Je connais bien ce plan d’eau, et nous allons l’appeler « Lac de la Goulpinette ».
Sur le Net, il est mieux d’utiliser des pseudos.
Près de 100 hectares de surface.
Environ 7 millions de mètres cubes de capacité.
Soit 7 milliards de litres d’eau.
Pour le vider, il faudrait plus de 200 000 gros camions-citernes.
J’en ai souvent fait le tour, soit 13 à 16 kilomètres, selon le parcours.
Il est alimenté par plusieurs petits cours d’eau.
Mais le principal est la Goulpinette, un « ruisseau ».
Et le lac et son barrage portent son nom.
Avant-hier, je randonnais dans une forêt.
Celle-là, je la connais bien aussi.
Environ 60 hectares.
Avec de nombreuses allées.
Parfois, hélas, elle est un peu « déplumée ».
Mais l’homme y est pour quelque chose, bien sûr.
J’avais prévu de passer par trois plans d’eau, des étangs.
Mais, finalement, il y en aura cinq au programme.
Alors que nous redescendions du nord, j’ai eu une tentation…
Sur ma tablette-GPS et ma carte IGN, je voyais un petit cours d’eau.
Il surgissait du cœur de la forêt, sous la forme d’un petit trait bleu.
Et je vois qu’il s’agit de la source de la… Goulpinette !
« Ça me tenterait bien d’aller voir la source de la Goulpinette, ça vous dit ? »
Mes deux accompagnatrices du jour valident ma proposition.
Et nous empruntons un chemin, sur la droite, qui n’est pas indiqué sur ma carte.
J’espère qu’il nous mènera directement à la « source ».
Mais non, je vois que nous nous écartons du lieu visé.
Nous devons donc alors passer en mode « hors sentier ».
À nous frayer un chemin entre des arbrisseaux.
En zigzaguant, mais en conservant le cap vers notre cible.
« Mais où est donc cette source ? » me demandais-je…
Jusqu’au moment où je sens que le sol est imbibé d’eau.
On la voit même surgir à certains endroits, sous forme de flaques.
« Nous y sommes ! », enfin presque !
Car notre cheminement est entravé par ce « cours d’eau »…
Moins d’un mètre de large…
C’est la matérialisation du ruisseau, de la… Goulpinette !
Tout ça pour ça !
Mais j’ai le lac éponyme en tête, et je n’en reviens pas.
Perdus au milieu de nulle part, il nous faut maintenant retrouver un sentier.
Et l’environnement est devenu un peu hostile.
Comme une lande, ou une sorte de marécage.
Avec des petits pins qui nous barrent la route.
Je voulais longer le ruisseau pour rejoindre un étang au sud-ouest, mais impossible.
Je vise alors un « carrefour » d’allées.
Mais les arbustes, très denses, rendent l’avancée pénible.
À la limite de la perdition, j’ai une randonneuse en mode « buldozer » qui veut aller tout droit.
Mais je finis par la convaincre de ne plus viser les grands arbres au loin.
Il ne s’agit que d’un rayon de 150 mètres, mais ça peut se compliquer encore davantage.
J’indique alors le cap vers la traînée verte sur ma carte.
C’est la trace enregistrée lorsque nous nous dirigions vers la source.
Mathématiquement, nous devrions retomber sur le chemin pris initialement.
Et enfin, le voilà !
Un autre chemin, toujours invisible sur ma carte, nous permet de rejoindre le « carrefour ».
Et nous nous dirigeons vers le premier étang alimenté par la Goulpinette…
Un lieu presque magique, qui a encore plus de sens, maintenant, pour moi.
Je ne m’étais jamais posé la question de son alimentation en eau.
Au milieu, il y a une petite île.
Avec un abri aménagé pour ses deux habitantes…
Deux belles oies !
Et plus loin, à douze kilomètres à vol d’oie…
… il y a le barrage de la Goulpinette et son lac !
Visuel : « Les effets d’un barrage sur un ruisseau. »
© PF/Grinçant.com (2025)
Bonjour, mon cher Grinçant je vois que vous enregistrez vos traces lors de vos randos, si vous ne trouvez pas ces pistes ou sentier sur l’IGN alors reportez les sur OSM avec Josm , ainsi vous participerez à cette carto collaborative et gratuite.
Bien cordialement et portez vous bien.
La carte affichée dans le billet est une carte OSM, et elle est identique à celle utilisée sur le terrain — IGN v2 et/ou Top 25 — et il y a les mêmes « lacunes ».
Maintenant, j’aime bien ces « aléas », et cela protège certains lieux : c’était ma 37e randonnée dans cette forêt, et je n’avais jamais eu l’idée d’aller à cette « source », ce que j’aurais fait depuis longtemps si un chemin — mentionné sur carte — semblait y aller ou s’en approcher.
Au-delà d’OSM, j’ai aussi les vues aériennes/satellites, et la Nature reprend vite ses droits : je parle de « landes », et la voie semblait dégagée vue d’en haut, mais, sur le terrain, c’était presque impraticable. D’un autre côté, j’avais remarqué la mention « Airbus 2014 » sur la vue aérienne ;-)