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QR Code au restaurant, comme une ambiance de Gestapo à table

Marrant, j’étais presque certain que ça allait se passer comme ça.
Pour fêter — a posteriori — mon anniversaire, une amie insiste pour m’inviter au restaurant.
Par contre, c’est moi qui dois choisir l’établissement et réserver la table.
Ce sera un petit restaurant « gastronomique » dont je suis déjà client, dans une petite ville, près d’une rivière et d’un château.
Mardi matin, je téléphone et réserve une table pour deux pour aujourd’hui, vendredi.
Je donne donc mon nom et je pense que mon numéro de téléphone a été noté.
12h10, entrée dans le restaurant, avec le masque histoire de parcourir huit mètres jusqu’à notre table.
À peine installés et en train de prendre nos marques, une jeune serveuse masquée — habillée, mais sans gants — arrive avec un petit papier carré à la main.
Elle le montre, et il y a un gros… QR Code !
— Pourriez-vous scanner ce QR Code s’il vous plaît ?
— Ah non, et d’ailleurs il faudrait le scanner avec quoi ?
— Avec votre smartphone !
— Le smartphone tout seul ou il faut aussi une application spécifique ?
— Ah oui, c’est avec « 
TousAntiCovid » !
— Mais bien sûr, vous vous rendez compte de ce que vous nous demandez ? De toutes les manières, je suis un « militant » contre tout ça, et je n’ai pas cette appli !…
— Mais c’est obligatoire, c’est pour le bien de tout le monde.
— Ah oui, et ça servira à quoi si j’accepte ?
— Si quelqu’un dans la salle est déclaré positif, vous serez contacté, et on vous mettra à l’isolement.
— Vous êtes en train de me dire que je viens au restaurant, normalement pour passer un bon moment, et qu’à cause de votre QR Code je ri
sque de me retrouver en quarantaine ?
— Mais c’est normal, le personnel du restaurant le fait aussi chaque jour
en embauchant
— En plus je ne suis pas seul, et vous vous comportez en auxiliaire de police pour on ne sait qui/on ne sait quoi, vous en rendez-vous compte ?
Et elles vont où ces données attentatoires à la vie privée ?
— Dans ce cas je vais devoir vous demander
de noter vos noms et numéros de téléphone…
Pour ma part, j’ai un sourire un peu malicieux, mais la situation m’énerve quand même un tantinet.
Elle revient avec un petit papier carré, vierge celui-là, sans stylo, car elle avait probablement vu que j’en avais un devant moi.
— J’ai le droit de marquer Emmanuel Macron ou Jean Castex ?
— Ah non, Monsieur, ça ne marche pas comme ça !
— De toutes les manières, vous avez déjà mon nom et mon numéro puisque je vous l’ai donné lors de la réservation, donc je suis coincé.

J’écris ce qu’il faut sur le papier, et mon accompagnatrice fait de même tout en étant en accord avec ma démarche.
Puis je regarde la serveuse droit dans les yeux…
— Vous rendez-vous compte que sur ce papier vous venez d’obtenir mon numéro de portable ? Seriez-vous prête à faire de même et à me donner le vôtre ?
Désarçonnée, elle me regarde bêtement.
— Je le répète, je « milite », et je vous taquine même, mais comprenez bien que si ce QR Code m’était imposé, avec l’application qui va avec, pour aller au restaurant, eh bien je n’irai plus au restaurant !
— Mais ça ne pose
généralement pas de problème, normalement tout le monde accepte.
— Ou alors, et vous ne le savez pas, mais les gens ne viennent tout simplement pas/plus.
Et si cela avait été précisé sur votre site internet — j’ai consulté le menu du jour à 10h50 —, nous ne serions pas venus ou je n’aurais tout simplement pas réservé.
D’ailleurs, à 13h00, la moitié des tables — très espacées en plus d’être peu nombreuses — étaient toujours vides, et elles le resteront.
Et celles occupées l’étaient par des « vieux » qui devaient tous être « vaccinés » (leur dernier bon repas ?), avec l’appli/le QR Code qui vont bien.
Ce déjeuner était excellent, et à part ça tout était parfait.
15h00, en partant, la serveuse au QR Code nous lâche : « J’espère que vous avez quand même passé un bon moment ?! »
— Pourquoi « quand même » ? Je souhaite simplement que vous compreniez les enjeux de la situation, et s’il faut se passer de restaurant, nous nous passerons de restaurant…
J’observe que le jeune couple qui tient l’établissement — et avec qui je voulais être un peu solidaire en venant chez eux — est toujours resté à l’écart de cet échange, faisant par ailleurs preuve d’une extrême courtoisie.
Malheureusement, ils marchent aussi dans cette « combine » et se comportent soit comme des idiots utiles, soit comme des… collabos !

Vignette : « Moi aussi, je sais générer des QR Codes, et il fonctionne même parfaitement ! »

© PF/Grinçant.com (2021)

8 commentaires sur “QR Code au restaurant, comme une ambiance de Gestapo à table”

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    Des moutons ou des veaux sous la macronie, avec ce que j’appelle dans le « jargon » de l’État une dérive sectaire imposée/exigée/commandée par l’UE ou tout au moins par notre gouvernement. https://www.derives-sectes.gouv.fr/

    La dérive sectaire (définition du site du .gouv ci-dessus) : « Il s’agit d’un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société. »

    sectaire: nom et adjectif.
    Personne qui fait preuve d’intolérance et d’étroitesse d’esprit, en politique, religion, philosophie.
    Qui fait preuve d’intolérance, d’étroitesse d’esprit. Synonyme : fanatique, intolérant.

    « L’intolérant ou le persécuteur, est celui qui oublie qu’un homme est son semblable, et qui le traite comme une bête cruelle, parce qu’il a une opinion différente de la sienne. »
    Encycl. (Diderot) Diderot Denis, 1713-1784, art. Intolérant.

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      Mais le totem de la « secte » était bien là, en guise de « final » : le terminal de paiement mobile enrubanné, telle une momie, dans du… film alimentaire étirable !

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        Vous avez eu bien du courage ou du flegme.

        J’ai connu ce genre de situation, je regarde le serveur/serveuse, je lui rappelle quelques notions de droit et je lui demande à voir le patron.
        Je refais mon petit laïus au patron/patronne, et pour être certain que le message passe, croyez bien que je m’exprime suffisamment haut et fort pour être entendu des autres tables.
        Je lui souhaite ensuite beaucoup de plaisirs et de clients, sachant que pour ma part je n’honorerai pas ma réservation et nous nous levons et partons.
        Je n’écoute jamais leurs excuses que je trouve irrecevables.

        Un autre resto contacté nous a toujours reçus sans tout ce tralala.
        J’en suis à mon 4ème départ impromptu depuis 3 semaines.
        Certains restaurateurs où j’avais des habitudes ne vont plus m’apprécier du tout :)

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          « courage et flegme »
          Oui, mais en fait j’étais plutôt coincé :
          – Ce déjeuner était prévu depuis deux semaines.
          – J’étais invité, MAIS j’avais choisi/proposé l’établissement.
          – Chacun de notre côté, nous avions fait 1/2 heure de route (en voiture) pour venir jusque-là.
          – Je n’avais pas de solution de repli à proximité.
          Si j’avais agi comme mon « naturel » m’y poussait, j’aurais fait comme vous, mais je ne pouvais pas, sauf à me montrer sous un jour qui pouvait sembler désagréable à ma compagne de table.

          Pour les « responsables », j’en parle à la fin, mais j’attendais que la serveuse — aussi chargée de l’accueil — les appelle à son secours, ce qu’elle n’a pas fait. Mais, sur ce coup, ils — un jeune couple — se sont montrés discrets, mais surtout lâches.

          En plus, je savais que nous allions bien manger, et la « formule » du jour — à plats imposés — nous convenait parfaitement, ce qui fait que nous avons fait « au plus économique », c’est aussi une sanction pour ces restaurateurs/inquisiteurs/délateurs/pourvoyeurs pour TousAntiCovid (et donc aussi pour le « vaccin » et le « Pass sanitaire »).

          Par contre, amener de telles mauvaises ondes à table, alors que nous étions à peine installés, ça fait drôle, mais je m’y attendais un peu.

          Pour le reste, je vais vous prendre par les sentiments avec la « formule du jour » (25 €) à laquelle nous avons eu droit :
          – Velouté froid artichaut/foie gras (entrée)
          – Filet de merlu de nos côtes, blettes de couleurs et beurre d’arêtes (plat)
          – Brownie, crème glacée caramel de cacahuète et crème anglaise (dessert)
          En dehors de cet « incident », service impeccable, et ils nous ont laissés tranquilles jusqu’à 15 heures.
          Finalement, c’était mieux de rester, non ?;-) 

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    @Grinçant : super menu pour 25€, dommage que cette histoire de QR code ait plombé l’ambiance. À Paris il m’est arrivé l’aventure inverse. J’étais chez moi avec un ami et nous avions voulu disposer du report du couvre-feu à 23 heures pour faire une sortie restau. Nous avons décidé d’aller dans un restaurant de mon quartier : nous nous sommes installés à table et avons enlevé nos masques ; le serveur est venu nous donner le menu sans faire aucune remarque concernant le QR code, d’ailleurs c’est bien plus tard que j’y ai pensé. Comme nous étions placés près de l’entrée, nous voyions les arrivées, et je peux vous assurer qu’aucun client n’a sorti son téléphone pour scanner le code et je n’ai entendu personne demander le cahier de rappel. Nous avons dîné de bon appétit et nous sommes sortis du restaurant vers 22h30 afin de regagner nos domiciles respectifs.
    Tout cela pour dire que tout dépend de l’endroit où se trouve le restau : s’il se trouve en province dans un coin sans concurrence, il pourra se permettre de se conduire comme il l’a fait avec vous (en même temps, si il est seul, il peut être plus facilement contrôlé par les forces de l’ordre) ; par contre, à Paris, il risque de perdre pas mal de clients. Pour vous dire que ce que nous avons vu n’est pas un cas isolé, il y a eu un reportage sur ce thème à un journal télévisé filmé en caméra cachée.

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      Oui, « super menu » en effet, et c’est aussi une raison pour que je ne sois pas allé trop loin dans l’esclandre.
      J’espère qu notre discussion leur a servi de leçon, car, si, ils risquent de perdre de la clientèle. Ne serait-ce que moi, je n’ai guère envie d’y retourner (en plus, je leur faisais de la pub et j’attendais leur réouverture avec impatience) dans un tel contexte, alors que le restaurant est excellent. Quand on est restaurateur, surtout « gastronomique », on reste restaurateur, on ne devient pas flic/espion/complice de basses œuvres.
      Et rien que le bon sens : gâcher l’ambiance dès l’installation des clients… :-/
      Visiblement ils obéissent à tout. Et si on leur demandait d’empoisonner les assiettes des « réfractaires », ils le feraient ? La profession a déjà trop « obéi », nous sanctionnant de fait de par leur collusion/absence de couilles (mais il fallait qu’ils s’opposent dès le début).

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    J’en veux davantage à ces complices (collabos ?) plus ou moins volontaires, de ce régime dictatorial pseudo-sanitaire, érigé pour notre soi-disant protection et préservation de notre santé qu’à ceux qui l’ont imposé après un beau travail de lavage de cerveau des masses. Si dès le départ nous avions été unis pour refuser massivement toutes formes de flicages, de discrimination, le passe, les QR-codes n’auraient eu aucune chance de survie, hélas, il suffit de lire les commentaires sur certains forums pour se rendre compte de la bêtise, de la veulerie, de l’inconscience, de bon nombre de nos concitoyens dont beaucoup réclamaient eux-mêmes, à cors et à cris, le passe sanitaire pour bouter hors de leurs lieux de loisirs les irresponsables, les meurtriers en puissance, les dangers pour la nation, que sont les réfractaires à l’injection d’ARNm.
    Vous vous souvenez de cette expérience américaine faite dans les années 60 par Stanley Milgram et reprise dans les premières minutes du film « I comme Icare » ? Elle démontrait qu’un pourcentage important de citoyens lambdas pouvaient être amené à obéir aveuglément à une autorité qu’ils estimaient légitime même si cela devait leur poser un cas de conscience, ou aller à l’encontre de leurs propres valeurs. Depuis, on a dû faire davantage de progrès encore, dans la manipulation des foules, nous en avons tous les jours les résultats sous les yeux.
    En ce qui me concerne, je boycotte tous les lieux qui réclament ce passe de la honte, non que je sortais beaucoup avant çà, mais c’est ma façon de résister à l’oppression, reste que mes bons petits restos à rapport qualité/prix imbattable, comme le vôtre, cher Grinçant, me manquent, mais tant pis, wait and see !

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      C’est de l’ingénierie sociale pure dans ce qu’elle a de plus dégueulasse.
      Et le côté obscur des gens l’emporte le plus souvent, sans compter une surcouche de bêtise.
      Oui, tout cela aurait pu ne jamais se déployer s’il y avait eu un minimum de « résistance ». Mais beaucoup sont trop fiers/contents de jouer les délateurs et/ou les « petits chefs », voire les flics/milices.
      Période abjecte, avec beaucoup de leçons à en tirer.

      Le présent Billet, c’était avant le « pass », alors imaginez leur jouissance maintenant.
      Ce restaurant peut se brosser pour me revoir si nous sortons de ce merdier.
      Sans être forcément revanchard, dans la vie il faut avoir un minimum de mémoire et de constance dans les comportements.

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