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Scrupules et baisure basculante à roulettes

Là, je feuilletais des catalogues But, Conforama, Office Dépôt, Top Office, et je me suis surpris à sourire.
Voilà un peu plus de deux ans, j’ai acheté un fauteuil de bureau dans l’une de ces enseignes. C’était dans la gamme à 159 euros, donc pas le premier prix. Sur le carton, il était marqué « Made in China », bon, ça, on est plus qu’habitué. Par contre, en le montant, il manquait un boulon. Retour au magasin où je voyais que je dérangeais. Ils ont mis un temps fou avant de m’en ramener un (prélevé sur le modèle d’expo ?).
Ensuite, j’ai pu me basculer, et rouler.
Et puis ça s’est mis à grincer en basculant. Et aussi à bloquer en roulant.
Et il s’est aussi mis à faire de l’huile sous le vérin hydraulique.
À ce stade, j’ai voulu le vendre sur Le Bon Coin.
Et j’ai eu de suite un contact !
Mais là, j’ai menti, en disant, « Ah, il est déjà vendu, un truc comme ça, ça part comme des petits pains, surtout à ce prix ! ».
En fait, j’ai eu des scrupules à vendre cette saloperie, et à baiser mon prochain, même à bas prix.
Le problème, c’est que ces marchands, eux, n’ont aucun scrupule à vendre de telles merdes, emballées, avec facture, et à baiser ce qu’ils appellent des « clients ».

© PF/Grinçant.com (2016)

4 commentaires sur “Scrupules et baisure basculante à roulettes”

    1. Avatar photo

      Si on peut appeler cela de la « fabrication »…
      Par contre, oui, c’est bien du vice.

      En fait, même pas eu le courage de ramener l’ensemble pour faire jouer la « garantie »…
      Rien qu’à voir leur tête quand je suis revenu deux heures après l’achat pour réclamer un boulon.
      Tout juste s’ils ne m’ont pas dit que je l’avais perdu !

      Bref, ce qui m’étonne le plus, c’est le fait de renoncer à le vendre…
      Même Emmaüs n’en voudrait probablement pas, puisqu’ils exigent presque du Roche Bobois (neuf).
      Le genre de truc à laisser dans la rue, pour que ça serve à un SDF ;-)

        1. Avatar photo

          Sauf que c’est le genre de « mobilier » qui vieillit plus vite que son ombre.
          Ça n’est même plus de l’obsolescence programmée, mais de l’obsolescence prénatale.
          Les « matériaux », qui semblent corrects en « expo », font vite grise mine.
          À un moment, il faut jeter l’éponge, et se dire qu’on va se manger le fauteuil jusqu’à la déchetterie. À moins que le Jules Verne ne me le remmène en Chine pour me le faire réparer…

          Je peste en voyant que ça continue plus que jamais à se vendre, c’est tout, et je partage mes scrupules à tenter de me débarrasser du machin en le vendant d’occasion. Même en le donnant, j’aurais l’impression d’arnaquer !

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