Au loin, dans ce chemin, une voiture blanche garée sur le côté.
Arrivé à son niveau, une femme à l’air perturbé et un homme agité.
La vitre arrière gauche de sa japonaise presque neuve est explosée.
Il me demande si je suis garé à côté, non, je suis sur un autre parking, bien plus loin.
Rien ne lui a été volé, alors même qu’il avait un appareil photo reflex bien en évidence à l’intérieur.
Vingt mètres plus loin, un petit parking, avec trois autres véhicules.
Un avec la lunette arrière éclatée, et un autre avec une vitre latérale au sol.
Le dernier a une porte forcée, comme au pied de biche.
Un autre véhicule arrive, aussitôt mon interlocuteur lui crie « Ne restez pas ici ! ».
En pleine campagne, dans un lieu un peu touristique, près d’un petit observatoire animalier.
Incompréhensible !
Il y a même de la suspicion dans l’air, ça se sent : Et si c’était moi l’auteur de ces faits, ou quelqu’un d’autre, caché à proximité ?
Sur le retour, je croise des gens en leur disant « Bonjour », et en pressentant qu’ils vont avoir une mauvaise surprise une fois arrivés à leur véhicule.
C’était en France profonde, pas en banlieue, dimanche dernier.
© PF/Grinçant.com (2016)
Vous savez, c’est pas tellement en banlieue que vous risquez le plus. Là-bas, les gens ont l’habitude -> vieille voiture et jamais rien de valeur dedans. Donc, quand vous voulez faire un méfait, vous allez où c’est tranquille et où les gens ne se protègent pas beaucoup. Par exemple, la racaille lyonnaise va à Genève.
Une fois, je suis allé me balader en forêt vers Senlis, et en revenant la voiture d’à côte a été forcée. Pourtant c’était à priori un coin tranquille.
Dans votre cas, vous avez probablement affaire soit à un abruti local (dans la petite ville d’Alsace où j’ai habité, c’était un petit gars du coin qui s’amusait à mettre le feu aux voitures) soit à un paysan bourrin (« observatoire animalier » qu’il doit associer à écolo -> empêcheur de polluer en rond).
Une vieille voiture ne protège même pas. Celle à la porte forcée était ancienne.
J’ai eu une vieille R25 forcée à plusieurs reprises ou parebrise explosé (mais là, c’était la rue entière, presque de quoi suspecter des entreprises spécialisées en manque de clients).
Le pied-de-biche sur la portière, je ne comprends pas, car ce véhicule avait les vitres intactes… Par contre, sur les autres voitures, ce sont les vitrages qui ont été attaqués.
Évidemment, cela génère un stress, de la suspicion.
Moi-même, j’étais inquiet en rejoignant mon parking, plus grand et plus fréquenté (bon, j’étais le seul véhicule au retour), mais pas de mauvaise surprise.
En plus, dans ces cas, l’étape « commissariat/gendarmerie » est souvent une épreuve de plus tellement on y est mal accueilli :-/
Voilà des années, j’ai ouvert mon coffre pour prendre une bouteille et boire une gorgée d’eau, puis je l’ai refermé… Épisode de trente secondes.
À mon retour, dix minutes plus tard, mon coffre avait été forcé, et l’on m’avait volé un ordinateur portable d’une valeur de 43 000 francs (c’était avant l’euro).
Il était protégé par une clef électronique que j’avais dans la poche, donc c’était directement poubelle, ou alors pour des pièces détachées.
On avait dû m’observer avant de passer à l’acte.
C’était en haut du Mail de La Rochelle, où je faisais une pause, probablement le coin le plus rupin de cette ville…
Juste à côté, il y avait un magnifique cartable en cuir, mais celui-là, on me l’a laissé… L’inverse aurait été bien préférable.