Ça me fend presque le cœur, mais je viens de les mettre au rancard, enfin non, en « réserve ».
Des objets utilisés au quotidien, intimement, électriques, et aussi électroniques.
Des appareils normalement soumis à l’obsolescence programmée, mais il y a des exceptions, la preuve.
Non, ça n’est pas salace, et le titre n’est pas « putaclic ».
Cela me donne l’occasion de faire un comparatif, de dire pourquoi je les remplace, et de dire si les différences sont si monumentales malgré les années qui les séparent.
Rasoir électrique 3 têtes Philips HQ8250
remplacé par un Braun “Series 7” 7893 PS
Honneur à ce rasoir Philips acheté, si ma mémoire est bonne en… 2007 ! Douze années de bons et loyaux services !
Et la batterie est toujours tenace…
Modèle fabriqué en Hollande, et payé un bon prix à l’époque.
Tête « 3 lames » d’origine.
Pourquoi le changer ?
Justement, parce qu’il fallait remplacer la tête/les lames, et que le prix de l’opération — une cinquantaine d’euros — me semblait exagéré.
Du coup, j’avais pris l’habitude de toujours repasser derrière, classiquement, au rasoir manuel, et avec de la mousse à raser.
Pourquoi ne pas avoir repris du Philips ?
J’étais tenté par le haut de gamme, la « Série 9000 », avec la pubv TV qui dit que l’on peut revenir du bout du monde avec une barbe de 7 jours et qu’il s’en occupera facilement, mais mettre 400 euros dans un tel engin me faisait mal au c… Et j’ai trouvé cette publicité profondément exaspérante.
Du coup, j’ai réétudié l’alternative Braun, en évitant la « Series 9 » dont je trouve la tête trop grosse, et en optant pour un « Series 7 », kit « voyage ».
Pas de « station de nettoyage » qui me semble être du pur gadget à faire vendre des produits dont on peut parfaitement se passer pour le bien-être de la planète.
Le bilan ?
Très bel objet, qui rase beaucoup mieux que le précédent, avec une tête que je trouve plus précise. Pas besoin de repasser derrière en « manuel ».
Par contre, branchement du chargeur à l’arrière, très peu pratique, et pas de socle pour le faire tenir à la verticale.
Autre point noir, l’impossibilité de le recharger en se rasant…
Le motif ? « Sécurité », puisqu’il est étanche, et que l’on peut se raser sous la douche, chose que je ne fais jamais.
Heureusement, changer la batterie n’a pas l’air d’être très compliqué.
Et, heureuse surprise, « Fabriqué en Allemagne » !
Bilan final : Content de l’opération !
Tensiomètre Nais Diagnostec Professional EW3041
remplacé par un Braun ActivScan 9
Bon, là c’est compliqué, et nous sommes carrément dans le domaine de la santé.
Sujet à l’hypertension, j’avais fini par acheter un tensiomètre pour pratiquer l’automesure et contrer l’effet « blouse blanche » auquel je savais être (très) sensible.
Acheté au BHV “Médical” à Paris, en… 2003 !!! Seize ans de bons et loyaux services !
Il s’agissait de l’un des premiers modèles dits « de poignet », dont la fiabilité et le sérieux m’avaient été garantis.
Petit, pratique, respirant la qualité.
60 mémoires, et affichage graphique !!!
Et il fonctionne toujours parfaitement !
Alors, pourquoi en changer ?
Tout simplement parce que j’avais comme un doute, me souvenant qu’il était mentionné dans la notice (perdue) qu’il fallait le faire « étalonner » régulièrement pas le fabricant (disparu), tous les cinq ans si ma mémoire est bonne. Mais je pense que l’argument était là par sécurité/précaution.
Mais aussi parce qu’un tensiomètre de poignet est très sensible aux conditions de mesure… Poignet trop bas par rapport au cœur, la tension est surestimée, poignet trop haut, elle est sous-estimée…
Et encore parce que mes nouveaux problèmes de santé m’obligent à être encore plus vigilant dans beaucoup de domaines, dont celui de la tension artérielle/mesure du pouls.
Pourquoi ce Braun ActivScan 9 ?
Parce que c’est un modèle « Bras »…
Mais aussi parce que le brassard est conçu intelligemment, sous forme de pince… Je suis droitier, et je dois impérativement me prendre la tension au bras… droit… Essayez donc de vous mettre un brassard dans ces conditions, et vous verrez que ça n’est pas facile. Là, c’est (presque) un jeu d’enfant !
Et aussi parce qu’il est élégant, et surtout que l’affichage est beaucoup plus lisible pour moi (j’ai la vue qui baisse), qui plus est avec des codes de couleurs, et également des graphiques/symboles.
2 utilisateurs possibles, et 200 mémoires par utilisateur, soit 400 au total.
Et connexion Bluetooth pour « suivre » sa tension via une application sur smartphone.
Le bilan ?
Beaucoup moins mobile que mon modèle poignet, l’appareil est agréable, et les mesures semblent plus fiables du fait de la (bonne) position quasiment assurée. Je l’ai d’ailleurs validé avec mon médecin qui pratique « à l’ancienne » (stéthoscope et poire).
Par contre, il ne monte que jusqu’à 250 mmHg, alors que mon modèle de poignet monte jusqu’à 300, un comble !
Quant à l’aspect « Bluetooth », c’est une belle fumisterie tant l’application est pourrie et semble n’avoir pour seul but que de faire remonter vos mesures — via un compte obligatoire — vers une société aux États-Unis. Il y a un « export », mais le « fichier » obtenu (en html) n’est que très difficilement exploitable. Une véritable honte ! Plutôt que de le rendre « connectable » (ce qui n’est heureusement pas obligatoire pour le faire fonctionner), ils auraient mieux fait de le livrer avec un étui pour le ranger/transporter !
En fait, seize années séparent les deux modèles, et pour moi rien n’a fondamentalement changé dans cet univers
Le Nais rejoint mon sac de voyage du fait de sa compacité/praticité, et je sais que ses mesures sont à prendre avec plus de précautions…
Ah si, le Nais était fabriqué en Allemagne, alors que le Braun est « Made in China ». :-/
Sèche-cheveux Braun Creation 1800, Modèle 3521
remplacé par un Remington Air3D
Si ma mémoire est bonne, le Braun date également de 2003… Encore seize ans !
Il fonctionne toujours parfaitement, et pourtant combien de fois s’est-il retrouvé pendu au bout de son fil !
Petit, léger, 1800 watts, 2 vitesses, 2 températures + Froid.
Pourquoi le changer ? Tout simplement parce que je me demande s’il ne me porte pas la poisse !…
Utilisé par des grognasses qui ont squatté mon espace vital — oui, j’ai des regrets —, j’ai l’impression qu’il a engrangé de mauvais atomes en séchant leurs tignasses, et qu’il me les recrache insidieusement sur le cuir chevelu. La sorcellerie n’est pas loin.
J’ai aussi entendu parler du sèche-cheveux « plaqué or » à 499 euros d’Antoine de Rugy, à l’Assemblée nationale… Alors j’ai voulu faire mon kéké aussi !
Résultat, ce « Remington Air3D »… Genre « Dyson »… « cyclonique »… qui n’a de « 3D » que le nom…
Il est beau, il est plus lourd — et moins bien “équilibré” (moteur dans la poignée) —, et je gagne une température de chauffe.
Le câble est aussi plus long — 3 mètres —, ce qui est trop à mon sens.
1800 watts également, mais aussi plus bruyant et pas plus efficace que le Braun.
Bref, aucun avantage en pratique, sauf à récupérer une belle et encombrante boite — le packaging est superbe — que je n’ose pas jeter.
Ah si, deux choses importantes à mentionner…
Son prix « officiel » de 200 euros, histoire d’en être fier, même si je ne l’ai payé (neuf) que 76. En plus, ce bidule de 2019 est fabriqué en… Chine (contre l’Irlande pour le Braun de 2003).
Et surtout sa… Lumière ! Oui, quand vous regardez au travers, il y a une plaque en Plexiglas qui s’illumine, avec la mention « Remington » ! Ça s’allume — style hologramme du pauvre — en blanc quand c’est « chaud », et en bleu quand c’est « frais » (bon, température ambiante, ça n’est ni une clim’ ni un frigo)… Bref, le truc parfaitement génial si vous pensez à regarder à travers votre sèche-cheveux, par l’avant ou par l’arrière.
Il y a cependant un phénomène très con pour un sèche-cheveux, même si je ne suis pas réellement concerné : s’ils sont longs, il a tendance à aspirer vos cheveux par l’arrière… Sécher une moumoute peut être épique, mais bon, la plaque en Plexiglas est peut-être là pour éviter qu’elle ne traverse complètement l’objet.
Suis-je content de cet achat ? Presque ! Mais c’est vraiment pour conjurer les mauvaises ondes, et la « lumière » est même rassurante sur ce point !;-)
Bon, voilà, finalement peu d’évolutions pour ces trois objets en plus d’une décennie, voire presque deux.
Initialement je voulais rageusement les jeter — pour mieux « nettoyer ma vie » —, mais je les garde, en réserve/pour le voyage…
Vignette : « C’est fidèles, ces objets ! » © PF/Grinçant.com (2019)
© PF/Grinçant.com (2019)
J’aime beaucoup vos chroniques conso !
Je ne peux rivaliser avec le rasoir et le tensiomètre mais j’ai toujours mon sèche cheveux Sipratic de Monoprix vintage 1990. Le machin est en acier massif et on pourrait planter des clous avec. C’est un modèle soufflant en biseau comme ceux des coiffeurs. Un des mes appareils fétiche avec mon Dynax 7000 de 1991 ;)
Merci ;-).
Ça faisait longtemps que je n’avais rien fait/commis dans la catégorie « J’ai testé »…
Ah, la gamme Dynax de Minolta ! :-)
Ça devrait vous parler, je possède aussi un “Beercan” (Beercan, une bien belle canette comme objectif)* de… 1985… que j’utilise encore !;-)
J’ai aussi, pour stocker du matériel, une belle sacoche estampillée… Prestinox !
*Et des photos faites avec en 2018 : Premières photos avec mon objectif Beercan vieux de plus de 30 ans
Je ne connais pas ce beercan j’étais équipée pour les télés en Sigma car trop jeune et pas assez de finances…J’ai par contre récupéré des anciens Minolta avec des objectifs nickels pour 20 euros en brocante :siffle:
J’attends un reflex plein format monture A abordable chez Sony avec lequel je pourrai utiliser mon parc d’objectifs (ils marchent très bien faut pas écouter le baratin des vendeurs d’objectifs modernes hors de prix). J’ai été tentée par le Sony A68 mais ce n’est pas un plein format donc je patiente en attendant l’apparition d’un boîtier pas trop cher. Voilà voilà.
Je dois quand même avouer que je photographie maintenant avec du bridge haut de gamme et que le vissage dévissage des objectifs ne me manque pas :)
“Beercan” — “canette de bière” —, c’est le surnom de ce (mythique) objectif Minolta, du fait de sa taille/son allure. C’est un 70-210 mm/f4.
Concernant Sony, je crois pouvoir vous dire avec une quasi-certitude que la monture A — j’aimerais bien me tromper — est belle est bien finie… :-/
Pour ma part, j’ai un A68, ;-), et depuis peu un Alpha 77 Mark II pour préserver mon parc d’objectifs en monture A, car il est hors de question de passer à la monture E/FE. Autant changer carrément de crémerie…
D’ailleurs, d’autres marques comme Canon et Nikon viennent de faire le même coup, avec respectivement les montures RF vs EF et Z vs F… L’hybride a bon dos, sans parler des prix boitiers/objectifs qui flambent méchamment !
Le « plein format » (« full frame »), ça se discute, car il n’y a pas que des avantages. Pour ma part, je reste en APS-C, privilégiant le “Crop factor” de 1,5 qui est finalement bien pratique…
Sinon, comme vous, j’ai aussi un « bridge » haut de gamme avec un capteur 1 pouce qui me permet d’avoir un « range » de focales impensable AVEC de grandes ouvertures : un véritable couteau suisse de la photo ! Je sais que ça peut faire marrer certains « photographes », mais je ne rentre plus dans ces débats, c’est le résultat qui compte.
PS1 : Vous noterez que Sony ne fait même pas baisser les prix de ses — maintenant — vieux boitiers ILCA… Vous reste à guetter une opportunité sur un Alpha 99 II/ILCA-99 m2… ;-) Je note également qu’ils ne sont plus distribués par certains marchands spécialisés en ligne ou bien alors uniquement sur commande car « en réapro ». Des marques tierces d’optiques comme Sigma et Tamron ne sortent plus rien en monture A, et abandonnent certains modèles, sans parler des prix délirants sur les modèles qui restent. Vive le marché de l’occasion (en faisant attention) !
PS2 : Je voulais ouvrir un site/blog dédié à la photo, mais pour diverses raisons, ça reste à l’état de projet…
Je vais essayer finalement de dégoter un A68. Je ne savais pas qu’ils abandonnaient la monture A….pour les Alpha 99, ils sont super mais j’ai un peu peur de l’occasion… On verra à Noël !
Eh oui, un très sale coup de la part de Sony qui n’a même pas joué la franchise, car il fallait le comprendre/deviner en observant le marché. D’autant que les bagues d’adaptation (A vers E/FE), ben ça n’est pas top pour diverses raisons. :-/
Je vois — mais en “Réappro” — le A68 à 449 €* (boîtier nu) chez Digit-Photo, une « boutique photo » en ligne que je connais bien (et qui ne fait pas dans le “marché gris”). Sincèrement, à ce prix, c’est une super affaire s’il est encore possible d’en obtenir !
Le A99 II est à 3 3349 €, et uniquement « sur commande »… Le delta de prix est monumental et difficilement justifiable, sauf besoins (très) particuliers !
Pour l’occasion, autant vous pouvez y aller pour des objectifs (bon, il y a quand même des points critiques à surveiller), mais pour un boîtier comme le A99 (I ou II), c’est assez casse-gueule, en effet.
Pour ma part, comme je le précisais, j’ai coupé la poire en deux avec un A77-II (neuf) en plus de mon A68 (mêmes batteries, même monture, et autres accessoires compatibles, sauf grip optionnel — que j’ai aussi, mais maintenant presque introuvable — qui ne va que sur le A77 I/II). J’ai ainsi pérennisé mon parc d’objectifs en Monture A, et je m’y tiens !
*Je le vois au même prix chez Boulanger où il semble disponible en ligne et livrable en magasin.
Quant à Miss Numérique, un autre vendeur spécialisé en ligne que je connais bien, il ne propose plus le A68. :-/
Donc, pas sûr qu’il en reste pour Noël…
Merci beaucoup pour ce topo, toujours aussi impeccable et précis comme d’habitude :)
Beaucoup de choses à gérer en ce moment, je n’ai pas pu passer accuser bonne réception de ces infos avant.
BRAR : Billet — ou “Brève” — avec accusé de réception ???…
De toutes les manières, mon rythme de parution maintenant décousu/élastique fait que la lecture par « lot » est inévitable, et je comprends parfaitement.