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Mails Yahoo! et tranches de vie aux oubliettes

Armoire à correspondanceC’est bien connu, les cordonniers sont les plus mal chaussés.
Eh bien, dans l’informatique, ça peut être pareil !
Par facilité ou par obligation, on peut prendre de mauvaises habitudes.
Et tous les jours, on a le résultat sous les yeux.

Des dizaines de milliers de mails.
Dans des boîtes multiples, dont certaines sont très anciennes.
Du Gmail bien sûr, essentiellement pour des services annexes de Google.
Mais aussi du Yahoo!

À une époque, Yahoo! était presque incontournable.
Pour son portail bien sûr.
Mais aussi pour les mails, quant le « hot » d’Hotmail gênait.
Puis on abandonne le portail, mais on garde les mails.

Compte « historique » Yahoo! ouvert le 3 décembre 2001.
Presque 12 ans !
À l’échelle de l’internet, c’est énorme.
À l’échelle d’une vie, ça l’est aussi.

Et puis, par habitude, on multiplie les comptes.
Chez eux, toujours actifs, j’en ai cinq.
Bien segmentés.
Selon l’interlocuteur, selon l’usage, on donne l’un ou l’autre.

Et de fil en aiguille, les « services », le fonctionnement évoluent.
Et l’on se traîne des boulets.
Plein de boulets.
De gros boulets même.

À l’époque, pour ne pas utiliser leur webmail, il fallait travailler en POP3.
C’est un peu technique, c’est un protocole pour relever ses mails.
Puis est venu IMAP sur ces services gratuits.
Protocole maintenant généralisé, notamment du fait des outils mobiles, tablettes et smartphones.

Au fil du temps, on se retrouve avec un vrai bordel.
Du POP3 par ci, de l’IMAP par là, des mails un peu partout.
Avec plusieurs machines, faire cohabiter tout cela est une vraie gageure.
Ce qui est sûr, c’est que sur leurs serveurs il y a un max de choses sur vous.

Et puis les services évoluent, souvent dans le mauvais sens.
Consulter ses mails par les outils fournis devient un calvaire.
On essaye de vous imposer des profils, des interconnexions.
Ça devient de plus en plus intrusif.

Puis il y a le temps des scandales.
On s’y attendait, on le savait presque, mais quand même.
Edward Snowden l’a confirmé, la NSA est partout.
Et pas seulement elle, hélas.

Ces « services » sont gratuits.
Vous êtes donc la marchandise.
Et ils ne se gênent pas, ils ne se gênent plus.
Ils s’affichent même.

De la publicité contextualisée en fonction de vos mails.
Ils sont donc lus, analysés.
Officiellement par des robots.
Mais est-ce une bonne excuse ?

Et puis tout est archivé.
Même si vous effacez, il est fort probable que ce soit conservé.
Combien de temps et pour quel usage ?
Nul ne le sait, et surtout pas vous.

Certes, il y a des conditions générales, mais elles évoluent.
Et si vous voulez le « service », vous les acceptez.
Et une fois embringué dans leur système, vous laissez faire.
Vous ne regardez même plus.

Et puis, en une décennie, votre adresse, elle fait presque partie de vous.
Vous l’avez donnée à plein de gens, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.
Pour du sérieux ou du futile.
En parvenant même à vous protéger du spam, un exploit !

Et un moment arrive où vous décidez d’affronter ce qui est devenu un problème.
Techniquement, pour moi, c’est le passage de tous mes comptes en gestion IMAP.
Avec comme outil principal Thunderbird de Mozilla.
Je l’utilise depuis des années, mais même avec lui ça devient le souk.

Un week-end, c’est idéal pour tenter de tout remettre à plat.
Mais un week-end de galère, c’est inévitable.
Se replonger dans le passé, ça n’est pas toujours agréable.
Et techniquement, on ne va pas vous aider.

Avec des prestataires multiples, autant de problèmes différents.
Chacun adapte les protocoles à sa sauce.
Officiellement, c’est ouvert, mais en pratique c’est propriétaire.
Les normes, les référentiels, les livres blancs ne sont pas respectés.

Sur un compte presque vide, Yahoo! annonce fièrement…
« 1 To de stockage ; vous pouvez encore stocker 54 millions(s) d’autres mails. »
Ben voyons, 54 millions de mails, à raison d’un mail reçu par minute…
Vous tenez 102 ans !

Yahoo! – Boîte mail 1 To, vous pouvez encore stocker 54 millions de mails

C’est parti !
Des transferts, des synchronisations dans tous les sens.
Enfin, des tentatives.
Débit descendant de presque 20 mégas, mais débit montant de 800 kilos.

Pour un téra-octet, à ce rythme, il faut environ 6 jours pleins en « download ».
Et 145 jours en « upload » !!!
Et encore, à l’autre bout, les serveurs font tout pour freiner vos ardeurs.
Bref, ne pensons même pas à ceux qui sont encore en « bas débit ».

Mais, même en n’ayant qu’une fraction de ces volumes à gérer, la galère est là.
Des mails, des dossiers qui ne veulent pas se laisser transférer.
Des erreurs du type « … or server encountered an error ».
Des opérations IMAP pourtant normales qui ne passent pas.

Et à chaque connexion au webmail Yahoo!, des demandes insistantes…
De changement de mot de passe.
Et surtout, d’un numéro de téléphone portable à lier à votre compte.
Soi-disant, pour la sécurité : mon œil !

Yahoo! Add your mobile number

Jusqu’au moment où la conclusion inéluctable s’impose.
Non, ces mails ne vous appartiennent visiblement pas vraiment.
Même les « détruire » par le webmail est une galère.
Il faut le faire par blocs de 50 avant de pouvoir effacer un dossier.

Et il arrive un instant où vous vous dîtes, qu’après tout, le passé c’est le passé.
Que récupérer tout cela est peut-être inutile.
Et que le mieux est de se passer de ces services « gratuits ».
Bref, que l’espionnage, les intrusions, et maintenant la prise d’otage ont assez duré !

Sans illusions, vous décidez d’abandonner.
De ne vous concentrer que sur la destruction de tout cela.
Sans réelle conviction, car ça n’est probablement qu’apparence sur un écran.
Mais vous aurez au moins la satisfaction d’avoir fait le nécessaire.

Sur l’un de ces comptes Yahoo!, je viens d’effacer douze ans de vie.
N’en récupérant que le plus récent par lassitude et difficultés techniques diverses.
C’est mon droit à l’oubli, dans ma tête, dans mon âme.
Par contre, sur leurs serveurs, dans le cloud ou ailleurs, ils ne m’oublieront probablement jamais.

Une page se tourne, mais il en reste d’autres.
Une vie de mails exclusivement en IMAP et non plus en POP3.
Quant à ceux du futur, ils seront plus que jamais sur de « vrais » comptes…
Et je ne dirai plus Yahoo! Mais waouh !

Vignette :  Armoire à correspondance du Maréchal de VILLARS – Château de Vaux-le-Vicomte  © PF/Grinçant.com (2005-2014)

© PF/Grinçant.com (2014)

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9 commentaires sur “Mails Yahoo! et tranches de vie aux oubliettes”

  1. Avatar photo

    j’aurais tendance à dire : « cher PF, lâchez prise !  »
    J’efface pratiquement systématiquement mes mails dès que je n’en ai plus besoin. je dois avoir pas mal de boîtes mails qui trainent surement pleines à ras bord de mails divers et surtout de spams.

    Je m’en tape !

    les mails réellement importants ont été imprimés et archivés.
    Le reste n’est que du passé et je vis pour le futur (le peu qui me reste, je suis du mauvais coté du toboggan et ça glisse !!! )

    1. Avatar photo

      Déformation professionnelle oblige, les mails ont toujours eu une certaine importance pour moi.
      D’ailleurs, et si j’évoque Yahoo Mail, c’est parce qu’il s’agit du service qui a toujours offert la plus grande capacité (jusqu’au délire du « téra » actuel).
      Ce WE, ça a été le moment de me pencher sur cet « historique », et il me semble que la solution retenue, plutôt radicale, ressemble au lâcher-prise ;-)

      Ensuite, et lorsqu’il s’agit de boîtes à caractère plus ou moins professionnel, ce sujet est très important et ne doit pas être pris à la légère.
      Idem avec la tendance actuelle à la dématérialisation à outrance.
      Les mails de ces services « gratuits », et même de nos FAI, sont à éviter pour diverses raisons, dont certaines évoquées dans ce billet.

  2. Avatar photo

    Ouh la !

    Je comprends très bien ce stress. Qu’importe les bonnes, ou mauvaises habitudes qui nous conduisent à gérer un stock de plusieurs années de mails, ils sont là, et ça fait partie de sa vie.

    J’ai commencé comme beaucoup, avec une liaison RTC, et un forfait, alors, j’ai pris quelques habitudes qui paraîtront ringardes… Rapatrier tous les mails avec effacement sur le serveur, aspirer les sites intéressants pour les lire offline, etc. Sauvegarder, bien sûr.

    Du coup, pas (trop) de souci. L’arrivée de l’Adsl, très tard dans ma brousse, n’a rien modifié, ma base mail est intacte, et heureusement que j’ai stocké certaines pages, les serveurs d’images purgeant sans scrupules.

    J’ai compris ça en observant mes correspondants proches, déjà en essayant de les amener à utiliser un vrai logiciel de courrier (Thunderbird est une référence) au lieu de ces foutus portails qui écrasaient les pièces jointes, perdaient les mails, etc. Pas facile.

    J’ai passé du temps, avec certains potes pour rapatrier leurs tonnes de mails (yahoo, hotmail, etc.) restés sur le serveur. Eh oui, plus de connexion, plus de mails. Mais c’est pas aussi simple, ces kikis veulent tout avoir, à la maison, et au boulot. Je pense que c’est difficile de tout concilier.

    C’est sûrement plus facile de se discipliner à conserver ses mails à la maison pour le perso, et au boulot pour son activité pro. Mais les limitations arrivent vite, j’attends un mail perso, et je suis au boulot, j’ai besoin de travailler sur un document pro ce week end, etc. Grinçant doit jongler avec ça !

    Au-delà des soucis de sécurité pour les entreprises, où même sa propre activité, on ne peut pas tout avoir sans concessions, mais limiter les débordements c’est possible.

    La NSA, itself, met en oeuvre des mobiles sécurisés avec zéro data dessus, tout sur un serveur distant. C’est déjà un peu ça avec les clouds persos que le susnommé visite quand il veut, et les synchronisations nécessaires.

    De plus, le stockage des milliards de mails occasionnent le développement de data centers de plus en plus gros, voraces en énergie, et en flux, rien à voir avec le développement durable.

    Il est toujours temps de réagir, de penser à l’implication de ses habitudes, à ne pas se laisser entraîner dans la gabegie proposée. Je sais, ça fait très ringard ce que je dis, mais j’essaie de le mettre en oeuvre, et j’imagine qu’il y a bien des cas qui m’échappent et demandent des solutions plus complexes.

    1. Avatar photo

      Le schéma auquel vous faites allusion (mails « rapatriés », rien sur le serveur), correspond en fait au protocole POP3, avec la possibilité, en plus, de laisser les mails sur le serveur (mais pas ceux envoyés, qui restent liés au poste émetteur).
      Le protocole IMAP correspond à « tout sur le serveur », mais on peut panacher avec une gestion POP3.
      Bref, avec des boîtes anciennes, et sur douze années, et avec une multitude d’ordinateurs ou assimilés au fil du temps, ça devient très compliqué.

      J’ai aussi des mails en local, dans différentes sauvegardes/archives.
      Passer en IMAP, et si l’on veut y avoir accès de partout, signifie que l’on doit les « uploader » sur le serveur… Avec un débit en général 10 à 20 fois inférieur au « download », d’où des difficultés ou un temps démesuré.

      En plus, je suspecte les « hébergeurs », surtout gratuits, de générer des problèmes techniques pour rendre ces tâches quasiment impossibles.
      Ce WE, j’ai constaté des anomalies qui vont forcément dans ce sens.

      Ajoutons à cela que tout rendre accessible de partout signifie que l’on met tout sur ces serveurs, et donc entre les mains des espions types NSA et autres « agences ».
      Sans parler de la prise d’otage de vos données qui en découle…

      Pour ma part, les boîtes mails, c’est par dizaines que je les compte, ce billet n’abordant qu’une partie du problème.

      Quant aux mails Grinçant.com, je dois y avoir accès de partout, notamment pour la modération (risques de dérapages de plus en plus avérés, et risques juridiques + spam). Idem pour la possibilité d’y répondre.
      Et cela doit pouvoir se faire aussi bien d’un ordinateur, que d’une tablette ou de mon smartphone.
      Bref, l’IMAP est obligatoire.
      Par contre, l’hébergement est « professionnel », et donc payant ou inclus dans la solution globale pour le site/blog.

      Quand je vois des professionnels avec des boîtes Wanadoo, Hotmail, Gmail, Club Internet, Free, etc. et qui se baladent avec ça sur leurs véhicules (+ enseigne et tous documents), je leur demande combien ils sont rémunérés pour faire de la pub à ces entreprises…

      Par ce billet, je veux montrer l’ampleur de la problématique, et encore, il ne s’agit que d’un petit bout, car quand vous voyez tout ce que les gens mettent sur le Net avec Facebook, Twitter, et tous les services de stockage « cloud » dans lesquels ils stockent des données parfois sensibles, avec le risque de ne jamais pouvoir les récupérer…
      Et je ne parle même pas du transfert de propriété qui accompagne souvent ces opérations…

      J’ajoute que le gouvernement actuel nous fait les coups les plus tordus et tente d’autoriser des « perquisitions virtuelles/distantes » sans même l’autorisation d’un juge…

      Quel monde merveilleux !

  3. Avatar photo

    Je suis comme bcp, envahi par les mails.
    Je dois avoir 7 ou 8 BAL sans compter celles liées au boulot. C’est une vrai calamités dans le monde pro car vous recevez un nombre de mails de folie dont au moins la moitié ne sont que des reroutages des fois que vous n’auriez pas reçu on vous le reroute 2 ou 3 fois :(
    Pour les BAL « pros » difficile de passer outre les configuration internes liées aux directives de la politique « maison ».
    Pour les BAL persos en revanche j’utilise uniquement Thunderbird et je ne les configure qu’en Pop3. Il est à noter que Thunderbird ne gérait pas les Webmail (type Gmail, Voilà… il y a quelques années.
    Pour la sauvegarde et consultation distante en revanche là c’est bcp plus simple.
    J’ai tout simplement monter un serveur NAS et sur mes ordis j’ai installé un logiciel de sauvegarde (Acronis en l’occurrence) qui me fait une sauvegarde incrémentielle chaque jour.
    Donc je n’ai rien sur les serveurs de messagerie des FAI ou fournisseurs de messagerie tout est chez moi et par sécurité je fais même une sauvegarde déportée sur le serveur NAS d’un ami,lui faisant de même pour les siens, une fois par semaine.
    Le seul cloud que je pourrais recommander c’est Wuala qui est assez sécurisé contrairement à Google ou autres qui relevant du droit américain sont susceptibles d’être « visités » sans vergogne. Le pb de Wuala est que j’ai constatés dernièrement que leur offre gratuite 5 Go venait d’expirer… Mais je peux vous donner un code légal pour avoir au moins 1 GO gratuit c’est toujours ça ;)

    1. Avatar photo

      Je me permets de vous corriger sur un petit point (mais important dans le contexte et quant à la philosophie des « hébergeurs » gratuits) : ça n’est pas Thunderbird qui ne « gérait pas » Gmail, c’est Gmail qui ne permettait pas la gestion POP3 (et encore moins IMAP), rendant obligatoire l’usage du webmail (gestion des mails par un simple navigateur internet) maison.
      Google a évolué (comme ses concurrents), contraint et forcé, du fait des appareils mobiles qui rendent obligatoire le protocole IMAP.

      Le POP3 est problématique dès qu’ils y a plusieurs ordinateurs et/ou utilisateurs.

      J’utilise aussi Acronis (True Image) pour les sauvegardes (et pas seulement de mails).
      Également les logiciels Paragon Software.

      Quant au NAS, c’est une solution, mais vous démontrez que la redondance externe est aussi une nécessité.
      Tout cela finit par être compliqué et prise de tête(s).

      Une solution : gérer son serveur mail chez soi (MX et SMTP), mais le débit montant est vite un problème, sauf à avoir de la (vraie) fibre optique (FttH et pas FttB/FFTB).

      Pour les usages sérieux, le recours à un hébergeur comme OVH, Gandi, Infomaniak, etc. s’impose.

      Je ne connais pas Wuala.
      En France, nous avons HubiC (OVH), dont les débuts ont été plus que chaotiques, voire même catastrophiques.

      L’ultime solution à presque tout : louer un serveur dédié avec disques en RAID + Sauvegardes en local.
      Mais là, c’est presque un métier ;-)

  4. Avatar photo

    Oui, j’évoquais le POP3, l’IMAP, je l’exploite modérément via mon portail Orange dans mes déplacements. Je synchronise à mon retour.

    Là, pas de soucis sur les flux up/down tant que la connexion est correcte (wifi, clé 3G, etc.).

    Pour les sauvegardes, c’est vrai que les disques en réseau local, Raid ou pas, c’est l’idéal pour l’autonomie, et la sécurité.

    Grinçant, vous avez bien fait de le rappeler, j’ai eu beaucoup de compassion il y a quelques temps avec le piratage organisé qui bloquait des accès persos vers les clouds, avec rançon. Excellente démonstration du risque.

    Je reconnais que l’outil est utile, et que l’abus n’empêche pas l’usage, sauf que toute la com pousse à consommer, et à s’exhiber.

    Ramené à l’automobile, pourquoi ne pas faire des pubs avec des véhicules constamment au-dessus de 200 km/h, s’affranchissant de tout, et dire « vous aussi, vous pouvez le faire », « épatez vos amis », etc. ?

    En parlant de ces pubs, les bagnoles sont toujours sur d’autres planètes, et seules au monde. Pareil pour les ibidules, ça capte partout à la vitesse de la lumière, jamais de bug, ni de défaut de Ram, d’autonomie, vive les cybers bisounours !

    Ah, les petits secrétaires d’antan, le plumier, les pigeons, les estafettes, et les ardoises ;-)

    1. Avatar photo

      La sauvegarde, c’est absolument essentiel, et très peu de gens en font.
      C’est lorsqu’une catastrophe arrive que l’on se rend compte de ce que l’on perd. Le cas des photos est emblématique, elles deviennent précieuses le jour où elles sont perdues ;-)
      Et faire des sauvegardes n’est pas tout, il faut qu’elles soient fiables, et donc les vérifier.

      Dans ce billet, je soulève aussi d’autres points que sont les volumes en jeu et la quasi-impossibilité, justement, de les sauvegarder, dans un sens ou dans l’autre (surtout en upload avec un débit réduit à portion congrue).
      Yahoo! propose 1 To de mails… C’est l’équivalent d’un disque dur externe classique, les tailles les plus courantes étant maintenant de 500 Mo, 1 To et 2 To depuis peu.
      Même en USB3, de tels volumes sont extrêmement difficiles à gérer/contrôler.

      Ajoutons à cela le manque de fiabilité dans le temps de certains disques durs, et surtout des clefs USB et autres mémoires « flash » !
      Je ne résiste pas à la tentation d’illustrer ce dernier point avec un détail de l’armoire à correspondance en vignette de l’article ;)

      Papiers du Maréchal de Villars - Tiroir 22 - Correspondance septembre 1711 - Campagne de Flandre

      1. Avatar photo

        Je vous suis toujours, le prix du Go a tellement baissé qu’on n’anticipe plus l’évolution de nos besoins si on gobe bêtement le marketing.

        Pourtant tous les moyens de stockage ne se valent pas, la capacité est un paramètre à peu près correct (modulo 1024 évidemment, + le formatage), les débits, c’est comme la presse (mensonger), et on oublie de détailler le type de mémoire flash (Nand SLC, ou MLC) qui va forcément impacter le débit, et la fiabilité. Je passe sur la connectique USB/FW/thunderbolt qui impose aussi ses caractéristiques.

        Une maintenance de ses sauvegardes est primordiale (SMART quand c’est possible), en plus de son disque de démarrage. Difficilement fiable de mon point de vue sur des volumes comme des clouds, encore pire « gratuits ».

        Pour vous Grinçant, des évidences, mais totalement zappées par les pubs, il faut faire de la spéléo pour retrouver les caractéristiques des disques/clés, et se faire initier pour les gestes élémentaires. Encore une lacune, toujours à mon sens, de notre « éducation nationale ».

        J’imagine aussi que la multiplication de petits fichiers n’aide pas les débits en upload.

        Ma formation, d’abord africaine, avec une bonne surcouche aéronautique, me fait anticiper les soucis, et conserver mon matos jurassique ;-)

        L’armoire du Maréchal d’époque vaut une certainement une fortune, comme la plupart des secrétaires d’antiquaires, une clé, ou un disque illisible, c’est même pas utile pour bloquer une porte, ou caler un meuble chinois.

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