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Anguis fragilis

Beaucoup de personnes l’auraient écrasé.
Par peur irrationnelle : « Oh un serpent ! »
Il est pourtant petit, très fin, et même précieux.
Précieux pour la nature, précieux esthétiquement.
Surtout ce spécimen, tout jeune, presque doré à l’or fin.
Avec un filet noir sur le dos qui se termine en symbole sur la tête.
Je vous présente ma rencontre sympathique de 15h48, un petit orvet fragile.

Anguis fragilis – Jeune orvet
De l’espèce des lézards, l’orvet est aussi appelé « serpent de verre »

© PF/Grinçant.com (2017)

12 commentaires sur “Anguis fragilis”

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    ….fragile et Ô combien utile aux jardiniers (qu’il serait salutaire que nous redevenions tous un jour) et, totalement inoffensif de surcroît. Malheureusement ce petit animal est souvent la proie de nos chats dits « de compagnie »…

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      Oui, « Ô combien utile », et pas qu’aux jardiniers.
      Celui-là était (presque) en pleine nature, et j’ai vraiment été surpris par sa couleur.

      Récemment, dans un contexte similaire, j’ai aussi croisé trois petites bestioles à la tête triangulaire : des petits vipéreaux !
      Bien évidemment, je les ai laissés vivre leur vie, car les vipères ont aussi leur (grande) utilité.
      Je n’étais pas seul, et dans mon dos j’entendais « Il faut les tuer »… Ben voyons !

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        Retour en ville, de mon Ardèche, il y a quelques jours. Dans la pollution urbaine, le bruit, il faut bien travailler en ville pour gagner sa croûte. Une semaine après le retour, en ouvrant la portière de la voiture, je trouve… un orvet allongé sur la moquette arrière. Il s’était invité en ville, pauvre passager clandestin et était en train d’agoniser sur un sol inconnu (et synthétique). Mon mari, adepte de St-François, a placé le clandestin dans une boîte en carton, puis nous avons fait 1/4 d’heure de route afin de trouver un bord de route verdoyant où nous avons déposé le survivant. J’ose espérer qu’il « galope » dans la nature à cette heure. Il n’est pas le premier objet de sauvetage : un passereau égaré et choqué avait suivi le même chemin il y a quelques années. Une grenouille qui nous avait suivi dans la voiture d’Ardèche n’a pas eu la même chance, elle croassait gaiement après notre retour près de la voiture, mais nous n’avons pas pu l’attraper. Elle a dû être la proie des chats. Mais qu’ont donc ces animaux à abandonner leur paradis ?

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          Bravo, belle réaction !
          D’autres auraient appelé les pompiers ou mis le feu à leur voiture.

          Oui, il y a des réactions bizarres, mais il faut dire que pour ces animaux une voiture doit être un endroit bien curieux/incongru, et donc probablement tentant…
          Il y a comme de l’innocence dans tout ça.

          PS : J’ai retrouvé votre pseudo ;-)

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    Il y a quelques années, lorsque j’habitais dans une fermette, toutes sortes de petites bêtes venaient mener la sarabande dès l’automne dans le grenier qui recelait quelques restes de paille.
    Galopades de lérots, couinements de souris, je les écoutais depuis mon lit qui se trouvait au-dessous. J’avais l’impression d’être à leur insu spectatrice de leurs jeux et je ne m’en lassais pas de tout l’hiver. Un soir, au moment de me coucher, je remarquais comme un gros serpentin enroulé autour du tuyau du radiateur. La fenêtre étant restée entrouverte, une jolie petite couleuvre verte a donc décidé de se chauffer à moindres frais plutôt que de rester dans le jardin sûrement trop frais à son goût ! Je l’ai décrochée délicatement, mais non sans mal de sa couche improvisée, j’ai ainsi pu l’examiner de très près. Et même si c’était un serpent, elle était magnifique ! Au final, mon héroïne a rejoint le jardin et fait sa vie !

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      Oui, la plupart des serpents sont très beaux à regarder de près.
      Je rappelle que le principal critère pour distinguer une couleuvre d’une vipère, c’est l’œil. Chez la couleuvre, la pupille est ronde (comme les chiens) alors que chez la vipère c’est une fente verticale (comme les chats).
      Il y a d’autres critères (comme la tête triangulaire pour la vipère), mais plus aléatoires. La couleuvre vipérine (serpent aquatique, j’en avais photographié une – ici – dans son élément de prédilection) mélange un peu les genres, mais elle reste inoffensive.

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      J’ai aussi vécu cela dans mon enfance, et c’était à la fois impressionnant et sympathique.
      Comment de si petites bestioles peuvent-elles faire autant de bruit ?

      Dans une campagne, j’ai aussi vu quelqu’un qui collectionnait les peaux de vipères et qui éprouvait un malin plaisir à les tuer (bâton se terminant en Y pour les immobiliser + couteau).
      Le même individu clouait des chauves-souris sur les portes extérieures pour faire fuir leurs congénères, méthode cruelle en plus d’être inefficace.

      Votre attitude avec cette couleuvre a été toute différente :-)

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        Comme autres petites bestioles, j’ai fait la connaissance d’une hermine qui avait élu domicile dans mes plates-bandes, je l’ai connue brun/marron puis toute blanche lorsque l’hiver fut venu, une pipistrelle certainement désorientée s’est retrouvée sur le sol et lorsque je l’ai ramassée, je me souviens de sa tête minuscule et si douce au toucher. Je l’ai raccrochée à une petite branche d’arbre et notre relation s’est arrêtée là !
        La nature est vraiment pleine de belles choses si peu que l’on y prête attention.

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          Oui, c’est une question de regard et d’ouverture de cœur et d’esprit.
          On peut faire mille fois le même lieu, et l’on verra mille choses différentes ou différemment.
          Tout joue, la météo, l’heure, la saison…

          Ah une hermine, ça devait être sympa !
          Et vivante, dans la nature, ou même dans son jardin, c’est beaucoup mieux que sur une épitoge pour montrer son statut, grade ou rang.

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    Je rappelle que l’orvet, en cas de stress/peur, va jusqu’à abandonner une partie de son corps (on devine le point de coupure sur le dernier tiers de sa queue) pour occuper l’ennemi.
    Cela repousse, certes, mais jamais comme avant.

    Raison de plus pour le laisser tranquille.

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      Les commentaires étant une espèce en voie de disparition – tout comme les orvets –, il convient d’en profiter au mieux ;-)

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