Je ne sais pourquoi, mais cette scène a marqué mon esprit.
Cela se passait en une belle journée d’octobre 2022.
Jour de la Saint-Luc, saint patron des médecins et des peintres.
En Bretagne, au bout du Cap Sizun, en surplomb de la mer d’Iroise.
72 mètres au-dessus du raz de Sein pour ceux qui n’ont pas le vertige.
Presque une ambiance de vacances, avec quelques téméraires pour affronter le vent.
Appareil photo à la main, pour capturer un paysage qui m’était connu.
Tellement connu que, finalement, je n’ai même pas été émerveillé.
Et pourtant, ici c’est la Pointe du Raz, un lieu assez dantesque !
Pour en arriver là, il a fallu marcher, au-delà du sémaphore.
Pour nous accueillir, une mouette, gardienne des lieux.
Et la mer d’Iroise, avec un soleil d’octobre.
Oreilles dans le vent, tout le monde profite de l’instant.
Regard sur le phare de la Vieille, sur le rocher de la Gorlebella.
Mais le temps suspend son vol, là où finit la terre.
Une femme arrive, non pas dans un cliquetis d’accastillage, mais de bâtons de marche.
Et elle est escortée par une armada de pas moins de sept chiens !
La mouette, médusée, va se cacher derrière un rocher.
Les bêtes se posent et tirent la langue à l’unisson.
Se moquant bien de ce qui pourrait leur arriver en cas d’écart.
Le « briard » est un chien d’origine française aussi appelé « berger de Brie ».
Mais ces sept spécimens seraient plutôt des bergers australiens et catalans.
Ils appartiennent à un couple de retraités passionnés allemands.
Peu importe, 210 kilos — au moins — de chiens contemplent paisiblement l’horizon.
Alors qu’ils sont eux-mêmes l’attraction d’un moment.
Au loin, ils sentent le fumet d’un chihuahua-skipper qui se fait la malle vers les Indes à bord de son deux mâts.
Puis tout ce petit monde repart, et la mouette redevient, rassurée, la reine des lieux.
Voilà, j’espère que cette histoire, une fois publiée, cessera de me hanter.
Visuel : « Drôles de mouettes »
© PF/Grinçant.com (2023)
Le briard ou le Berger de Brie est le fidèle compagnon des bergers, enfin ce qu’il en reste dans nos contrées.
https://www.woopets.fr/chien/race/berger-de-brie/
De bien belles photos prises sur le vif que vous avez gardées sous le coude pour un nouvel billet mis en ligne récemment. Et votre mémoire est toujours précise, fidèle et en rapport avec les vues photographiques. Pour certaines photos vous avez dû emporter un sacré zoom pour immortaliser la mouette !
mouette : « Oiseau (laridé) aquatique marin ou dulcicole de taille moyenne (25 à 45 cm), à plumage gris cendré pâle, à pattes palmées, aux ailes longues et pointues. (Les mouettes ont un vol aisé et soutenu, se posent sur l’eau mais nagent peu, et la plupart ne plongent pas. On trouve en France la mouette rieuse, à tête noire, et la mouette tridactyle qui niche localement en Bretagne sur les falaises et hiverne en haute mer.) »
Pas de citation mais une courte vidéo pour présenter l’Iroise rapidement : https://www.youtube.com/watch?v=VSwd84Cy37s
Focale entre 400 et 500 mm pour la mouette.
600 mm pour le voilier que l’on aperçoit aussi au loin sur le panorama juste à côté.
Avec de telles focales, il faut éviter de bouger, et à la pointe du Raz, ça n’est pas évident vu le vent.
Il ne faut pas que vous alliez en Ukraine avec un zoom de 600 mm…Le combattant ennemi penserait que c’est un « bazooka » et vous « allumerait » sans sommation/semonce !
Ça doit être du sacré matos que vous aviez développé me semble-t-il dans un commentaire et je me demande si ce n’était pas ma pomme qui avait déjà posé la question !
C’est sûr que sans pied / trépied la prise de vue ne doit pas être facile sans bouger / remuer avec le vent ou une guêpe venue voir…Avec les vues qui font ressortir l’horizon, les étendues du ciel ou de l’eau, je me dis qu’on est tout petit face à la nature de notre Terre qui est « abimée » par certains…
Vous faites allusion à cet objectif :
Dont je parlais ici : Le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt, moi je sors le bazooka
Sur un boîtier APS-C, avec lui, je monte à 900 mm (crop capteur x1,5).
Pour ces photos à la pointe du Raz, j’avais un équipement de randonnée beaucoup plus compact (bridge capteur 1 pouce).
Le vent est un problème, car avec une longue focale, le moindre mouvement/tremblement du photographe est amplifié.
On retrouve la même problématique en macrophoto du fait de la proximité.
C’est cela, et ayant relu l’article je constate que celui-là fait presque 3 kilos, auxquels il faut ajouter un accu supplémentaire, car pour zoomer cela doit consommer pas mal, le trépied. Bref, on doit facilement approcher les 5 kilogrammes auxquels il faut ajouter, pour la promenade/randonnée des nécessaires pour s’alimenter en eau et en énergie. Bref, le matériel nécessaire au chasseur… photographique.
3 kilos, c’est pour l’ensemble, objectif et boîtier.
Le zoom est manuel, pas de consommation de batterie sur ce coup. Par contre, je pars toujours avec au moins 3 batteries.
J’ai un sac à dos de 26 litres et je l’avais optimisé pour emporter les optiques et accessoires que je jugeais indispensables pour parer à la majorité des situations… Et j’en étais arrivé à une quinzaine de kilos ! Sachant que cet objectif n’en faisait pas partie et que le trépied restait dans le coffre de la voiture.
Pour le matériel purement « rando », j’ai le minimum, car je pars seulement sur des 1/2 journées.
Bref, ce sac me sert maintenant pour ranger le gros de mon matériel, hors transport.
Il faut faire des choix, et, comme de bien sûr, on a le plus souvent besoin de ce que l’on a choisi de laisser à la maison. :-/
Le « bridge » est un bon compromis en randonnée/voyage, mais on a une perte de qualité, même avec un capteur d’un pouce. Cela dit, c’est satisfaisant dans beaucoup de situations.
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