J’étais assis sur un banc.
À l’ombre d’un frêne.
Dans ce parc désert.
Moi qui cherchais un peu de compagnie.
Quelqu’un avec qui discuter.
De tout et de rien ou pour refaire un peu le monde.
C’est alors que je sentis comme une présence.
À côté de moi, il y avait un chat.
Il posa une patte sur mon bras et me parla.
— Dis, tu veux jouer avec moi ?
— Ça dépend, c’est quoi le jeu ?
— Il faut que tu me dises des phrases qui se terminent par « chat »…
« Qu’est-ce qu’il en a pris un coup, mon pouvoir d’achat !
Les politiques ne méritent que des crachats.
C’est de la quincaille de téléachat !
Ta photo est sur Snapchat. »
— Ça te va ? Mais ce serait plus facile sans « t » à la fin, je peux ?
— Oui, tu peux, vas-y, continue…
« Elle était si jolie qu’il s’en amouracha.
Mais cet amour, elle le lui reprocha.
Et c’est ce qui le déclencha.
Pour l’inviter à une plancha. »
« Et c’est là que le téléphone elle décrocha.
De son prénom, elle accoucha.
Disant s’appeler Natacha.
Ce qui le fâcha. »
« Mais c’est ce qui les rapprocha.
Pour elle, des pommes de terre, il éplucha.
Et c’est alors qu’il la chevaucha.
En se comportant comme un pacha. »
« Elle se déhancha.
Elle pleurnicha.
Puis un sourire elle ébaucha.
En fumant la chicha. »
« Il l’aguicha.
La cravacha.
L’embrocha.
L’emmancha. »
« Elle dansa le cha-cha-cha.
Elle découcha.
Et c’est là qu’il lâcha.
Et dans le mutisme il se retrancha. »
Mais le chat n’était plus là.
Une jolie femme s’approcha du banc.
Me demandant l’autorisation de s’asseoir à mes côtés.
« Bonjour, je m’appelle Natacha… »
Visuel : « Était-ce un bakeneko ? »
© PF/Grinçant.com (2024)
Une belle histoire… tout en poésie et en charme ;-)
Merci.
Un petit délire qui me trottait dans la tête, parti de cette statuette que je trouve sympa, qui plus est posée devant un pied de lampe (artisanale) en… frêne !
Superbe poésie…PF = Poète Fayon !