AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.
Le printemps, cette année, c’est le 20 mars, à 17 h 57.
Un peu de lâcher-prise pour l’occasion.
Quelques photographies sans prétention.
Pour faire baisser la tension.
Une petite balade, sur une côte de Bretagne.
Entre Saint-Brieuc et Paimpol.
Terminus l’Abbaye maritime de Beauport.
Avec, perché sur une fenêtre de poupée, un bien curieux personnage.
Crédit photos : © PF/Grinçant.com (2014)
© PF/Grinçant.com (2014)
Billets en rapport :
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- Petite pause colorisée (photos)
- Joies et angoisses à Castel Meur
Très jolies photos.
Le vivre en direct doit être fort agréable surtout avec ce printemps sans nuages !
Je vous ferai parvenir quelques clichés du coin dès que j’aurais un peu de temps pour moi…
C’est bien la dernière fois que je prends ma retraite; trop de travail !!!
(Refrain)
Le travail c’est la santé
Rien faire c’est la conserver
Les prisonniers du boulot
N’font pas de vieux os.
Ces gens qui cour’nt au grand galop
En auto, métro ou vélo
Vont-ils voir un film rigolo ?
Mais non, ils vont à leur boulot
Ils boss’nt onze mois pour les vacances
Et sont crevés quand elles commencent
Un mois plus tard, ils sont costauds
Mais faut reprendre le boulot
Dire qu’il y a des gens en pagaille
Qui courent sans cesse après le travail
Moi le travail me court après
Il n’est pas près de m’rattraper.
Maint’nant dans le plus p’tit village
Les gens travaillent comme des sauvages
Pour se payer tout le confort
Quand ils l’ont, eh bien, ils sont morts.
Homm’s d’affaires et meneurs de foule
Travaill’nt à en perdre la boule
Et meur’nt d’une maladie d’cœur
C’est très rare chez les pétanqueurs !
Maurice Pon / Henri Salvador
1965
J’ajouterai :
« Travailler c’est trop dur… » Julien Leclerc
« Le travail ne me fait pas peur… » Eddy Mitchel
Oh, yeah !
Il faut dire aussi que mon « travail » consiste à construire ma maison tout seul comme un grand.
Ça prend du temps mais c’est aussi un plaisir sans nom.
Vous êtes actif…
Et votre maison sera… Passive !
Enfin, je pense.
Et bien non !
Elle sera comme moi, active !
normalement je devrais avoir un bilan positif à la fin de l’année (prochaine)
plus de production d’énergie que de consommation.
A suivre…
Merci pour ces panoramiques aussi reposants que la mer est calme ;-)
Pour le quizz, je sèche, un abbé ?
Les plots semblent indiquer les points cardinaux, un curieux mix.
Je penche en effet pour un abbé.
Mais j’ai un doute, et je n’ai rien trouvé sur le Net.
D’ailleurs, il y en a un autre sur le faîtage du toit, décoré par un gros colibri ;-)
Par contre, cette nouvelle photo ne vous donne pas raison pour les plots ;-p
Ah, c’est malin :-)
Je ne suis pas expert en vieux gréements, mais je verrais bien un truc pour bloquer un cordage, de là à les empiler…
Pour la déco, c’est une escadrille entière de colibris qui s’est lâchée.
Oui, les colibris semblent ne pas aimer un ecclésiastique qui les nargue du haut d’un toit.
Cela dit, pour la déco, ils peuvent viser, car ils savent faire du stationnaire.
Il, n’empêche, ça m’intrigue.
C’était en dehors des heures d’ouverture, sinon j’aurais demandé à un guide.
J’ai adressé un mail le lundi 24/03/2014 – 12:14 à l’abbaye de Beauport pour leur demander des précisions.
5 jours plus tard, pas la moindre réponse :-(
La réponse en images :
http://www.google.fr/search?q=epis+de+fa%C3%AEtage&safe=off&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=QuIvU6q3GaWx0AWg6oBA&ved=0CAcQ_AUoAQ&biw=1724&bih=1328
Plus spécifiquement :
Épis de faîtage. Les toits sont montrés du doigt (Le Télégramme)
Merci beaucoup ;-)
Du coup, je rajoute ce petit lien Wikipédia : Épi de faîtage
Par contre, cela ne dit pas ce que représente celui photographié.
Je vais essayer de poser la question par mail ou par téléphone…
Merci pour les précisions supplémentaires, mais pour notre Gargamel, et les boutons dessous, on sait toujours pas…
Maître Grinçant, le boulot n’est pas terrminé !
Ces symboles, je les ai retrouvés en Afrique, et dans le Pacifique avec les flèches faîtières des cases, et farés. On s’éloigne des côtes d’Armor, mais beaucoup de navigateurs sont partis de là ;-)
Dans un excellent documentaire (daté de 2010) sur la Bretagne diffusé ce dimanche, il a été question d’un épi de faitage, mais de celui du Château de Josselin (56).
C’est un château privé ouvert au public, à proximité du dernier abattoir Gad qui devrait fermer, avec mille nouveaux emplois sur le carreau.
J’ai été stupéfait de voir que les artisans-couvreurs gravaient le nom de l’Architecte en chef des Monuments historiques sur le socle de l’épi.
Cette femme a l’air très contente d’elle, mais je doute qu’elle participe financièrement à ce passage à la postérité visible de très haut…
La France est décidément un bien curieux pays.
Si les bâtisseurs de cathédrales avaient agi de même pour tous les intervenants, je ne vous dis pas la gueule des monuments…
Voici l’extrait (2’42) :
(Extrait documentaire « La Bretagne au coeur » diffusé sur France 5 le 17/08/2014 à 20h36)
PS : Je précise que ma demande de renseignements du 24/03/2014, par mail, auprès de l’Abbaye de Beauport, n’a reçu aucune réponse.
« l’Architecte en chef des Monuments historiques » c’est pas une fonctionnaire ?
Ce serait plutôt à l’artisan de graver son nom, les peintres ne signent pas du nom du commanditaire, non ?
Curieusement en voyant ce reportage, j’ai tout de suite pensé à notre abbaye ;-)
Proposez leur un drone pour aller regarder la signature du truc.
Ben si, c’est une fonctionnaire pur jus.
Contente du travail, elle déclare dans la séquence : « Écoutez, c’est magnifique, vous trouvez pas ? Signé. » puis « Et c’est reparti pour deux siècles… »
C’est emblématique de tous ces fonctionnaires/politiques qui s’approprient le travail des autres uniquement parce qu’ils ont validé un budget (avec de l’argent qui n’est pas le leur) ou parce qu’ils ont apposé un grigri en bas d’un document.
Sur la pièce en cause, on trouve quand même la mention du propriétaire du château, ainsi que celle de l’entreprise qui a réalisé l’épi de faitage :
Puis une belle place à notre « Architecte en chef des Monuments historiques »…
Quelle prétention !
Le tout sur un château privé, avec des travaux financés par la collectivité puisqu’ils l’ouvrent au public (mais pas toute l’année, loin de là, car « Fermeture annuelle du 1er novembre 2014 au mois d’avril 2015″, notamment).
Quant aux tarifs 2014 du Château de Josselin, les voici :
Pour ce prix, on peut inscrire son nom sur l’une des pierres du château ?
Il y a vraiment des claques qui se perdent !
Merci d’avoir pensé d’emblée à la « problématique » évoquée ici ;-)
Au fait, je ne faisais allusion qu’à l’épi de faitage, qui est en rapport direct avec le billet.
Par contre, ce documentaire d’1h26 se termine par une autre séquence avec cette « Architecte en chef des Monuments historiques ».
Elle est intervenue dans une petite commune du Finistère (29), Huelgoat (1 605 habitants en 2011), car la toiture de l’église fuyait… Ce qui est donc devenu un gros chantier rigolo…
En fait, je corrige un détail, car il ne s’agit pas de l’église de la commune, mais de la Chapelle Notre-Dame-des-Cieux.
La séquence est croustillante, puisqu’elle a même réussi à mettre son visage dans un contexte qui s’y prêtait :
(Extrait documentaire « La Bretagne au coeur » diffusé sur France 5 le 17/08/2014 à 20h36)
Ah, l’ego surdimensionné !
Je pensais que ça touchait essentiellement les bâtisseurs, mais cela concerne aussi la rénovation.
Heureusement que cette Marie-Suzanne ne s’occupe pas du Musée Grévin car elle serait partout ;-)
Au passage, pour continuer à rire, vous remarquerez qu’elle est proche du chœur de la chapelle.
Et surtout, vous noterez, à sa droite, un personnage avec une coiffe tricolore (bleu/blanc/rouge)… (À partir de 2:08 dans l’extrait)
Maire d’Huelgoat, sous-préfet, préfet, garde champêtre, conseiller général ou régional ? Un nom SVP !
Je trouve qu’il ressemblerait assez à Daniel Créoff, conseiller général du canton depuis 1982 (PCF, puis DVG, puis PS, un coup à le mettre sur le toit comme girouette). Mais je ne suis pas assez physionomiste, à vous de juger ;-)
On s’amuse bien dans les monuments « historiques » !
Ces architectes ne sont rien sans la maîtrise de ces artisans.
L’étalage du trombinoscope en bois est une farce, ils ne sont même pas persuadés que leur théorie est bonne…
En citant les charpentiers de marine, ça me un rappelle un doc qui évoquait leur rôle primordial dans la réalisation du génie d’Eiffel lors de la construction du gros épi parisien à la foire expo. Sans eux ça n’aurait pas été possible, ils ont été débauchés de leurs ateliers maritimes, au point que la filière en a pris, à l’époque, un sacré coup.
J’avais pas capté de suite pour l’allusion à Grévin : énorme ;-)
Bon, à partir de quand ça devient historique, un monument ?
« Il y a deux genres de personnes, ceux qui font le travail et ceux qui en prennent le crédit. Tentez d’être du premier groupe ; il y a moins de compétition. »
Gandhi.
À ce rythme, cette Marie-Suzanne laissera plus de traces que François II ou qu’Anne de Bretagne.
Cette façon de tout marquer de son empreinte, en usant et abusant de son poste (alors que son rôle est plutôt de faire restaurer à l’identique), me semble relever du pathologique.
Et l’argent ne semble pas être un problème pour elle*, même si c’est mieux placé que dans des livraisons d’armes à « Qui Qu’en Veut ? ».
*Leur statut est ambigu, extrait Wikipédia sur les Architectes en chef des monuments historiques :
Pour ce qui me concerne, c’est une découverte.
Cette dame travaille depuis 2 décennies en Bretagne, mais a son cabinet dans le 92, avec un CA annuel de plus d’1,1 million d’euros…
Oui, plus qu’ambigu le statut…
Une profession libérale qui engage des fonds publics sur des critères angéliques, et je ne vois pas qui contrôle leurs choix.
En clair, ils touchent une commission proportionnelle a priori ?
« En clair, ils touchent une commission proportionnelle a priori ? »
Exactement, ils peuvent appeler cela comme ils veulent, mais ça se résume bien ainsi.*
D’où, peut-être, pour des fuites dans la toiture de la chapelle (qualifiée d’église), la réfection de l’ensemble de la charpente, et la reconstitution de portraits avec des trombines d’intrigant(e)s.
Idem pour regarder (le terme officiel c’est « encadrer » ou « superviser ») un artisan/artiste rénover des vitraux…
En plus, cela concerne aussi des monuments « historiques » privés… Les propriétaires sont aidés/intéressés, et ne parlons pas de l’Architecte en Chef des Monuments historiques* qui se rémunère donc, d’une certaine façon, sur le chantier… L’épi de faîtage, c’est pour le château de Josselin, propriété certes ouverte au public, mais avant tout privée. D’où mon allusion à la fermeture probable de l’abattoir GAD de la commune, avec 1000 nouveaux licenciements à la clef, pour mettre les choses en perspective du haut de l’échafaudage ;-)
La France est pleine de « niches » de ce type, proprement scandaleuses et/ou favorisant les dérives.
Un autre métier en or : Conservateur des hypothèques !{Edit du 24/08/2014-09:50} Une autre fonction en or : Conservateur des hypothèques ! (Ça a évolué, voir commentaire de Bob.Mar13 ci-dessus)
J’avais tiqué sur plusieurs points, mais là j’avoue que ça va plus loin.
Pour que cette personne ait son nom sur un nouveau monument (virtuel celui-ci, puisque je parle du présent blog, que j’espère « historique »), je vais donc me permettre de la citer :
– Marie-Suzanne DE PONTHAUD**
Sauf qu’en cas de maintenance/réparation/rénovation/réfection/extension de l’ouvrage d’art… Je serai mon propre Architecte en Chef !
*ACMH, il y en a une cinquantaine en France.
Détails sur leur mode de rémunération : Arrêté du 1er février 2011 fixant les conditions de rémunération des architectes en chef des monuments historiques…
C’est bien ça ;-)
Ça a été un peu réformé semble-t-il, car c’était bien pire avant (il y a eu plusieurs rapports de la Cour des comptes sur le sujet)…
Un petit cadeau de 2008 : Les « ACMH », privilégiés de la République
** Elle est ACMH, mais aussi IGMH, soit « Inspecteur Général des Monuments Historiques »
Ah ben bravo, acteur, et inspecteur !
Pas besoin de calculer, ou de contrôler.
L’artisan, le vrai héros, lui seul sait contrôler son oeuvre, pas de commission, et certainement moins rémunéré.
Comme vous, je me réjouis néanmoins qu’ils puissent exercer leur art le plus longtemps possible, et le perpétuer.
Sauf que, et comme dans toute affaire de vases communicants, ceux qui prélèvent de manière indue pénalisent tous les autres.
Jusqu’au jour où ces derniers disparaissent.
Et c’est particulièrement le cas dans ces métiers.
J’ai lu dans un document qui trainait sur le Net que la « rémunération » moyenne des ACMH serait de l’ordre de 48 000 € par mois !
Et quand je vois le CA de notre Marie-Suzanne, il semblerait qu’elle fasse mieux. (Je sais, ne pas confondre CA et rémunération, mais elle est en SARLU avec plus de 70 % de « valeur ajoutée », et il y a des à-côtés, justement sous forme de « salaires » ou assimilés.)
C’est ça de moins pour plein d’autres gens…
En gros, 13 % sur le coût des travaux, on comprend mieux le faste de certaines rénovations…
(Ce qui pousse à la ruine d’autres édifices qui le mériteraient pourtant)
La tentation de mettre le feu à certains édifices doit même passer par la tête ;-)
Et même s’ils ne le font pas, ce genre d’incident doit les faire sourire… Voir récemment l’incendie du toit de l’hôtel de ville de La Rochelle, superbe édifice des XVe et XVIe siècles, qui sortait d’ailleurs tout juste d’une rénovation, les échafaudages devant être démontés…
@PF : « Un autre métier en or : Conservateur des hypothèques ! ».
Petite précision.
Conservateur des Hypothèques n’était pas un métier mais une fonction, à laquelle accédait « au choix » ou « sur choix » les Hauts cadres de l’ex DGI. Inutile de dire que ce n’était donc nullement la valeur professionnelle qui prédominait pour leur nomination.
La Fusion DGI- DGCP étant passée par là et étant à peu près finalisée avec toutes les incohérences et problèmes soulevée les « conservations des Hypothèques ont disparus, et sont aujourd’hui remplacé par les SPF (Service de Publicité Foncière).
A leur tête en général un AGFip, Afip ou Afipa.
Ceci étant mode de nomination et rémunération de ces hauts Fonctionnaires (Cadres A+), si ils ont été revus (très partiellement, les loups ne se mangent pas entre eux) n’en demeurent pas moins fort lucratif et le tout sans réel contrôle, ni valeur probante quand à l’efficience de leur fonction. Un responsable d’un SPF sur une région comme Paris ou Marseille aura une rémunération bien plus forte que celui au fin fond de la Lozère par exemple.
Merci pour cette précision, je corrige bien volontiers ;-)
Ça m’est venu comme ça (indignation du passé), tellement le scandale était monumental.
Rémunération proportionnelle au nombre et au montant des hypothèques (ce que l’on peut déduire de vos propos d’ailleurs, même actuellement) variable selon le lieu d’exercice.
Pour un nombre d’heures de « travail » (je n’ai pas écrit « présence ») par semaine pouvant être à un seul chiffre !
Cela dit, ce distinguo pourrait être aussi fait pour les ACMH, puisque le métier, c’est avant tout « architecte ».
Et après, ça devient une « fonction » (sur concours, enfin en apparence).
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