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Naufrage au cabinet médical, “pass” à l’hôpital

Hier, c’était pour moi une journée principalement « médicale ».
Huit heures, dès l’ouverture, j’entre dans la « Maison de Santé ».
J’ai un rendez-vous planifié depuis près de quinze jours avec ma généraliste « Médecin traitant ».
Je suis le premier dans la salle d’attente et je regarde de suite le tableau blanc.
L’année dernière, il y était écrit « Salle d’attente INTERDITE aux tousseurs et aux fiévreux ».
Mais là, le message est encore plus inquiétant, sinistre, lourd de sens…

« Le Docteur {Bip} prend sa retraite mi-septembre — Pour l’instant elle n’a pas de successeur, le Dr {Bip} ne reste pas.
Vous pouvez :
→ Voir les remplaçants (Nous espérons qu’un ou une d’entre eux va rester)
→ Vous inscrire auprès d’un autre médecin de la maison de santé
Nous sommes désolés de cette situation. »

Sachant que dans cette commune, près de 20 % des habitants n’ont pas de médecin traitant…
Mais que l’on y construit des « Maisons de Santé » qui restent vides faute de praticiens.
Et que ce « gouvernement » de tarés interdit aux professionnels « non injectés » de travailler et de SOIGNER !

15h15, je sors de l’hôpital…
Dans le hall principal, on dirait une zone de combat avec ces rubans jaunes/noirs et le marquage au sol.
Pour le moment, la cerbère est assise derrière un petit comptoir/bureau blanc improvisé avec tout un attirail devant elle.
Elle va se relever pour scanner des QR-Codes/des « pass sanitaires »…
De gens que ça ne dérange visiblement pas de se livrer à cette mascarade.

Pour ma part, je m’en fous, je connais bien l’endroit (et si vous l’ignorez, vous devinerez ma position/situation au regard de toute cette merde)…
Juridiquement, j’avais tout dans ma sacoche pour forcer le passage…
… Mais j’ai préféré entrer par un accès, disons, « annexe », rien que pour éviter les mauvaises ondes.

Quelles situations ignobles et honteuses !

© PF/Grinçant.com (2021)

12 commentaires sur “Naufrage au cabinet médical, “pass” à l’hôpital”

  1. Avatar photo

    Effectivement, un message, une information lugubre qui n’est pas fait(e) pour apporter un peu de bonheur, de gaîté, de joie, d’espoir au vu de la situation inquiétante et compliquée à laquelle nous sommes confrontés.
    Les véreux Véran, Castex et consorts doivent jouir au lieu de juguler la crise qu’ils ont créée.

    « Le peuple ne s’attache qu’à l’écorce des choses, et souffre patiemment le joug, pourvu qu’il ne soit pas apparent. »
    Marat (Jean-Paul), 1743-1793, Les Chaînes de l’esclavage.

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      La démonstration par l’exemple de ce que font ces cyniques irresponsables MPN corrompus.

      Là, c’est vraiment « apparent » !;-)

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    Hôpital de Valence : les docteurs partent en libéral. Les rendez-vous sont donc très éloignés.
    En même temps, les soins classiques ne donnent pas toujours de bons résultats. Je connais quelqu’un qui est en train d’essayer un traitement alternatif pour éviter le traitement classique.
    De toute façon, au rythme où vont les choses, il vaudra mieux avoir des traitements alternatifs en stock.
    Les maisons de santé sont simplement un business.

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      Les « maisons de santé » sont surtout un « business » pour les praticiens qui y déplacent leur cabinet libéral — avec leur patientèle existante sans en prendre davantage — à bon compte.
      Et c’est un cache-misère pour la population qui peut croire que l’offre de soins augmente.
      Cela dit, il y a une certaine praticité, notamment avec la présence de professions paramédicales complémentaires aux médecins.

      Pour le traitement « alternatif », je ne puis me permettre, alors même que mon traitement « classique » — allopathique — peut déjà être considéré comme « alternatif » à ce que l’on aurait pu tenter de m’imposer ailleurs/autrement en beaucoup plus destructeur/lourd. Comme je le dis souvent, en matière de santé, il faut TOUT « négocier », et je suis devenu un véritable « expert » en la matière (on me l’a redit hier).

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    Bonjour Cher Grinçant,
    Je suis désolée de ne pouvoir apporter une touche d’optimisme à ce tableau désolant…
    Depuis le début de la mascarade, alors que je n’ai absolument jamais eu peur du « gros vide », j’ai malheureusement contracté un virus réel et plus sournois et sans mauvais jeu de mots : j’ai pris en grippe tout ce qui parle du monde médical… ou « politico-médical »… Je ne sais plus comment on doit en parler !
    J’ai atteint le niveau zéro de la confiance vis-à-vis de ce monde en blouse blanche… Par « malchance », j’ai un nouveau médecin depuis un an… qui passe son temps à m’envoyer consulter des spécialistes. Elle a créé un nouveau métier : « la prescription de prescripteurs » ! Ces mêmes prescripteurs qui, ne décelant rien de hautement tragique, me prescrivent d’autres examens… ne se pratiquant que dans des lieux rares à travers tout mon département et l’autre voisin ! J’appelle cela de « la médecine de garagiste », ayant l’impression que mon corps est considéré comme un assemblage de pièces détachées. On est très loin de la médecine holistique ! Si je devais pratiquer tous ces examens d’examens, il me faudrait sûrement 10 ans pour obtenir un diagnostic…
    Bref, au bout d’une année avec mon nouveau praticien, je souffre de troubles liés à mon âge et à certains profils pathologiques, mais finalement sans aucune prise en charge réelle. Le dernier spécialiste que j’ai rencontré était un cardiologue (prescrit par mon médecin qui fait une fixette sur ma tension pourtant traitée et plus ou moins régulée, selon mes états d’âme). J’ai bénéficié d’un électrocardiogramme lors d’un 1er RDV à 70 €… Il m’a prescrit un second RDV pour un examen très court que je n’ai pas compris pour un montant de 130 € (pourquoi n’a-il pas pratiqué les deux en même temps ?) Mystère ! Et malgré la Sécurité sociale et ma mutuelle, j’y laisse à chaque fois quelques plumes sonnantes et trébuchantes ! Et, trouvant que tout était normal, il m’envoie cependant dans un hosto à l’autre bout de ma (grande) ville pour pratiquer « un test d’effort » (je ne sais pas pourquoi !). S’agissant d’un examen qui prend toute une journée et qui m’obligerait à me faire tester pour obtenir le Pass… Bah, j’ai laissé tomber.
    J’ai l’amère sensation d’avoir affaire à une sorte de mafia combinarde (ce qui fonctionne très bien dans ma région) assez désagréable et qui vient s’ajouter au contexte déprimant que nous subissons tous depuis bientôt 2 ans. Bref… Jamais je n’aurais imaginé un jour avoir peur de la médecine… s’il est encore possible de parler de médecine !

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      Je ne vis (heureusement) pas la même chose que vous, mais il est vrai que j’ai aussi définitivement basculé du côté d’une « spécialité », la Néphrologie.
      Par contre, comme j’ai effectué un parcours « prégreffe rénale », j’ai eu la totale question « spécialités », et j’ai bien compris que la « médecine » était devenue ultrasegmentée/spécialisée et que chacun avait son pré carré. C’est aussi une question de prise de responsabilités et de « couverture », disons, « collégiale » (ou pour se renvoyer la balle et noyer/perdre le patient en cas de pépin) via les comptes-rendus.

      Par contre, méfiance pour l’électro d’effort, j’y ai eu droit, et moi, sans me prévenir, ça s’est passé allongé, avec une perfusion de Dobutamine puis d’Atropine. Je puis vous dire que c’est fort désagréable.
      Stress cardiaque : Connasse vs Dobutamine
      D’ailleurs, compte tenu de problèmes récurrents, j’en viens à me demander si un véritable ECG d’effort — en pédalant/courant — ne serait pas beaucoup plus pertinent dans mon cas. Je vais en reparler à mon Néphrologue pour qu’il en parle à la… Cardiologue. La dernière fois, le manège a duré plus d’une année — hôpital en vrac — pour obtenir une simple échographie cardiaque qui botte en touche.

      Pour mon parcours « prégreffe », ils voulaient que je me débrouille seul avec une liste ahurissante d’examens — dont un que je refusais catégoriquement, mais un nouvel incident de santé m’y a obligé, tout naturellement — imprimée sur une mauvaise photocopie, mais j’ai EXIGÉ que ce soit coordonné et fait dans l’hôpital, ce qui a bien été le cas. Quand je dis qu’il faut tout « négocier »…

      Pour le reste, je ne fais qu’un (triste) constat, photos à l’appui.

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    Bonjour PF/Grinçant.com,
    Puis-je attirer votre attention sur l’erreur rencontrée par mon agrégateur de flux RSS => « error 22: The requested URL returned error: 503 Service Unavailable », d’autres sites renvoient « error 60: SSL certificate problem: certificate has expired » comme erreur.

    Cordialement.

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      Oui, vous pouvez : il s’agit d’un article lié à la santé, alors c’est aussi valable pour le blog. ;-)

      Le certificat SSL a été changé/mis à jour — par mes soins — le 01/10/2021 à 12h30.
      Je viens de tester le flux RSS avec un lecteur (Inoreader), et cela fonctionne parfaitement. Je l’obtiens par ailleurs bien en mode XML/TXT dans le navigateur Chrome, sans le moindre avertissement, et avec le cadenas/le certificat à jour et valide.
      Mieux, je viens de lancer un test « W3C feed Validation Service », la référence et tout ce qu’il y a de plus officiel (le W3C est le consortium mondial qui s’occupe des normes/standards du web), et j’obtiens un joli Congratulations! This is a valid RSS feed” * :

      Test W3C flux RSS Grincant.com OK (17/10/2021-09h20)

      Idem pour des flux plus spécifiques (voir ma FAQ à ce sujet), section « Pratique-Technique/Les flux RSS de Grinçant.com ».

      Peut-être un problème de cache sur votre ordinateur ?

      * Et il me proposent même d’insérer une bannière « Valid RSS » sur le site, ce que je ne ferai bien évidemment pas, car c’est une façon habile de traquer/suivre le trafic du blog si je suis la méthode proposée.

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    Une illustration des fameux déserts médicaux. Le plus fort c’est qu’on a plus de médecins par habitant maintenant qu’en 1970 où ce type de problème n’arrivait pas.
    Mais comment le résoudre ? Comment déjà identifier les causes de celui-ci (penser à résoudre un problème sans nommer les causes c’est être sûr de se planter) ?

    1. Avatar photo

      Système de santé en pleine déshérence.
      Ce qui fonctionnait encore est plus que jamais en vrac/détruit.
      Et avec la « crise » fabriquée avec la mascarade du Covid, beaucoup de soignants en ont gros sur la patate ou sont en pleine déprime/perdition.

      Ma généraliste semblait très contente de me voir, mais j’avais plus l’impression d’être un psychologue qu’un patient. Heureusement que je savais exactement ce que je voulais.
      J’ai même dû me retenir pour ne pas répondre à certains propos abusifs/erronés sur la « vaccination » à ARNm. En attendant, dûment « vaccinée », elle commence à se poser des questions sur la troisième dose dont elle n’a pas du tout envie ! Enfin !!!

      Quant à l’hôpital, avec ce genre de « filtrage », on est dans l’ambiance dès l’entrée.
      Initialement je voulais me « confronter », mais j’ai trouvé plus fun de contourner le problème.

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    PPFFFFFF, j’ai attendu un peu avant de répondre en commentaire à ce qui est le résumé du désastre médical créé par nos dirigeants, le sujet est vaste, touffu, nécessiterait plusieurs tomes tant il y a à dire.
    Ayant été au cœur même de ce système et un de ses rouages, bien modeste, je vous rejoins toutes et tous sur les constatations des dégâts, et je peux vous dire exactement quand ce sabotage organisé a commencé : sous l’influence du Dr « Koutecher », à l’ère Mitterrand, on ne peut pas s’occuper en même temps de vouloir sauver le monde et de bien gérer son propre pays, la dégradation des conditions de travail a commencé à ce moment avec des exigences de plus en plus élevées, soi-disant pour la qualité des soins, mais sans plus de moyens à disposition, les restructurations se sont succédé avec regroupement de certains services, suppressions de lits, de personnel, redistribués dans les spécialités qui n’attirent pas forcément, entraînant la démotivation, etc.
    En parallèle, les modifications dans les études médicales et paramédicales, ont donné, paradoxalement, des soignants de moins en moins capables de diagnostiquer, de traiter, de surveiller, de prendre en charge, bref de soigner réellement.
    Au cours de mes nuits en chirurgie, j’ai souvent dû appeler des internes de garde pour mes patients, et pas pour rien, 95 % d’entre eux (elles) — et je suis sympa —, « m’amusaient » toute la nuit à me prescrire des examens, gaz du sang, bilan complet, des radios, scanners, ECG, si bien qu’arrivait le matin, le patient n’avait toujours pas été soulagé mais empêché de dormir, et au final on me rétorquait que, vu l’heure, tout cela pouvait bien attendre le passage du médecin anesthésiste pour décider d’un traitement efficace ; ce sont la plupart de ces internes que vous retrouvez maintenant dans vos villes en tant que généralistes…
    Avant de quitter définitivement l’hôpital, on m’a collé dans les bras une pauvre gamine en 3e année d’IFSI, c’est-à-dire à 1 mois ou 2 de passer le diplôme d’état, avec comme mission de lui apprendre toute la pratique infirmière en un seul mois dans notre service, autant dire mission impossible ; la future infirmière n’avait fait aucun stage en milieux de soins, on l’avait trimballée de PME en Médecine scolaire, de Psychiatrie en PMI, de consultations en addictologie en accueil des femmes battues, etc., rien qui permette de maîtriser une pose de perfusion, de sonde gastrique, un pansement avec drainage ; j’étais catastrophée pour elle, et en colère contre mon cadre, car cette malheureuse me ralentissait considérablement dans mon propre boulot.
    Les médecins sont devenus des businessmen, ils sont pour beaucoup la prolongation de leurs ordinateurs, déjà pour la délivrance des ordonnances renouvelables, ils ne connaissent plus aussi bien les médicaments qu’ils prescrivent, il y en a tellement de nouveaux qui sortent, alors ils font confiance au délégué médical qui vient vendre la soupe des labos pharmaceutiques, d’autant qu’à la clé il y a de beaux cadeaux, voyages, gueuletons… ou ils jettent un coup d’œil discret sur l’écran de l’ordi, à la page du VIDAL. Les spécialisations ont permis de diluer les responsabilités, on se renvoie le client, considéré comme un puzzle, chacun s’occupant de son petit morceau, sans trouver ce qui ne va pas, et quand il y a un gros couac, le pauvre atterrit, avec un peu de chance, dans un service de médecine interne où un toubib plus inspiré que d’autres va rassembler enfin toutes les pièces du puzzle et trouver ce dont souffre cette personne depuis bien trop longtemps, avant qu’elle n’en meure, je caricature à peine.
    Leur but, non avoué, est de privatiser la santé, l’hôpital public est moribond depuis tant d’années qu’il sera difficile de le ressusciter, tout au moins dans l’état de son âge d’or qui se situait dans les années 80-90 ; là, en France, nous étions encore au top, à présent j’estime, peut être à tort, que nous sommes sur le même niveau que les pays sous-développés, et ce ne sont pas les 5 700 lits supplémentaires supprimés depuis la crise Covid (cherchez l’erreur !) et l’interdiction de soigner des récalcitrants à l’ARNm qui vont arranger les choses.
    Bien sûr, il y a encore de bons praticiens, avec une véritable éthique, de la déontologie, le respect du patient, mais bonne chance pour trouver cette épingle (en or) dans la botte de foin de la médecine du XXIe siècle. Reste les médecines alternatives, et, là aussi, il faut être vigilant et bien choisir.

    1. Avatar photo

      @Corinne D

      Comble du cynisme (et de l’ingratitude), votre (long) post était bloqué dans le couloir des « indésirables », en attente d’une validation manuelle, ce que je viens de faire. Dans ce cas, le mieux est de me le signaler par le formulaire de contact.

      Oui, tout ne s’est pas fait en un jour, mais là c’est la curée/l’hallali en plus d’être la débandade.
      J’ai aussi constaté les dégâts, mais en qualité de « patient » (dans tous les sens du terme), même si j’ai eu de la chance dans mon malheur.
      Il faut comprendre et analyser ce qui se passe et zigzaguer dans ce dédale de compétences et d’incompétences tout en « négociant » presque tout comme je l’ai déjà répété ici.
      Concernant le personnel infirmier, j’avoue avoir été agréablement surpris par son comportement alors que je comprenais ce qui se passait en coulisses dans un hôpital pourtant plutôt correctement doté/organisé.
      À l’issue de mon hospitalisation d’octobre/novembre 2018, on m’avait demandé de remplir un questionnaire de satisfaction (qui a disparu, c’est maintenant en ligne, via une invitation mail vicieuse de l’ARS), sur lequel j’avais mis, dans la zone « Avez-vous des compliments ou des critiques particulières à nous adresser, des suggestions à faire ? » :

      « Personnel du service (spécialisé) absolument remarquable.
      Sourires, attention, disponibilité et empathie toujours au rendez-vous.
      Une bien belle équipe ! À ce point, c’est étonnant compte tenu du contexte hospitalier global et de la politique de Santé.
      Un grand merci également au Dr C. pour sa prise en compte de ma problématique santé : il a su me mettre en confiance.
      Malgré toutes mes craintes lors de mon entrée aux Urgences, je suis globalement épaté et vous adresse tous mes remerciements.
      Mais ça n’est pas fini pour moi, hélas…:¬/ »

      Habilement, plutôt que de retourner le questionnaire à la Direction générale, j’étais venu le déposer sous enveloppe non fermée au service concerné, et j’ai appris par la suite qu’il était resté accroché pendant une quinzaine de jours dans la pièce commune tellement lire ça leur avait fait du bien.

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