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Vaseline nécessaire au rayon beurre

Du beurreTout le monde l’a constaté, on se fout de nos gueules au rayon « beurre ».
Une « crise » parfaitement organisée, avec le consommateur en otage.
L’exportation serait privilégiée par le réseau de production, car plus « rentable » : imaginez une seconde que cela soit étendu à tous « nos » produits !
Et ils veulent que l’on achète « français » et « local » après de tels coups tordus !

Bref, du beurre, on peut aussi s’en passer, même si on ne sait plus trop quoi mettre sur les tartines.

Après un passage par du St-Hubert Bio (margarine plus ou moins évoluée), j’ai cherché à remettre un peu de beurre dans les épinards congelés.
Et je m’étais rabattu sur un qui fleure bon le terroir du fait de son nom marketing : « BONS MAYENNAIS »
En effet, devant des rayons vides, j’ai découvert cette marque — nouvelle en rayon —, et le 2 décembre 2017 j’étais reparti avec une plaquette de 250 grammes à 1€69 :

Extrait ticket Leclerc, beurre BONS MAYENNAIS, 1€69 la plaquette de 250g le 02/12/2017

Et là, nécessité ou envie de remplir le beurrier cruellement vide, je suis reparti observer ce rayon qui semble pour une fois correctement pourvu.
Et, oh surprise, je tombe sur une double anomalie, enfin pour moi, consommateur plutôt attentif…

  1. La plaquette « BONS MAYENNAIS » de 250 g est passée à 2€18, soit une augmentation de 29 % en 14 jours !…

  2. Le beurre « Grand Fermage Charentes-Poitou », juste à côté, est quant à lui affiché à 3€26 la plaquette de 500 grammes…
    Oui, sauf que les plaquettes en rayon, au-dessus de l’étiquette, ne font que… 250 grammes !
    Pour rigoler, mais je connaissais déjà la réponse, je suis allé au scanner pour vérifier, et la plaquette passe bien sûr au prix fort !
    En gros, si vous ne regardez que le prix sans faire attention à la taille/poids de la plaquette, vous payez le beurre le double de son prix au kilo ! Est-ce une astuce de plus de la grande distribution ?

Plaquettes de beurre BONS MAYENNAIS & Grand Fermage "Charentes-Poitou" en supermarché Leclerc - 15/12/2017

Bon, au rayon parapharmacie, c’est plus cher, la vaseline étant affichée à 19€20 le kilo, mais, ma foi, une petite noisette peut être bien utile avant d’aller au rayon… Beurre !

Vignette : « Où est le cul de la crémière » © PF/Grinçant.com (2017)

© PF/Grinçant.com (2017)

10 commentaires sur “Vaseline nécessaire au rayon beurre”

  1. Avatar photo

    Depuis la pseudo-crise du beurre, rayon vide ou plein, je passe mon chemin. Le dernier beurre que j’ai acheté, c’était en septembre, dans le Jura. 1€69 la plaquette de 250gr de beurre de baratte.
    Le prochain, ce sera aussi dans le Jura. À mon prochain passage, directement chez le producteur. Leurs plaquettes de grande distribution, ils peuvent se les fourrer…

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      En espérant qu’ils y laissent des plumes.
      J’ai aussi fortement réduit ma consommation, et je ne pense pas revenir en arrière.

      Et Lactalis ((Président, Bridélice, Bridélight, Primevère, Le Marin) qui nous fait aussi du lait infantile en poudre aux salmonelles…

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    À ce sujet, les producteurs se foutent de nous.
    Beurre de brebis des Paulinetoises : direction Leclerc et Rungis.
    Pour la vente directe par internet, il faudra attendre le dégel.
    Idem pour le beurre de chèvre qui coûte trop cher à produire, sauf en Allemagne par exemple
    Le beurre de jersiaise : j’ai demandé à un petit producteur de vendre sur Pourdebon. Toujours rien.
    J’ai demandé le prix total pour de la raclette au lait de brebis « La bethmalaise de brebis », idem.
    Et pour le fromage ou les agrumes corses, ils partent à l’étranger avec l’argent des subventions.
    Je ne parle même pas des pâtissiers/boulangers qui ont des rêves chinois.
    Les cons, ils n’ont pas compris qu’ils allaient se faire doubler comme Danone !
    Conclusion : je n’ai pas de honte à utiliser « Chronofresh », et je vais même faire un essai avec l’Espagne. Dès qu’Amazon livre en Chronofresh, j’utilise le service.

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      Le problème, c’est qu’Amazon, ça n’est pas la solution. C’est un « diable » qui détruit tout sur son passage, idéal pour détruire encore davantage ce qui l’a déjà été par la grande distribution (qui va morfler aussi).
      Pour des produits introuvables normalement/facilement ici, OK, mais pas pour le « tout-venant », et encore moins la bouffe.

      Notre système est au bout du rouleau, avec des « intérêts » complètement pourris/mafieux à peu près à tous les niveaux… :-/

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    Je vis dans un village de 1500 habitants ; la supérette du coin n’est pas en rupture de beurre. La population « vieillissante » ayant mal digéré le coup du « il n’y a plus de sucre » qu’on lui a fait il y a quelques dizaines d’années, a bien compris qu’il ne fallait pas se précipiter sur le produit pour faire des réserves, ce qui ne fait qu’augmenter les prix de façon pérenne, enrichir les industriels, tout en vidant les rayons. Ainsi, dans mon village, les gens sont pragmatiques et achètent leur beurre au fur et à mesure de leurs besoins ; pas de rupture ni de magouillages sur l’étiquetage, car pas de précipitation, ni de spéculation. Ah… un petit truc qui peut dépanner ceux qui n’ont pas de beurre : de la crème fraiche non allégée, un batteur, émulsionneur ou mixeur, et vous avez en quelques minutes un beurre maison.

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      Cependant, j’imagine que cette « supérette » appartient (d’une façon ou d’une autre) à la grande distribution et dépend donc de l’une des cinq centrales d’achats qui verrouillent la France.
      Cela dit, ce genre de « crise » a des effets bénéfiques : pour ma part, j’ai réduit ma consommation de beurre, sans rien lui substituer malgré un petit détour par la margarine un peu « évoluée ».

      Pour la crème fraiche, deux marques bien connues : Président, et Bridel…
      Ils en font en briques, en pots, en coupelles, en bouteilles (du plastique), et même en bombes/aérosols.
      Je remarque qu’il y a même de la « fouettée », probablement pour les masochistes…
      Avec un peu de chances, elles seront peut-être même bien dosées en salmonelles, vu que c’est du… Lactalis !;-)

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        Autre truc lorsqu’on a la chance de vivre à la campagne : aller au marché hebdomadaire (ou directement à la ferme) acheter à la gentille dame sa crème, son beurre et autres produits laitiers qu’elle produit elle-même (enfin… avec le lait de ses bêtes…). On trouve même ces productions locales dans les supérettes de campagne. Ainsi Président ne préside plus et Bridel est bridé. Tant qu’à se prendre des salmonelles, au moins qu’elles soient locales !

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          Les salmonelles font partie de la vie, et des étables…
          Mais nos « organismes » ont été tellement affaiblis et intoxiqués par bien plus fort/dangereux…

          Il faut privilégier les circuits « courts », c’est certain, quitte à être considéré(e) comme « hors-la-loi ».

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