Décidément, je fais dans la discrétion.
Depuis le 15 juin, mon pommeau de levier de vitesse chauffe toujours autant.
J’ai bien vécu quelques aventures, mais je n’ai même pas envie de les conter.
Idem pour la photographie, mes capteurs et mes obturateurs sont en pause.
Quelques photos quand même à mon inoffensif tableau de chasse, mais rien de remarquable.
Alors je vais rester dans l’ordinaire et broder autour de sept d’entre-elles.
Zone de bisous
Ah, les bisous, allons-y !
Oui, mais pas plus d’une minute !
Et sous le panneau, s’il vous plait !
Il y a aussi un marquage au sol pour faire bonne mesure.
Et si un agent vous verbalise, on lui fait quoi, des bisous ?
L’égyptologue
Vu/photographié dans une exposition sur l’Égypte.
Je trouve la scène édifiante, consternante, déprimante.
Un cliché rempli de clichés qui en dit long sur des mentalités.
Le « grand Mariette » a dû se retourner dans son tombeau.
À se demander combien il y a eu, de « plaies », en Égypte…
Le regard du chat opportuniste
Perçant pour un chat non persan.
Il est là, derrière le muret, à squatter un jardin qui n’est pas le sien.
Il attend la distribution matinale de graines.
Pas pour lui, pour les oiseaux qui ont pris leurs habitudes.
Mais, foi de moineaux friquets, bredouille il repartira !
L’incessante course des sanderlings
Flux et reflux de l’océan…
Flux et reflux des bécasseaux !
Toujours avec un meneur qui donne le tempo ainsi que la direction.
Un spectacle dont je ne me lasse décidément pas.
Et qui rappelle que la vie des puces de mer n’est décidément pas facile.
Les parasols de la pudeur
Deux parasols derrière un muret en pierres.
Le muret, c’est pour se cacher des regards.
Pour ne pas montrer quéquette et zézette.
Comportement « pudique » de naturistes et autres nudistes bâtisseurs.
Et les parasols ? Probablement pour ne pas être vu des oiseaux !
Mariage au château
Château « privé » classé aux Monuments historiques.
Derrière ces murs, un cérémonial est en cours.
En grande pompe, on fête un… mariage !
Le genre de festivité que je n’arrive décidément pas à comprendre.
Le divorce aura probablement lieu beaucoup plus discrètement…
L’escalier
10 de débit de filtrage glomérulaire (DFG), et toujours vaillant.
C’était hier, des marches descendues avec entrain.
Des marches remontées avec un peu de volonté.
Une façon de vous donner quelques nouvelles.
Un escalier, c’est aussi à l’image de la vie…
Vignette : « La pensée profonde du panda »
© PF/Grinçant.com (2022)
Merci.
30 caractères ? Trop pour moi en ce moment.
Oui, c’est précisément pour éviter les messages du type « Merci » ;-)
Mais merci quand même pour votre post.
1/ Je ne connaissais pas ce panneau « Zone de bisous »… Les amoureux vont s’en donner à cœur joie !
« Comment contenir la joie dans le silence, quand le cœur bat trop fort ? »
Marie Susini, 1916-1993
2/ Est-ce l’égyptologue François Auguste Ferdinand Mariette (1821-1881) sur le baudet ?
3/ Le chat, un félin, un chasseur qui sait attendre sa proie ou tuer le temps…
4/ Concernant les sanderlings, vous auriez dit que c’était des tourne-pierres que je vous aurais cru. À défaut d’être de la même famille, je pense qu’ils sont cousins, n’étant pas un ornithologue…
5/ Les parasols, c’est pour se protéger des voyeurs… par drones certainement !
Merci d’apporter un peu d’évasion à travers votre prose et par ces photos.
« La prose et le vers ne sont que des matières dont se sert le poète, fondeur et ciseleur, pour faire les figures de ses idées. Le vers, c’est le marbre ; la prose, c’est l’airain. »
Hugo (Victor), 1802-1885, Post-Scriptum de ma vie, L’esprit, Tas de pierres, III
1) Pour tout bisou de plus d’une minute, il faut mettre un disque rose.
2) Cet égyptologue est Émile AMÉLINEAU. Il est mentionné en signature de la citation, au-dessus de la photo d’époque de l’exposition.
3) Celui-là tue plus le temps que les oiseaux, heureusement.
4) Il y a des tourne-pierres dans la région, mais là il s’agit bien de bécasseaux « sanderling ». Ils ont tendance à squatter ce blog.
5) Mon drone est resté dans ma sacoche :-P
Bonjour Philippe,
Elles ne sont pas mal ces photos, et parlantes comme toujours.
Pour les bisous, je pensais qu’on en avait terminé avec eux et toutes manifestations d’affection non distanciées, depuis le virus Covid-19 ;-)
Pour l’Émile, l’éminent égyptologue, j’ai juste envie de le baffer assez pour le faire tomber de ce petit âne qui doit supporter son gros corps d’Occidental trop nourri (mais l’expo à l’air pas mal du tout, cependant je suis trop occupée pour y aller et ma vieille Peugeot est elle aussi trop fatiguée).
J’adore le chat, merveilleux instantané qui révèle son intense concentration quand il chasse, et les oiseaux sont si beaux dans leurs déplacements chorégraphiés, sur le sable mouillé…
Les parasols sont bien utiles en ce moment, dans leur fonction première, qui est de nous protéger d’un soleil trop cuisant, à plus forte raison si l’on n’est pas du tout vêtu, la pudeur étant le cadet des préoccupations des naturistes purs et durs, à mon humble avis.
Des châteaux, des manoirs, qu’est-ce qu’il y en a, par ici, dans ce département très rural ; la plupart sont encore habités, mais on ne visite pas, c’est dommage, j’aime beaucoup celui de La Rochette, avec son coq perché en girouette pour indiquer le sens du vent, et son blason bien visible au fronton du mur d’entrée…
En définitive, ces photos sont un petit moment d’évasion, pour rêver un peu dans notre quotidien parfois trop balisé, s’interroger et réfléchir aussi. Merci d’être si « vaillant », Grinçant, et de continuer à nous partager votre vision poétique du monde qui nous entoure, et parfois acerbe (mais alors ce ne serait plus du « grinçant » ;-))