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Tarte multi-fruits rouges 12P 1400G, merveille de Pâques

Tarte multi-fruits rouges 12P 1400G, merveille de PâquesLa nature fait de belles choses.
Admirez les fraises, les framboises, les myrtilles…
Normalement, ça a du goût, et c’est bon pour notre santé.

Au détour d’un frigo de grande surface, on peut aussi tomber sur ces merveilles.
Loin des insectes, loin du vent, loin de la pluie, il n’est pas question de les cueillir.
Mais ces fruits ont-ils connu tout cela, disposés qu’ils sont dans cette œuvre quasi industrielle ?

Probablement issus de serres, mais ça n’est pas mentionné.
Probablement originaires d’autres pays que la France, mais ça n’est pas mentionné.
Probablement pas bio, mais imbibés de chlorures et de sulfates divers, mais ça n’est pas mentionné.

Des fruits fiers sur ce lit de crème pâtissière installé sur un sol de pâte sablée.
Une disposition savante au point que l’on se demande si elle est mécanisée ou manuelle.
Le tout dans une barquette en plastique tout juste dimensionnée pour un frigo standard.

Une œuvre en fait difficile à reproduire tant la composition semble complexe.
224 grammes de fraises, 224 grammes de framboises, 224 grammes de myrtilles.
Soit 48 % d’un ensemble d’1,4 kilogramme.

Reproduire la chose parait bien compliqué.
Le processus est inconnu, voire secret pour la cuisinière de 50 ans.
Même les quantités, hors fruits, sont confidentielles.

Mais voici un pan de ce qui ridiculise nos grands-mères.
De quoi les rendre jalouses, voire de les humilier.
Ce pan, c’est la composition, avec seulement 27 ingrédients, le reste, il suffit de l’imaginer…

  • Fond de tarte sucrée :
    • Farine de blé
    • Beurre
    • Sucre
    • Œufs
    • Poudre à lever :
      • Diphosphate disodique (E450i)
      • Bicarbonate de sodium (E500ii))
  • Garniture :
    • Framboises
    • Fraises
    • Myrtilles
  • Crème pâtissière :
    • Lait entier
    • Sucre
    • Œufs
    • Amidon modifié de maïs
    • Arôme vanille
    • Colorants :
      • Curcumine (E100) – Extrait de curcuma
      • Provitamine A (E160A)Carotène
  • Nappage :
    • Eau
    • Sucre
    • Sirop de glucose
    • Fructose
    • Gélifiants :
      • Pectines (E440)
      • Sels métalliques de diphosphates (E450)
      • Orthophosphate de calcium (E341)
      • Carraghénanes (E407) – Extrait d’algue marine
    • Acidifiant :
      • Acide citrique (E330)
    • Arôme
    • Colorants :
      • Cochenille (E120) – Extrait d’insecte
      • Paprika (E160c) – Extrait de piments
    • Conservateur :
      • Sorbate de potassium (E202)
    • Déco :
      • 3 rondelles de kiwi
      • 2 plaques en mauvais chocolat

Composition tarte multi-fruits rouges

Bien sûr, tout cela doit être préparé, assemblé dans un atelier et non dans une cuisine.
Bien sûr, tout cela doit être congelé avant d’être décongelé sur le lieu de vente.
Bien sûr, tout cela doit être décoré d’une ou deux bricoles en mauvais chocolat.

Mais honnêtement, pour douze euros, ça le fait.
Et ils annoncent douze parts.
Pour un dessert de Pâques qui fera parler bien des urbains.

Tarte de Pâques aux fruits rouges (grande distribution)

Bon, ça c’est pour le sucre, le chimique, les pesticides et les engrais.
Pour ce repas pascal, il manque une touche d’antibiotiques.
Mais dans ce magasin, avec son espace « Le marché 100 % », ils ont la solution…

Il suffit d’un gigot d’agneau !
Car il ne sera pas de pré salé.
Mais de Nouvelle-Zélande ou d’ailleurs.

Crédit photos : © PF/Grinçant.com (2014)

© PF/Grinçant.com (2014)

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31 commentaires sur “Tarte multi-fruits rouges 12P 1400G, merveille de Pâques”

  1. Avatar photo

    En Australie, nous serons d accord que cela est bcp plus facile a gerer du fait que le pays est une ile geante, lorsque la saison est passee et bien les prix des legumes ou fruits explosent d une semaine a l autre… la tomate passant en 1 semaine de 3$ le kg a 9$… et quand vous ne comprenez pas pourquoi en bon europeen, et bien le primeur vous explique que ce n est plus de saison et que maintenant par exemple ce sont les courgettes ou les asperges qui sont moins cheres… bien sur, tout ce qui est importe coute un bras et demi… meme chose pour les voitures… ah la bonne rigolade quand je leur ai explique que les voitures de marques francaises etaient moins chers pour nous Francais, mais en Espagne…

    1. Avatar photo

      Dans notre cas, il n’y a pas tromperie, le produit est bien marqué comme congelé/décongelé, ce qui ne sera que rarement le cas en boulangerie/pâtisserie.
      C’est une douze parts, vendue 12 € : le moindre boulanger ferait un CA de 30 € avec la même chose, en disant même qu’elle est maison.

      Par contre, il est vrai que la disponibilité de certains produits toute l’année pose certains problèmes.
      Il n’y a qu’à voir les pommes de terre « nouvelles » d’Israël, là c’est presque humanitaire.
      Nouvelles : les pommes de terre des lamentations

  2. Avatar photo

    inutile d’aller au supermarché pour trouver ce genre de saloperie.
    majorité de boulangerie suffit.

    au même titre que pour les croissants dont on a parlé il y a quelques mois, j’ ai aussi abandonné la consommation de gâteaux depuis belle lurette !
    les prix ont explosés d’un côté et la qualité dramatiquement tombée de l’autre. Je ne vais pas continuer à acheter du surgelé industriel au prix du haut de gamme. J’ai autre chose à faire avec mon argent que permettre au « pâtissier » du village d’acheter encore une maison cette année…

    Finalement, je crois que je dois le remercier. Grâce à l’abandon de son métier pour le profit immédiat j’ai redécouvert le plaisir ( et la facilité ) de faire moi-même avec des produits sains et de saison d’un côté, et ensuite de ne plus enfler de l’autre par une sur-consommation de sucre sous diverses formes.

    Quatre boulangers- pâtissiers dans la ville, pas une seule viennoiserie ou un seul gâteau maison.
    que du surgelé.
    Et du pain… autre débat.

    1. Avatar photo

      Exact, là c’est assumé, il y a la composition, la mention décongelé ne pas recongeler, la DLC, la barquette et le prix qui va avec.
      En boulangerie/pâtisserie, rien de tout cela, c’est la même chose, voire pire, et le prix comme si c’était artisanal.

      Le boulanger de mon quartier se pavane en Porsche Panamera Carrera S (prix de départ 104 045 €).
      C’est vraiment de la provocation compte tenu de ce qu’il vend, mais ça fonctionne, les gens font la queue sur le trottoir.

      La Porsche Panamera S du boulanger

      Marrant, le foutage de gueule ostensible et ostentatoire ne dérange pas grand monde, ça a même l’air de les encourager.

      1. Avatar photo

        Quand je parlais d’acheter une nouvelle maison, ce n’étais pas qu’une image !
        Ce n’est pas le boulanger d’ici mais celui de mon ancienne vie.
        Le plus gros propriétaire du coin juste après l’épicier…
        Mais ce qui me choque le plus c’est que c’est le fils qui a repris l’affaire, changé la qualité des produits vraiment sans égale du père et ne pense qu’à s’enrichir au détriment de ce qu’il vend.
        Et les gens font ici aussi la queue.

        Les gens sont vraiment incapables à se point de se rendre compte de la baisse de la qualité d’un produit ?

        Bon, d’accord. Comme on voit comme ils votent….

        1. Avatar photo

          Lui, je ne sais pas où est sa maison (ou son château), mais il manque de discrétion avec sa voiture.
          Encore plus curieux, le capital social de sa boutique (espace de vente de moins de 30 m²) est de près de 3 fois le prix catalogue de sa bagnole.
          Décidément, de nos jours, les boulangers de ce type ne manipulent vraiment plus de la vraie farine ;-)

  3. Avatar photo

    La tarte carrée, pas terrible pour un partage équitable !

    Sinon, c’est joli, et bien rangé, la (dé)congélation se maîtrise bien de nos jours…

    Quand je repense au jeune boulanger passé dans un reportage récent, massacré par l’urssaf au motif qu’un contrôleur est entré au moment où sa mère (salariée officielle à mi-temps) tenait la caisse, devrait apprécier cette image déplorable.

    Notre artisan s’est pris une fortune à rembourser pour un psycho-carrosserie, comme dirait Desproges, qui a multiplié les heures d’ouverture affichées par la présence, à ce moment-là, de la mère. Lui, était à 3 m dans le pétrin, au bon sens du terme.

    Un colibri, entre 2 gouttes d’eau, a le temps de faire sa tambouille, dessert compris, sans compromettre le développement durable, ni empoisonner ses invités.

    La « sobriété heureuse »…

    1. Avatar photo

      Oui, pas pratique pour l’équité.
      Mais il est sans doute préférable que ce soit au client de se casser la tête plutôt qu’au « pâtissier ».
      Les tartelettes individuelles ont de l’avenir de ce point de vue.
      Là, il y a deux fraises, tout juste de quoi mettre le pluriel :
      Tartelette fraises
      Au prix de la fraise espagnole (2,18 €/kg dans un Intermarché hier), ça fait pas cher en matière première ! (Max deux fraises de 20 g par tartelette, ça nous fait 9 centimes, soit 8 % du prix de chaque tartelette)

      Au fait, dernière trouvaille de l’hyper où je trouvais une boule « bio » plutôt de bonne facture, et à un prix correct (3,80 € le kilo) …
      Ils arrêtent le pain bio, pas assez de demandes !

  4. Avatar photo

    Au fait, les marketeux ne savent plus quoi inventer.
    Leur dernière trouvaille consiste à coller le visage de petits producteurs sur la barquette (ça a l’air aléatoire, et il y a une majorité d’hommes).
    Là, j’ai gouté aux fraises gariguettes bien françaises (Sud de la France) de la dame…

    Fraises gariguettes cultivées avec amour

    Elles ont beau avoir été « cultivées avec amour », elles n’avaient presque aucun goût.
    Cela dit, elles étaient plutôt jolies et fermes, mais à plus de 10 € le kilo, c’est bien la moindre des choses.

    PS : Rougeline n’est ni une commune ni une région, mais un groupement de producteurs.
    3 000 tonnes de fraises produites en 2013.

  5. Avatar photo

    Cela me fait, dans une autre mesure, penser au documentaire diffusé sur France 5 sur les gels douches, et la chimie qui va avec.

    Reportage cité et repris par plusieurs site d’information (complètements indépendants), Rue 89 par exemple, car une marque en vogue ‘Lush’ se faisait atomisée dans le reportage (à juste titre).

    Bilan : j’étais déjà sensible au (vrai) Bio, et au retour vers le travail du produit de base (fuits, légumes, céréales et cie) en cuisinant; et donc je continue dans cette voie. Je vais commander mes pains de (vrai) savons de Marseille pour la toilette et la lessive.

    Tant qu’on nivellera par l’appat du gain, et vers le bas, en restant sur des circuits ‘longs’ d’important, on ne s’élèvera pas.

    Merci pour le billet ;)

    1. Avatar photo

      Pour les vrais/faux savons de Marseille, c’est une honte et l’on ne sait vraiment pas ce qu’ils mettent dedans.
      Au passage, je suis surpris que l’on trouve encore du savon d’Alep.

      Vous dégusterez bien une tranche de melon charentais ?
      Melon charentais vert du Maroc
      Ça vient du Maroc, et c’est en promo dans un hyper breton, mais on doit bien en trouver à Angoulême ou à Cognac, rien que pour la provoc.

      De rien pour le billet ;)

      1. Avatar photo

        On s’est fait la même remarque avec du melon de Cavaillon qui vient du Maroc :D :D

        Pour le savon de Marseille, il faut effectivement bien faire attention à l’étiquette (composition). Il reste encore des usines artisanales comme la compagnie du fer à cheval : Savonnerie Le Fer à Cheval

        {Édit 26/01/2020 — PF/Grinçant.com : La page externe n’existe plus, lien remplacé par archive Wayback Machine}

        1. Avatar photo

          J’ai mis en forme votre lien ;-)

          Belle idée la râpe à savon !

          Râpe à savon de Marseille - Savonnerie Le Fer à Cheval

          Joseph Ignace Guillotin a été un peu plagié, mais c’est pour la bonne cause.

        2. Avatar photo

          Je ne me sers pas chez eux mais chez un autre savonnier de Marseille avec du 72% garanti.
          Et ce depuis des années !
          Je vous jure que je ne m’en porte pas plus mal et pour une économie annuelle fort intéressante ! à 2,90€ le pain de 300 grammes je n’en consomme que 4 par an au maximum.
          Avec du gel douche c’est deux flacons par mois au minimum.
          Faites vos comptes.

      2. Avatar photo

        Le jardin (du voisin ) vient de donner ses premières fèves.
        Bientôt les salades, les tomates et je ne sais ce qu’il a planté !
        Et comme d’ab il en a trop et j’en profite… gniark…

        L’année prochaine, fin des gros travaux et début du potager.
        quelques arbres fruitiers, des melons, des framboises.

        Arf… encore un an… :/

        1. Avatar photo

          Please, pas des melons charentais en Corse !

          Il y en a qui ont vraiment de la chance ;-)

          Des fèves, du bon pain, du bon beurre, un peu de vrai sel… Hum la bonne tartine !
          Les Espagnols font des tapas avec.
          Ou du pâté de fèves à la menthe.

    2. Avatar photo

      Ah, le reportage sur les gels douche (peaux sensibles s’abstenir) est édifiant, tout y est, même si on pouvait penser que c’est caricatural, c’est la réalité !

      La famille « modèle » qui s’intoxique gaiement à plus de 40€ par mois de « soupe chimique ».
      Le marketing déterminé à nous faire sentir la tartelette aux fraises, la crème brûlée, le caramel, etc. au sortir de la douche.
      Le 100% frais qui est en fait 0%. Pauvre responsable qui sèche devant la journaliste qui lui tendait pourtant la perche pour modérer un peu ses propos.
      L’hypoallergénique, recommandé par les dermatos, conseillé pour bébé qui réunit tous les poisons déjà identifiés, y compris le prédécesseur du paraben.
      Un délice, un flacon imaginé par la journaliste avec la réalité, on aurait dit un produit chimique affichant toutes les alertes de rigueur. Pas grave, les petites têtes blondes en ont été tartinées dans leur bain au début du reportage.
      Une dermato haut de gamme qui se lance dans une allégorie offusquée, et qui bugue en direct en fustigeant un groupe de flacons, en découvrant dans le lot un flacon Dove pour lequel elle est consultante (ma description précédente…).

      Et enfin, le final, la fabrique du savon de Marseille avec un maître savonnier qui nous explique que ce qu’il fait une machine en est incapable, et qu’il ne mélange que 3 composants (au lieu de la quarantaine de la soupe). Tout ça pour quoi ? Un bête savon qui nettoie tout, sainement, qui dure, commandé par les hopitaux, les (vrais) dermatos, les pompiers, et certainement nos grands-mères. Je précise, pas de colorant, pas de conditionnement plastique.

      Bon, il doit piquer les yeux…

      Agences sanitaires, dormez en paix !

      J’aime bien la cantine de Grinçant qui nous propulse naturellement d’une tarte multifruits, au gel douche, puis aux melons, et aux fèves de saison ;-)

      1. Avatar photo

        « J’aime bien la cantine de Grinçant qui nous propulse naturellement d’une tarte multifruits, au gel douche, puis aux melons, et aux fèves de saison ;-) »
        C’est tout l’intérêt.
        Et j’apprécie beaucoup ce genre de cheminement quand il se produit, d’autant que les sujets sont finalement liés.*

        J’ai manqué le sujet dont vous parlez, je vais essayer de le trouver en replay.
        D’ailleurs, cela me permet de ressortir un ancien billet : De la mousse dans mon bain, mais pas que ça !

        PS : Terminé pour le replay, prochaine rediffusion le 1er mai 2014 à 16h35 ou le 8 mai à 00h05.
        En attendant, je mets ce lien YouTube car c’est un sujet de salubrité publique :

        « Gel douche, peaux sensibles s’abstenir » (YouTube)
        Liza Fanjeaux / Réalisateur
        Emeline Ménage / Auteur
        (Diffusé par France 5)

        *Addenda 12:00 : D’ailleurs, dans le reportage, il y a le gel douche Dop parfum « Tartelette aux fraises », comme quoi le lien avec ce billet coule de source ;-)
        Gel douche Dop parfum tartelette aux fraises

        Addenda du 23/09/2014 : Compte YouTube fermé pour la vidéo 1ctY5ttbTZE, remplacé par RkTzofz0Rys.
        Addenda du 30/03/2015 : Vidéo Youtube RkTzofz0Rys supprimée, remplacée par Dailymotion)
        Addenda du 14/08/2015  : Vidéo Dailymotion également supprimée pour cause de suppression de compte, remplacée par Youtube.
        Édit du 21/12/2016-16h30 : Vidéo YouTube RyE6xiGnN1g également supprimée. Voir Addenda en Brève. Tentez cette recherche Google ;-)

  6. Avatar photo

    En fin de compte, la société* nous fait perdre beaucoup de bon sens, pour coller à des ‘modèles’

    Comment vraiment prendre conscience de ces absurdités? La on est sur de la nourriture, du savon, reste l’avalanche des autres produits chimiques (lessive, nettoyant ménager, aérosol….).

    Et malgré tout, on est dans cette société* d’opulence, où beaucoup de choses nous sont accessibles, alors que le bon sens devrait dire ‘non, pas touche’ (est ce normal que je mange dans un restaurant un steak d’un bovin élevé en Argentine? Steak qui aura fait un quart du tour du monde avant d’arriver dans mon assiette? Bon, d’autant plus que je suis ‘plutôt’ végétarien).

    Une lutte de tous les jours pour sortir de ces réflexes et dogmes imposés :/

    * le terme société est à nuancer, pas vraiment au sens péjoratif du terme, mais je pense qu’on se comprends ici.

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      La société nous enferme dans des schémas basés sur la rentabilité à tout prix et le mensonge.

      Qu’est-ce qui pousse un boulanger à se dire « artisan boulanger » alors qu’il ne fait que de l’industriel ?
      Idem pour les autres petits commerçants, comme les traiteurs livrés à 6 heures du matin par le camion Pomona ? Commerçants et artisans de quartier qui délocalisent

      Lutter devient très dur, puisque les étiquettes, comme les réponses, sont truquées ou mensongères.
      Le reportage qui a été amené ici (voir 11:26:45), est édifiant sur ce point, notamment dans sa séquence « Lush » (40:37).
      Comment s’y retrouver dans un tel contexte ?

      Et les pouvoirs publics cautionnent tout cela.

      Facile de comprendre que nous ne sommes pas près d’avoir accès à de véritables actions collectives, que ce soit en France ou au niveau européen.

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    Et oui…après la tarte aux oeufs, voici la tarte aux E, une sorte de gâteau 2.0

    Malheureusement, les yeux des consommateurs ont plus tendance à regarder l’étiquette du prix que celle des ingrédients… encore que certains ont une certaine confiance envers notre industrie agro-alimentaire.

    Merci pour votre blog ;)

    1. Avatar photo

      Le problème, c’est que l’industrie agroalimentaire dit que c’est à cause de nous, les consommateurs.
      Ils inversent les rôles.
      On nous appauvrit et l’on nous fabrique de la bouffe de pauvres (finalement très chère pour ce que c’est)…

      L’un des premiers billets de ce blog sur le sujet : Que voulez-vous, il y a de la demande !
      Mais, même en y mettant le prix, on a des doutes… Le plus souvent justifiés.

      Quant aux étiquettes, les gens n’y comprennent rien, et c’est d’ailleurs fait exprès avec la caution des pouvoirs publics.
      Prenez l’exemple d’un gel douche dans le reportage, à 21:44, où il est question d’un produit à la Cerise du Luberon

      Gel douche aux cerises du Luberon (Dop)

      Ils ne citent pas la marque, mais c’est du Dop (L’Oréal).
      Pour trouver la fameuse cerise du Luberon, il faut aller chercher en quatorzième position (moins de 1 %, le pluriel à cerise n’est effectivement pas nécessaire), avec la mention « Prunus Cerasus Extract » !

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    Tous les gels douche ont une même base avec un parfum à environ 1%, très simplement. Idem des différentes lessives.

    ‘Les pouvoirs publics cautionnent’. Vous l’ignoriez? Ce sont eux qui ont autorisé le fameux minerai, ce truc puant qui se trouvent dans les lasagnes de poney médicamenté et autres. De la merde, un poison, 40% de gras; au nom de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires sans doute

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      Non, je ne l’ignore pas, je le souligne.
      Et je dirais même plus : les pouvoirs publics encouragent et sont complices.
      Les farces (pas de minerai), quant à la traçabilité et à l’étiquetage, en sont bien la preuve.

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    (j’ironisais, einh….)

    J’ai eu l’occasion de visiter une usine de lessive en tant que travailleur externe. Cette usine faisait une tripotée de grandes marques; la réalité, c’est qu’il y a beaucoup de marques mais elles appartiennent toutes à quelques sociétés qui se répartissent tout le marché.
    Les lessives se divisent en deux camps: celles avec x% de savon et celles qui en ont moins (généralement celles bon marché et qui donc lavent moins bien puisque moins de savon). Ce qui distingue les marques entre elles, ce sont les adjuvants type parfum, colorant, etc.
    Les écarts de prix entre les différentes marques ne s’expliquent pas du tout par les matières mises en oeuvre, etc. Littéralement, on achète du vent, en fait le privilège d’avoir le parfum de telle lessive qui la distingue de telle autre.

    Pour les gels douche, le principe est le même.
    J’ai sous la main un bidon de gel douche Ushuaia fruit de la passion. La composition est strictement la m^me que le vôtre, excepté pour le parfum. J’en ai cinq-six sou la main, de cette m^me marque, et c’est la même composition, seuls changent couleur et parfum.
    A l’arrière, tout un laïus concernant la nature, l’énergie, la recherche, etc. Du pipeau total et c’est cela que l’on paie en fait: du vent.
    Mieux encore, ce petit passage dans ‘les engagements d’Ushuaia’: je cite – ‘utilisation de matières premières d’origine naturelle toutes renouvelables […].
    Je vous envoie sur ce blog concernant, par exemple, le sodium laureth sulfate’:
    http://eco-steph.blogspot.fr/2012/09/le-sodium-laureth-sulfate-cest-quoi-et.html

    Et, last but not least, figurez-vous que Ushuaia est aussi partenaire de l’Onf et aide à sauvegarder, préserver les forêts françaises.

    1. Avatar photo

      Votre dernière remarque est amusante, puisque le gel douche DOP du reportage, à la soi-disant cerise du Luberon (Prunus Cerasus Extract), fait également état d’une mention ONF : « Partenaire de l’ONF, XXX s’engage pour des plages et des forêts plus propres. Vous aussi, rejoignez-nous sur… », avec le logo officiel de l’Office National des Forêts (photo de mon commentaire du 24 avr 2014 @ 19:39:40)
      Point commun, c’est L’Oréal qui commerciale ces marques… Pour montrer une pseudo démarche « écocitoyennes ».
      Quand l’on voit les compositions, ça fait doucement rigoler. Comme vous le dites, ça n’est que du vent, du marketing.
      Et bien évidemment, nous retrouvons ces flacons en plastique L’Oral sur nos plages…

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        D’autant plus que Ushuaia important des matières exotiques (donc de pays en développement), je ne suis pas sûr de leur éthique concernant l’écologie et le travail.

        Pour élargir la chose: il me semble que la publicité s’élève depuis une idée simple et unique: à travers le produit, nous allons retrouver une sorte de paradis perdu. Même les publicités pour une volaille industrielle montreront un poulet libre, qui gambade, etc. C’est pour cela que votre boulanger industriel se présente comme artisanal; car dans l’imaginaire, c’est tout de suite l’odeur du bon pain frais et chaud, etc.

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          Sauf que les gens font la queue devant des boulangeries « artisanales » qui ne dégagent même plus d’odeur de pain chaud (cas de celle à la Porsche), même s’il semble frais.

          Ushuaïa, c’est TF1 et Nicola Hulot.
          Du business pur et dur, bien loin de l’écologie, de la Terre de Feu, de l’Antarctique.

          Quant aux poulets, j’ai vu récemment un reportage sur le sujet (Les secrets du poulet premier prix, diffusé sur M6 le 06/04/2014), et c’était véritablement à gerber.
          Même le Label Rouge me semble maintenant très suspect.

  10. Avatar photo

    Imaginez que nous existions en double, l’individu rationnel et au-dedans un individu irrationnel qui parle et entend une sorte de métalangage faits de symboles. Cela se passe à ce niveau-là. Le truc, c’est un jeu de dupe où l’on fait toujours miroiter inconsciemment à l’individu ce retour à un paradis perdu. Ce paradis lointain, c’est le monde de l’Enfance, de la prime enfance; non pas de l’enfance entendue sur le plan de l’âge mais sur celui de la sensation; le temps où notre être ne faisait qu’un avec la nature EN NOUS, avant que celle-ci ne soit canalisée, orientée, exploitée ou même niée (ce qu’est une éducation et qui permet la civilisation).

    Toute leur came est refourguée par ce simple moyen d’hypnose. Nous sommes entrés dans une ère de manipulation des émotions car c’est là que cela se passe, dans l’irrationnel. Et pas seulement sur le plan de la consommation.

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