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Un mois d’août de paria, mais il y a plus malheureux !

PasserelleTriste record en ce révolu mois d’août 2021…
Seulement deux randonnées à mon actif !
La présence des touristes sur la côte, l’ambiance pourrie, le moral plombé…
Il va falloir que je me reprenne !
Mon drone râle, mes appareils photo râlent…
Mais que fait donc leur propriétaire ?
Non seulement il refuse de se faire « vacciner », mais en plus il sort de moins en moins !
Mais en fait, tout est lié, la preuve.
Pas le moral : moins de motivations, moins d’efforts physiques, donc encore moins le moral, et ça boucle.
Il faut dire que j’en ai marre de rencontrer des gens masqués en pleine nature.
Marre aussi que prendre un verre en terrasse soit un challenge.
Marre que le QR Code — ou plutôt son absence — fasse de moi un paria.
Désabusé en voyant les comportements humains, majoritairement dans la lâcheté et la bêtise.
Envie de casser des choses, des gueules (devinez lesquelles).
Alors je me retiens, je reste plus ou moins enfermé, confiné.
Une façon de résister, en procrastinant, en m’ancrant en moi-même.
Il faut faire le dos rond, éviter de sombrer, attendre des jours meilleurs.
Ils vont venir, j’en suis certain.
D’ailleurs, ça ne m’inquiète pas, car je me connais.
Je sais que la machine va repartir.
En attendant, je me suis demandé s’il y avait eu du bon en ce mois d’août.
Eh oui, des petites choses, toutes simples, alors autant vous les montrer !

Un veau et sa mère

À se demander s’il n’était pas de la veille tellement sa démarche était hésitante.
Il découvrait le pré, en attendant son numéro à l’oreille.
Puis la visite du vétérinaire, avec des antibiotiques, voire des hormones.
Il est allé à la rencontre d’une vache du troupeau, et il a pris un coup de boule.
Tout penaud, il s’est retrouvé au sol.
Puis il est revenu voir sa mère, pour un drôle de tête-à-tête…
Pendant ce temps, des « parents » laissent picouser leurs enfants avec des substances possiblement mortifères…

Tête-à-tête entre un veau et sa mère

La barque coulée

Celle-là, elle n’ira plus bien loin.
Mais je trouve la scène belle, avec ce reflet qui lui donne une dimension particulière.
N’empêche, elle me fait penser à notre société, à notre pays.
Le naufrage total, par sabotage/sabordage !

Barque coulée

Les pommes « Bio » offertes

Dans cette petite rue qui mène au lac, un cageot posé sur le muret d’un jardin.
Il contient d’appétissantes pommes, même si je n’aime pas les pommes.
« Gratuit — Pommes du jardin. 100 % BIO » est inscrit à la main sur un carton blanc.
L’intention est louable, mais pourquoi un passant qui refuse un « vaccin » que l’on veut lui imposer accepterait des pommes offertes par des inconnus ?
La confiance, ça ne se commande pas, et au retour, j’en prendrai deux, de ces pommes !…

Pommes offertes

Un chevreuil m’observe

Ici, le lac est étroit, et c’est presque même à sec.
Le genre d’endroit où normalement je ne fais pas de pause.
Et pourtant, de l’autre côté, une belle présence.
En train de me regarder, un chevreuil.
J’ai failli ne pas le voir tant le mimétisme est parfois fascinant et ma vue abîmée.
Quand j’en cherche, je n’en trouve pas, et la récompense vient, comme souvent, de l’inattendu.

Un chevreuil

Un drone, ça fait parler

D’habitude, en se croisant, c’est tout juste si l’on répond aux « Bonjour ! » que je lance avec entrain.
D’habitude, lorsqu’il y a un chien, on ne parle le plus souvent que du chien.
Mais là, l’un de mes objets devient un centre d’intérêt.
Une petite fille d’une huitaine d’années observait avec ses parents mon atterrissage un peu laborieux à cause du vent.
Puis le monde s’est inversé, deux femmes sont arrivées avec un petit toutou, et nous avons parlé de… drone !
L’occasion, pour celui-ci, tout joyeux, de saisir une scène plutôt improbable…

Autour d'un drone

Cinquante mètres plus haut

Le ras de (petit) toutou, c’est bien gentil, mais je suis là pour prendre un peu de hauteur.
Alors, autant voir le lac autrement.
Du vent, du vent, il faut en tenir compte, car c’est limite pour mon petit aéronef de 249 grammes.
Mais je me suis quand même amusé à le passer en mode « Sport » et à lui faire piquer un sprint…
C’est impressionnant de le voir passer à presque 60 km/h !

Le lac, vue aérienne

Le barrage aux oiseaux

J’y suis allé avec un peu d’appréhension.
Lors de ma sortie précédente, des oiseaux étaient venus tourner de manière menaçante autour de mon drone.
Mais ce barrage est bien tentant.
Après tout, sans lui, pas de lac.
Je suis assez content de mon cadrage.
D’autant que l’on peut presque compter les mouettes, une bonne vingtaine.
Et que surtout, on peut apercevoir deux « gardiens » du barrage…
Regardez bien, en haut des deux « mats » métalliques…
Devinerez-vous ce que c’est ?

Le barrage, vue aérienne

Des cormorans !

Chacun sur sa crémaillère, et sans la pendaison !
Oui, c’est bien eux, ceux qui semblaient minuscules sur la photo précédente !
Le zoom, ça écrase les perspectives, mais ils sont à une bonne distance l’un de l’autre.
Chacun à observer de son côté, histoire de montrer une belle complémentarité, voire de l’intelligence.

Deux cormorans, gardiens du barrage

Voilà, c’est fini !

Peu de photos…
Et en plus, celles du drone sont des miraculées !
Finalement, à les regarder, je comprends aussi pourquoi je passe du temps devant mes écrans…

Vignette : « Chaque moment est une passerelle vers autre chose… »

© PF/Grinçant.com (2021)

8 commentaires sur “Un mois d’août de paria, mais il y a plus malheureux !”

  1. Avatar photo

    Puisqu’il est question de temps et de moments, période qui rend dingue !
    Je viens de me rendre compte que j’avais ajouté à mes photos un filigrane de… 2019 !
    Drôle d’acte manqué, il va falloir que je consulte. ;-/

    Je régénère mes photos et les republie…

  2. Avatar photo

    Au risque de me faire traiter de « fayotte », j’adooooore ce billet plein d’oxygène et de poésie… Sa 1ère strophe où vous nous faites part de vos états d’âme m’interpelle tout particulièrement et me conforte dans celui que je partage entièrement avec vous… Il y a bien longtemps déjà que j’ai fait le même choix, car j’ai pu constater que me confronter à des zombies masqués était bien plus néfaste à ma santé mentale — car source de très nombreux énervements — que le fait de me retrancher dans ma solitude… peuplée très essentiellement de mes bouquins, d’un peu de travail (en solitaire, car en indépendant) et… de quelques écrans, sauf celui de la télé qui ne me sert que de somnifère, éventuellement, et dont l’effet très rapide me plonge dans les bras de Morphée en 10 minutes chrono.
    J’ai été particulièrement attendrie par vos photos animalières d’autant que, dès l’aube, j’ai lu dans « Nice-Catin » qu’une « tradition » était maintenue par le Préfet des Alpes-Maritimes… Tradition que j’ignorais parfaitement depuis mon arrivée dans la région il y a 7 ans… Tradition, donc, qui consiste à déclarer ouverte la chasse à la marmotte !
    Oui, vous avez bien lu ! Même les marmottes vont être tenues de s’isoler définitivement de leur famille ! Ça va tirer à vue dans les vallées ! J’ignorais tout d’une telle « tradition » aussi barbare dont je n’avais absolument jamais entendu parler. Le pire est que le retour du chasseur est d’autant plus attendu que, d’après ce que j’ai lu, la marmotte se cuisine et… se mange ! Double haut de cœur pour moi dès 5 h du matin à la lecture de cet article très commenté de « Nice-Catin » alors que j’ai passé près de 15 ans à Chamonix, là où les marmottes ne sont un régal que pour les yeux !

    1. Avatar photo

      Ça me fait penser que j’ai oublié le tag « Poésie » pour ce Billet, je vais l’ajouter de ce pas.

      Non, vous n’êtes pas une « fayotte » — amusant quand l’on connaît mon nom —, mais il faut reconnaître que l’absence de commentaires/réactions — surtout en ces temps sordides — sur un tel Billet est consternante. Merci donc d’en poser un…

      Pour les marmottes, notez que Macron, Véran et Blanquer se sont lancés à la chasse aux… marmots ! Pas avec des balles, mais avec des seringues, ce qui est probablement encore plus cruel, surtout avec ce qu’elles contiennent.

  3. Avatar photo

    Commentaire tardif, mais je ne viens de découvrir ce blog, cette pépite dirais-je, sans fayotage aucun, comme le souligne Helbronner, que très très récemment.

    Le billet d’humeur colle à la réalité du moment que beaucoup d’entre-nous vivent sous la chape de plomb instaurée par la crise-mascarade-sanitaire et nos « mondialistes covidistes ».
    Une espèce de solidarité peut ainsi s’installer entre nous, qui ressentons ces angoisses, ces inquiétudes, ces découragements, devant cette plus que désolante situation qui nous échappe, même si l’on s’efforce de résister au mieux, çà fait du bien de constater que l’on n’est pas seul, isolé, à se faire du souci pour nos libertés, d’où l’intérêt de ce genre d’article.

    Juillet et août en Vendée, c’est le déferlement des hordes sauvages de vacanciers, arrivant en pays conquis, en plus des contraintes liées à la Covid, çà ne donne pas envie de sortir, les chemins de randonnée deviennent aussi fréquentés que des autoroutes et pas seulement par des marcheurs, mais également par des vélos électriques ou tout terrain, et horreur-malheur, maintenant, des quads et des petites motos qui puent.
    Je ne vous parle même pas de la côte où j’ai failli me faire renverser par une trottinette électrique.
    Je n’ai rechaussé mes godillots qu’en septembre, bien plus beau et lumineux à lui seul que ces deux mois d’été.
    Parfois il faut savoir faire et accepter un repli stratégique, pour ne pas devoir affronter un inutile stress supplémentaire qui nous conduirait à la crise de nerfs et à ses débordements ;-) (je ne crois pas que vous soyez capable de casser la gueule à qui que ce soit, Philippe, si ?)

    Ici aussi, les vaches limousines exhibent leurs petits nouveau-nés dans les prairies un peu desséchées — je ne fais plus de blanquettes — au détour d’un champ de maïs, un jeune chevreuil délicat et gracieux est resté figé en me voyant, j’en ai fait autant, puis il s’est enfui dans un bond prodigieusement aérien, instant de grâce que je n’ai pas immortalisé, ici aussi, Philippe, Helbronner, la chasse est à l’honneur, celle du sanglier, du chevreuil justement, dès juin c’est autorisé, et même du ragondin, jugé nuisible, et pourtant si craintif…
    L’être humain n’a pas tellement changé, il ne me semble pas avoir beaucoup évolué, c’est toujours le plus impitoyable et cruel prédateur-exploiteur que la terre aie porté, et il continue malgré tout, malgré son auto-destruction et celle de sa planète, à se la jouer maître du monde. Heureusement, il y a quelques exceptions, mais pas assez nombreuses à mon goût, reste la poésie de ces instants volés à la morosité ambiante, MERCI.

    1. Avatar photo

      « (je ne crois pas que vous soyez capable de casser la gueule à qui que ce soit, Philippe, si ?) »
      Pas si certain, je suis très patient, mais il ne faut pas trop me chercher.
      Il y a quelques années, j’avais soulevé un « voisin » de terre par les revers de son blouson, et les jours suivants je voyais des voitures de police passer au ralenti devant la maison : il avait été déposer une main courante !
      Par ailleurs, j’aurais une de ces saloperies gouvernementales qui nous pourrissent la vie en face de moi, je ne sais pas trop quel serait mon comportement.

      Récemment, je suis entré à l’hôpital par l’entrée principale — malgré un filtrage/contrôle — sans « pass sanitaire » : mon air peu avenant et une phrase laconique m’ont servi de sésame.

      La côte, « en saison », j’évite.
      Par contre, j’ai un joli répertoire de randonnées où je ne rencontre que peu de gens tant ils sont tous agglutinés sur les plages et que faire des efforts — ne serait-ce qu’en marchant — leur est devenu difficile/impossible.
      Quant à la forêt, j’en ai une de prédilection, mais les chasseurs me font l’éviter alors qu’ils en font presque un « domaine réservé ». Curieusement, quand je passe à côté d’eux, je me sens beaucoup plus en danger qu’à proximité de sangliers.

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