C’était jeudi dernier, 5 novembre 2020.
Sortie dérogatoire dans un rayon d’un kilomètre.
Une seule fois par jour, c’est ce que dit le formulaire.
Obligation donc de tourner en rond, ou plutôt en bourrique.
Alors j’ai décidé de m’amuser, en sortant un objectif de circonstance.
Un fisheye, ou « œil de poisson ».
Vision à 180 degrés, c’est impressionnant.
Et les déformations qui vont avec.
De quoi s’amuser.
Pour voir large dans un horizon étroit.
Pour voir un monde déformé, puisqu’on nous le déforme.
Je vous présente l’animal, un 8 mm Samyang à projection stéréographique.
C’est du coréen (du sud), et c’est tout manuel.
Une heure, un kilomètre de rayon, j’ai réussi à faire 3,42 km.
En comptant les pauses photo, prises entre 13h50 et 14h36.
J’ai bien croisé un peu de monde, mais que des regards acrimonieux.
Pensez donc, un mec sans masque et avec un appareil photo à la main !
En plus, je me suis payé le luxe de faire un parcours bien particulier.
Un peu « provoc » même.
Préfecture, police nationale, mairie, et police municipale.
La gendarmerie, c’était hors de mon rayon, dommage.
Allez, dans mon aquarium d’un kilomètre de rayon…
Voici ce que j’ai vu avec mon œil de poisson…
Vignette : « Non, ça n’est pas un aquarium ni une boule de cristal. »
© PF/Grinçant.com (2020)
Addenda du 11/11/2020, pour Longebouil ;-)
Les photographies avec des lieux vides de population, cela me rappelle des photographies de la ville de Prypiat dont la population a dû quitter leur domicile suite à l’explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl en avril 1986… C’est le même ressenti que j’éprouve, et ce n’est pas la première fois devant des lieux « abandonnés » de toute population… C’est triste, très triste, sans connaître ce qu’est le bien-être comparé à la Suède qui… >« VIDÉO. Coronavirus : face à la remontée des cas, la Suède garde le cap » (Ouest-France.fr — Le 23/10/2020)
Éventuellement, vous pouvez répondre à ceux qui vous regardent/dévisagent que vous chassez les intrus qui ne portent pas de masque pour les dénoncer par photos et que vous-même qui n’en portez point, c’est pour mieux vous fondre dans la population « méchante », celle qui n’est pas assujettie aux directives du gouvernement/de l’État…
Cela leur fera plaisir. En plus, si vous ajoutez que vous avez été mandaté par Véran, préfet et consorts… Une « chasse aux sorcières » imaginaire en quelque sorte !
« (…) on ne veut être assujetti qu’à la raison ou à la justice. »
Pascal (Blaise) 1623-1662, Pensées, v, 325.
C’est carrément flippant.
Le temps est splendide, il fait 19¨C, et je viens de faire une « sortie » de 3,56 km en 54 minutes et 48 secondes (il faut bien calibrer, même pour un parcours improvisé).
J’ai pris essentiellement des chemins piétonniers et j’ai croisé/doublé/vu entre 100 et 200 personnes en « sortie du dimanche après-midi ». Et TOUTES* portaient un masque !
Simplement quatre ou cinq qui l’avaient sous le menton.
Et l’on ose nous dire que cela protège tout en nous annonçant une « circulation terrifiante » du virus !
Je vais retenir votre argumentaire, car je ne me sens même pas en sécurité dans cette ambiance. ;-)
* Hors trois « marginaux » qui buvaient de la bière dans un recoin et qui fumaient un truc pas catholique. Fumer un joint est-il un bon alibi pour ne pas porter de masque ?
Belles photos.
C’est assez curieux, les photos de bâtiments ressemblent énormément à certains arrangements d’urbanisme de la préfecture de la Vendée. Est-ce un hasard (dans ce cas il serait à creuser, car très intéressant) ou est-ce bien le lieu de ces prises de vue ?
Curieux hasard en effet.
C’est bien en Vendée, et à proximité de la préfecture (pour le drapeau et la statue).
Je fais généralement en sorte de ne pas « situer » mes photos, mais vous m’avez démasqué. ;-)
Compliments pour le photographe et pour l’objectif qui ont bien transformé une réalité plutôt banale voire pauvre en images originales et riches. Merci, il faut continuer dans l’urbain qui pour moi reste la base de la photo, même si vous avez le talent pour la macro, les paysages et les animaux. À peut être un de ces jours sur la grande place ou au marché.
La « Un chantier qui traine, et les commerçants autour font faillite… », c’est justement le chantier des nouvelles halles.
En réalité, c’est nettement moins grandiose. ;-)
Il faut dire que mon environnement est assez « pauvre », comme vous le soulignez, du moins dans ce rayon d’un kilomètre. Pas grand-chose à me mettre sous la dent, hélas.
PS 14h30 : Du coup, je viens d’en ajouter une rien que pour vous. Au loin cette fameuse préfecture. Avouez que ça a de la gueule comme ça, plus qu’en réalité. :-)