Je préfère en rire.
Sur la photo, c’est le résultat de ma dernière virée à la pharmacie.
J’avais passé commande par mail — six ordonnances — pour être sûr de tout avoir.
Il y a un peu de tout.
Quinze boîtes, si je compte bien, presque toutes différentes.
Et encore, il n’y a pas tout, il me restait de l’Orocal et du Doliprane.
J’en fais une œuvre d’art.
Un peu comme la Pyramide de Chéops.
Une façon de dédramatiser.
D’autant que je me demande même si je ne pourrais pas me passer de tout ça.
L’occasion, toutefois, de revenir sur la notion de « QSP ».
« Quantité suffisante pour ».
C’est ce qui est écrit sur les ordonnances.
Pour moi, en général, c’est soit pour trois mois, soit pour quatre.
Oui, mais voilà, remplir mes piluliers est de plus en plus compliqué.
Surtout quand je veux une semaine d’avance, de précaution, de sécurité.
C’est un vrai bordel, qui plus est organisé.
La pharmacie met ça sur le dos du médecin qui marque « QSP ».
Le médecin dit que le pharmacien n’a qu’à comprendre le français.
Les deux finissent par dire que c’est à cause de la Sécurité sociale.
Et la Sécu renvoie la balle aux laboratoires.
Car, en effet, il y a des médicaments en boîtes de 28, et d’autres en boîtes de 30.
N’importe quel abruti peut comprendre qu’il y a un gros problème.
Mais, dans le monde de la « Santé », c’est une autre histoire.
Car, pour ces professionnels, le « mois » ne ferait que 4 semaines, soit 28 jours !
Pour une « QSP 12 mois » et pour une année non bissextile…
Dans le premier cas, il vous manque 29 comprimés, soit plus d’une boîte.
Dans le second cas, il vous en manque 5.
Alors, on vous dit de réclamer la mention « + 1 boîte » sur une ordonnance.
Par ailleurs, le plus souvent, on ne vous délivre les médicaments que pour un mois.
Des fois que vous creviez entre temps, avec du « stock ».
Une nouvelle ordonnance ?
Il faut l’activer dans les trois mois, et après elle est valable un an.
Il existe des boîtes de 90 ?
Le pharmacien préférera vous donner 3 boîtes, au compte-gouttes, de 30, car il y gagne davantage.
Vous voulez « gratter » quelques pilules de précaution ?
On « tolère » un réapprovisionnement au bout de 3 semaines, mais c’est presque une faveur.
Alors c’est toute une organisation.
Et un système sadique qui joue avec vos nerfs, et, finalement, avec… votre santé (mentale et physique) !
Visuel : « QSP, même pas pour un mois. »
© PF/Grinçant.com (2025)
Ça fait peur toutes ces boîtes de médicaments à ingurgiter et ce n’est que pour un mois et même pas pour certains. La pathologie étant lourde, les boîtes s’accumulent pour faire face aux maux, syndromes.
Je vous souhaite beaucoup de courage et d’entrain et pas une « QSP de courage » pour diminuer les effets de la maladie et vivre lors des prises, car il doit y en avoir au milieu du repas, avant le repas, matin, midi, soir. L’estomac doit en prendre un coup avec ces produits.
Mais vous êtes optimiste mentionnant que vous « préférez en rire » à la vue du tas de boîtes !
Oh, il y a un peu de tout, et même des collyres pour les yeux.
Il y a des choses un peu inéluctables liées à l’âge, et d’autres plus spécifiques liées à l’insuffisance rénale. Le problème, c’est que cette pathologie déclenche plein d’autres désagréments (hypertension, anémie, soucis dermatologiques, difficultés à cicatriser, problèmes osseux, crampes, neuropathies nocturnes aux extrémités, etc.).
On m’a aussi récemment réintégré le Galvus (Vildagliptine) pour le diabète qui refait des siennes.
Lundi dernier, j’ai vu une généraliste « remplaçante » qui m’expliquait que les néphrologues faisaient de la « dentelle » au niveau des soins/traitements, et que les généralistes ne pouvaient que passer la main/se tenir à distance.
Certains médicaments ne figurent pas dans cette pyramide malgré des tentatives de prescription, car je refuse de les prendre, arguments à l’appui (pour l’hypertension, par exemple, où j’avance des effets indésirables ainsi que des automesures contradictoires).
Je suis impressionné par le nombre de boîtes ! Un responsable de labo pharmaceutique disait qu’il ne fallait surtout pas guérir ses clients. Il perdrait trop d’argent. Si en plus cela entraîne des effets secondaires, cela permet d’en rajouter d’autres permettant d’atténuer les effets secondaires des premiers : jackpot ! J’espère par dessus tout que vous n’êtes pas victimes de pénuries de certains médicaments… Cela rajouterait du stress inutile.
Si, j’ai régulièrement droit à des « pénuries ». D’où l’importance d’avoir un peu de « stock tampon », comme si c’était mon boulot.
Et en plus, on me complique la vie avec les « génériques » qui peuvent changer de labo, et même de forme/couleur/conditionnement. Même quand le « princeps » est disponible, et au même prix, la pharmacie préfère donner des génériques, mieux « rémunérés ».
Sur la photo :
– Patch EMLA –> Lidocaïne/Prilocaïne Zentiva
– Xanax –> Alprazolam Viatris
– Mimpara –> Cinacalcet Mylan
– Renvela –> Sevelamer carbonate Viatris
– Clobex –> Clobétasol Substipharm
– Sebiprox –> Ciclopirox olamine Gerda
– ZymaD –> Cholécalciférol Viatris
À gauche, ce sont les noms qui figurent sur mes ordonnances.
Et en plus, on ne me marque même pas les correspondances sur les boîtes, car on me considère comme un patient « expert ». Par contre, les « honoraires de dispensation » pour « ordonnance complexe » (notamment), ça, c’est automatique.
À gerber, et je n’ai pas de médicament contre ça :-/ Mais c’est peut-être pour ça que j’ai du Citrate de Bétaïne (le seul en automédication).