Vendredi, prise de sang.
Samedi matin, les résultats tombent.
Il y a des chiffres anormaux, fortement.
En plein désert médical, ma toubib m’appelle.
Voilà qui me réconcilie — un peu — avec cette corporation.
Elle a aussi eu les résultats, et il faut que l’on se voie rapidement.
Rendez-vous est pris, en « surplus » pour elle, car elle est « bookée », pour hier, lundi, 19h00.
M’y voilà, un quart d’heure plus tôt, des fois qu’elle aurait de l’avance.
Mais non, la salle d’attente est bondée, jusqu’à patienter dans le couloir.
Les gens font la gueule, les enfants braillent.
Mais, petit à petit, les patients défilent chez la praticienne.
Finalement, ne reste plus qu’un couple avec ses deux enfants.
Je me mets en quête d’une revue pour me rabattre sur un “L’Obs” de 2016.
Puis je m’assieds, pour lire des nouvelles totalement obsolètes.
C’est enfin mon tour, je suis le dernier, il est 20h00.
Nous discutons, et je vois que c’est même un moment de détente pour elle.
Il n’y a pas à dire, un peu d’humour, même dans ces situations, ça fait du bien.
Puis elle me fait une prescription/ordonnance, à prendre le plus vite possible.
Oui, mais voilà, la pharmacie la plus tardive est fermée depuis 20h00…
Et il est presque 20h30, la nuit est même tombée.
Seule solution, la pharmacie de garde…
Mais elle me dit : « Parfois, des patients nous ramènent des médicaments inutilisés, je vais voir si je n’ai pas ça en stock pour vous dépanner… »
Elle revient avec une boîte à la main, et m’en fait cadeau.
Elle m’explique que cela permet aussi de rendre service à des personnes en « rupture » avec le système de soins/de santé, genre situations ubuesques avec le RSI.
Je repars, plutôt content de cette consultation, pour une fois.
Il y a longtemps, j’avais déjà vécu une situation similaire.
Et le médecin m’avait donné une boîte « échantillon », pour dépanner.
Bien sûr, cela doit rester exceptionnel, voire confidentiel.
Par contre, compte tenu de ce que je dénonce souvent ici.
Compte tenu des magouilles des labos/pharmaciens…
Avec des médicaments rapportés… puis parfois revendus…
Et des jongleries sur les conditionnements pour des « honoraires de dispensation » maximums.
Et surtout, du scandale CYCLAMED, dirigé par le LEEM, « Les Entreprises du Médicament »…
Qui ne « recycle » pas les médicaments non utilisés (MNU) rapportés en officines, mais qui les… détruit !…
Je viens de découvrir un nouveau « circuit » utile pour des médecins qui n’ont pas oublié leur Serment d’Hippocrate…
Rapportez donc vos médicaments non utilisés à votre… Médecin plutôt qu’à votre pharmacien !
Vignette : « Salle d’attente, pas de détente » © PF/Grinçant.com (2017)
© PF/Grinçant.com (2017)
Franchement, je suis pas sûr que les médecins apprécient.
Déjà vous avez le problème du stockage (ça prend de la place et du temps de tout ranger), puis de la responsabilité (vous aurez toujours un con qui ira porter plainte car la boite était périmée ou pas complète, ou …).
Pire, je me rappelle un fait divers ou un pharmacien avait été agressé car il refusait de donner des médicaments à l’agresseur (eh oui, pourquoi moi je devrai payer alors que lui non ?).
J’ai peut-être une vue assez noire de l’espèce humaine, et surtout de nos compatriotes, mais je crains hélas n’être pas loin de la réalité. Même si c’est 0.5 % des gens, c’est eux qui causent le gros des problèmes et qui polluent la vie des 99 % autres.
Là, c’est un cabinet avec plusieurs praticiens, et ils ont visiblement une pièce dédiée à cela.
Elle a bien vérifié le contenu de la boîte, ainsi que la date…
Il n’y a qu’à demander à son médecin s’il est preneur, surtout si c’est lui l’auteur d’une prescription inadaptée/exagérée. ;-)
C’est beaucoup mieux que de permettre à un pharmacien de faire la culbute en vendant la même boîte deux fois, ou encore pire, de les voir incinérés par Cyclamed (s’ils ne re-rentrent d’ailleurs pas dans le circuit à un niveau supérieur).
C’est du vécu tout frais, et entre personnes de confiance, ça marche, la preuve.
Je ne pense pas que ce cabinet soit le seul à faire cela.
Je trouve le principe excellent, et c’est pour cela que j’en parle.
Bien sûr, le « système » dira probablement que c’est… illégal !
Mais voilà une boîte qui a une seconde vie, qui n’aura pas coûté un centime de plus, ni à moi ni à la Sécu…
Je sais, l’entraide, c’est devenu « has been », alors qu’il faudrait la pratiquer plus que jamais.
PS : Question « noirceur », je suis assez d’accord avec vous, mais ça s’applique à presque tous les domaines. Et d’ici (le blog), je suis bien placé pour le constater et en parler.
Je sais que notre pays fonctionne a l’envers dans bien des domaines mais je vous rapellerai que le pharmacien verifie l’ordonance pour eviter des interactions mais surtout pour avoir voyage le pharmacien est le seul competent en ce qui concerne les medicaments… je ne savais pas que les medecins avaient aussi faient 6 annees d’etude pour etre docteur en pharmacie! De plus, les stocks des pharmacies sont composes des memes produits que les medecins d’a cote prescrive… toute la journee les patients ont exement la meme maladie puisque tous le meme traitement qui par ailleur est celui du commercial qui offre le dejeuner au medecin!!! c’est surtout ca la realite… mais un medecin n’est pas un pharmacien et risque tres gros a delivrer des medicaments…
Un pharmacien exécute une ordonnance…
Ce système de « contrôle » revient à confirmer que le médecin-prescripteur serait incompétent !
La menace en fin de votre post ?
Et les MNU, vous en faites quoi ?
Et les honoraires de dispensation facturés abusivement ?
Et les tentatives de fourguer toujours les versions les plus rémunératrices pour le pharmacien d’un même médicament ?
Et l’omerta des pharmaciens sur les médicaments criminels (cf. différents scandales plus ou moins récents) qu’ils vendent sans sourciller (et encore moins contrôler) ?
Et… ??? (Je peux encore vous en coller un paquet !)
Les pharmaciens « vérifient », vous vous moquez de qui ? Avec parfois une quinzaine de médicaments délivrés à un vieillard dans un seul sac, ils peuvent vérifier quoi, au niveau des interactions ???
Cela vous dérange qu’un médecin puisse « dépanner » un patient ?
Et quand le même praticien donne dans les mêmes conditions des « échantillons » généreusement offerts par les visiteurs médicaux des labos pharmaceutiques, cela vous dérangerait-il ? Pourquoi ce genre de pratiques ? Pour mettre qui sous dépendance ?
Merci de lire les autres billets en lien dans mon billet/article, les hyperliens sont soulignés…
Après avoir lu votre post, je vais voir si je n’ai pas un anti-vomitif dans ma trousse à pharmacie !
PS : Pour vous, je fais une exception, je ne remets même pas votre post d’aplomb.
Thierry, il y a une différence entre pharmacien et docteur, un doc prescrit un pharmacien obéit au doc et donne ce que le doc a prescrit, point barre !!!
Les pharmaciens vérifient l’interaction ? Vous êtes sûr de cela ? Sérieusement ? Et c’est la seule raison qui les pousse à retirer tel ou tel médicament après facturation ? Donc obligé de retourner chez la doc, d’attendre 3 heures pour qu’elle refasse une ordonnance pour aller ailleurs.
Dans une pharmacie, je suis cliente, chez ma doc, je suis la patiente !!! Et pas la peine de dire de changer de pharmacie, car c’est pareil ailleurs !!!
J’avais cru comprendre que Thierry était pharmacien, d’où ma réponse plutôt cinglante. ;-)
Je doute qu’il vienne vous répondre, d’autant que vous avez… raison !
Thierry n’est en tout cas pas docteur en orthographe, désolé pour la nétiquette, en plus, le plan des médecins-docteurs en pharmacie, il a fumé !
Les pharmaciens ont seuls la compétence des médicaments, les études de médecine évitent soigneusement cette discipline pour que le lobby des labos ait le champ le plus libre porté par nos psychopathes d’élus. Ils n’apprennent d’ailleurs pas plus la santé, eh oui, ce n’est pas au programme.
Bien sûr, cette compétence ne leur permet pas de prescrire, logique. Les pilotes derrière, les passagers en cabine.
Bon, il y a forcément des dérives mercantiles dans les pharmacies, comment pourraient-elles être préservées par notre système ?
J’avais d’ailleurs mis en postscriptum, dans ma réponse du 02/11/2017-00h24 : « Pour vous, je fais une exception, je ne remets même pas votre post d’aplomb. »
D’habitude, je « corrige », mais là je trouvais que la « forme » servait/confirmait tellement le « fond »… :-/