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Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948

Rappelons que cette charte universelle a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris, par la résolution 217 (III) A.
Elle précise les droits de l’homme fondamentaux.
Ce texte a été directement inspiré de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Cette charte a été adoptée par 48 États, dont la France, sur 58 participants.
Il s’agit d’une proclamation de droits, sans réelle portée juridique (hélas).
Ajoutons que le Préambule est indissociable des articles.

Mais, comme toute charte à laquelle on adhère, on se doit de mettre un point d’honneur à l’appliquer et à la respecter.

Voici un petit JEU…

À l’heure des bouleversements que nous connaissons, de l’Europe et de l’euro (€), des manipulations monétaires, financières et politiques à l’origine de la crise.
À l’heure de la saignée de certains de nos pays de la « Communauté ».
Au moment des licenciements massifs.

Dans un pays comme la France, avec un millefeuille législatif et réglementaire devenu impraticable.
Dans une France où les élus et les administrations sont plus que jamais coupés des peuples, où le RSA de base n’est que de la moitié du seuil dit de « pauvreté ».
À l’heure où nous connaissons tous des gens en difficultés, où la peur du lendemain s’installe…

 

À cette heure, et si vous avez un petit moment, lisez les 30 articles de cette Déclaration universelle des droits de l’Homme

Et notez combien ne sont plus appliqués ou sont bafoués au quotidien.

Vous serez impressionné !

 À méditer…

 

 

Préambule

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme,
Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’Homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression,
Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations,
Considérant que dans la Charte, les peuples des Nations unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’Homme, dans la dignité et le respect de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,
Considérant que les états membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’Homme et des libertés fondamentales,
Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement,
l’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’Homme comme idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des États Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

Article premier.

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

 

Article 2.

  1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

  2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

 

Article 3.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

 

Article 4.

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

 

Article 5.

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

 

Article 6.

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

 

Article 7.

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

 

Article 8.

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

 

Article 9.

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

 

Article 10.

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

 

Article 11.

  1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées

  2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

 

Article 12.

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

 

Article 13.

  1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État.

  2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

 

Article 14.

  1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
  2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

 

Article 15.

  1. Tout individu a droit à une nationalité.
  2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

 

Article 16.

  1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
  2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.

  3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État.

 

Article 17.

  1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
  2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

 

Article 18.

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

 

Article 19.

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

 

Article 20.

  1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
  2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

 

Article 21.

  1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
  2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

  3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

 

Article 22.

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

 

Article 23.

  1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
  2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

  3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

  4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

 

Article 24.

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

 

Article 25.

  1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
  2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

 

Article 26.

  1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

  2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

  3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

 

Article 27.

  1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
  2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

 

Article 28.

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

 

Article 29.

  1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
  2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

  3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

 

Article 30.

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

 

 Sources :  Organisation internationale des Nations Unies (ONU), Assemblée nationale, Ministère de la Justice, Wikipédia

© PF/Grinçant.com (2012)

8 commentaires sur “Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948”

  1. Avatar photo

    J’ai toujours été contre les droits de l’homme, ça freine notre possibilité d’accumuler des richesses. On le tolère dans les mots, pour pas être trop mis en danger. Là on sent que ça chauffe vraiment, il va falloir que mes collègues se fassent plus discrets, sinon on aura plus de crédibilité pour culpabiliser les pauvres sur leur sort, et asseoir le statut quo. Présentez un système valable pour tous, basé sur les technologies par exemple pour donner de quoi subvenir aux besoins de tous, et peut-être que les riches vous suivront… En attendant, ne nous dérangez pas svp.

  2. Avatar photo

    J’ai rien compris au 1er commentaire, mais c’est pas grave.

    Sinon, avant de signer les 30 articles des bisounours, on devrait peut-être développer notre propre slogan :

    Liberté – Égalité – Fraternité

    Autant parler de corde dans la maison d’un pendu…

    1. Avatar photo

      Je l’ai relu plusieurs fois, et j’arrive à y trouver un sens, mais c’est assez torturé.

      Notre « slogan » n’a plus de sens.
      La Déclaration universelle des droits de l’homme est piétinée.
      Notre constitution, basée, basée sur l’item précédent ne sert plus à rien.

      Bref, plus aucun repère.
      La confiance est impossible.
      La Révolution, c’était en France, et en 1789.

      On pourrait dire qu’il faut taper dans le dur.
      Mais là, c’est plus compliqué, car il faut taper dans le mou, l’informe, le difforme.

  3. Avatar photo

    Simplement se rapprocher, un pas (goutte) à la fois, d’un des terme du slogan serait déjà redresser la trajectoire.

    Et si l’exemple pouvais venir « d’en haut », ça serait pas plus mal.

    Hop ! Le chat est encore sous les paillettes ;-)

    1. Avatar photo

      Regardez bien la tête de ce chat :
      – Un côté coloré
      – Un côté à visage humain (on le voit bien au nez, notamment)
      C’est l’une des caractéristiques des « chats » de Rosina Wachtmeister.

      La voici sous un angle un peu différent :
      Tête de chat Rosina Wachtmeister – Face colorée vs face humaine

      Je suis sûr que vous aller encore plus apprécier le message, d’autant qu’il s’agit d’une « Boule de Rêves » ;-)

      PS : Je colle également ce commentaire sur le billet concerné Dans ma bulle

      1. Avatar photo

        Merci pour les détails ;-)

        J’ajouterai :
        – une oreille dans le ciel bleu (sans nuage)
        – une autre dans le noir de la nuit (sans nuage aussi)
        – la joue droite où le soleil brille au-dessus de la dune (nez)
        – la joue droite, une plage de sable du Pacifique qui scintille sous la nuit
        – le tout sous l’influence de la tête de Lune qui brille de jour, comme de nuit

        Oui, je sais j’ai passé beaucoup de temps dans le ciel, ça laisse des traces, et des rêves…

        Je laisse faire le Pierrot de cérémonie pour secouer le feu d’artifice !

        1. Avatar photo

          Les rêves, c’est indispensable.
          Les traces, positives.

          Quant aux paillettes j’espère qu’elles ne sont pas en aluminium ;-)
          (Même si dans ce cas ce serait admissible et pour la bonne cause)

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