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Je vous aime

Elle a enfin accepté.

Je lui ai proposé de l’emmener à la plage.

Elle a enfin accepté mon invitation.

Elle n’a pas de voiture, mais je pense être pour quelque chose dans son acquiescement.

Le fauteuil passager est occupé par cette merveilleuse créature.

À la moindre occasion, mes yeux quittent la route pour regarder avec avidité ses jambes splendides.

Plus haut, c’est aussi machiavélique.

Son décolleté me laisse entrevoir deux superbes seins.

Mon épicentre se durcit.

Je roule à plus de 120, ça n’est pas le moment…

Il me faut fixer la route pour éviter l’accident !

J’y parviens.

Je réfléchis.

La décision est prise, je vais lui avouer ma flamme.

J’entretiens la conversation, elle ne doit pas se lasser de ma présence.

Nous quittons la nationale, traversons une forêt de pins, et trouvons un panneau avec le nom de la plage que nous convoitons.

J’arrête la voiture au bout de l’allée, sous les arbres.

En face de nous, les dunes, et l’océan…

Je me tourne vers elle et lui prends la main.

Me jetant à l’eau, je lui avoue mon amour.

« Mercedes, je vous aime ».

Je n’ai pas le temps d’observer sa réaction.

La boîte à gants s’ouvre, une durit en sort et m’enserre le cou.

Je lâche la main de ma dulcinée, entraîné que je suis vers le moteur.

De l’extérieur, on peut voir le capot de la voiture s’ouvrir et se refermer.

Cela dure bien dix minutes.

Je suis éjecté avec violence, je marche en crabe.

J’ai eu droit à un sacré coup de piston !

Jamais plus je n’achèterai une Mercedes…

© PF/Grinçant.com (Projections 1992-1993)

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