J’ai pour habitude de me rendre aux convocations et aux audiences, surtout si elles me concernent directement.
À Rennes, ce bâtiment est surnommé « la soucoupe volante »…
Et il s’agit de la « Cité judiciaire ».
Troisième étage, Tribunal de Grande Instance (TGI) — Deuxième Chambre « civile ».
Grand hall d’attente, ceinturé de fauteuils.
C’est calme, car j’arrive en premier.
Puis ça se remplit… Des gens à la mine abattue, et des avocat·e·s qui enfilent leur « robe ».
J’ai pour principe de me défendre seul — quand c’est possible, ce qui est le cas —, et j’observe avec amusement tout ce manège.
Sur la porte de la « Salle du Conseil » — eh oui, ça se tient à huis clos —, il y a la liste des « affaires du jour »…
Que des « Procédures de Redressement/Liquidation judiciaire »…
J’y étais le 18 décembre 2017, pour préparer Noël.
Et j’y suis retourné lundi dernier, 8 octobre 2018.
Les affaires ne sont pas appelées dans l’ordre, celles avec des avocats sont curieusement prioritaires.
Mais ce qui m’intéresse, ce sont des « statistiques »…
Sur la liste du 18/12/2017, il y avait 16 affaires, dont… 5 avec… l’URSSAF qui a assigné.
Sur la liste du 08/10/2018, il y avait 18 affaires, dont… 7 avec… l’URSSAF qui a assigné.
Globalement, sur les 34, la MSA (Mutualité Sociale Agricole) fait « petits bras », puisqu’elle ne figure que 3 fois.
Quand l’on sait ce que tout cela signifie, on se dit que la France est un beau pays où il fait bon entreprendre/travailler.
Et j’aimerais savoir combien il y a de drames, voire de suicides, derrière tout ce cirque.
Cynique — et même terrifiant avec son air satisfait —, notre jupitérien Macron a déclaré le 09/10/2018 — lendemain de ma dernière audience —, à la « Station F », devant un parterre de « startups » :
« VOTRE AMIE, C’EST L’URSSAF ! »
Décidément, nous n’avons pas la même définition de… l’amitié !
© PF/Grinçant.com (2018)
PS : Là, c’est au TGI, mais à un autre étage, celui du « Tribunal de Commerce », l’abattage est encore plus intensif… Et parfois, les dossiers passent d’un étage à un autre…
Combien de suicides ? Dur à savoir, mais en gros 2 agriculteurs et 1 entrepreneur par jour. Selon les médias, c’est comme pour les flics, cela est dû à des situations personnelles compliquées. Ben voyons Léon! Comme par hasard, les actes d’auto-oblitération ont lieu chez des gens écrabouillés par le RSI, L’URSS(af), la MSA, autant d’amis prêts à te prendre la main et le reste. Dans ce système soviétisant, l’individu ne compte pas, seule la survie du système importe. Et le système fait vivre plus que grassement ses âpres défenseurs de la solidarité. Alors, si vous comptez vous suicider, sachez ceci : vos dettes ne s’effacent pas au crématorium, les vautours harcèleront votre familles jusqu’à la disparition complète de votre lignée. Si vous souhaitez encore en finir, n’ayant plus rien à perdre, allez de ce pas régler vos comptes à qui de droit, il parait que la route est moins pénible quand on voyage à plusieurs !
Le RSI a « fusionné » avec l’URSSAF — promesse tenue par Macron —, mais dans les faits c’est la même machine à broyer.
Quand il y a « empathie », c’est généralement de la lâcheté, ou pire, un piège…
Quand je vois tous ces gens que l’on envoie à l’abattoir/dans le mur avec ce foutu « statut » d’autoentrepreneur (notamment), ça donne vraiment envie de vomir.
Et les « connivences » sont partout, même chez des gens censés vous défendre/aider (comptabilité, juridique).
Quant aux « startups » auxquelles s’adressait Macron, comme il s’agit bien souvent d’embrouilles, le fond doit être vrai, car pour les alimenter (pour faire du vent), il faut bien « ponctionner » dans le monde réel, quitte à faire n’importe quoi.
Moi non plus, je ne comprends pas l’auto-élimination (parfois en emportant la famille) qui sera systématiquement requalifiée par le « système » en acte de forcené/dérangé.
Le RSI était un pseudo organisme indépendant, puisqu’avant sa création, les entreprises payaient à l’URSSAF puis, selon les codes APE transformés en NAF, ont été volontaires d’office pour le RSI.
Pour tout indépendant, dont artisan, petit commerçant, certaines professions libérales, c’est LA GALÈRE, d’autant que les cotisations sont élevées, souvent erronées, et l’interlocuteur privilégié est le répondeur qui vous laisse en attente, puis lorsqu’il y a un opérateur, vous demande d’appeler un autre service, et l’on tourne en rond…
Pour les échanges de courriers, c’est par LAR1, la réponse arrive plusieurs mois après, et on est chanceux si l’huissier n’est pas envoyé entre temps !
Un vrai « soap opera » pour sortir de cet enfer.
Oui, un « enfer », mais en pire. :¬/
Effectivement, notre France ne va pas bien du tout, mais ce qui me dérange le plus c’est de voir les gens se plaindre et jouer les petits toutous, car ils ont peur…… (manipulation de masse)
Ce côté individualiste nous bouffe à petit feu…..
L’union fait la force, attendons encore et encore des catastrophes avant d’agir…
Merci encore pour ces excellents articles.
2 problèmes majeurs à traiter afin de pouvoir faire tomber cet enfer :
– l’égo, créé et entretenu par notre éducation,
– le besoin d’un chef, qui en plus de guider le groupe, a nécessairement raison.
Une fois que l’on aura mis l’égo au placard des antiquités, et compris que le chef ne peut être qu’un guide librement choisi par tous ET surtout que les choix se font en concertation avec tous, le chef ne faisant que ce qui a été décidé par le groupe, et rien d’autre.
Normalement, on ne devrait respecter un « chef » que s’il est respectable. Ça, c’est pour les « petites mains » qui font finalement le plus sale boulot.
Quant aux « entrepreneurs », je leur souhaite bien du plaisir avec les appels/courriers/menaces de l’URSSAF… Et le coup de la retenue de l’impôt « à la source », ça va encore en rajouter dans des situations de crise/trésorerie tendue.
Combien d’entreprises/artisans/professions libérales sont mis(es) sur le carreau par ces « organismes » ???
En plus, beaucoup de « petites mains » de ces organismes font du zèle. Et ne parlons même pas de leur hiérarchie…
Les « moutons » ne comprennent rien à tout cela, et il ne faut attendre aucune solidarité, ni même un minimum de compréhension.
En fait c’est un véritable gâchis à tous niveaux, et c’est totalement contre-productif, tant au niveau humain qu’économique.
Que Macron ose une telle formule en rajoute encore sur le cynisme du personnage.