Vie
Ce matin avait tout pour être ordinaire.
Mais, contre toute attente, il fut enchanteur.
Des moments simples, des choses simples.
Probablement question de regard aussi.
D’empathie, de lâcher-prise.
Mais je fais ce que beaucoup se refusent.
Ou disent ne pas pouvoir s’offrir.
Le manque d’argent est difficilement recevable.
Alors on avance le manque de temps.
Encore et toujours le manque de temps.
Je vous préviens, toxines à haute dose.
Mais, si vous êtes bien dans votre tête, lisez ça en mode “rap”, cela devrait vous amuser, voire vous ébahir.
Si vous êtes mal, cela devrait vous montrer à quel point il faut en sortir, surtout si vous en êtes à ce stade avancé, au point de polluer même des inconnu(e)s.
Et, si vous êtes suicidaire, merci de ne pas lire ce qui suit.
Hier, vendredi, à l’heure où certains couples se refont le temps d’un week-end…
Je trouve deux messages sur mon répondeur Orange.
D’un numéro de portable inconnu, d’une voix féminine plutôt jeune, mais geignarde.
Nous n’étions que deux, dans l’attente du troisième.
Pour une randonnée réputée un peu difficile, 16 km, une boucle autour d’un lac, mais avec un parcours agrémenté de montées/descentes plutôt corsées.
Les prévisionnistes météo annonçaient 28, maximum 29°C.
Normalement, je n’attends pas – le fameux « quart d’heure charentais » –, mais là, si, j’ai attendu pour le covoiturage. Une seule voiture, c’est mieux pour préserver la planète.
Le téléphone sonne au bout de douze minutes « Mais vous êtes où ? »… Pas loin, vraiment… « Ah ben oui, c’est là où je viens jouer à la pétanque… »
Trop tard, le boulet est embarqué.
Aujourd’hui, fête du Travail, presque tout est fermé.
Et voilà une « Librairie » qui ouvre !
Oh, elle est bien particulière, car elle ne propose qu’un seul eBook !
Mais l’événement est important, et la démarche tout sauf anodine.
Même look, mais site totalement séparé.
Un domaine en .org, tout un symbole…
Vient rejoindre le .com historique de Grinçant.
Le .org, c’est souvent synonyme d’entraide sur le Net.
Depuis huit mois, Grinçant fait aussi dans la Brève.
Et maintenant il fera également dans le (plus) « Long ».
Mais aussi dans le pratique, dans le Guide.
Voire dans la fiche, dans le courrier, allez savoir.
Comme une mauvaise grippe.
Normalement, je devrais rester au lit.
À cuver antibiotique et anti-inflammatoire.
Mais j’ai aussi ma thérapeutique.
Profiter de la vie, d’offrandes de la nature.
Quitte à se forcer, se motiver, se violenter.
Dimanche, 15 bornes, et ça n’a pas été facile.
J’avais des accompagnatrices, il fallait assurer.
Lundi, 10 bornes, solo, libre, pour parfaire le traitement.
Des choses qui font du bien…
Qui valent tous les médicaments…
Et c’est tout simple, croyez-moi !
C’est vécu, et c’est la suite de ma prise de rendez-vous contée ici : Déserts médicaux et hypocrites d’Hippocrate ;-)
« Maison de santé » financée par la ville.
C’est tout neuf, tout beau.
Huit « cabinets », mais principalement des infirmières, et seulement deux généralistes.
La salle d’attente « médecins » est à droite…
Juste en face, le « Secrétariat », fermé pour la semaine…
Mais de la publicité pour les « Pages Jaunes », pour prendre rendez-vous directement en ligne avec mon « Spécialiste en Médecine Générale » du jour…
Et même des cartes « PJ » sous une pancarte avec le nom du praticien que je dois consulter.
Je l’ai croisé dans le couloir, la quarantaine, et il a une bonne bouille, ça me rassure par rapport à sa photo sur Internet.
Vient mon tour avec dix minutes de retard.
– Qu’est-ce qui vous amène ?
– Une angine, probablement bactérienne, qui semble mal tourner, Docteur…
Je m’allonge, lui liste mes symptômes et il me regarde avec un air assez abruti.
Lire la suite »Médecine indigne, rendez-vous déprimant !
– « Bonjour, je suis bien à la Maison de Santé ? »
– « Oui Monsieur ! »
– « Voilà, je suis de passage, et j’aurais besoin d’un rendez-vous avec un médecin généraliste en relative urgence… »
– « Ah, ça ne sera pas possible aujourd’hui, c’est complet ! »
– « Et demain ? »
– « Je ne puis vous dire, nous travaillons à la demande et au jour le jour. »
– « Je fais comment alors ? »
– « Essayez de trouver un autre cabinet, sinon rappelez demain matin de bonne heure… »
C’est un nouveau « Centre médical » financé sur deniers publics…
Lu récemment : « La ville ouvre une nouvelle maison de santé, mais les médecins qui s’y installent ne prennent pas de nouveaux patients puisqu’ils ont déjà une clientèle historique sur la commune »…
Belle mentalité, et système carrément cynique !
L’histoire est belle comme tout, un vrai conte de fées…
« Voici Gomette. À la moindre contrariété, elle griffe le canapé et fait pipi partout dans la maison. Grâce à “Feliway diffuseur” et à ses propriétés apaisantes, j’ai trouvé LA solution, et tout est rentré dans l’ordre. FELIWAY, “Pour bien vivre ensemble” ! »
C’est le dernier spot publicitaire du laboratoire pharmaceutique vétérinaire CEVA pour son nouveau produit phare, le « diffuseur électrique » (recharge = 30 jours), éventuellement utilisable à la place ou en complément de leur « spray » classique Feliway.
Et il est tellement logique, dans un tel contexte, de faire renifler/respirer à tout le monde le contenu de ce diffuseur, et ce en permanence…
Quels sont les effets sur les humains ? Ah oui, ce serait inoffensif !?
Lire la suite »Feliway, à quand un diffuseur contre les allergies ?
Dans un mois, jour pour jour, c’est Pâques.
Et la tradition de l’agneau pascal.
Une tradition, pas un besoin vital.
Alors, autant préparer l’événement.
Et choisir sa bête dans la vraie vie, en face à face.
Pas à la découpe, dans une barquette, un mauvais film.
En plus, en se débrouillant bien, c’est gratuit.
Autant repérer, sélectionner, préparer son coup.
Et revenir pour emballer, c’est pesé.
On me souffle dans l’oreillette qu’il faut normalement impérativement attendre le premier janvier pour les présenter, sous peine de porter malheur.
Oui, mais ça, c’est une vision franco-française réductrice, et comme ce blog est lu bien au-delà de l’hexagone…
Et même, porter la poisse à des nuisibles, des cyniques, des prédateurs, voire des cumulards, ma foi, c’est une belle perspective.
Pour les autres, les bienfaisants, les conscients, les colibris, je ne leur souhaite que du bonheur et de la bonne humeur, en leur conseillant de s’éloigner des précédents et de les sanctionner à leur manière.
Le bandeau va donc encore changer pour un ciel auquel j’ai assisté, au lever de notre si précieux soleil.