Petit extrait du discours d’Édouard Philippe, Premier msinistre, à l’Assemblée nationale, le mardi 28 avril 2020, pour présenter la « stratégie de déconfinement » du « gouvernement ».
« Rien dans la Constitution n’imposait au gouvernement de présenter à l’Assemblée nationale la stratégie que je viens d’exposer.
Il aurait été, pour le gouvernement, possible de procéder à cette présentation au cours d’un journal télévisé, au cours d’une conférence de presse.
…/…
Il nous apparaît nécessaire de permettre à chaque député, qu’il soit présent dans l’hémicycle, ou qu’il suive les débats à distance, de se prononcer sur cette stratégie.
De dire s’il l’approuve et la soutient, de dire s’il la conteste et la rejette, ou de dire s’il s’abstient, mais de prendre position. »
Moi, si on me présente les choses de cette manière, je me demande bien pourquoi je suis là. Je prends mes cliques et mes claques, et je me barre. Mieux, je démissionne sur le champ !
Mais alors pourquoi cette mascarade, pourquoi un « débat » et surtout, pourquoi « prendre position » ?
Sachant que c’est gagné d’avance, devant cette « chambre » majoritairement composée de godillots, de traitres, de « collabos »…
Tout simplement pour obtenir un… « VOTE » !
D’ailleurs, les résultats sont bien dignes de cette pathétique guignolade :
“Plan de déconfinement”
POUR : 368
CONTRE : 100
ABSTENTIONS : 103
En fait, ce « gouvernement » voulait se couvrir…
Quoi qu’il arrive, la « décision » aura été prise par le « peuple », au travers de sa « représentation nationale » !
Une sorte de couverture juridique, en béton.
Ça sent tellement le roussi, ça fouette tellement, que tous les parapluies sont bons à ouvrir.
En plus, sur bien des points, ce discours était obscène, mensonger, indigne.
Mais peu importe, c’est passé, encore et encore.
Comprenez que le mal est bien profond dans notre « démocratie » détournée et dévoyée.
Pour rire, Macron avait dit qu’il ne voulait pas de « régionalisation » pour le déconfinement.
Eh bien l’on nous propose une « départementalisation » !
Et encore, c’est soumis à une clause de revoyure — en fait une menace/un chantage de plus —, fixée au 7 mai.
Mais c’est aussi/surtout pour mieux se couvrir, en faisant porter les responsabilités/le chapeau aux… élus locaux !
Français, à vos cartes, à regarder ce qui est rouge ou vert, et tant pis pour les daltoniens !
De un kilomètre, votre « rayon » passera à cent, mais il faudra tenir compte de ces couleurs et de ces frontières, géographiques administrativement, mais bien arbitraires et ubuesques dans un tel contexte.
Bref, on n’a pas fini de s’amuser !
© PF/Grinçant.com (2020)
« … De un kilomètre, votre “rayon” passera à cent, mais il faudra tenir compte de ces couleurs et de ces frontières… »
Je ne suis pas juriste. Mais n’y a-t-il pas là une « rupture d’égalité entre les Français » ?
J’ai le bonheur d’habiter dans les environs de Mulhouse (un peu moins bienheureux depuis trois mois…).
Mulhouse est située approximativement à 20 km de l’Allemagne sur l’est et 25 km de la Suisse au sud-sud-est (un peu moins à vol d’oiseau). Les frontières avec ces pays étant fermées, on nous barbote donc 80 km dans une direction et 75 dans une autre…
Prenez, par exemple, Paris (mais valable également pour Saint-Étienne, Limoges, Angers, Bourges, Toulouse, etc.). La surface (théorique) de déplacements disponible est de 100 km au carré (rayon au carré) fois pi (si je me souviens bien des calculs des aires), soit environ 31 500 km² (soit plus de trois fois la surface de ma région, l’Alsace).
Par contre (et là je ne sais pas trop comment calculer), pour nous, ici, cette surface disponible est très nettement réduite. Ce qui d’ailleurs est le cas de toutes les zones de France situées à moins de cent kilomètres d’une frontière et/ou d’une mer et/ou d’un océan…
Le pire (à mes yeux) ?
Les habitants de Cherbourg et du Cotentin…
Mais bon… j’avais juste envie de râler un peu…
Confinement : (2 × π × r) + (r x 2) (31/03/2020)
;-) Bon, c’était pour le kilomètre de rayon, la débilité s’étend encore.
« Rupture d’égalité entre les Français ? »
De toutes les manières, tant que nous y sommes, il y a rupture de la Liberté, rupture de l’Égalité, et rupture de la Fraternité.
Ce coronavirus est un bel alibi pour mettre (définitivement ?) à bas tout cela.
Dans le genre sadique (aussi pour les daltoniens), il y a plein de départements — une trentaine — coloriés « orange », et ceux-là devront attendre (a priori) le 7 mai pour savoir quel côté ils basculent…
Étant à la Réunion, j’ai le choix de diminuer fortement le rayon de 100 km ou de me faire bouffer par les requins… Toujours est-il que je ne peux échapper au requin macronien/au requin de l’État…
requin : nom masculin. Figuré. Personne cupide et impitoyable en affaires. Bandit, forban, pirate, rapace. Les requins de la finance.
« Un chef de gouvernement aurait pu essayer de tenir tête aux grands requins (…) »
François Mauriac (1885-1970), le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 19.
(« Macron nous prend pour des cons ! Brassens soutient les Gilets jaunes ! » — Sur YouTube, 07/12/2018)
Cette nuit, j’ai vu un petit reportage sur la « désinfection » d’un Boeing A777 par Air France…
Les « explications » m’ont laissé plus que stoïque.
Rien qu’avec le système de « filtrage » d’origine, l’air serait plus pur que… dans un bloc opératoire ! Et bien évidemment, cela éradiquerait les… virus !
Finalement, vous n’êtes pas si mal, à proximité des (vrais) squales, pas besoin de vous éloigner.