Je sais, je dois être un peu asocial, voire « hors normes ».
Mais j’aime les grands espaces, la nature, et la tranquillité.
Des moments de sérénité et de beauté, comme une communion.
Et je voudrais que la majorité adopte la même attitude, pour le bien de tous.
Pour que la planète ne s’en porte que mieux, et que l’humain renoue avec l’essentiel.
Accalmie météo, je saute sur l’occasion pour sortir.
Je choisis un lac un peu « urbain » plutôt fréquenté le dimanche.
En semaine, normalement, les rencontres humanoïdes sont plutôt rares.
Mais là, en arrivant sur le parking, je me suis dit qu’il y avait une anomalie.
Alors je suis allé me garer plus loin, à l’écart, mais avec un doute qui m’envahissait.
Effectivement, le doute s’est vite avéré fondé.
Et je vais vous conter cette petite randonnée — dix kilomètres — en images.
Car je n’en reviens toujours pas, alors même que je sais que c’est symptomatique de notre société.
Voyant ce qui se tramait derrière moi, je me dépêche.
Pour prendre un peu de distance, pour fuir le brouhaha, les voix, les cliquetis.
Je souhaite pouvoir m’arrêter pour photographier, respirer, admirer, lâcher prise.
Mais voilà, la horde est partie à ma poursuite !
Pause le temps d’une photo, mais le bruit de la meute est là, au détour du chemin.
Le seul animal — un héron — que je croiserai s’enfuit…
Et je le comprends, car, que vois-je de l’autre côté ? Une deuxième horde !
Je me retourne avant de rejoindre l’autre rive, le calme n’est qu’apparence…
Une fois sur l’autre rive, je vois la première horde, à distance, mais si proche…
Et je me range pour laisser passer la seconde horde, incontournable, inévitable…
En face, ils vont bientôt atteindre la route, en bout de lac…
À gauche, une meute.
À droite, une meute.
Elles vont se rejoindre.
Bientôt, ils/elles seront cent.
Ouf, la « société » est derrière moi !
Quoi, une barque à la place d’un paquebot ?!
Là-haut, un solitaire — bruyant aussi — de haute voltige…
Et un peu de calme retrouvé, mais trop tard !
Lui, je ne vais pas le déranger…
Et voilà le barrage et son lâcher d’eau pour mon lâcher-prise.
Pour arriver au parking avec une horde de… Voitures !
Les « humains » étaient presque 100…
Et j’ai compté… 74 véhicules !
Même le covoiturage leur est étranger, logique !
Je sais, c’est probablement moi qui ne suis pas « normal »…
D’autant que l’on dit souvent que « la majorité a toujours raison »… :-/
Mais qui est dans le “VRAI” ???
Vignette : « Une horde dite “civilisée” en randonnée » © PF/Grinçant.com (2018)
© PF/Grinçant.com (2018)
Aussi : Le troupeau forestier du jour (10/2016)
Eh oui, les ravages du baby boom, et ceux-là ne se sont peut-être pas aperçu que la CSG les plombe.
Je reconnais qu’il faut la jouer tactique pour randonner entre les troupeaux à 2 pattes.
L’avion semble être un Epsilon de la base école de Cognac.
Et franchement, ils n’ont même pas l’air de s’éclater. C’est même d’une tristesse !
J’avoue que là, ça n’est même plus « tactique »… J’avais presque l’impression d’être sur L’Île du docteur Moreau. :-/
Pour l’avion, je ne suis pas arrivé à prendre une photo de dessus…
Donc en voici une autre (mauvaise) de… dessous !
Je crois lire 315XH comme immatriculation.
Mais ça va vite, un tel engin, malgré son unique hélice !
Oui c’est un TB30 Epsilon du GE (Groupement Ecole) 315 de Cognac. Le pilotage de début y est enseigné pendant une bonne année avant l’orientation de spécialisation (Chasse – Transport – Hélico).
C’est pas une trapanelle d’aéroclub, on apprend tout là-dessus.
Les Mustang, Spitfire, Thunderbolt, Skyraider, etc. n’avaient qu’une hélice et ça pulsait. L’Epsilon reproduit la configuration en tandem d’un chasseur en plus simple, moins cher, un bon outil. Il a remplacé le CM170 Fouga Magister biréacteur au début des années 80, autre excellent outil.
Bon, on dérive, y fallait pas tenter ;-)
Moi qui avait écrit « Là-haut, un solitaire — bruyant aussi — de haute voltige… » pour cette photo. :-/
Du coup, ils étaient peut-être deux !
Question « trapanelle », ce jour-là tout le monde était de sortie : il y avait aussi ce machin qui tentait de poursuivre le TB30 ;-)
Bon, là c’est moi qui continue. ;-P
L’Epsilon c’est comme une autoécole, mieux, comme à l’époque, 2 volants ;-)
Le petit hélico est un Robinson R22, à moteur, pas à turbine, biplace, très maniable, les australiens s’en servent pour rassembler les troupeaux. Chez nous, c’est souvent une machine école (civile), paradoxalement très difficile à piloter au début, hypersensible.
Je viens de regarder (modèle R22 BETA II), 177 km/h max en vitesse de croisière, certainement beaucoup plus en piqué.
27 à 38 L/H pour deux personnes à bord.
Finalement, avec la limitation à 80 km/h sur nos routes « normales », c’est presque rentable.
Bon, par contre, à 200 000 US$ (neuf), ça pique un peu. Sans même parler de l’avionique en sus, et des diverses options (indispensables) comme le désembuage, les sièges en cuir et l’extincteur.
Dans des séries/films, on en voit même avec des lance-roquettes/missiles…
C’est néanmoins une star, pas d’équivalent, fiable, « bas » coût d’entretien, compact, léger.
Bien sûr, l’exploitation d’un hélico a un coût d’investissement, il faut avoir une bonne raison.
Quant à piquer les yeux, ne surtout pas regarder le montant de l’heure d’un Caracal en opération.
Bon, le Caracal (Airbus/Eurocopter), rien qu’à l’achat, je vois 50 millions de dollars… :-/
Et de 1,5 à 3,4 tonnes pour l’emport de carburant…
Faut pô aller dans les bois en semaine, c’est plein de retraités… ;-))
La (bonne) question qu’ils/elles devraient se poser, c’est : « Sommes-nous une gêne en formant de tels groupes ? »*
Et je ne parle même pas des bagnoles. Pas loin, il y a une école de voile : Les mômes arrivent en autocar ! Ben là, deux autocars suffisaient, avec en plus des pancartes pour prévenir de la « préemption » des lieux.
Ça n’était pas une forêt, mais dans ce cas aussi, c’est forcément un « traumatisme » pour les lieux. :-/
*Tant pour la Nature que pour les autres « humains » (plus respectueux des lieux).
PS : Sans même parler des dégâts faits aux sols (gadoueux) sur les sentiers parfois étroits en bordure de lac. Un seul de ces groupes, c’est quand même trois tonnes qui déboulent comme des marteaux-piqueurs à 4-5 km/h, sans même parler des « bâtons »…
Et vous n’avez pas de VTT qui déboulent sur les chemins étroits en vous criant de vous pousser ?
Je suis retraité et aussi randonneur en groupes de 15 à 20 personnes, dans les forêts d’Ile-de-France, le week-end. Nous marchons en silence, car parler ça coupe le souffle ! Nous ne laissons pas de traces de notre passage. Je vous trouve bien sévère vis-à-vis des gens dont la seule vue vous dérange. Vous arrive-t-il aussi de circuler en voiture en heure de pointe ? Après cela, on accepte tout quand on peut s’évader en pleine nature !
Étant un ancien de l’industrie aéronautique, j’ai apprécié les commentaires sur les aéronefs, parfaitement exacts, que je m’apprêtais à écrire moi-même.
Cordialement, et ravi de vous apporter la contradiction.
Si, des VTT, ça m’arrive aussi, à tout berzingue, sans sonnette ni klaxon, et même le plus souvent sans… politesse !
D’ailleurs, pour le deuxième groupe, j’en ai prévenu un qui déboulait « Attention, vous allez commettre un massacre de masse ! » lui ai-je crié. Heureusement, il a freiné à temps pour la suite.
Il m’arrive d’organiser des randonnées, mais je ne dépasse que rarement les 6/8 personnes (exceptionnellement jusqu’à 12). Et j’impose toujours le « lâcher-prise » et le « respect »… Mais je dois être un peu exigeant/atypique sur les bords. ;-)
Là, c’est carrément 100 personnes, et qui, désolé, ne sont vraiment pas respectueuses des lieux et des autres plus « discrets ». Et ne parlons même pas du dérangement pour la faune/la nature.
Ça n’est d’ailleurs pas pour rien que je souligne qu’il y a presque autant de voitures que de « randonneurs », alors même qu’il s’agit probablement d’un « club »…
Ce que je constate aussi en les croisant, c’est ce comportement de « meute » et grégaire, sans appétence ni joie.
Il s’agit de « convois », dans le sens péjoratif du terme.
Dans ces situations*, quelqu’un comme moi n’a qu’une solution, c’est… FUIR !
Et c’est — hélas — transposable dans bien d’autres domaines de notre « société ». :-/
Concernant les aéronefs, sachez qu’Universel, contributeur de longue date ici, est/était pilote d’hélicoptère, et pas forcément en environnement « facile »…
*Il est vrai que ce lieu est un peu « à risques » question rencontres de ce genre. Mais là, je ne m’y attendais pas (en semaine), et j’ai compris ce que devais ressentir un animal… traqué !