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Cruralgie

Alors que les incendies se déchaînent dans le Sud.
Alors que les « En Marche & Co » se déchaînent dans la nuisance.
Je brûle intérieurement et ne marche plus du tout.
Moi qui suis habitué à faire dans les 100 000 pas par semaine, rien qu’en randonnées.
Moi qui speede et fais mes courses au pas de charge dès que j’entre dans une grande surface.
Je me ridiculise à ne plus pouvoir dépasser des vieillards en déambulateur.
Je ronge mon frein en me disant que finalement la météo est moche pour sortir.
Récemment encore, je pestais lors de l’achat de Paracétamol 400 mg/Codéine 20 mg.
Eh bien, j’ai (encore) réussi à entrer dans un cabinet médical interdit aux nouveaux patients.

Affiche à l'entrée "Le cabinet médical ne prend plus de nouveaux patients"
“Merci de votre compréhension”… Et le Serment d’Hippocrate ?

J’ai répondu presque poliment à l’affreuse « secrétaire médicale » ornée d’une atroce coiffure frisée.
« Le médecin ne devrait pas vous recevoir, c’est exceptionnel, vous ne pourrez pas revenir » qu’elle me disait…
J’avais pris rendez-vous par Internet avec une femme, prénommée Béatrice.
Et c’est un grand tout poilu, prénommé Frank, qui me reçoit comme « remplaçant ».
Cette fois-ci, je suis bien tombé, enfin il me semble.
Diagnostic : « cruralgie », ou « névralgie crurale »…
Je vous assure que ça fait taire, c’est à en hurler, mais en silence.
Du coup, j’ai eu en prescription 5 boîtes de Paracétamol/Codéine, mais en 500 mg/30 mg.
Mais aussi du kétoprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien.
Et encore du thiocolchicoside, pour les contractures musculaires douloureuses.
C’est bien, cette dernière molécule me rappelle les prés, puisque c’est de l’extrait de colchique.
C’est mal, puisque toutes ces substances ne me font strictement rien pour le moment.
Comme bien souvent, je pense que c’est l’organisme et le temps qui vont œuvrer…

© PF/Grinçant.com (2017)

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14 commentaires sur “Cruralgie”

  1. Avatar photo

    Les anti douleurs, anti inflammatoires, ne vont pas agir longtemps tant que le crural n’est pas remis à sa place. Là, la fameuse médecine envahissante ne sait plus faire, il faut aller consulter un ostéopathe, ou mieux un chiropracteur.

    Je peux témoigner que ces praticiens sont incontournables.

    Bon courage !

    1. Avatar photo

      C’est bien ce qui me surprend dans la démarche… Le diagnostic a l’air bon, mais on se contente de tenter de — seulement — s’occuper de la douleur, qui est assez insupportable en l’espèce (quasi-impossibilité de dormir ou de faire plus de 100 mètres sans m’arrêter).
      D’un autre côté, il avait l’air sûr de lui : « un kiné, ça ne servira à rien », et « si cela perdure, éventuellement radio/échographie »
      J’ai 10 jours de traitement, et cela dure déjà depuis une quinzaine de jours, en « évoluant ».

      En attendant, je fais le chimpanzé — de ma propre initiative — en tentant de rester suspendu à une barre de traction (sans les tractions).
      Mais je suis plutôt confiant en mon organisme et en ses capacités d’autoréparation ;-)

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    L’allopathie ne fait que soigner les symptômes, si on n’aborde pas l’origine du problème, surtout quand il est « mécanique », il n’y a qu’un soulagement, mais pas la résolution.
    Je fuis de plus en plus la médecine chimique pour une solution naturelle, homéopathie, naturopathie, et je suis toujours surprise de la capacité de mon organisme pour récupérer. Les petits « désordres » articulaires, musculaires sont la conséquence de mauvaises postures, écouter son corps quand il est malmené est très instructif !
    Loin de moi l’idée de jouer à l’apprenti sorcier ou de donner des conseils, mais le bon sens est de plus en plus utile à notre époque où tout est matière à tromperie.

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      Je suis bien d’accord avec vous.
      Plus que jamais, et c’est l’expérience et le vécu qui parlent, je fais confiance à mon organisme.
      Là, j’ai attendu 12 jours, et j’ai fini par « consulter » uniquement pour avoir quelque chose pour alléger la douleur qui devenait insupportable. Le diagnostic est celui que j’attendais, et cela me rassure.
      Ces maux sont bien de notre époque, et très souvent liés au stress et à nos modes de vie débiles. Mais ils font marcher le « système » : consultations, médicaments à outrance, imagerie médicale, kinésithérapie, voire chirurgie…

      J’ai aussi fait cette Brève pour illustrer (à nouveau) le « meilleur système de santé du monde » : vous pouvez vous tortiller de douleur devant une pancarte « Le cabinet médical ne prend plus de nouveaux patients. Merci de votre compréhension »…. Comment avoir confiance en un tel système ???

      1. Avatar photo

        D’abord je vous souhaite un prompt rétablissement.

        Je me suis amusé a regarder le nombre de médecins par habitant (Wikipédia : Démographie médicale et Histoire démographique de la France)
        1979 → 53 271 000 habitants et 112 000 médecins (soit 1 pour 415 habitants)
        2004 → 60 505 000 habitants et 208 887 medecins (1 pour 289 habitants)
        2014 → 63 982 000 habitants et 276 354 médecins (1 pour 231 habitants)

        On constate :
        – Le nombre de médecins augmente.
        – Le nombre d’habitants aussi, mais on a quand même une augmentation plus rapide du nombre de médecins (le médecin/par habitant baisse).
        Je veux bien que la population vieillisse (et donc consomme plus de soins médicaux) mais quand même, il doit y avoir d’autres causes, car on devrait logiquement avoir pléthore et non pénurie.

        Personnellement, j’en vois trois :
        – De plus en plus de médecins sont des spécialistes et pas des généralistes.
        – Féminisation de la profession (je sais, c’est pas politiquement correct). En 1979, le médecin était majoritairement un homme qui travaillait 70 heures par semaine et dont la femme était à la maison ou faisait le secrétariat (souvenir de gamin). En 2017, ça serait plutôt 30 h/semaine.
        – Corolaire du point précédent : plus de médecins à la campagne, car madame veut habiter dans une grande ville.

        1. Avatar photo

          Merci, ça va le faire pour le « rétablissement ». ;-)
          La vraie punition, outre la douleur, c’est l’impossibilité de randonner et de profiter de la nature. :-/

          Là où je suis actuellement/ponctuellement – et ça n’est pourtant pas une petite ville paumée –, c’est un généraliste pour… 1 250 habitants !

          L’agglomération a construit plusieurs « maisons de santé », toutes belles, grandes, une salle d’attente tous les deux praticiens, un accueil, etc.
          Ces structures (avantageuses) devraient être réservées aux médecins qui font l’effort de venir s’installer dans ce département/cette commune.
          Eh bien, accrochez-vous, ce sont les professionnels du coin qui les occupent, abandonnant leur ancien cabinet, pour bénéficier de cette « optimisation » en tous points.
          Moralité, considérés comme « déjà implantés », ils refusent toute nouvelle clientèle !
          (Il y a donc entente/magouille avec la mairie.)

          D’après ce que j’ai entendu, 20 % de la population (plus ou moins nouvellement arrivée) n’a tout simplement pas de médecin « référent » !

          Bien sûr, il est bien plus confortable de n’avoir que des « fidèles » (si possible âgés), à faire revenir le plus souvent possible…
          Une ordonnance mensuelle, c’est mieux qu’une trimestrielle.
          Et pour des traitements au long cours, ils ne proposent quasiment jamais une ordonnance pour six mois : il faut l’exiger !
          Pourtant, par ce simple biais, ils pourraient au moins doubler leur « patientèle ».

          Mais il est évident qu’un « patient » comme moi – qui ne vient pas pour le « confort » –, c’est chiant, ça pose des questions, c’est dubitatif, ça refuse le « tunnel » et le « système ».
          Alors, autant s’organiser, et tout faire pour les refuser et les laisser crever sur le paillasson s’ils ne veulent pas aller aux Urgences.

          Pour l’anecdote, dans la « maison de santé » en photo, la porte avec l’affiche « pas de nouveaux patients » s’ouvre automatiquement, mais ensuite il y a une affichette sur les sonnettes mentionnant « Ne pas sonner, merci ». Quant à la deuxième porte, elle est tellement ferme que l’on croit qu’elle est verrouillée, l’atroce cerbère/hôtesse/assistante se gardant bien de venir vous ouvrir…

          Comme j’ai détourné leur système en passant par les Pages Jaunes (car ils poussent la connerie bien loin, mais je pourrais en faire un roman), j’ai adoré le choix à faire entre « Consultation » et « Visite »…
          Pour un simple renouvellement d’ordonnance, il y en a qui exige une « visite », avec paiement à la clef, alors que d’autres le font sur simple demande par téléphone, et il suffit de venir la retirer gratuitement dans le hall ou à l’accueil…

          Comme je l’ai déjà écrit, nous ne sommes plus dans l’Hippocrate, mais dans l’hypocrite !

          Heureusement, il y a quelques exceptions, mais rarissimes, comme ici : Dépassements d’honoraires vs gratuité

          PS : Je vous rappelle que la « médecine générale » est devenue une « spécialité »… ;-)

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            Analyse intéressante que je partage, de plus j’ai trouvé des chiffres parlants (Histoire démographique de la France).
            Oui, il devient de plus en plus difficile de trouver un médecin qui ne se sente pas « agressé » ! Si on a le malheur d’émettre le moindre avis ou la moindre interrogation !

            1. Avatar photo

              Oui, ils sont « sachants », et le patient est forcément inculte/idiot.
              Bon, il y a la bonne façon d’aborder les choses, mais ça passe souvent mal…

              En plus, une fois le « diplôme » dans la poche, la question de la compétence ne se pose pas/plus, surtout dans les « déserts médicaux » qui ont tendance à s’étendre.

  3. Avatar photo

    Aujourd’hui, il y a 3 mois que la cruralgie m’a pris mon autonomie. Après un IRM et des tas de médicaments, dont de la morphine, je devais faire une infiltration, et si ça ne fonctionne pas, ce sera une opération… Je suis désespérée… Je ne sors plus, ne garde pas mes petits-enfants, mais j’ai pas le choix.
    PS : Mon docteur n’a pas assuré, c’est le neurologue qui me suit (AVC) depuis août 2016, qui, en 1 journée, a fait tous les papiers pour l’infiltration !!!

    1. Avatar photo

      Ce qu’il faut absolument, c’est se détendre et éviter le stress.
      Avez-vous consulté un bon (cf. “compétent”) ostéopathe ?
      Les « traitements » médicamenteux ne sont que des cache-misère, et la cause — forcément très douloureuse — reste en l’état.
      Quant à l’opération :-/, mieux vaut tout faire pour l’éviter.

      Et, comme vous le dites, votre docteur « n’a pas assuré »… Il y a peut-être/probablement d’autres (bonnes) solutions.

      Courage !

      PS : « Comme bien souvent, je pense que c’est l’organisme et le temps qui vont œuvrer… » en fin de mon billet. Et ça a bien été le cas !

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    Merci. Je vous tiens au courant pour la suite… Ah oui, mon doc est ostéopathe, mais ne m’a jamais proposé des séances… Je vais donc parler « métier » avec elle.

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      Édifiant. :-/
      Il est certain que des « médicaments » (probablement bien toxiques), des infiltrations, voire une opération, sont bien plus « rentables » pour le système qu’une bonne prise en charge par un (véritable) ostéopathe…

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