que le programme interne n’est pas le même ) qui m’empêchera de faire une erreur (oublie de produit surtout)
2/ je prend un chariot, des sacs
3/ je scan le 1er sac (le client a 10 sac offerts dans cette enseigne) et je file vers le 1er lieux indiqué par ma Scan-nette, les packs d’eau/soda
4/ je fait les courses, je scan d’autre sac avec les précautions demandé par l’enseigne (le poids du sac doit être levé par une femme enceinte sans risque, ou une personne agé, les produits alimentaire, hygiène et entretient doivent être séparés, enfin tout pour augmenter la quantité de sac mais on dit que c’est pour le client )
5/ a la fin je dépose mon caddie a un emplacement que je scan, le caddie sera récupéré par moi ou un collègue quand le client passera, sachant que les produits du client sont éparpillé sur les 3 zones du drives, enfin c’est ce qu’on vous fait croire, car si vous allez chercher vos courses au Drive X, le temps que vos produits soit chargé dans le camion frigorifique, le temps passé dans ce camion et soit décharger au drive Z , le produit se détériorera GRANDEMENT ET OUI ! car en été par exemple, l' »ambiant » surchauffe par la chaleur, le chocolat de vos barres chocolatés fondra, et sera ensuite mis dans un camion qui sera lui a une température basse (au alentour de 0°C souvent), je vous assure que le TWIX que vous connaissais ne sera pas le même que celui là ! ou bien vos produit congelé seront un peu moins congelé (malgré tout la chaîne du froid ne sera pas brisé au yeux de la loi)
Enfin on arrive a la livraison de la commande, le client a déjà tout payé , Mr présente soit son bon de commande, soit sa carte de fidélité a la borne (a l’accueil si vous n’avez rien de tout ça) qui envoie un énorme bip sonore dans tout l’atelier, un préparateur de commandes (car c’est aussi notre job) prendra sa Scan-nette et ouvrira le menu livraison, et ira chercher la commande de Mr dans les 3 zones pour lui mettre directement dans son coffre, certain client prennent la peine de l’aider, d’autre le dédaignerons !
Du coté de l’employeur c’est simple : comme il veut tout faire pour que les produits soit le « moins » chère possible, bha il va vous la faire en beauté, 1, votre contrat CDI c’est du 20h sur papier, 2, Vos heures supp ne sont pas payé mais rattrapé en repos (que vous ne verrez jamais en faite car il faut vivre pour ce drive) 3, votre salaire est le salaire minimal (9.5 en ce moment) et rêvez pas trop pour les primes hein
j’ai quitter ce drive, enfin disons que le directeur trouver que mettre 5 minutes à 10 minutes pour faire un panier de 200€ c’était trop long et que ne pas courir est signe de non motivation …
plusieurs mois après Pôle Emploi m’a proposé un autre drive (du qui est le moins chère toujours), un nouveau qui ouvre dans une zone commercial de ma région,( juste en face du leader de cette zone le logo C blanc sur fond Bleu) qui est le même principe que les autres drives sauf que celui là préparera ces commandes que pour ce drive uniquement (jusque quand ?)
dans mon agglo il y’a environs 8 drives de cette enseigne plutôt bien répartie
seulement il y’a que 4 super-marché qui sont propriétaire de ces 7 drives
2 super on 1 drive chacun
1 super a 2 drive (dont 1 seul entrepôt de préparation de commande et il est souvent le drive formateur pour d’autres drive de l’agglo )
1 super a 4! drive (dont 1 seul entrepôt de préparation de commande)
donc ça c’est juste pour mon agglo, seulement 4 entrepôts de préparation de commandes, avec en moyenne 15 employés chacun … non les drives n’ont pas apporté d’emplois, il les réduits drastiquement même ! plus de caissière, de personnes qui remplissent les rayons, tout est fait par ces préparateurs de commande, plus besoin de grande surface bien lumineuse, de beaux présentoirs , plus besoin de sol propre, plus besoin de grand bac de congélation / fraîcheur grand ouvert pour les produit frais qui gaspillent l’énergie, les seul gagnant de ces 8 drives sont les 4 super/hyper marché qui font des économie monstre ! car pendant ce temps là, il ont ouvert leurs caisse automatiques (entre 4 a 12 caisses automatiques) géré par 1 seul caissière,
je vais vous comparé aussi les autres drive de mon Agglo, le C blanc sur fond bleu ainsi que les 3 moussaillons préparent les commandes dans ces magasins directement (donc risque de rupture de stock accru) mais ce travail est fait par la même caissière qui sera en caisse de temps en temps ou le personnel de rayon , et il me semble que le C blanc sur fond Bleu a une zone anti-rupture (qui est une sorte de mini entrepôt de stockage)
Je crois que celui qui propose un tas de produit a moins de 1€, est sur le même schéma que Celui qui est le moins chère
Bon maintenant je vais être franc, je vais chez un de ces 4 drives (qui est a 20 mètres de chez moi) décrit plus haut, pour les pack d’eau de ma fille et quelques nécessité urgente, le reste du temps je vais chez le concurrent (le C blanc sur fond bleu) qui lui n’a ouvert que 5 caisses automatiques, et a garder 30 caisses sur 33 d’ouvertes
*désoler pour les nombreuses fautes, malgré une relecture*
« Bon allez j’attaque cet article »
J’ai cru un instant que vous alliez réellement « attaquer » ce billet, alors que vous apportez en fait de l’eau au moulin, ce qui est plutôt bienvenu ;-)
Et merci pour ce long commentaire/témoignage.
Le paradoxe est bien là, et cela fait peur…
Vous connaissez ce système de l’intérieur, et malgré cela vous l’utilisez quand même (un peu) lorsque vous êtes à l’extérieur.
La grande distribution peut continuer dans ses dérives tant elle s’adapte et se sait incontournable.
Nous avons là un modèle qui devient monstrueux et tentaculaire dans lequel le personnel n’est plus qu’un rouage quasiment devenu indésirable.
Je me plais à rappeler la phrase du patron de Carrefour lors de l’annonce de suppression de postes :
« Plus on augmente le nombre de personnes qui réfléchissent, plus on s’éloigne de la simplicité recherchée dans notre activité » (Grandes entreprises : laissez votre cerveau à l’entrée !)
Le cerveau portion congrue suit le régime de la bouffe industrielle avec ses artifices et son éloignement de tout ce qui est normal/naturel/humain.
Bientôt, il n’y aura plus que des scanners, sous forme de douchettes ou autres.
n’importe quoi, en quoi cest etre pressé que de ne pas vouloir perdre son temps à faire les courses, perso je prefere perdre mon temps dans des activités qui me sont + utiles que perdre 3 heures à faire des courses.
Et si vous avez des enfants, vous allez accepter qu’ils bossent dans ces hangars inhumains, avec des contrats foireux, uniquement parce que les gens ne veulent plus sortir de chez eux ou s’extraire de leur propre asservissement ?
« perso je prefere perdre mon temps », c’est votre droit, mais faire « perdre » du temps de vie (précieux) aux autres pour que vous puissiez perdre le vôtre, c’est tout autre chose !
PS : En général, lorsque l’on entre quelque part (surtout la première fois), on dit « Bonjour », mais je vois qu’une trop grande fréquentation des « drives » donne de mauvaises habitudes, au point de vous rendre parfaitement asocial ;-p
Un concept qui devait faire un tabac déjà sur le carreau !
ChronoDrive va fermer 14 « drives » sur 74, avec suppression de 233 postes d’esclaves…
Chronodrive va fermer quatorze de ses magasins en France
(LaVoixDuNord.com – 28/11/2014)*
Les gens pressés vont devoir ralentir, pour se faire presser ailleurs, dans un magasin Auchan ? ;-)
D’autres devraient suivre bientôt (chez la concurrence) vu le désert que j’observe sur les pistes de ces « commerces » à la con…
PS : ChronoDrive appartient à Auchan…
PS bis : Sont sympas chez ChronoDrive, ils fournissent aussi des protéines animales dans les féculents… De quoi prendre la mouche !
Des asticots dans un paquet de riz acheté à Chronodrive
(LaVoixDuNord.com – 26/11/2014) – (Édit 09/03/2017 : article La Voix du Nord disparu, remplacé par lien 20 Minutes).
*{Édit PF 07/12/2017-07h50 : Article — lavoixdunord.fr/economie/chronodrive-va-fermer-quatorze-de-ses-magasins-en-france-ia0b0n2520030 — supprimé par La Voix du Nord, lien remplacé par « sauvegarde » Wayback Machine d’Archive.org]
J’arrive peut-être trop tard mais je trouve le questionnement intéressant.
J’ai travaillé dans un Chronodrive en tant que préparatrice de commande en zone froid, surgelé et livraison à mi-temps en 20h pendant 3 ans. J’ai aussi travaillé à Carrefour, et intermarché comme hôtesse de caisse ou employée de libres services.
De mes quelques expériences que j’ai eu dans la grande distrib, drive ou non, Chronodrive à été la meilleure expérience que j’ai pu avoir jusqu’à présent et j’ai du mal à comprendre cette attaque contre les drives en particulier.
Juste pour expliquer un peu, à Chrono on était une 30/40ène d’employés. La plupart en temps-partiels. Ce qui à été dit sur le fait que cette enseigne préfère embaucher des petits contrats de 12/15/20h est complètement vrai. Cela leurs permets d’avoir plus de bras en même temps pour pouvoir encaisser la charge de travaille. En comparaison, il n’y a pas plus de 6/7 salariés à temps complets dans l’entrepôt sans compter les responsables et le directeur mag.
La population qui postule à ces petits contrats son étudiants la plupart du temps, tout comme moi. Souvent à la fac avec des profils divers et variés allant du futur psychologue, informatiens, ingénieurs infirmière ou commercial préparant une grande école. Cela nous permet d’allier étude et travail sans trop de compromis dans les deux sens, cela nous permet de vivre, de payer loyer et dépenses diverses et variées tout en suivant des cours à la fac.
Globalement, les responsables sont respectueux des horaires imposés par nos cours et les prennent en comptes pour les plannings même si des couacs peuvent arriver.
Au niveau des conditions, le travail peut effectivement être très physique, surtout en cas de rush de grosses receptions là il nous arrivent de courir et de mettre les bouchés doubles pour ne pas se laisser déborder. Il y a une prod minimum à avoir mais comme dans tous les tafs de préparateur de commande. Les plus lents ne seront pas retenus lors de la période d’essais mais pendant les 6 premiers mois, je n’ai jamais atteind la prod minimum ce n’est pas pour autant que l’on m’a virer de mon cdi. Par contre on va vous encourager à vous améliorer et à persévérer. Bref, il y a lents et lents …
J’étais en province, c’est peut-être ce qui explique que les conditions étaient bonnes, car j’ai bien consicence que dans certains magasins, ça ne se passe pas du tout comme ça mais c’est comme tout. Cela dépend des responsables, du directeur magasin.
Pendant mes trois ans et depuis le tout début, je n’ai jamais arrêté de penser que chrono était bien mieux niveau conditions que Carrefour et Intermarché même si c’est bien vrai, bosser dans un entrepot c’est pas toujours la joie mais personnellement je préfère ça à me taper le carrefour du coin blindé de monde, de bruits, de lumières néon qui me truscident les yeux avec des conditions réellements pourris.
Dans un monde parfait, les gens arrêteraient de vouloir faire des économies à deux balles et retourneraient au marché ou chez les épiciers du coin faire vivre les petits producteurs et les petites entreprises. Mais ce n’est pas le cas, aux gens de se prendre en mains et de prendre leurs responsabilités. Moi même je privilégie marché, boucher, boulanger, et à défaut petits supermarché pour certaines choses.
Je comprend cette colère face aux drives et cette dématérialisation croissante, cette désumanisation. Quand je vois les jeunes de ma génération penchés non-stop sur l’écran de leurs téléphones et d’autres plus vieux faire la même chose, même à table ou en vous parlant, je me dit qu’il y a quelque chose qui cloche. Je suis contre aussi le fait que chrono ait arrếté de prendre les espèces et accepte maintenant uniquement les cb et chèques. Par contre s’attaquer uniquement aux drives et plus particulièrement chronodrive est contre productif. Car la volonté des grandes enseignes va aussi à la dématérialisation mais pas seuleument eux (ex : la poste). On a ainsi pu voir apparaitre les petites douchettes mises à dispositions du client pour faire le boulot de la caissière pour … gagner du temps, les caisses automatiques qui font encore le boulot de la caissière. Les machines mises en place pour récupérer la monnaie ! Inhumain au possible même si je ne peux m’empêcher de penser que cela donne moins de stresse à la caissière qui n’à plus à se soucier des erreurs de caisses, car oui ça va vite et au bout de trois … ben vous êtes virer !
Ces quelques machines mises en place ces dernières années et devenus presque normal permettent aux enseignes de mettre l’argent directement dans leurs poches qui n’ont ensuite pas à le redistribuer en salaires, charges patronales, tout benef ! En comparaison chrono dématérialise effectivement les courses mais les emplois eux ne peuvent l’être. Pas encore du moins.
D’ailleurs les emplois de prépareteur de commande existent aussi au niveau de la grande distrib non drive, avec les même conditions dénoncés plus-haut sur les annonces , sauf qu’ils sont un peu plus caché.
Parce ce que, qui c’est qui préparent les palettes de produits que vont recevoir les enseignes selon vous ? Les préparateurs de commande de plate-forme d’envois ! Travail dans le froid, voir le surgelé à -20°, 8 heures par jours avec 40min de pause. Pauses non payés bien sûr ! Avec une prod minimum, travail le samedi voir le dimanche vu que les enseignes tendent à ouvrir de plus en plus le dimanche et surtout, tu vire si tu n’accepte pas les conditions et si tu ne suis pas la cadence.
Je pense que le problème est bien plus complexe que les drives et chronodrive. Le problème me semble bien plus, être un problème sociétale. Des générations hyperconnectés, un monde tourné vers la science et les technologie où la dématérialisation et le virtuel devient la règle. Les gens trouvent ça normal et bien, sans chercher à comprendre, sans chercher à approfondir les choses.
On pleure pour l’agriculteur qui n’arrive pas à vivre parce que les grandes enseignes économises le moindre sous et sous paye quand il passe à M6 mais d’un autre côté le consommateur veut économiser le moindre sous et avoir accès à tout et n’importe quoi à n’importe quel moment …
Bonjour Pitchex, et merci pour votre témoignage.
Ce billet est une réaction à une affiche, je pense que cela ne vous a pas échappé ;-)
« Par contre s’attaquer uniquement aux drives et plus particulièrement chronodrive est contre productif. »
Il n’y a pas que ce billet ici, merci d’explorer un peu…
Et même, en quoi serait-ce contre-productif ?
Vous aussi, vous allez trop vite en besogne, seriez-vous de la « Génération ChronoDrive » ? ;-)
Quant à votre conclusion, je suis d’accord.
Mais lisez donc d’autres billets ici, vous devriez y trouver votre compte ;-)
Bonjour Mère-Grand et sa plume,
Moi je suis une maman de trois enfants, je travaille à plein temps, c’est à dire 5 jours sur 7, 8 heures par jour, le père de mes enfants aussi. Ce n’est pas pour faire bien, c’est pour faire vivre notre famille.
Le vendredi en fin de journée je sélectionne mes produits d’épicerie sur mon téléphone portable (ben oui, parce que VADE RETRO, j’ai un smartphone) pour faire le plein de la semaine, puis je passe à Chrono les chercher 2 heures après. Les livreurs sont adorables, mal payés, peut-être, mais, bien que pressée comme vous le dites, il y a toujours un échange entre eux et moi : un petit mot, un sourire, des remerciements de part et d’autre bien sûr, une petite plaisanterie, un mot d’encouragement.
Ensuite je rentre chez moi, je range mes courses, puis je profite d’un apéro avec mon mari, mes enfants, parfois un voisin qui passe par là.
Grace au temps dégagé par cette corvée de courses facilitée, je vais faire mon marché le samedi matin. Chaque semaine, je récupère mon panier de légumes cultivés par des maraichers à 800 mètres de mon domicile, dans le cadre d’une AMAP dont je suis membre actif (vous savez ce que c’est, une AMAP ?).
Quand j’avais vingt ans, dans les années 90, j’ai financé mes études en travaillant comme caissière dans un hypermarché. Certes, on ne me tutoyait pas. Il était même hors de question de laisser filtrer ne serait-ce qu’un soupçon de chaleur humaine. Les clients étaient harassés par les deux heures de déambulation dans les allées du magasin, à peine voyaient ils qu’une jeune fille en blouse synthétique assise devant sa caisse manoeuvrait un à un les articles devant le scanner, dans la lumière aveuglante des néons et le bruit incessant. Peut-être était ce la génération « Edouard Leclerc » ? Pensez vous que cela valait mieux ?
Votre vision des choses est totalement stéréotypée, sans nuance, généralisante et, j’oserai dire, tellement caricaturale qu’elle en devient complètement idiote.
Qui êtes vous pour juger des personnes qui, oui, se débattent comme elles peuvent pour gérer vie de famille, vie domestique, vie active, maintien des liens amicaux et familiaux, participation à la communauté humaine ? Que faites vous de vos journées, vous qui n’êtes pas pressé, puisque, selon vous « ça fait plutôt bien de ne pas avoir le temps » ? Que préconisez vous ? Le retour des femmes à la maison, peut-être ? Votre post donne de vous l’image d’un militant d’arrière-garde, aigri, qui observe le monde sans le pratiquer et sans rien y comprendre, qui se complait dans la critique négative hors de toute proposition pour l’améliorer, et la vision que vous proposez est simpliste, misérabiliste et dépassée.
Dommage, car je suis sûre que l’intention était louable.
« Votre vision des choses est totalement stéréotypée, sans nuance, généralisante et, j’oserai dire, tellement caricaturale qu’elle en devient complètement idiote. »
Ouah, c’est tout ?
Faites donc « travailler » vos enfants et (futurs) petits-enfants dans de tels goulags !!!
Et votre commentaire, il est comment ? Je reprends votre conclusion :
« …la vision que vous proposez est simpliste, misérabiliste et dépassée. »
Vous pouvez continuer, c’est grâce à des gens comme vous que ce monde est de plus en plus merdique !
Allez donc bouffer ça…
(Puisque c’est notamment ce que l’on vous sert dans les « drives ».)
Et ça a l’air de vous faire tellement plaisir d’avoir des esclaves (modernes certes, mais des esclaves) qui vous font des sourires (forcés) en mettant vos courses dans votre coffre de voiture bien polluante… Bref, vous êtes pathétique, d’autant que vous vous décrivez vous-même comme une… ESCLAVE !