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Échocardiographie sous Dobutamine & Atropine, l’effort ultime ?

Salle d'attente, service Cardiologie

Je l’avais fait en 2019, puis en 2022, mais il me fallait le renouveler.
Un examen médical que je déteste.
Et là, j’y allais carrément à reculons.
J’avais une somme à régler en ligne, et je me suis demandé si je le faisais avant ou après.
Ou peut-être même pas du tout, en cas de pépin majeur.
Finalement, j’ai opté pour l’optimisme, et j’ai payé avant de m’y rendre.

L’infirmière vient me chercher à l’heure fatidique.
Dans la salle, la cardiologue que je connais maintenant bien.
Et un interne qui sera aux commandes de l’échographe/doppler.
Torse nu, il faut s’allonger sur la table d’examen.
L’infirmière me colle plein de patchs sur la poitrine.
Et l’interne positionne les électrodes de l’électrocardiographe.
Et l’on me badigeonne de gel pour la sonde du doppler.

Puis nous passons aux choses sérieuses, beaucoup moins sympathiques.
Comme j’ai une fistule artério-veineuse (FAV) au bras gauche, ça se complique.
Interdiction de l’utiliser pour les prises de sang, ou même pour me mesurer la tension.
Et l’on doit me poser une perfusion…
Donc, ce sera sur l’avant-bras droit.
Et maintenant, il faut me mettre le brassard pour monitorer ma tension…
Impossible, donc, à gauche, à cause de la FAV.
Et impossible, aussi, à droite, du fait de la perfusion.
Donc, ce sera sur… la jambe/le mollet !
À ce stade, je ne peux plus m’échapper, ce que je fais remarquer à l’équipe médicale.
Et l’examen commence…

Sur ordre de la cardiologue, l’infirmière m’injecte des doses successives de Dobutamine.
Et je sens lentement mon cœur accélérer, accélérer.
Sensation très déplaisante, car l’on se sent à la merci de la moindre erreur.
Le fait d’avoir des écrans sous Windows — écran bleu de la mort (BSOD) ? — autour de moi ne me rassure pas non plus.
Je fais quelques plaisanteries, interrompues par des mesures de tension.
La vache, ça fait un mal de chien, au mollet !
Le but est de dépasser les 90 % de ma « Fréquence Maximale Théorique » (FMT).
Finalement, j’atteindrais 24 de tension systolique, avec un pouls à 151.
Et cette échocardiographie sera menée jusqu’à 96 % de ma FMT.
Le tout, allongé, et sans bouger…
C’est beau la science !
On me « finira » avec une injection d’Atropine.
Ce qui assèche la bouche pour un bon moment.
L’interne et la cardiologue soulignent que j’ai un cœur en pleine forme.
« Ah, j’ai au moins un truc qui fonctionne correctement ! » leur répondais-je.
L’humour, c’est toujours bon dans ces situations.

L’examen est terminé.
On me libère de tout mon attirail, et je descends de la table.
On me prie de patienter 15 à 20 minutes dans la salle d’attente avant de partir.
Au cas où j’aurais un malaise.
Finalement je m’enfuis au bout de même pas 10 minutes.
Pour filer, à pied, au supermarché le plus proche, pour m’acheter des merguez.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai une subite envie de merguez.

C’était hier, vendredi 7 mars 2025.
Nous sommes samedi 8 mars, et je suis toujours en vie.
Après l’un des plus gros « efforts » que l’on puisse faire…
Surtout en restant… immobile !

Visuel : « Mieux qu’une salle de sport ou qu’un stade. »

© PF/Grinçant.com (2025)

2 commentaires sur “Échocardiographie sous Dobutamine & Atropine, l’effort ultime ?”

  1. J’espère que les merguez étaient d’autant appréciables que votre examen a été éprouvant ! Cet article prouve en tout cas que vous êtes toujours bien vivant et avec un cœur de sportif.

    1. Je ne sais pas pourquoi cette subite envie de merguez.
      Probablement la symbolique.
      Avec toutes ces électrodes et l’ambiance, je me suis presque vu passer au défibrillateur (donc pas loin du barbecue).
      En plus, il faut que je m’en occupe, elles sont toujours au réfrigérateur.

      Curieux examen que cette échocardiographie de stress/d’effort. Pas une goutte de sueur, pas de fatigue, et le sentiment que votre cœur vous échappe, sans parler du bruit qu’il fait et de la sensation/du ressenti.
      La première fois, je croyais que j’allais réellement pédaler/courir, et je ne me doutais pas dans quel « piège » j’étais tombé.

      Juste avant moi, un patient est arrivé, mal en point, en brancard, d’un autre hôpital. Là, je comprends ce procédé, mais pour moi… :-/

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