Belle histoire, touchante histoire.
Belle vie, belle mort.
Elle est partie avant, il n’a pas survécu.
Morte à 81 ans, le 29 juillet 2016.
Mort à 82 ans, le 10 novembre 2016.
Il lui a écrit :
« Marianne, le temps où nous sommes si vieux et où nos corps s’effondrent est venu, et je pense que je vais te suivre très bientôt. Sache que je suis si près derrière toi que si tu tends la main, je pense que tu pourras atteindre la mienne. Tu sais que je t’ai toujours aimée pour ta beauté et ta sagesse, je n’ai pas besoin d’en dire plus à ce sujet, car tu sais déjà tout cela. Maintenant, je veux seulement te souhaiter un très bon voyage. Adieu, ma vieille amie. Mon amour éternel, nous nous reverrons. »
C’est beau, si beau.
C’est rare, tellement rare.
Elle est partie deux jours après.
Elle, s’était Marianne Ihlen.
Lui, c’était Leonard Cohen.
Elle était son amour, sa muse.
Il la chantait, il l’adorait.
Ils s’étaient rencontrés dans une épicerie.
Sur l’île grecque d’Hydra, dans les années 60.
Sa voix était grave.
Et le moment est grave.
Il est arrivé un si triste événement.
Noyé dans un détestable fatras.
Mais je reste sur ces belles mélodies.
Sur ces magnifiques textes.
Dont son dernier album « You Want It Darker »*.
Chapeau bas, Monsieur Leonard Cohen.
Noir, bien entendu, le chapeau.
© PF/Grinçant.com (2016)
*Sorti le 23 octobre 2016. La chanson titre, elle, est sortie en single le 21 septembre 2016.
Eh oui, la grâce et la classe, ça touche.
Bonne journée
Eh oui, ça touche, même au risque de passer pour un vieux con.
Les « jeunes » ne doivent pas vraiment comprendre.
Bonne journée.
Rassurez-vous, il y a beaucoup de jeunes ‘cons’ qui sont très attristés aussi et qui ont été très touchés par cet ultime message qui n’était qu’un rendez-vous posthume pour l’aider à partir afin de la rejoindre enfin.
Ses mélodies et ses paroles (pour ceux qui les comprennent) sont intemporelles et je l’entends parfois chanter dans nos jardins quand les nuits sont douces. Notamment chez un jeune d’une petite vingtaine d’années qui joue de la gratte sur sa terrasse.
Et c’est vrai que je trouve ses chansons encore plus belles la nuit au clair de lune. L’obscurité lui va bien.
A moi aussi, ça tombe bien.
De toutes les manières, c’était inévitable.
Et l’histoire est plutôt belle et romantique.
Nous sommes à des années-lumière de certains (politiques notamment) qui, lorsqu’ils disparaitront, ne laisseront que des relents de pourriture (pas noble), même si leurs hagiographies (aux ordres) seront dithyrambiques, comme d’habitude.