Dans cette réserve ornithologique, ils étaient au loin, très au loin.
Depuis la plateforme d’observation, même avec de bonnes jumelles, difficiles de les voir.
Je parle des oiseaux, pas des humains.
Eux, ils « défilent », regardant des planches montrant des espèces qu’ils ne verront pas.
Et éloignant les volatiles qui cherchent la paix et le respect de leur vie privée.
J’ai quand même réussi à photographier une grande aigrette, et une avocette élégante.
Sur le petit chemin de retour, j’entends un chant très aigu.
Il vient de la haie d’arbustes, sur ma droite.
Et en levant les yeux, je finis par voir un minuscule oiseau.
Quand je dis minuscule, c’est vraiment minuscule.
Il est là, seul, à piailler, à s’exprimer, à chanter.
Je ne sais à qui il s’adresse, peut-être à moi.
Je l’entends, oui, mais je ne vais pas lui répondre.
En revanche, je sors mon appareil photo de mon sac.
L’allume — il est lent au démarrage — et zoome en priant.
En général, au moment de déclencher, ce genre de sujet a disparu du viseur.
Mais non, il est là, toujours à chanter et à faire des mimiques.
Il est à environ trois mètres, et je suis allé à fond de zoom en mode « téléobjectif ».
J’ai pris trois photos et je me suis arrêté, intuitivement satisfait de la dernière.
Puis il a disparu, « envolé ».
Je ne suis pas spécialiste, je n’en connais pas l’espèce (Rousserolle effarvatte ?).
Mais il me fait penser à un spécimen que je connais bien.
Un « blogueur » en 2025…
Il s’exprime, il est lu et peut-être entendu, mais on ne lui répond pas/plus.
Seules les statistiques sont là pour lui prouver qu’il n’est pas seul dans son écosystème.
Faut-il continuer à « chanter » ?
Cet oiseau, lui, semble ne pas se poser la question !…
Visuel : « Pour qui chante-t-il ? »
© PF/Grinçant.com (2025)
Vous avez fait une belle randonnée dans les terres / les bois puis au bord de l’eau / étang….Il faisait chaud et la grande aigrette et l’avocette se rafraichissaient dans l’eau non polluée (je l’espère). Et vous êtes un gentil randonneur, le petit oiseau n’ayant pas eu peur de vous…
Un poème pour clôturer ce commentaire…
Clément Michaëls
Recueil : Les sonnets et poésies choisies (1878)
C’était en bord de mer.
Il ne faisait pas si chaud que cela (c’était avant-hier), mais le soleil tapait quand même : j’ai le dessus du crâne complètement cramé !:-/ Il va falloir que je travaille (encore davantage) du chapeau.
Au moins un commentaire, ce qui me fait presque mentir dans le message sous-jacent de cette « brève » ;-)
Merci pour ce poème de circonstance.
Je ne suis pas un spécialiste en ornithologie mais je sais apprécier les belles photographies. Comme j’ai déjà pu le constater à la lecture de vos articles, votre appareil photo a un beau piqué (et le photographe n’a pas tremblé, malgré le zoom) : la technique (l’appareil) et la « main » du photographe rendent de beaux clichés ! Je ne suis pas très doué (merci à Pamphlétaire) pour les poèmes mais je sais apprécier les belles choses ;-)
Merci pour le compliment :-)
Non, la main n’a pas tremblé, et à chaque fois j’étais à fond de zoom, soit 600 mm.
En plus, pour la photo d’accroche (extraite de la n° 3 , sur la branche), ainsi que pour la grande aigrette et l’avocette élégante, j’ai fait un « crop », ce qui revient à un zoom supplémentaire. Si mes calculs sont bons, nous arrivons à l’équivalent d’une focale de 3 120 mm, le tout « à main levée ». Mais pour le blog, l’astuce passe…
Et c’est avec l’appareil (un bridge Sony RX10 Mark III) que je devrais retourner au SAV :-/, mais je retarde.