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Pénurie de médicaments, mais à quoi jouent les labos ?

Gélule d'Amlodipine 10 mg des labos MylanJe tends mon ordonnance — longue comme le bras — à mon pharmacien préféré…

Il fait la moue et me dit :
— Pour l’Amlodipine, j’ai un problème, il ne me reste qu’une boîte de 5 mg, et uniquement de 30 gélules. Et je pense qu’il va être difficile de trouver le complément…
— Mettez-la-moi de côté, et voyez ce que vous pouvez faire, je reviens cet après-midi.
Je suis habitué à repasser, car il n’a jamais tout en stock, mais je commence à en avoir marre de cette rengaine anxiogène quant à la pénurie/rupture de stocks.
Ma prescription est de 10 mg par jour, là il m’annonce que j’aurais juste de quoi tenir 15 jours !…

Extrait de la notice :

« Indications thérapeutiques
Classe pharmacothérapeutique — code ATC : C08 CA01.

AMLODIPINE contient la substance active amlodipine qui appartient au groupe de médicaments appelés inhibiteurs calciques.

AMLODIPINE est utilisé pour traiter l’augmentation de la pression artérielle (hypertension), ou un certain type de douleur thoracique dénommé angor, dont une forme rare est l’angor de Prinzmetal.

Chez les patients présentant des valeurs élevées de la pression artérielle, ce médicament agit en relaxant les vaisseaux sanguins, de telle sorte que le sang les traverse plus facilement. Chez les patients atteints d’angor, AMLODIPINE agit en améliorant l’apport sanguin au muscle cardiaque, qui reçoit ainsi plus d’oxygène, ce qui prévient l’apparition d’une douleur thoracique. Ce médicament n’apporte pas de soulagement immédiat pour la douleur thoracique liée à l’angor. »

Bref, c’est du « sérieux », c’est un antihypertenseur, et que l’on est censé prendre… À VIE !

Ce médicament est plus connu sous le nom d’AMLOR, des laboratoires PFIZER HOLDING FRANCE.
Le code ATC C08C signifie « Inhibiteurs calciques sélectifs à effets vasculaires prédominants ».
Médicament bénéficiant d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) en date du 14 avril 1989.
Plus de 30 ans d’existence en France, donc !!!
Dans son avis du 9 novembre 2016, la « Commission de la Transparence » de la « Haute Autorité de Santé » (HAS) conclut : « Compte tenu de ces éléments, la Commission considère que le service médical rendu par AMLOR reste important dans les indications de l’AMM. »
Et c’est un médicament « génériqué », sous le nom d’AMLODIPINE, sa substance active.

15 h 30, de retour à la pharmacie.
Il me fait un grand sourire et m’annonce :
— Pour l’Amlodipine, j’ai réussi à vous trouver une boîte de 90 gélules de 10 mg, vous voilà tranquille pour 3 mois !

Nous commentons cette « pénurie » — visiblement organisée — sur des molécules d’importance. Nous sommes en France, en 2019.
Il m’explique que c’est un problème de plus en plus fréquent/récurent et qui touche de nombreux médicaments pourtant qualifiés d’essentiels.

Je repars avec mon sac mensuel, avec, à l’intérieur, la précieuse boîte :

Boîte d'Amlodipine 10 mg BIOGARAN - 90 gélules
Ça devient introuvable, chasse au trésor ?

Ça n’est pas de l’AMLOR de Pfizer, mais son générique, des laboratoires Biogaran.
Ma boîte précédente était des laboratoires Mylan, la preuve :

Boîte d'Amlodipine 10 mg MYLAN & BIOGARAN - 90 gélules
C’est collector ?

Comment un médicament aussi important, produit par trois grands laboratoires pharmaceutiques, peut-il être en « rupture » ???

Mais ça n’est pas tout…
Une rapide recherche m’indique que l’Amlodipine est fabriquée/produite et vendue en France par les laboratoires suivants :

  • ALMUS
  • ALTER
  • ARROW
  • BIOGARAN
  • BOUCHARA-RECORDATI
  • CRISTERS
  • EG
  • EVOLUGEN
  • ISOMED
  • MYLAN
  • PFIZER
  • PHR LAB
  • QUALIMED
  • RANBAXY
  • RATIOPHARM
  • SANDOZ
  • TEVA
  • ZENTIVA
  • ZYDUS

Soit au moins 19 « laboratoires », et ce sans compter quelques « déclinaisons »…

Franchement, à quoi jouent-ils ???


Petite anecdote avec l’AMLODIPINE…

Initialement, ma prescritpion était :
— « Amlodipine 5mg GELULE = AMLOR 2 gélules, à 7 h, orale »
Ma pharmacie de l’époque (fin 2018) me délivrait des boîtes de gélules de 5 mg, en marquant sur l’une d’elles : « 2 gélules le matin »
Puis, 3 mois plus tard, l’ordonnance — manuscrite ce coup-ci — précisait simplement :
— « Amlor = 10 mg matin »
La même pharmacie m’a alors délivré des boîtes de gélules de… 10 mg, mais sans m’avertir du changement et sans rien mentionner sur les conditionnements !…
Moi, lors de cette transition, j’ai tranquillement reporté sur mes boîtes « 2 gélules le matin »
Et je suis donc passé — subrepticement — de 10 mg/jour à 20 mg/jour, sachant que la dose maximale est de… 10 mg/jour !
C’est en arrivant anormalement en « rupture » dans mon « stock » personnel que je me suis rendu compte de l’anomalie !
Mais, entre autres problèmes, je m’étais mis à avoir de grosses difficultés lors de mes randonnées : mes mollets « chauffaient », à un point que j’en avais des brulures apparentes !
Une jeune généraliste a fini par me diagnostiquer un « purpura », mais sans en imaginer la raison.
Et c’est en regardant la notice de l’Amlodipine que j’ai compris, car il était mentionné parmi les — nombreux — effets « indésirables » :

« Affections de la peau et du tissu sous-cutané — (Peu fréquent) : Alopécie, purpura, changement de coloration cutanée, hyperhidrose, prurit, éruption cutanée, exanthème, urticaire »

Le retour à ma dose « normale » (mais maximale) a rapidement fait disparaître cet effet pour le moins gênant.
J’ai changé de pharmacie, et je suis plus attentif que jamais à tout ce qui m’est délivré… Et croyez-moi, c’est loin d’être simple !


Quand les pharmacies en rajoutent…

(Addenda du 29/11/2019 – 13h45)

Autre anecdote, suite à mon surdosage d’Amlor/Amlodipine…
Comme indiqué précédemment, j’avais les mollets qui s’échauffaient anormalement, jusqu’à présenter des brulures : presque de l’autocombustion !
Malgré cela, le 12 avril 2019 après-midi, un vendredi, je suis parti randonner autour d’un lac.
Difficultés à marcher + inattention, je me suis pris les pieds dans une racine, et… chute !
J’ai amorti avec la paume de mes mains au sol, et suis finalement assez bien tombé.
Quelques plaies/saignements, mais j’ai toujours du désinfectant dans une petite trousse de ceinture.

Le lendemain matin, 13/04/2019, un samedi donc (c’est important), je me suis décidé à aller consulter un médecin de permanence à mon cabinet médical.
Une jeune généraliste que je ne connaissais pas me reçoit en fin de matinée.
C’est elle qui va diagnostiquer un « purpura » — illustrations livresques à l’appui — en voyant mes mollets.
Quant à mes plaies, elle me demande où j’en suis dans mes vaccins.
Et, devant mon air embarrassé/évasif, « par précaution », elle me prescrit deux injections :

  • REVAXIS 0,5 ml, un vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
  • GAMMATETANOS 250 UI, en « Prophylaxie du tétanos en cas de plaie souillée chez les sujets dont la vaccination est incomplète, trop ancienne ou inconnue ».

Elle me donne l’ordonnance, me dit d’aller chercher tout cela à ma pharmacie, et de revenir en début d’après-midi pour quelle me fasse les injections.

14h00, je vais à ma (petite) pharmacie habituelle :
— Ah, je n’ai pas le GAMMATETANOS, je ne l’aurai que lundi !…
— Oui, mais moi je dois retourner chez mon médecin qui m’attend pour me vacciner…
— Eh oui, mais c’est un produit sensible, à conserver au frais, avec une date de péremption, et nous ne l’avons pas en stock !
— Et dans une autre pharmacie ? Vous ne pouvez pas appeler des collègues ?
La pharmacienne fait la tête, mais elle s’exécute.
Premier appel… Pas de stock !
Deuxième appel… Même topo !
Je lui demande d’appeler une autre pharmacie, plus grosse, que je connais…
Et là, le pharmacien lui répond qu’il a accès au stock (informatique) de ses principaux collègues, et que le GAMMATETANOS n’est disponible dans aucune officine de la ville !…
— Bon, OK, je vais attendre lundi, commandez-le-moi !
Et là, sur un ton rigolard, elle me dit :
— Mais pour vous, ce sera double dose/double injection, je dois en commander deux !!!
— Et pourquoi ???
— Quand l’injection n’est pas réalisée dans les 24 heures après la plaie, il faut en faire deux, c’est la règle !

Je suis retourné à mon cabinet médical les mains vides.
La toubib était étonnée de la situation. Elle me confirme qu’il faudra bien une double dose dans ce contexte, avant d’ajouter : « Aux Urgences de l’hôpital, ils en avaient certainement, mais bon, je ne vais pas vous envoyer là-bas pour ça… »

Le lundi matin, je me faisais donc faire 3 injections — un plaisir évident — en cabinet infirmier : 1 x REVAXIS et 2 x GAMMATETANOS…

Cette incurie a permis au pharmacien de me vendre pour 121€38 de GAMMATETANOS (+ 8€45 de REVAXIS), alors qu’il n’y en aurait eu “que” pour 60€69 s’il avait eu une seringue en stock !…
Drôle de monde !!!

Ça, plus le changement de dosage non signalé de l’Amlor… Inutile de dire que j’ai changé d’officine !

Vignette : « Ça, c’est une “Mylan”, elle est même… tatouée ! » © PF/Grinçant.com (2019)

© PF/Grinçant.com (2019)

13 commentaires sur “Pénurie de médicaments, mais à quoi jouent les labos ?”

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    Pour la penurie, la raison est assez simple :
    1) les médicaments sont des produits chimiques à la base. Et l’Europe en général, la France en particulier ne fabrique plus grand chose en ce domaine. Donc il faut importer de Chine ou d’Inde les principe actifs.

    2) les prix des médicaments remboursé par la sécu sont déterminés par la sécu. Laquelle fait bien évidement pression sur les fabriquants pour avoir des prix bas (en soit pas une mauvaise chose). Du coup si le fabriquant a des demandes dans 2 pays, il va préférer livrer celui qui lui offre le prix le plus élevé. C’est pas très moral mais business is business.

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      Je connais ces « explications »…;-)

      Donc, ce système de « génériques » et de « fausse concurrence », c’est du gros foutage de gueules.
      Avec de la complicité d’État(s) en prime, puisque les « autorités » laissent faire !
      Ces « pénuries » sont organisées/voulues et ne sont en aucun cas justifiables.
      Disons aussi que ces 19 « labos » (rien que ça), c’est de la façade, car j’aimerais bien connaître le nombre de fabricants de cette molécule…

      PS1 : Si je suis Pfizer, avec mon/son Amlor, et que je vois que les « concurrents » ne « fournissent » plus, ben je me bouge le cul pour reprendre le marché et au moins assurer la sécurité des patients !… Ben non, ça ne marche pas comme cela ! Je n’ose imaginer la situation si le médecin mentionnait « Amlor (Non substituable) »…:-/

      PS2 : La “HAS” (Haute Autorité de Santé) n’a qu’à retirer leur agrément aux labos qui ne jouent pas le jeu, histoire de remettre un peu d’ordre dans ce joyeux bordel.

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      Je suis comme @PF moi aussi je suis souvent confronté à une pénurie d’un médicaments qualifié de « vital » (après j’ai mon système D, donc je me débrouille).

      Sur les avis tranchés de @cdg, oui vous allez vraiment finir par me détester, mais les affirmations non documentées, péremptoires, erronées ou dont la neutralité est douteuse amènent chez moi un léger agacement :)
      Donc je ne doute pas de la pertinence et de votre volonté de bien faire mais je reste dubitatif sur vos contributions pour les motifs cités en supra, je ne doute pas que vous corrigerez ça :)

      Pour votre point 1/
      C’est en partie vrai, mais de nombreux médicaments restent fabriqués en Europe, mais aussi en Afrique, Amérique du Nord et du Sud. (cherchez vous trouverez.)
      – Info pour @PF au cas où il ne le saurait pas, Biogaran c’est une filiale de… Servier, oui oui le fameux du Médiator. Du coup, vaut mieux que ce Labo se concentre sur des génériques ;)

      Pour votre point 2/
      Tout faux… désolé.
      – Faux : Le prix des médicaments n’est pas fixés par la sécu mais par un comité, le CEPS, impliquant 3 ministères et ce depuis… 25 ans et l’industrie pharmaceutique y est associée. (Qui fixe les prix des médicaments en France ? — LEEM.org, “Les entreprises du médicament”)

      – Faux : La pénurie de médicaments ne touchent pas que la France et même aux USA ils sont aussi touchés par la pénurie bien que leurs médicaments soient beaucoup plus chers…
      Je vous place ici un résumé/citation* :

      « Le nombre important de ruptures de stock et tensions d’approvisionnement n’est pas limité au territoire français : une situation comparable est observée à l’échelle européenne et internationale22(*).

      · À l’échelle européenne, une enquête menée en 2016 dans 21 États européens par le groupement pharmaceutique de l’Union européenne23(*) a montré que les pharmacies d’officine de l’ensemble des 21 pays couverts par l’enquête avaient été concernées par des phénomènes de pénurie durant les 12 mois précédents.

      Les médicaments affectés dans le plus grand nombre de pays étaient ceux agissant sur le système nerveux central et les affections cardiovasculaires (17 pays concernés), les antibiotiques (16 pays), les vaccins et les médicaments gastro-intestinaux (15 pays), les médicaments destinés au traitement du cancer et des maladies respiratoires (14 pays). Les catégories affectées en France l’étaient toujours aussi dans au moins six autres pays.

      · À l’échelle mondiale, les travaux conduits depuis 2011 par la fédération internationale pharmaceutique (FIP)24(*) tendent à montrer que le phénomène touche l’ensemble des pays du monde – comme en atteste la résolution adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le sujet en mai 201625(*). Les États-Unis et le Canada apparaissent tout particulièrement affectés26(*).

      Le laboratoire Sanofi Pasteur relève sur ce point que, alors que les États-Unis ont mis en place une politique volontariste de sécurisation de leur approvisionnement en vaccins, et bien que “le prix élevé des vaccins aux États-Unis (fasse) de ce pays la priorité pour le développement et le lancement des nouveaux (produits)”, ils sont cependant également touchés par des ruptures d’approvisionnement. Le laboratoire en conclut qu’“il existe donc une dimension structurelle sectorielle à ce problème, probablement liée à l’identité biologique de la production”. »

      *L’ensemble est à retrouver ici : Pénuries de médicaments et de vaccins : renforcer l’éthique de santé publique dans la chaîne du médicament (Senat.fr — Rapport d’information n° 737 (2017-2018) de M. Jean-Pierre DECOOL)

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        « … (après j’ai mon système D, donc je me débrouille) »
        Vous les fabriquez ?
        Je suis preneur de recettes, ci-possible en “Bio”. ;-)

        PS/Précision : Le LEEM — “Les entreprises du médicament” = Le principal « lobby » des labos en France.

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          Ce qui conforte que les labos sont clairement partie prenante dans les prix fixés et non la sécu comme le disait @cdg ;)

          Pour mon astuce, comme que je ne tiens pas à la rendre publique, je vous la donnerai en off, parce que pour vous comme pour moi, une pénurie peut engendrer des effets graves voir pire.
          Elle est d’une simplicité enfantine mais tout à fait légale et ne m’a jamais été refusée par aucune pharmacie.

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            « … parce que pour vous comme pour moi, une pénurie peut engendrer des effets graves voir pire. »
            À la limite, certaines molécules — prises “individuellement” — peuvent être remplacées par une plus ou moins équivalente, ponctuellement ou sur le long terme.
            Mais, lorsque vous avez un “cocktail” — une x-thérapie — (pour moi, actuellement, X est au moins égal à 10), installée/méticuleusement cadrée/réglée, le moindre changement peut être catastrophique, en effet (sans même parler du stress) !
            Récemment, ma généraliste marchait sur des œufs, en précisant de ne pas revenir sur le “princeps”, mais de rester sur le même générique (même marque) qui m’avait été déjà délivré précédemment…
            J’ai aussi le cas d’un « princeps » (médicament original/de référence) dosé en 2,5 mg, alors que les « génériques » sont en… 2 mg ! On me dit (la pharmacie) que c’est à cause de l’excipient, mais que c’est « pareil » !!!

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              @PF
              « Récemment, ma généraliste marchait sur des œufs, en précisant de ne pas revenir sur le “princeps”, mais de rester sur le même générique (même marque) qui m’avait été déjà délivré précédemment… »
              Votre généraliste est avisée, gardez là. Si un générique vous convient gardez tjrs le même.
              S’il n’est pas dispo chez votre pharmacien celui-ci à l’obligation de le commander et de vous le fournir, s’il refuse changez de pharmacien et signalez-le à qui de droit.
              Ex votre générique est un Mylan, refusez si c’est du Biogaran, Teva ou autres. Le principe actif est le même mais pas les excipients, ni les méthodes de contrôle et fabrication et ceci peut avoir de graves conséquences n’en déplaise à certains.

              J’ai eu le cas avec un médicament l’original allait très bien, 2 de ses cousins génériques me donnaient plein d’effets secondaires.
              Le spécialiste m’a dit qu’il faut toujours rester sur le médicament qui marche et a été prescrit en 1er, générique ou pas.
              Au final mon toubib et le spécialiste mentionnent tjrs Non Substituable désormais car à la base j’avais été traité par l’original à l’ hosto et non son générique.

              PS: je vous envoie en off mon astuce dans la journée si pas d’imprévu.

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                Je sais, mais c’est très compliqué, voire impossible en pratique…
                En début d’année, un pharmacien m’a déclaré : « Nous ne maitrisons pas les labos/fournisseurs, c’est notre groupement/la plateforme de répartition qui le fait ! »
                Dans le cas de ce billet, si je n’avais pas accepté le Biogaran — alors qu’avant j’avais du Mylan —, eh bien je n’avais pas d’Amlodipine, ou seulement pour 15 jours (de quel labo d’ailleurs ?) !

                PS1 : Pour ma généraliste, mon cas la dépasse, elle le reconnait bien volontiers, d’où une prudence probablement exceptionnelle…

                PS2 : Pour l’astuce, je pense la deviner, mais je verrai bien. :-)

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    Mon pharmacien vient de m’alerter sur une modification importante relative aux génériques / VRAIS médicaments d’origine.
    Médicament “Non Substituable” par un générique : La mention “NS” devra être justifiée par un code dès 2020 (DemarchesAdministratives.fr, le 11/12/2019)

    C’est les médecins qui vont être contents de la bureaucratie et les patients devront avoir l’oeil sinon ils devront faire l’avance et seront remboursés sur la base du… générique sauf s’ils ont les moyens de se payer une super mutuelle.

    Bref vigilance accrue pour vos ordonnances à compter du 01/01/2020.
    La santé et le bien être du patient sont très loin de la logique uniquement comptable qui prévaut dans la « macaroni ».

    1. Avatar photo

      Eh oui !
      Cette « mesure » parfaitement débile a fait l’objet d’un article — (À la Une) NS : la réforme de trop — dans le n° 3560 (25/11/2019) du Quotidien du pharmacien.
      La profession semble donc (également) consternée.

      Du grand n’importe quoi, notamment pour la mention CIF — « en cas de contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire présent dans tous les génériques disponibles mais pas dans le médicament d’origine » — qui relève du parfait délire.
      Et ce d’autant que la mention MTE — « Médicament à marge thérapeutique étroite » — est très restrictive puisqu’il n’y a que 13 molécules listées/autorisées.

      Tout cela est parfaitement consternant, mais si révélateur/édifiant. Une vraie mafia !:-/

      PS : “NS” = “Non substituable”

  3. Avatar photo

    Ha ha ha !! Moi, ils ne m’auront pas, je soigne tous mes maux avec la nature et ça marche tellement bien que je me marre quand j’entends parler de tous les effets secondaires des soit-disant « médicaments » de la « médecine » conventionnelle (qui d’ailleurs ne guérissent pas mais au contraire entretiennent la maladie en faisant taire le corps qui va mal… Bravo Big Pharma, vous avez de beaux jours et de GROS milliards devant vous !
    Mais après tout, si pour « soigner » (soit-disant) un bobo d’estomac (par exemple), le foie s’en prend plein la gueule, tant pis. Mourir avec un foie démoli, pourquoi pas, il faut bien mourir de quelque chose non ?!
    Et puis, il y a plein de gens qui préfèrent mourir jeunes et beaux pour être mieux regrettés, ma foi, c’est une simple question de point de vue. Très peu pour moi, à 73 balais, je fais plus jeune que des nanas de 50 ans et je compte bien continuer comme ça ! Je vieillis quand même, mais d’ici quelques années, je serai mois décatie que bien d’autres et en attendant je n’ai aucune dépense à faire en matière de soins ou si peu, que ça ne vaut pas la peine d’en parler. La sécu doit certainement m’aimer ! L’idée m’avait effleurée d’écrire un livre pour apprendre aux gens à vivre sans pétrochimie et sans bobos ou presque, mais au final, comme je sais que personne n’écouterait (pas plus la Nature – qui nous a TOUT donné) que moi, je ne l’écrirai pas ! Et vogue la galère ! Ceci dit, je dois un grand merci à mes grands parents et notamment mon grand-père maternel qui m’a appris quelque chose (que je ne citerai pas) et qu’un cerveau en bonne santé peut faire pour être plus qu’en bonne santé, sans avoir même recours à quel ingrédient que ce soit ! Souvent je me dis que si j’avais eu une mentalité (très à la mode aujourd’hui car très liée à la « matrice ») j’aurais pu me servir de mes dons pour gagner beaucoup d’argent et je serais à ce jour millionnaire… Je le regrette pour une UNIQUE raison : J’aurais pu aider et sauver beaucoup d’animaux, qui eux le méritent à nombre d’égards contrairement aux humains qui ne sont sur cette pauvre Terre QUE pour la détruire (les preuves à l’appui sont si innombrables qu’on ne peut plus les compter !) Ceci dit, soignez-vous bien (avec Big Pharma bien sûr !)
    Ah, j’oubliais : « A quoi jouent les labos ? » Hé bien, ils jouent tout simplement… à gagner le MAX du MAX de milliards pardi ! Vous connaissez très mal le système si vous croyez que ce dernier se préoccupe de votre santé, ce n’est pas son affaire !

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      « Vous connaissez très mal le système si vous croyez que ce dernier se préoccupe de votre santé, ce n’est pas son affaire ! »
      Au contraire, je le connais très bien, et il suffit de suivre mon tag « Santé » (91 articles à cet instant) pour le comprendre.

      Par contre, il est des situations où l’on n’a plus réellement d’autre choix que de faire confiance, en pondérant avec son ressenti et sa propre logique (et chez moi, c’est du “lourd”)… C’est d’ailleurs un combat de tous les instants.
      Le 07/12/2018, dans Un pilulier désirable pour effets indésirables, je m’amusais à compter les « potentiels effets indésirables » mentionnés sur les notices de mon traitement de l’époque, et il y en avait… 235 !!! Depuis, mon traitement a évolué, et je suis sûr que ce nombre est largement dépassé, mais je fais avec.
      J’aurais une solution « soft », je serai preneur, mais je sais qu’elle n’existe pas, hélas.

      Signé par : Quelqu’un (PF/Grinçant) qui a évité les médecins/les médicaments autant que possible tout au long de sa vie, et qui aurait préféré mourir plutôt que de mettre les pieds dans un hôpital. Mais ça, c’était « avant »… Je pense donc être très crédible sur ce coup ;-)

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