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Mais où sont mes lunettes ?

J’étais là, en face d’une « blouse blanche » féminine…
Rendez-vous médical « intermédiaire », mais je sentais qu’il était important.
De chaque côté, nous avions une liste à pointer.
Fin 2018, les perfusions m’ont flingué ma vue de précision/de près (œdèmes maculaires).
Alors je me suis débrouillé, et j’ai acheté plusieurs paires de lunettes dites « dégressives ».
Là, j’avais pris la monture bleue, avec des verres à 2 dioptries.
Absolument indispensables pour lire ma page A4 imprimée en corps 14.
Elle venait juste de m’ausculter, et j’avais repris ma place sur mon siège, en face de son bureau.
Puis est venu un pointage de mes vaccinations dont je parle dans une Brève précédente
Et cette phrase est tombée :
« Ah, mais c’est que le CHU refusera de vous attribuer un organe (cf. un rein) si vous n’êtes pas vacciné contre le Covid ! »
J’ai baissé le nez sur ma liste, et je n’arrivais plus à la lire…
Je me suis immédiatement agité, et me suis levé.
Je suis allé vers la table d’auscultation en disant « Mais où sont mes lunettes ? ».
Puis je suis revenu examiner les deux fauteuils « patients », dont celui où était ma sacoche et ma parka.
J’ai inspecté la surface de son bureau d’un air inquisiteur, voire suspicieux.
J’ai scruté le sol et je suis retourné à la table d’auscultation.
Et j’ai redit d’un air angoissé : « Mais où sont mes lunettes ? »
Elle me regardait d’un air intrigué, puis elle m’a tranquillement lâché : « Mais vous les avez sur le nez ! »
Ah ben oui !

© PF/Grinçant.com (2022)

PS : Merci de ne pas me parler de la scène ridicule avec le pathétique Jean Castex derrière un pupitre. Ce genre d’individu ne peut pas être en panique puisqu’il n’a ni cœur ni âme.

6 commentaires sur “Mais où sont mes lunettes ?”

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    Jean Castex est un âne entouré de ses amis du gouvernement qui sont également des ânes de mauvais augure et leur écurie est l’Élysée pour être domestiqués selon la volonté du maître des lieux.

    Pour les amis des animaux, je ne veux pas ridiculiser/abaisser ces nobles animaux en les comparant à des humains, mais c’est à prendre au figuré (voir ci-dessous) :

    âne = Figuré. Individu à l’esprit borné, incapable de rien comprendre. Aliboron, bourrique ; balourd, bête, buse, butor, cruche, idiot, ignorant, imbécile, lourdaud, niais, peccata (vieux), sot, stupide.

    Ces ânes-là, le citoyen lambda ne peut pas les adopter, car ils ne sont pas francs comme lesdits animaux.
    Adopter un âne : 6 choses à savoir ! (LeMagDesAnimaux.Ouest-France.fr)

    « Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense. »
    La Fontaine (Jean de) 1621-1695, Fables, III, 1

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    Concernant les lunettes, cela m’est arrivé également ; peu souvent, mais cela m’est arrivé… Je cherchais la paire en pestant/maugréant alors qu’elle était installée devant mes yeux. Ce sont ces petits riens qui me font grogner/rager… Il y en a qui vieillissent bien, d’autres moins bien… Pour vous apporter un témoignage comme quoi vous n’êtes pas le seul à subir ces oublis, lacunes, trous de mémoire !

    « L’usage des verres optiques semble être venu de l’Orient : Chine, Inde, Islam. À partir du XIIIe siècle, les lunettes commencent à devenir en Occident des objets usuels (…) Pendant le XVe, leur forme se perfectionne : aux anneaux de fer réunis par une simple aiguille, succèdent les montures de cuivre munies d’un ressort flexible que l’on n’est plus obligé de tenir à la main pour lire. Ce sont les premiers pince-nez, qui seront suivis bientôt des lunettes à branches qui s’accrochent derrière les oreilles. Jusqu’alors les verres étaient toujours des lentilles convexes. Les premières lentilles concaves apparaissent à la fin du XVe siècle (…) »
    Maurice Dumas, 1927-2015, professeur et homme politique québécois, Encyclopédie de la Pléiade (Hist. de la science), p. 51

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      Moi, ça ne m’arrive jamais.
      Par contre, sur ce coup, c’est très signifiant. D’un coup, j’ai perdu pied, j’ai vu trouble, et par conséquent, mathématiquement je ne devais plus avoir mes lunettes sur le nez.
      Expérience troublante.

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    Toujours édifiant de lire quelques lignes de ce blog, et de notre érudit @Pamphlétaire, qui nous rappelle à quel point ces petits bidules qui nous sauvent la vue ont bien évolué/progressé à travers les siècles, à tel point qu’on les oublie parfois, une fois sur le nez, ou en guise de serre-tête.

    Pour amener un peu d’eau à ce moulin, ça m’arrive des milliers de fois de ne plus mettre la main sur mes binocles, alors qu’elles sont relevées sur le sommet du crâne. Comme j’en ai plusieurs, pour ne jamais en manquer, j’en ai parfois une paire en serre-tête, et une sur le nez, en même temps, tout en cherchant après !

    D’ailleurs, je ne sais plus quel humoriste disait qu’à la retraite on changeait de métier pour devenir « Chercheur » : Chercheur en tout, de clés de maison ou de voiture, de téléphone portable aussi, de lunettes of course… Liste non exhaustive !

    Et quand les émotions s’en mêlent, la panique, la colère, la contrariété, par exemple, c’est dingue alors de constater le pouvoir de l’émotif sur l’esprit, la conscience, de soi, mais aussi des choses.

    Dans ce cas particulier on peut envisager que le principal intéressé, notre Blogueur émérite, ne peut se résoudre à voir cette réalité qu’on lui soumet en fin de consultation, normal, c’est du brutal, du violent ; inconsciemment, il ne peut en faire « la lecture », puisqu’il ne retrouve plus ses lorgnons, pourtant en bonne position sur son nez. Je crois que ça aurait pu m’arriver, à moi aussi, dans ces circonstances, mais c’est le signe que nous sommes encore humains, et non devenus des robots !;-))

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      « Et quand les émotions s’en mêlent, la panique, la colère, la contrariété… »
      Il y avait un peu de tout cela, d’un coup.

      Et pourtant, dans ce genre de situations, je suis normalement une vraie machine de guerre. Mais là ça a été brutal, alors que c’était totalement irrationnel puisque je ne pouvais que les avoir sur le nez — ou devant moi, sur mes notes — quand je revoyais les minutes qui précédaient.

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      @Corinne D

      C’est gentil de dire que je suis un érudit, mais le vrai érudit est le dictionnaire que j’utilise le plus souvent, le Grand Robert d’Alain Rey qui est lui-même le « Grand érudit ». Pour en connaître plus sur Alain Rey et son langage/savoir/connaissances, écouter les « Mots pour résister » qui est de notre temps présent :

      Quant à moi, à côté de feu Alain Rey, je suis plus un ignare qu’un érudit. Il faut « Rendre à César ce qui est à César ».

      « Je regrette souvent d’être tellement ignare dans ce domaine (…) »
      Sartre (Jean-Paul), 1905-1980, l’Âge de raison, p. 154

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