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Carrefour, simple, basique

Ce week-end pascal, c’était « conflit social » chez Carrefour.
Des grèves et des manifestations, mais curieusement pas d’opération « Servez-vous, c’est gratuit ! »
Raison du courroux des salariés/esclaves ?
Une nouvelle vague de licenciements, avec des fermetures de magasins !
Et surtout une « participation » de 57 euros au titre de 2017, alors qu’ils avaient touché 610 euros en 2016.
Pendant ce temps, les « actionnaires » devraient se partager plus de 350 millions de dividendes… Pendant ce temps aussi, Whirlpool — qui délocalise son usine d’Amiens en Pologne — offrait aux salariés virés du site une « prime » sous la forme d’un… sèche-linge ! Une bonne façon de déstocker des invendus/invendables ?

Le nouveau PDG du groupe — Alexandre BOMPARD —, ancien patron de FNAC-Darty veut prendre (aussi) le « virage numérique » pour l’enseigne Carrefour…
Bref, après une Fnacisation et une Dartysation, voilà une Carrefourisation…
Il est d’ailleurs bien connu que ces « grands patrons » sont des visionnaires, même lorsqu’ils détruisent/licencient frénétiquement.

Cependant, il convient de rappeler aux salariés inquiets une phrase prononcée en 2012 par Georges PLASSAT — l’ancien patron du Groupe Carrefour —, qui palpait une rémunération annuelle d’environ 10 millions d’euros, alors qu’il procédait à la suppression de 500 à 600 postes administratifs en se justifiant ainsi :

« Plus on augmente le nombre de personnes qui réfléchissent, plus on s’éloigne de la simplicité recherchée dans notre activité ! »

Donc, chez Carrefour, si l’on vous prie de partir, c’est que vous… Réfléchissez !
Pour ceux qui restent, c’est que l’on vous prend pour des… Connards !
Comme dirait le chanteur Orelsan : « Simple, basique ! »

© PF/Grinçant.com (2018)

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12 commentaires sur “Carrefour, simple, basique”

  1. Avatar photo

    Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
    J’attends le jour où il n’y aura plus que des chômeurs, des jeunes et des retraités.
    Ça va être curieux !
    Carrefour repris par les Restos du Cœur !
    Je l’ai loupée hier celle-là.
    Ils recevront la marchandise surproduite par les usines automatisées, attendront qu’elle soit presque périmée pour qu’elle ne vale plus rien (sauf si elle est livrée pré-frelatée par Lactalis), la distribueront automatiquement aux pauvres, c’est à dire eux-mêmes ! Il n’y aura même plus besoin de bénévoles !
    C’est pas beau ça ?

    1. Avatar photo

      C’est un système imbriqué/organisé d’une extrême perversion.
      Il est sûr que certains salariés de Carrefour doivent regarder les « bénévoles » d’un œil torve, peut-être en comprenant mieux les choses, enfin je l’espère.

      J’ai vu (aux « infos ») des grévistes danser devant certains magasins pour faire « bon enfant »…
      Les « patrons » (du groupe, de magasins) doivent bien se marrer en regardant le spectacle !

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    Pour info, il est généralement mal vu de trop réfléchir dans une entreprise, surtout si vous êtes en bas de l’échelle.
    Ceci est valable pour les conseils municipaux et associations. Eh oui, on y trouve des niveaux hiérarchiques comme dans les entreprises, et parfois en pire.
    Et pourtant, les idées qui viennent de la base sont souvent meilleures que celles qui viennent du haut.

    1. Avatar photo

      Les idées « de la base », naissent du concret, du vécu, du pragmatisme.

      Ensuite, il y a tout simplement le Principe de Peter* qui marche plus que jamais à fond du fait de la peur générée et de l’ambiance pourrie — et généralisée — créée à escient. Le tout étant savamment calculé en tapant à tous les étages de la Pyramide de Maslow* (cf. « hiérarchie des besoins ») pour déstabiliser, voire désintégrer l’être humain.

      *Liens Wikipédia

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    C’est sûr qu’à Carrefour ils ont pas trop réfléchi : Amazon existe depuis presque 20 ans et ils se rendent compte que maintenant qu ils vont se faire bouffer…

    Dans le cas de Carrefour, on peut quand même pas taper trop fort sur l’actionnaire : l’action a perdu 50 % de sa valeur en 3 ans (33 € en 2015 à 16, je viens de regarder), alors que globalement la bourse a nettement augmenté. Le dividende est de 0,7 € (ce qui fait du 4 % au cours actuel, certes pas mal, mais on est ici dans le cas d’une société qui a loupé le coche, et qui va disparaitre (c’est pas les seuls, Auchan et autres sont dans la même galère). Donc, faut être courageux pour investir dans Carrefour…

    1. Avatar photo

      Le pire, c’est quand l’on voit ce que le nouveau (enfin, depuis le 18/07/2017) patron de Carrefour — Alexandre BOMPARD — a fait précédemment chez la FNAC et Darty…

      Allez donc voir les sites respectifs de ces deux entités (fusionnées/concurrentes ?) devenus des pseudo « marketplaces »… Un véritable foutoir !
      Je doute que cette stratégie soit la bonne. D’autant que je rappelle que Carrefour, c’est aussi, depuis 2015… “Rue du Commerce” !

  4. Avatar photo

    Tout ceci en bénéficiant du jackpot suivant :
    Lorsque je vais dans une grande surface, je fais le tour des rayons (du « stockage », comme vous voulez) et je fais du « picking ». Je transporte la marchandise du commerçant jusqu’à la caisse dans le chariot du commerçant.
    Je fais donc bien un travail chez le commerçant, pour ce commerçant.
    Lorsque j’ai payé, mes courses m’appartiennent.

    Résultat des courses : (c’est le cas de le dire !)
    – J’ai travaillé au noir, puisque le prix est moins élevé que chez le commerçant qui me sert.
    – L’URSSAF n’est, elle, pas payée. Ce qui représente des sommes astronomiques.
    – Ceci entretient le chômage.
    – Et ces boites arrivent encore à être en difficulté face à Amazon qui paie le picking !

    Finalement, le « drive » est plus correct : Commande, livraison, paiement.

    Imaginons-nous dans une grande surface de bricolage. J’aide un vieux Monsieur à prendre un pot de peinture sur l’étagère du dessus. Zut, il m’échappe, tombe sur la tête du monsieur qui décède sur le coup. Le pot finit sur ma sandale et j’ai le pouce tranché.
    Je suis dans un entrepôt d’une société, à manipuler et transporter des produits qui ne m’appartiennent pas.
    Accident du travail ? Pas de casque, pas de chaussures de sécurité, travail non déclaré.
    Contrôle Urssaf dans un bar. Client serviable ou travail dissimulé ? (Ouest-France, 20/12/2013)
    Ici, nous serions dans le « dissimulé » organisé.
    Voir aussi pompes à essence, etc.

    Évidemment, la boulangère derrière son étal n’a aucune chance…
    CQFD

    1. Avatar photo

      Marrant, pour vous répondre j’allais mettre un lien similaire à celui que vous proposez sur cette affaire*… ;¬)
      Du coup, je le mets en forme (avec une ancre) dans votre post.

      Et j’en ajoute un autre : Travail dissimulé. L’Urssaf Bretagne épinglée (Le Télégramme (27/07/2017)

      *L’URSSAF de Bretagne a poursuivi, c’est presque devenu une saga…

      PS : Un billet va arriver sur une « station service »…

  5. Avatar photo

    En étant un peu gonflé, je pense qu’on pourrait se faire embaucher en CDI en passant deux jours dans les rayons à bricoler, ranger, etc.
    Bien sûr, se faire repérer régulièrement sur les caméras de surveillance ! Et petits selfies datés.

    « Le contrat de travail est une preuve de l’existence d’un accord entre un employeur et son employé. Cependant, sa signature n’est pas obligatoire.

    Dans ce cas, il s’agit généralement de contrat oral ou tacite. Néanmoins, lorsqu’un contrat de travail n’a pas été signé au bout de 2 jours, l’employé est présumé travailler selon la loi en CDI (Contrat à Durée Indéterminée). »

    Ce n’est plus de mon âge, mais si un lecteur veut s’amuser !

    Je me demande ce qui se passerait en venant faire conseiller indépendant dans les rayons. Avec un petit badge : « Je peux vous aider »
    Hi hi hi !

    1. Avatar photo

      Pas bête, effectivement, et probablement jouable juridiquement en poussant le bouchon un peu loin.

      Par contre, comme le licenciement a encore été facilité, j’imagine que vous ne ferez pas long feu dans le magasin, et que vous n’aurez rien devant les Prud’Hommes.
      Sans parler des « fautes lourdes » — imaginaires — qui vous seront immédiatement collées sur le dos, et de l’absence de solidarité de vos (nouveaux) collègues de « travail »…

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