Après un retour calamiteux de La Rochelle.
Après des œufs — un “cadeau” — de l’Île de Ré.
J’y suis retourné.
Peut-être pour conjurer le sort.
Ou tout simplement parce que j’avais un document à récupérer au péage du Pont de l’Île de Ré.
Un temps magnifique, idéal pour tailler la route.
Pas en Xantia, non, en C3 de « courtoisie ».
Et sur le retour, tout cela a remué des « souvenirs »…
Eh oui, j’ai connu l’époque des « bacs », pour traverser !…
Je travaillais même juste en face des cabines de péage.
Eh oui, j’ai assisté à la construction du pont, pile après pile, voussoir après voussoir !
C’était une drôle d’époque, de 1983 à 1987.
Pêle-mêle…
Je développais des logiciels de statistiques portuaires sur un ordinateur sous CP/M fabriqué par les… Charbonnages de France ! Pour imprimer des graphiques, je devais piloter les aiguilles (9) de l’imprimante matricielle… une à une !
J’ai été l’un des premiers en France à développer/travailler sur un ordinateur « portable » Sharp PC-5000, avec un écran LCD de 8 lignes, et utilisant de la mémoire… à bulle (128 Ko) !
Allez, pour faire court, je vous colle un bout de mon CV pour cette période :
1983-1987 Chargé de projets informatiques
Ministère de l’Équipement — DDE de La Rochelle (17)
Développement d’applications de gestion et de systèmes techniques pour le domaine maritime.
- Développement intégral du système bathymétrique NEPTUNE, sur HP 9000, avec transmission en temps réel de données, et pilotage d’embarcation par ordinateur (port de commerce de La Rochelle-Pallice).
Ce système a été utilisé pendant 13 ans, avec notamment une interface avec le logiciel DALI pour l’édition de cartes marines au format A0.
Il a fait l’objet d’un article dans le Bulletin d’information de la DDE 17 du 20/12/1989, ainsi que dans la Revue Technique des Phares et Balises (supplément de juin 1990 – ISSN 0338-1919). - Développement d’une application de représentation tridimensionnelle des fonds marins sur HP 9000.
- Élaboration de l’applicatif de gestion des statistiques portuaires pour le port de La Rochelle-Pallice. Exploitation partagée DDE/CCI.
- Informatisation des services des ports de Douala, Limbé-Tiko et Kribi, au Cameroun (mission Ministère de l’Équipement et de la Mer & DDE 17).
- Créateur, animateur et formateur du club informatique de la DDE.
Bigre, ça ne me rajeunit pas !
Du coup, je viens de plonger dans une vieille mallette Delsey — dont je me souviens toujours du code d’ouverture — pour en extirper quelques documents :
— Dans D.D.E. actualités (17) N° 20 de Décembre 1989 —
Ces articles ont trente ans !
Comme je n’ai pas envie de vous faire pleurer, je vais vous donner un avant-goût de vacances avec quelques photos prises ce jour.
Ainsi, tout comme moi, vous profiterez — un peu — du grand air. ;-)
Place au Pont de l’Île de Ré !…
Vignette : « Pilier de pont, souvenirs d’un pilier en informatique. »
© PF/Grinçant.com (2020)
Un bien bel historique.
De bien belles photos.
Quant à savoir si nous rajeunissons ou pas, une choses est certaine à cette époque la France n’était pas encore devenue l’horrible territoire qu’elle devient et la dictature – n’en déplaise a micron- dont elle prend le chemin.
Finalement nous sommes en droit de penser qu’emprunter un pont qui se perd vers la mer est la solution pour quitter ce pays, qui chaque jour, entre nombre de ses habitants dépourvus de bon sens et de toute réflexion et ses politiques et affidés puants, corrompus et anti démocratiques.
Vous nous ouvrez la porte vers le grand large. Merci :)
PS : concernant l’île de Ré doit on la considérer encore comme une île ou alors une presqu’île, comme sa voisine Oléron ? La question ne se pose pas pour leur soeur Aix.
C’est maintenant une « presque-île » (tout comme Oléron, également en Charente-Maritime, comme Aix).
Ce pont a changé énormément de choses, et je reste pour ma part nostalgique des bacs.
Des gens vivent sur une île, mais comme un (petit) élu s’est mis en tête de construire « son » ouvrage (d’art, mais ça se discute) coûte que coûte (c’est le cas de le dire), ils ne veulent plus en vivre les « inconvénients ».
C’est un peu comme ceux qui vont habiter à la campagne — pour de mauvaises raisons — et qui se plaignent du chant du coq et des odeurs de bestiaux…
Cela dit, c’est un bel ouvrage, et je me suis senti mieux sous ses voussoirs (et dessus, avec mon aller-retour) qu’à regarder micron sur BFMWC.
J’ai au moins de bons souvenirs et de la nostalgie sur ce coup, alors que par rapport à la France, c’est la colère et le dégoût qui montent…