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L’adorable petit pavé de la boulangère

Oh, celui-là, il faut que je vous en parle…
J’entre dans cette petite boulangerie pour une baguette du soir, et que vois-je sur le comptoir ? Des petits « pavés » empilés dans un panier en osier, avec celui-ci sur le dessus, l’affichette du prix au kilo plantée sur son dos.

Le pavé de la boulangère

Je me suis dit qu’il devait être bon et qu’il serait pour moi !
Et la charmante boulangère m’a expliqué qu’il était fait avec plusieurs farines, dont du sarrasin, ainsi que diverses « graines ».
Voilà qui me réconcilie avec des petits commerces de quartier, d’autant que ce boulanger-là ne roule pas en Porsche Panamera en se foutant du monde.
Je sens que je vais devenir fidèle, rien que pour soutenir deux ou trois emplois à proximité. Ce sera toujours mieux que d’aller en grande surface, faute de mieux jusqu’à maintenant.
Ce qui est dommage, c’est que cette petite merveille m’a été emballée dans une poche… en plastique !
Comme quoi rien n’est jamais parfait.
Mais, une fois sorti de son vilain sac, je ne peux partager l’odeur, mais je vous montre au moins la mie ;-)

Une mie qui fait envie
Hum !

© PF/Grinçant.com (2016)

PS 10/03/2018 : Triste fin ! Un boulanger qui va avoir chaud aux miches.

17 commentaires sur “L’adorable petit pavé de la boulangère”

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    Superbe pain, un repas à lui tout seul, il ne lui manque plus que la parole :-)

    On est loin d’un terminal de cuisson…

    Bon appétit !

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      Merci :-) Honnêtement, j’ai d’extraordinaires souvenirs de mon enfance en matière de pain, notamment en Auvergne, avec des « miches » de plusieurs kilos qui se conservaient d’ailleurs (très) longtemps…
      Mais là, c’est pas mal, d’où une petite brève de satisfaction ;-)
      Parfois, on est content avec peu de choses.

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    Trouver du bon pain est devenu chose rare, presque impossible !
    Les vrais boulangers ont quasiment disparu, ce ne sont que des employés de marque comme Banette, Ronde des Pains, etc…!
    Mais parfois, au hasard d’une halte, comme il y a peu dans le Jura, petit village, agréable surprise : une boulangerie authentique, sans enseigne de marque, avec des pains… que je ne savais lequel choisir. Un régal olfactif et visuel.
    Choix est fait, du « Montagnon » comme il l’appelait, vendu au poids, entier ou pas, ça faisait longtemps que je n’avais pas mangé telle quantité de pain au petit-déj, obligé d’y retourner pour le repas du soir, ayant tout mangé dans la journée.

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      Ce genre d’expérience est en effet de plus en plus rare, hélas.
      Et c’est bien le pire, car on finit par se satisfaire du médiocre, voire du carrément mauvais.
      Je ne comprends pas les files d’attente devant des « boulangeries » qui ne sont que des terminaux de cuisson, et encore, quand ils ne se font livrer directement par un terminal « industriel » implanté à proximité.

      PS : Je n’avais pas remarqué, jusqu’à maintenant (c’est en vous lisant que ça me saute aux yeux), que Banette (la marque) avait « privatisé » le mot commun, très évocateur, bannette (petite banne d’osier), en supprimant un n. Du marketing bien vicieux qui, en même temps, détruit la langue française, bravo !:-/

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    Oui, rien ne vaut le petit commerçant ! :)
    Et tu peux venir avec un sac en tissu pour récupérer ton pain. Certains boulangers y sont réfractaires (ça ne leur semble pas hygiénique) mais dans l’ensemble ils sont plutôt ouverts à cette initiative.

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      Enfin, le petit commerçant… honnête ! Car en matière de boulangerie/pâtisserie, il y a énormément à redire.

      Récemment, je suis entré dans une grande boulangerie, plutôt très fréquentée. Au premier coup d’œil j’ai senti que ça n’allait pas. Je me suis rabattu sur un pain « ariégeois », probablement là d’où sont originaires les patrons, et c’était bien le seul qui me semblait « maison », authentique et honnête. Le prix, lui était très élevé, mais il y avait des noix, des raisins et des pruneaux.
      J’en suis reparti en me disant que je n’y remettrai plus les pieds.

      Pour le sac, effectivement, on peut amener le sien.
      Mais là, ce que je ne comprends pas, c’est de faire du bon pain, et de l’emballer dans un sac à la con. Si le pain est chaud/tiède, la condensation est immédiate, même si le sachet est troué (pour lâcher des miettes comme le Petit Poucet). Quant à la conservation, c’est direct du ramolli !
      Concept débile, ce sac se dit écolo, car « recyclable », alors qu’un symbole mentionne de le jeter dans une poubelle. Il y est inscrit « Ce sac est fabriqué en France », mais il n’est par écrit par qui.
      Bref, il faudra que je leur dise ce que j’en pense.

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        Le commerçant honnête dans ce domaine est certainement un artisan.
        Voilà notre boulanger familial depuis une 20aine d’année : SideWays #8 – Daniel, le boulanger qui réinventa son métier pour se libérer ! (Vidéo sur YouTube)
        Son pain se conserve facilement une semaine, dans un sac en tissu un peu épais.
        Vu que je suis partie un peu loin de la maison familiale je ne me fournis plus chez lui, mais en général c’est vers ce genre de producteurs/artisans/commerçant qu’il faut se tourner si on veut « manger du vrai ».

        Comme les producteurs bio locaux (qu’on retrouve sur les marchés ou dans des regroupements type AMAP, paniers bios, épiceries en regroupement d’achats, etc.), c’est chez eux qu’on peut trouver de la qualité.

        Après, en ville c’est peut-être plus compliqué de faire le tri, comme pour les boulangeries oui. D’ailleurs, je ne sais pas si tu connais la nuance mais les boulangeries sont spécialisées en pain, les pâtisseries en gâteaux. Donc on aura plus de chances de trouver du bon pain « maison » en boulangerie et des bonnes pâtisseries en… pâtisserie. Tu le sais sûrement, je te le dis juste au cas-où.

        Pour le sac, c’est vrai que ça n’a pas de sens. Et je ne comprends pas non plus le principe de ces sachets recyclables mais pas recyclés…

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          Ah ben oui, mais avec le (vrai) boulanger de cette (belle) vidéo, nous nous éloignons de celui-ci :

          La Porsche Panamera S du boulanger

          Il est pourtant bien marqué « Artisan » + « Boulangerie », et même « Banette », avec un seul N sur la devanture… ;-)
          La voiture (que j’évoque dans la brève), garée devant, c’est une Porsche Panamera, et c’est/c’était celle du « boulanger » (photo de 2014)…

          Je ne sais pas comment se fait/faisait le pain (je n’y passe plus), mais je n’ai jamais senti l’odeur du pain chaud.
          Quant aux donuts, ils perlaient la décongélation du matin.
          Et cette « boulangerie » ne désemplit pas…

          Daniel ne vit pas dans le même monde…
          Mais qui a raison ? Qui tue l’autre ?

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              Pas si facile de choisir son monde, tant celui style « Banette », et pire encore, est un « modèle » imposé tentaculaire (réseau, facilité, appât du gain, bêtise humaine, inversion des valeurs, etc.).

              Un gars comme Daniel est un OVNI.
              Le coup de la caisse « libre » est génial ! Et l’honnêteté génère l’honnêteté.
              Alors que la « tendance » dans les boulangeries des villes, c’est la borne automatique et la carte sans contact…

              PS : Il y a presque plus de surface (publique) au sol occupée par la Panamera que de surface de vente dans la boulangerie… Remarquez, la queue se fait le plus souvent à l’extérieur, et tout le monde a l’aire de croire que ces cochonneries décongelées se méritent.

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                C’est possible oui, en fait je suis habituée aux bonnes boulangeries.
                Mais, comme je le disais, c’est peut-être plus compliqué en ville effectivement. Dans les p’tits bleds on connaît le « bon » boulanger qui se trouve dans tel bled (pas forcément comme Daniel, lui effectivement c’est un OVNI!) ou sur le marché, la « bonne » crêperie où acheter tes galettes pour la semaine si tu as la flemme de les faire, en bord de mer tu peux avoir accès à la criée pour le poisson, on prend la viande bio dans un regroupement qui fait des paniers bios (avec les fruits/légumes/yaourts/etc.), le fromage chez le « bon » fromager sur le marché, etc.
                Mais ça demande des années de réseau,… tout ce que je dis là c’est quand je retourne chez ma mère qui a mis des années à trouver tout ça, petit à petit. Sinon, quand on part de zéro il faut aller fouiner sur le marché pour finir par trouver les bons producteurs, et se renseigner auprès des paniers bio (ou AMAP mais c’est plus restrictif) pour trouver celui qui nous convient niveau coût/horaires. On peut finir par se passer des grandes surfaces et autres commerces industriels, mais ça demande un peu de temps, celui de creuser, de tester.

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            Content de vous lire et de découvrir votre blog. Merci c’est rassurant de voir des citoyens prendre leur destin du quotidien en main et d’éloigner les rapaces nombreux qui tentent de vous gruger avec une belle décomplexion. L’enseigne Banette ? Moi je la boycotte depuis un moment ; d’abord ils vendent du pain qui, d’une officine à l’autre, a exactement le même goût ; ensuite, même leurs pains spéciaux se ressemblent aussi. Tout y est hors de prix (mais ils ne battent pas encore ceux de l’enseigne « Paul ») pour des prestations plus que moyennes. Et, imparable, le coup du « je n’ai plus de baguette », le soir, dès 17h oblige nombre d’entre nous à se rabattre sur leurs pains spéciaux forcément plus onéreux. Vous comprenez maintenant pourquoi l’artisan dont vous avez photographié la devanture peut s’offrir une bagnole (un tas de tôle quoi qu’on en dise) « m’as-tu-vu » ; en plus, ces enseignes sont souvent dirigées par des gens hautains, qui « se la pètent » comme on dit vulgairement. Un vrai riche ne fait pas étal de ses biens. Cette Porsche est donc conduite par un nouveau roturier. Et je connais plusieurs magasins « Banette » chez qui « faire du pain » est devenu accessoire : elles font surtout, pour le temps de midi, offices de boutique et que je te vends des salades et que je te vends des quiches au moineau ou à la sauterelle, et que je te vends des pains bagnats au gloubiboulga, et à des tarifs défiant toute concurrence. Évitez donc, si cela vous est possible, cette enseigne. Quand ils auront marre de prendre les clients pour des portefeuilles ambulants en leur vendant du pain limite industriel et que ces mêmes clients auront déserté leurs boutiques, peut être se remettront-ils en question. Mais ce n’est pas gagné.

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              Bienvenue alors ;-)

              Non, ça n’est vraiment pas gagné, car les clients se bousculent (le trottoir est même privatisé, comme souvent, pour la file d’attente). Et là où cette photo a été prise, les gens ont les moyens et se disent « éduqués »…

              Cette Panamera de mauvais goût, c’est un majeur levé à destination des rares « vrais » boulangers qui aiment leur métier et qui respectent leurs clients…

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                Grand merci pour votre accueil ;-)
                « trottoir privatisé » ? Là vous m’avez fait sursauter ; est-ce bien sérieux et légal ? Depuis quand la voie publique, même devant une boutique, saurait-elle être considérée comme « privée » ? Justement, ça me rappelle une discussion fort vive avec un de ces proprios « Banette » qui avait cru bon mettre une pancarte sur sa vitrine « ne pas fumer devant l’entrée » (pas même « merci de ne pas fumer » ou « prière de ne pas fumer » non, la formule comminatoire directe) ; alors un jour, enhardi par un mouvement d’agacement, j’ai interpellé le « boulanger » en lui faisant remarquer qu’il ne pouvait pas dicter le moindre comportement aux gens n’étant pas DANS sa boutique mais devant, c’est à dire sur le trottoir qui restait une voie publique. Il m’a rétorqué que la fumée pouvait entrer et incommoder ses clients ; là j’ai pouffé de rire vu que sa boutique donne directe sur une rue où le passage des voitures, camions, bus est conséquent et quasi discontinu : « mais faites donc couper le moteur aux bagnoles, tant que vous y êtes » lui ai-je répliqué. Il a fini par retourner dans son arrière-boutique en bougonnant. Le pauvre, 8 mois plus tard son commerce s’est fait emboutir par une voiture qui roulait à vive allure et qui a terminé sa course DANS l’officine. Heureusement, il n’y avait personne à ce moment-là dans la boulangerie… Tout ça pour dire qu’on nous grignote assez, au fur et à mesure, de nos libertés pour ne pas céder du terrain en plus à ces magnats du Commerce peu équitable…

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                  Oui, « privatisé » au sens où les clients ne peuvent faire la queue que dehors, puisque la surface d’accueil de la clientèle (bannettes comprises) doit être inférieure à celle d’une Panamera au sol (9,779913 m²).
                  D’ailleurs, cela barre souvent l’accès à un escalier qui mène à une placette.

                  Un SDF-mendiant se place parfois fort judicieusement à proximité de l’entrée… Vous verriez le regard de la « clientèle », ça en dit long sur l’état de notre société. Un pain « Banette » (ou une pâtisserie décongelée) étant visiblement, en 2016, un signe distinctif qui se mérite ;-)

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