Aujourd’hui, ouverture de la 29e campagne hivernale des Restaurants du Cœur, cuvée 2013/2014.
Il y avait des signes de cet « événement ».
Dès samedi, des bénévoles à l’entrée de grandes surfaces.
Gilets jaunes, avec le visage de Coluche en guise d’enseigne, au dos.
Voilà une dizaine de jours, pli dans les boîtes aux lettres.
Document réalisé par de vrais communicants.
Avec une enveloppe T « Ecopli » intégrée dans le façonnage.
Au moins, vous savez que La Poste sera payée en cas d’envoi d’un chèque, tout pli retourné faisant l’objet d’une facturation.
L’association donne beaucoup de chiffres, et annonce probablement dépasser le million d’usagers cette année.
Des chiffres, mais aussi des graphiques, et notamment deux camemberts :
Avec une mention « Retrouvez le détail de nos comptes dans notre rapport annuel accessible sur notre site www.restosducoeur.org/comptes »… *(Voir addenda du 16/01/2014)
Malheureusement, les documents en ligne à cette heure sont ceux de… 2011/2012 !
Pourtant, la clôture des comptes intervenant en avril, les comptes 2012/2013 auraient été appréciés.
Mais passons, le problème n’est même pas là.
Le problème, c’est qu’il s’agit de s’occuper de gens dans le besoin.
Et qu’il y a du fric, pas mal de fric.
Ce matin, le Président de l’association, Olivier BERTHE, était chez BOURDIN, sur RMC/BFMTV.
Des pourcentages, quelques chiffres, mais c’est flou, évasif.
Les salariés, « quelques dizaines »…
« Seulement 7 % de frais généraux »…
Oui, mais sur un budget officiel de 178 millions d’euros, cela représente quand même la bagatelle de 12,46 millions d’euros !
Par ailleurs, dans la « chaîne », tout le monde ne fait pas preuve de bénévolat, loin de là.
Les « gestes », des vrais, pourraient exister, voire être systématiques et obligatoires.
À titre d’exemple, il faut constater que les seuls commissaires aux comptes ont été rémunérés à hauteur de 78 238 euros pour l’exercice clos au 30 avril 2012.
De leur côté, les frais relatifs à l’activité « Enfoirés » s’élèvent à 5,246 millions d’euros…
Mais, là encore, le problème est ailleurs.
Le hic, c’est que les subventions (Union européenne, État français, collectivités territoriales, « autres ») représentent 51,88 millions…
Auxquels s’ajoute une section « Autres produits » (Union européenne, État français) de 30,724 millions.
Nous arrivons donc à un total « public » de 82,604 millions !
Les Restos du Cœur sont fiers de dire que les Français donnent toujours autant malgré la crise…
Mais ces dons sont-ils si sincères ?
En effet, au dos de l’enveloppe T, c’est comme pour les partis politiques…
On insiste sur la « Loi Coluche » qui permet une réduction d’impôt de 75 % jusqu’à 521 euros de don…
Donner 30 € ne « coûte » donc que 7,50 €…
Donner 521 € ne « coûte » que 130,25 €…
La preuve, l’argument est vraiment mis en avant :
Les bonnes âmes donnent-elles pour aider les pauvres, ou pour payer moins d’impôts sur le revenu ?
Et si nous allons plus loin, l’association déclare être financée à hauteur de 46,1 % par des « Dons et Legs ».
En pratique, c’est 92,87 millions qui apparaissent dans les comptes pris en référence.
Si 75 % sont reportés sur la collectivité (en fait sur les autres), cela représente 69,65 millions d’euros, pour seulement 23,22 millions de « vrais dons ».
Calcul bête et méchant, nous arrivons donc à un total de 152,54 millions de ressources « publiques » ou assimilées (liées à un impôt ou à des taxes).
En clair, les Restos du Cœur fonctionnent à 85,54 % sur fonds « publics ».
(Oublions les dons en sortie de magasins, sur lesquels la TVA est d’ailleurs payée par les bonnes âmes, qui n’entrent pas dans ces calculs)
À ce stade, une telle « association » en est-elle encore une ?
Ou bien est-ce devenu une filiale bien pratique de l’État ?
Est-il normal que ce qui ne devait être qu’éphémère dure maintenant depuis près de 30 ans ?
Clairement, cela fait maintenant partie du paysage et du système.
Un rouage de la machine à broyer…
Vous êtes viré(e) ?
Vous aurez vos droits à chômage, éventuellement.
Puis, direction les services sociaux, dont vous serez le fonds de commerce (salaire pour les A.S. et leurs collègues, RSA pour vous).
Et si vous ne pouvez pas manger, vous aurez toujours… Les Restos du Cœur !
Donc, aucune raison de vous plaindre !
Et aucune raison de ne pas mettre les gens sur le carreau.
Cela vaut aussi bien pour les « patrons » que pour les politiques voyous.
Et d’ailleurs, pour vous inscrire pour la « Saison » aux « Restos »…
Leur président le rappelait ce matin à la radio/TV, il faut présenter des documents…
Des documents justifiants de « ressources », ou plutôt de « non-ressources »…
Documents provenant de cette chaîne à broyer, pour en arriver à ce « rouage ».
Et si vous n’êtes pas dans ce « système », si vous n’avez pas ces documents…
Vous aurez droit, une seule fois, à un « panier »…
Puis il faudra profiter des maraudes, dans la rue.
Qui a dit que tout cela n’était pas organisé ?
On entérine, on enracine, on institutionnalise la pauvreté…
N’y aurait-il pas comme un problème ?
Rappel de l’alinéa 1 de l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 :
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Dernier argument, bien commercial, d’Olivier BERTHE…
« Quand une association distribue un repas à une personne qui en a besoin, elle le fait pour 8 fois moins cher que si c’était un service public qui le faisait »
Alors, pourquoi se gêner ?
Décidément, la concurrence et le low-cost sont partout !
Crédit photo: 3 pâtes alimentaires, collection n° 73 de Barilla © PF/Grinçant.com (2013)
© PF/Grinçant.com (2013)
*Addenda du 16/01/2014 – 14:40
Cette page, censée héberger les comptes de l’association est maintenant non publique : « Accès refusé – Nous sommes désolés mais vous devez avoir les droits requis pour afficher la page demandée. »
Ce manque de transparence est quand même un peu gênant, non ?
Billets en rapport :
Oui, ce matin j’entendais que cette association demandais une aide de l’état…
Je souscris entièrement à cette analyse, en particuliers aux termes employés, la machine à broyer institutionnalise la chaîne de la pauvreté, c’est une triste réalité.
Autant je comprends la nécessité de contrôler les inscription, mais exiger des justificatifs de la machine c’est révoltant quand on sait que beaucoup de personnes ont honte de leur situation au point de ne pas faire la démarche de prise en compte RSA etc.
Cette honte, il faut y être pour la comprendre, et elle s’ajoute à la misère. Ce qui fait une triple peine quand il faut en plus franchir la porte des restos du coeur avec le même fardeau.
C’est tellement facile pour un gouvernement de détourner le regard, pour faire mieux, il faudrait un projet de société, du au moins moyen terme, une insulte !
Quant aux pâtes d’aristo disposées dans je ne sais quel symbole franc-maçonique, je sèche ;-)
Des Penne Rigate de Barilla…
Le genre de truc normalement introuvable aux Restos du Cœur.
En plus, elles ne sont pas cuites, et comme l’on a déjà souvent coupé l’eau à certains « usagers »…
Bref, un joli cercle vicieux dans lequel le milieu « associatif » joue un rôle assez trouble.
Le discours de ce Monsieur, ce matin, n’était pas à destination des démunis.
C’était un discours pour pérenniser son association.
Ces gens touchent des subventions au niveau communal, départemental, régional, national et européen…
J’aurais nettement préféré qu’il rappelle à la TV/radio l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme que je cite.
Mon billet risque de ne pas être jugé politiquement correct et certains vont crier au sacrilège.
Mais il faut prendre conscience que ces « relais » rendent légitime tout ce qui se fait en amont.
Ça me fait penser aux « pavés de protéines » donnés à ceux qui sont à l’arrière du train dans Snowpiercer.
PS : Pour le symbole, c’est celui de la GLMMN, Grande Loge Maçonique des Mangeurs de Nouilles ;-)
La Franç-Maçonnerie se disant très impliquée dans la réduction des inégalités et le bienfait de
leurl’humanité.C’est bien de pouvoir plaisanter un peu au détriment des pas clairs qui construisent pas grand chose.
Cela n’occulte en rien le problème tel que vous le présentez. Bien sûr que ce n’est pas une critique de l’association qui nourrit tant de personnes, ça se respecte sans retenue.
Quand elle devient de fait un maillon du système qui est tout sauf une belle mécanique, là oui, c’est critiquable.
Heureusement que tous les bénévoles qui offrent leur temps pour cette mission ne se posent pas trop de question…
Et pour la déclaration des droits de l’homme, c’est un peu comme les rapports de la cour des comptes, c’est évident, tout le monde est d’accord, rien ne bouge.
La GLMMN, je peux être reçu au 33ème d° direct, option Barilla, Depardiou m’a marqué ;-)
Ce billet est une critique envers le système, et notamment des associations qui n’en sont plus.
Et cela fait l’objet d’un gros trafic.
Cora a lancé (du 20 au 26/11) une opération « Achetez, et Cora s’engage à verser aux banques alimentaires le montant indiqué sur chaque produit de cette double page ».
(En image)
– Comme si Cora avait besoin de cela pour « donner »…
– Cela leur permet de bénéficier eux-mêmes d’avantages fiscaux par le biais de votre « geste »…
– En plus, ils se font de la pub…
– Ils « s’engagent », mais ça n’est pas vérifiable…
– C’est eux qui choisissent leurs « partenaires / banques alimentaires »…
– Plus tard, ils diront avoir fait « tant » pour les pauvres, alors que cette campagne financées par les clients aura été oubliée…
Et pendant ce temps, on continue à mettre de l’eau de javel sur des produits jetés pour qu’ils ne soient pas récupérés…
Ajoutons qu’ils (la GMS) favorisent l’exclusion en pratiquant des prix prohibitifs sur l’alimentaire.
Un vrai business tout ça !
PS : Attention, pour être intronisé à la GLMMN, il faut acquérir son tablier maçonnique, une casserole compatible induction, et avoir son collier en nouilles cuites al dente.
Il y a bien longtemps que les restos du cœur ainsi que nombre d’associations ne font plus du chiffre que pour leurs propres intérêts !
Une des plus anciennes et des plus connues (la croix rouge) a un montant de fonctionnement qui représente plus de la moitié des dons reçus. je ne me souviens plus du chiffre exact -pas le courage de chercher- mais c’est impressionnant !
Et les dérives du système… Une connaissance, je n’ose pas employer le terme d’ami, allait régulièrement faire ses courses aux restos du cœur ayant le droit avec sa carte de chômage.
Puis il prenait sa Mercedes dernier modèle et remontait chez lui (colline de la Californie à Cannes) dans sa maison de 300m2…
J’espère que ce genre de pratique n’est plus possible.
Tout cela est fort regrettable vis à vis de ceux qui sont réellement des bénévoles et croient en ce qu’ils font.
La Croix Rouge a un parc immobilier (notamment) hallucinant.
Par exemple, à La Rochelle, ils ont réussi à récupérer l’un des plus beaux terrains dans un quartier très couru…
Pour construire un « ERF » (Etablissement Réadaptation Fonctionnelle) de 110 lits.
Vue d’en haut, là où il y a le repère Google :
En fait, il s’agit des 3 bâtiments à gauche, avec entre les deux, la vieille villa de prestige.
Vue sur l’océan et le port de plaisance des Minimes…
Lien Maps
Était-ce bien nécessaire ?
Budget pour un tel ensemble ?
Pendant ce temps, des gens crèvent dans la rue.
Le statut « associatif » a bon dos…
Avec le dernier étage côté mer en « logements de fonctions » ???
J’ai changé la photo, pour mieux montrer l’ensemble…
Le petit bâtiment blanc, juste à droite, avec une terrasse, c’est l’hôtel « Les Brises ».
48 chambres…
Simplement pour illustrer vos propos sur la Croix Rouge, effectivement.
L’activité de cet établissement :
J’adore leur bouton « Nous soutenir » sur le site internet de la « Délégation locale »…
Il y a franchement des claques qui se perdent !
En fait, le soucis principal est l’augmentation des gens en manque de moyens d’un côté et les dérives du système de l’autre.
Achetez de moins en moins cher d’un côté avec pour conséquence délocalisation des moyens de production, donc chômage, précarité, moins de moyens donc recherche de produits moins chers pour survivre… cercle vicieux!
Enrichissement et paupérisation, disparition de la classe moyenne… celle qui paye le plus d’impôts… donc les 85% des « dons »
cherchez l’erreur !
Les délocalisations n’ont jamais été demandées, elles nous ont été imposées.
D’ailleurs, souvent les prix n’ont pas bougé, et les marges se sont envolées.
C’était aux politiques de veiller au grain.
Maintenant, c’est quasiment irréversible.
Le client a bon dos, comme ici pour le poulet :
Que voulez-vous, il y a de la demande !
Mais là, je trouve cela encore plus grave, car l’on joue sur la corde « humanitaire & solidarité »…
Contrairement à leur « statut », ces structures sont à but lucratif, mais déguisées en Loi 1901.
Par ces quelques mots, j’aimerais rectifier des éléments que laissent supposer votre blog :
En premier lieu, le Centre Richelieu est un établissement hospitalier privé qui est financé à 98,9% par les patients pris en charge (couverture d’assurance maladie, accident du travail, mutuelles, reste à charge de l’assuré…). Les dons ne représentent que 0,05% et les subventions d’état 0,1%.
Nous soignons des patients ayant subi la pose d’une prothèse d’épaule ou de genou, paraplégiques, tétraplégiques, amputés, traumatisés crâniens, ayant eu un AVC, souffrant de sclérose en plaques, souffrant d’insuffisances respiratoires sévères ou suite à des transplantations pulmonaires. Notre site internet décrit l’offre de soins que nous dispensons. Vos propos laissent croire que les infirmières, aides soignantes, médecins, kinésithérapeutes et les 140 autres professionnels de santé du centre Richelieu profitent de la générosité des gens au lieu de se consacrer à l’amélioration de la santé des malades.
Notre centre paie plus de taxes et impôts qu’une clinique privée lucrative (+4,58%) et ne bénéficie pas des allègements de charges des entreprises privées telles que le CICE ou la TVA déductible. Malgré cette situation de distorsion de concurrence avec les entreprises privées, nous arrivons à maintenir des tarifs inférieurs à ce que l’on peut constater dans le secteur hospitalier.
Le terrain sur lequel nous avons construit nos locaux a été légué par la Comtesse de la Redorte en 1915 et nous payons des taxes et impôts locaux supérieurs à ceux des hôpitaux publics et privés. Par exemple, nous payons la taxe pour ramassage des ordures ménagères mais la mairie nous demande, pour cette prestation, de faire appel à une société privée, que nous rémunérons en sus.
La délégation locale de la Croix Rouge et le Centre Richelieu sont deux entités séparées et autonomes. Les dons faits à la Croix Rouge au niveau national ou auprès des délégations locales ne sont pas reversés aux établissements hospitaliers de la Croix Rouge.
« que laissent supposer votre blog… »
Non, pas le blog, éventuellement ce billet ou ses commentaires.
Je connais bien La Rochelle, et l’emplacement que vous occupez ne peut que choquer quand l’on y voit le sigle de la Croix Rouge.
Maintenant, vous pouvez vous en détacher comme vous voulez, ou prendre de la distance, c’est l’image qui est renvoyée.
À part le « Mail » (et encore), la où est le Casino, vous êtes probablement à l’endroit le plus onéreux de cette ville pas spécialement de pauvres. Que ce soit un leg ne change rien à ce constat.
Et que des praticiens y exercent une activité plutôt lucrative ne fait qu’aller dans mon sens.
Une anormalité vue récemment sur le parking d’un « hôpital privé » (ce qui me semble assez antinomique), mais bon, pour mieux me comprendre :
Cryothérapie du Corps Entier, CCE à la remorque
Cordialement.
PS : J’ajoute que la Croix Rouge de 1915 n’est pas celle de 2015.
Je vous souhaite d’ailleurs un bon anniversaire/centenaire dans ce contexte local.
Ajout d’un addenda sur les Restos du Coeur, les documents relatifs à leurs comptes n’étant plus accessibles à cette heure.
La critique est probablement fondée mais peut-on toutefois nier les résultats obtenus et l’utilité (malheureusement) des Restos du Coeur ? Que faire à la place, sans naïveté (qui ne soit pas entaché de dysfonctionnements) ?
Les comptes 2012/2013 sont dispos sur le site.
Cette « utilité » est d’une extrême perversion…
Elle permet aux responsables de tout ce gâchis de se dédouaner à bon compte, « puisqu’il y a » les Restos du Coeur.
Et elle permet aussi à l’État de ne plus assumer du tout des missions qui lui reviennent de droit, alors, qu’en plus, elles sont tout simplement dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Alinéa 1 de l’article 25 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Il faut lutter contre l’exclusion à la racine (voir les ATD et autres méthodes terroristes, notamment des banques) et pas donner l’impression de traiter le problème avec un bol de soupe pendant la « saison ».
Ces solutions bancales valident tout le reste.
Vous noterez que le responsable des Restos ne fait que réclamer des dons et des subventions, il ne parle jamais du vrai problème. Les résoudre serait la fin de son « association »…
Entièrement d’accord.
Un peu comme dans le domaine médical et le Sida.
Si vous croyez que les labos vont sortir un vaccin qui va éradiquer la maladie et les priver des revenus de la tri-thérapie, vous êtes bien naïf.
Même commentaire au sujet de la mucoviscidose et plein d’autres trucs.
Il est effectivement curieux de constater que, malgré tous les dons et les chercheurs (qui ne bossent jamais gratuitement), les labos ne trouvent toujours aucun vrai traitement.
Sans même parler du coût totalement prohibitif des « traitements » proposés à titre dilatoire.
Le sida est en effet un excellent exemple.
Pourquoi tuer la poule aux oeufs d’or ?
N’importe comment dans le monde on ne manque vraiment pas de chercheurs.
C’est des trouveurs qu’il nous faudrait….
D’autant qu’un « chercheur », tant qu’il est payé, n’a aucun intérêt à « trouver » ;-)
PS : Les chercheurs d’emplois sont un peu à part, et avant qu’ils ne trouvent…
Comme je n’ai pas peur de dire des banalités, je pense qu’un chercheur finit par trouver.
À moins d’être dans une impasse et d’être obligé d’y rester, car un chercheur bien câblé est censé essayer dans toutes les directions.
Ensuite, je suis persuadé que beaucoup de recherches aboutissent, et sont verrouillées dans la foulée quand elles contrarient les business plans.
Un « patient » en bonne santé, c’est la ruine !
De la nourriture saine, variée, et abordable, aussi !
Je plussoie !
C’est aussi une question de carrière et de vie tranquille.
Chercher au CNRS, ça n’est pas la même chose que dans des grands labos,ou aux USA.
D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le peu de brevets en France.
Un patient en bonne santé ?
Ils savent le rendre malade, ne serait-ce qu’en abaissant brutalement des seuils comme ça a déjà été fait pour le cholestérol, faisant basculer des millions de gens dans le diabète…
Sans parler de tous les effets secondaires (recherchés ?) de bien des médicaments, qui amènent d’autres prescriptions souvent tout aussi nuisibles.
Au fait, dans le dernier rapport annuel 2013 des Restos du Coeur, il y a le petit paragraphe suivant :
« Au cours de l’exercice 2012-2013, le montant global des salaires bruts des 5 personnes les mieux rémunérées de l’Association Nationale s’est élevé à 330 762 €. »
Cela ne fait qu’une moyenne annuelle (pour être gentil) de 66 152,40 € par tête de pipe…
Hors avantages en nature, et piston accordé à des proches à des salaires probablement plus que corrects (hors « Top 5 »), surtout en période de crise. Et tout le monde sait qu’il est devenu très difficile de se faire recruter dans l’humanitaire avec un simple CV…
Précisons qu’à cette heure, les comptes détaillés 2013 ne sont toujours pas disponibles en ligne.
Je préfère donner un peu pour la Croix rouge, Emmaus, le Secours catholique, le Secours populaire et la Banque alimentaire plutôt qu’aux Restos du coeur dont une petite partie des bénévoles sont des profiteurs friqués qui ont de gros avantages au détriment de l’intérêt général et crient au « tous aux pourris » vis-à-vis de la classe politique (ça fait largement le jeu des fachos du Fn) quand ils en appellent aux dons. C’est minable et insupportable une attitude pareil de la part de certains humanitaires friqués quand quelques uns détournent des fonds.
Le problème, c’est qu’une bonne partie de ce que l’on appelle « humanitaire » est gangrénée.
La Croix Rouge a des activités bien juteuses et dispose d’un parc immobilier scandaleux, comme montré à La Rochelle, dans ce fil.
Les banques alimentaires, j’en parle ici en commentaires.
Là, une autre association qui dit s’occuper d’orphelinats au Vietnam, avec la notion de « parrainage » et des voyages organisés avec un tour-opérateur qu’ils connaissent (trop) bien :-(
Et ne parlons même pas des « Fondations d’entreprises » et des alibis foireux comme avec Veolia Eau et le prélèvement automatique…
Ce qu’il faut, ça n’est pas une jambe de bois, c’est éviter l’amputation et les maladies nosocomiales…
N’oublions pas Emmaus qui semble tenir la route, la bonne.
Tout à fait d’accord pour les « déchets », en ajoutant que nous sommes la seule espèce sur Terre à en produire.
Au décès de mon père, dans l’impossibilité de vider son appartement pour cause de distance, j’ai demandé à Emmaus de s’en occuper.
Que de soucis pour ces gens !
Finalement une entreprise privée s’en est occupée.
1200 euros en salle des ventes.
Moins les frais de déménagement bien sur.
Dommage pour Emmaus….
Pas vraiment d’accord.
Emmaüs, c’est devenu très « business »… (Encore et toujours)
À Paris, pour les « bobos », c’est aussi très tendance d’y « chiner ».
Et ils se sont adaptés, même en province :
630 m² de « salle de vente » + 600 m² de « recyclerie »
C’est fraichement rénové, et propriété de la Communauté ;-)
Bien sûr, l’Abbé Pierre sert de caution morale (pour la caution financière, je ne sais pas). Mais là encore, je doute qu’il approuverait tout cela s’il était encore en vie.
PS : Je risque de passer pour un affreux salop, mais j’assume, et je peux encore développer.
Re-PS : Pour les « déchets », je pense que vous faisiez allusion à mon commentaire de ce jour, 17:00.
Effectivement :
Et si on parlait vraiment d’EMMAÜS ?
(hsene.over-blog.com – 10/06/2014)
Voilà un truc de plus parti en sucette, l’humanitaire est un virus impitoyable…
Oui pour le Re-PS ;-)
Bigre !
Merci pour ce lien qui sent le vécu.
Cela dit, ça ne m’étonne vraiment pas.
Humanitaire + Finance + Politiques + Mondialisation –> Un machine bien huilée !
c’est encore pire que ce que je pensais !
Il y en a un qui doit se retourner dans sa tombe.
Oui, c’est carrément immonde.
Martin Hirsch n’était qu’un détail/symptôme.
Ces « structures » ne résolvent rien, il s’agit même d’un véritable cancer de la société.
« Emmaüs Rennes, ce sont 48 compagnons dont 11 personnes qui sont en chantier d’insertion. Ce sont aussi 7 salariés et plus de 80 bénévoles. »*
C’est bien organisé ;-)
*(Site de Rennes métropole, avec une photo d’élus qui pavoisent à côté du responsable de la communauté Emmaüs Rennes-Hédé-St Malo)
Au hasard le premier : Croix rouge, 80% des dons pour le fonctionnement interne, 20% pour le terrain…
Ca donne envie de donner…
L’humanitaire, on le voit avec toute les campagnes de pub qui fleurissent en ce moment à la télé, c’est « Donnez ! Et on verra ce qu’on fera de votre fric après… »
Quant à la « transparence », elle n’est souvent que de façade, avec des montages de plus en plus sophistiqués.
C’est devenu d’un malsain !
Je rajoute une formule :
« Plutôt que de fabriquer des poubelles, autant éviter les déchets… »
Je retiens que ce soit pour l’humanitaire, les courses, les achats divers, etc. la meilleure solution est toujours le circuit court, n’en déplaise au Jules Vernes.
Quand je pense que le père Noël vient du pôle nord, c’est pas un bon exemple du tout !
Non, pas toujours…
En 2014, perdre son emploi, c’est un circuit court, très court : la porte…
En retrouver un, c’est un circuit long, très long ;-)
Pourtant, Dieu sait si Pôle Emploi est là pour aider…
Et les « conseillers » peuvent toujours dire « Vous savez, il y a toujours les Restos du Cœur. Mais au fait, vous pourriez être bénévole pour eux, non ? C’est d’ailleurs l’un de nos dispositifs ! »
Ils peuvent aussi la faire avec les Banques alimentaires, histoire de mieux recycler les restes des maisons de retraite ou de cliniques privées…
Un faux circuit court a priori, les licenciements en entreprise sont souvent le fait d’une gestion qui n’a rien de local. Les PME qui meurent, pas très local non plus. Reste les artisans qui finissent par tomber du fil de funambule sur lequel ils vivent depuis trop longtemps. Là, pas très local non plus, la politique est centralisée, pour ne pas dire pire.
Les cellules intelligentes qui se développent çà et là restent ancrées sur un territoire, se connectent avec d’autres, locales aussi, je leur envoie toutes mes bonnes pensées.
Il est court pour celui qui le subit et qui prend la porte ;-)
Par ailleurs, beaucoup de petites entreprises et d’indépendants n’en peuvent vraiment plus.
La charité des prédateurs :
https://www.facebook.com/lacharitedespredateurs/posts/697642880253701
Les acteurs du textile recyclé s’arrachent un secteur très lucratif — Montpellier est l’un des enjeux de leur bataille :
http://www.midilibre.fr/2013/09/04/la-guerre-des-chiffonniers-ces-conteneurs-a-textile-que-l-on-s-arrache,752540.php
Les Restos du Cœur sont une association qui me tenait à cœur, d’autant que j’en ai été tributaire lorsque la moitié du personnel de l’usine a été licenciée brutalement. J’ai donné, j’ai tricoté pour les enfants, et j’ai donné, donné, donné……. jusqu’à cet été 2018 où j’ai reçu un mail me disant que les Restos du Cœur c’était aussi l’été. Il y avait un vidéo dans le mail. J’ai regardé, j’ai pas spécialement apprécié ! Les Restos du Cœur paient des vacances aux familles : 5 122 départs en 2017.
https://www.youtube.com/watch?v=Z6ITqBQ_NYs&feature=youtu.be
Combien de repas, un départ en vacances ?
Désolée, mais avec moins de 900 euros de retraite, je ne pars pas en vacances et je n’ai aucune raison de faire travailler l’hôtellerie !
Mais il y a eu un autre déclic, c’est que je me suis rendu compte que mes reçus fiscaux avaient une adresse mail bizarre. J’ai fait des recherches, et bingo : Groupe Publicis, dirigé par un milliardaire ne payant pas d’impôts !
http://www.publicis-technology.com/
J’ai donc répondu au mail que ce que je donnais pour des repas n’avait pas à payer les services de Publicis qui, lui, ne payait pas d’impôts. Courriel sans réponse.
J’ai fait la même chose avec Médecins du Monde. Courriel sans réponse.
Ai-je raison, ai-je tort, je n’en sais rien, mais je pense que les Restos du Cœur, Médecin du Monde et les autres pourraient nous tenir informés de ce fait. Après tout, ne nous disent-ils pas combien de repas sont servis lorsque l’on achète le CD des Restos du Cœur.
Je passerai aux Restos à l’occasion pour poser des questions sur cette histoire de vacances et voir si les bénévoles sont au courant.
Ça m’a fait mal……
{Édit 26/01/2020 — PF/Grinçant.com : La page externe ne répond pas de manière correcte –> Lien externe supprimé}
Aux débuts de ce blog, j’avais écrit cet article : Fondations d’entreprises et business (14/10/2012)