C’est bientôt la rentrée des classes.
Cette maman est stressée.
À errer dans ce supermarché.
Avec ses trois petites filles.
Une grande liste de courses à la main.
Elle sait ce que va être le passage en caisse.
Un vrai calvaire.
Tant par l’attente.
Que par le montant à payer.
Déjà qu’elle a tout juste de quoi.
Elle est seule à assumer.
Son ex ne verse plus la pension alimentaire.
Les « aides » sont insuffisantes.
Ses jobs en intérim se raréfient.
Elle vit déjà à crédit, presque contrainte.
Alors, elle achète le strict minimum.
Mais si possible de la qualité.
Les fournitures scolaires, c’est obligatoire.
Et encore, elle n’a pas la liste définitive.
Pour cela, il faudra attendre la vraie rentrée.
Les gamines s’amusent.
Elles ne se rendent pas compte du stress.
Car maman leur demande leur avis.
Les laissant choisir leurs cartables.
Ainsi que la couverture des cahiers.
Il faut que ça reste ludique.
Dans cette course effrénée.
Avec cette foule un peu perdue.
Au milieu de ces linéaires dédiés.
Pour mieux piéger mères et pères.
Là, c’est soi-disant le moins cher de la ville.
Alors elle est venue, avec sa petite famille.
Et pour une fois, elle a pris un chariot.
Qui risque d’être plein.
Elle voit venir la catastrophe financière.
Alors, pour manger, il faudra encore économiser.
Tout en veillant à un bon équilibre.
Pour elle, ça va, elle s’arrange, mais pour ses enfants…
Il faut penser à leur santé, à leur croissance.
À tenter de les nourrir sainement.
Elle a une idée en guise d’entrée.
Pour les vitamines, le calcium.
Mais aussi pour les oméga-3.
Ce sera poisson.
Plus précisément des sardines.
Enfin, elle se dirige au rayon conserves.
Et cherche le moins cher.
Tout en bas, dans le linéaire.
Des boîtes anodines, sans personnalité.
C’est par pack de trois.
Huile de tournesol ou sauce tomate.
Ce sera avec sauce tomate.
« Importé du Maroc par EMB 13078 »
Pas grave, le Maroc, ça reste des sardines.
Même origine sur beaucoup de boîtes, d’ailleurs.
Là, c’est de la MDD, marque du distributeur.
Et le produit premier prix.
Plus haut, dans le rayon, c’est beaucoup plus cher.
Pour le même prix, une seule boîte au lieu de trois.
Les boîtes sont plus colorées, plus sexy, mais bon.
Ça la console un peu.
Au moins, elle fera des économies sur les sardines.
Elle imagine déjà ses filles heureuses.
« Maman, les sardines, les sardines ! »
Elle les enlèvera de la boîte pour les servir.
Le pack de 3 boîtes de 125 grammes, c’est 1,65 €.
Neuf sardines, ça fera pour un repas.
Elle en grignotera une ou deux.
Laissant le principal à ses adorables filles.
Elles sont prioritaires, c’est évident.
Pour faire bonne mesure, et assurer deux repas.
Elle en prend même deux, soit six boîtes finalement.
D’autant que sur 125 grammes dans une boîte…
Il n’y a que 82 grammes de sardine !
4,40 €/kg, et 6,71 €/kg si l’on ne compte que les sardines.
Oui, mais voilà !
Cette maman pense faire des économies sur tout.
Sur les fournitures scolaires, comme sur les sardines.
Mais en fait, le magasin en profite, discrètement.
De quoi lui laisser une arête dans la gorge, si elle savait.
En effet, aujourd’hui 18 août 2016, elles sont à 1,65 € le lot.
Mais le 2 août, elles étaient à… 1,58 € !
Et en mai, elles n’étaient qu’à 1,50 € les trois !
Soit au moins deux hausses : +5,33 %, puis +4,43 %.
Ou +10 % entre mai et août, pour faire simple.
Exercice de primaire sur votre nouveau cahier…
Écrivez cent fois « Je veux des sardines ! »
Et devinez qui sera le plus content…
La maman ?
Ou le magasin ?
Vignette : « 3 boîtes de 3 sardines pour 3 fillettes » © PF/Grinçant.com (2016)
© PF/Grinçant.com (2016)
Deux billets en rapport parmi d’autres :
Ah, la magie des « codes emballeurs » !…
EMB 13078 emballe au moins pour les marques :
– Eco+ (Leclerc)
– Carrefour
– Marque U
– Capitaine Nat’
– Pêche Océan (Leclerc)
– Belle France
Au moins 12 produits différents à cet instant :
(Référence : Sardines en conserve / EMB 13078)
Eh oui, la nourriture c’est en bourse, le cours est décidé par ceux qui ont réservé une table haut de gamme pour le déjeuner, ou le diner. La spéculation sur la misère est toujours une valeur sûre.
J’ai arrêté de regarder le yoyo du prix du poisson frais en faisant mes courses, la même espèce pêchée dans le même coin, par un bateau a priori identique avec un équipage qui survit lui-aussi. Le tarif lui, a une autre logique, tant qu’on achète leurs produits, un petit boycott sur ça ou les autres délires aurait vite fait d’envoyer un accusé de réception.
Le blé en France, récolte diminuée de 30%, mais comme ailleurs « on » en a trop récolté, le prix va être « fixé » bas, double peine donc, à ajouter aux autres contraintes qui étouffent nos agriculteurs, pas les multinationales.
La nourriture low cost, comme le matériel low cost est une catastrophe et deviennent une quasi obligation pour de plus en plus de budgets. Pas grave les marges, le profit, etc. des 1% est en pleine forme.
Cela dit, il y a un message (parmi d’autres) dans ce billet, c’est que ces sardines « low cost » sont toutes aussi bonnes (à mon grand étonnement d’ailleurs) que celles de boîtes bien plus chères.
D’où mon commentaire précédent sur le code « emballeur » car, dans les boîtes présentées, il y a même une marque « bio », Capitaine Nat’ ;-)
Par contre, je ne pense pas que cette hausse constatée soit liée au « cours »… La concurrence, elle, ne bouge pas, et, cette semaine, Lidl propose même ses sardines à la tomate (marque Nixe), avec -20 %, comme quoi…
J’ai aussi entendu que c’était la catastrophe pour le maïs, et que les épis ne comportaient souvent que 15 à 20 % de grains…
Mais ne serait-ce pas la limite du « système » Monsanto, notamment ? Stérilisation généralisée ?
Facile de rejeter cela sur les « aléas » climatiques…
En quoi ce code emballeur EMB 13078 garantit-il que ce sont les mêmes produits, même qualité, même établissement, etc. ?
13078 atterrit à Port Saint Louis, seul un des produits nomme l’établissement grâce à son code ajouté.
Je ne suis pas sûr que les qualités gustatives, nutritives, voire carrément les sardines soient les mêmes dans ce cas. L’industrie alimentaire, comme les autres, mais elle en particulier est championne de l’opacité. Le bien être du client est certainement une hérésie dans leurs considérations.
Les plats cuisinés sont les pires, avantagés par la législation contrôlée par les lobbies.
Je ne dis pas pour autant qu’une boîte 10 fois plus chère sera mieux, c’est toujours un casse tête pour avoir les infos, simplement savoir ce qu’on avale, vous le savez bien ;-)
Si, ce code correspond bien à un « emballeur », spécialisé dans l’importation de sardines venant du Maroc.
Ensuite, il est connu que ces producteurs-importateurs-emballeurs travaillent pour beaucoup de monde, et c’est souvent un moyen pour identifier un même produit vendu sous diverses marques.
Par exemple, Georgelin fabrique de la confiture sous sa propre marque, mais en fait aussi pour la grande distribution. La confiture est strictement identique, seuls les contenants et les prix variant.
La marque Albert Ménès présentée comme « de luxe », vend des biscuits bretons qu’elle se contente d’emballer, car ils sont strictement identiques à ceux vendus par la marque d’origine.
Tout est vraiment fait pour perdre les consommateurs, par exemple avec ces « codes emballeurs »…
Effectivement, le produit peut être différent, mais souvent dans des proportions minimes, par exemple le goût de la sauce.
Quant aux sardines, celles du billet sont bonnes, et de bonne tenue ;-)
Récemment, j’ai discuté avec quelqu’un qui travaille dans une marque de sardines « françaises »… À certaines périodes, dans les conserves, il y en a qui viennent d’ailleurs, notamment du Maroc, sans que les mentions ne soient changées sur les boîtes…
Et justement, il y a des cas où les produits les moins chers sont ceux à privilégier, c’est par exemple le constat pour les eaux gazeuses.
Je reviens sur EMB-13078…
Sur cci.fr, j’ai aussi trouvé cette indication : « La DDCCRF ne donne pas le nom de l’entreprise correspondant au code emballage aux particuliers. Le code n’est délivré qu’à l’entreprise concernée. » Ben voyons !
Donc, à Port-Saint-Louis, il n’y a qu’une seule entreprise qui fait des boîtes de sardines, contenant probablement toutes des bestioles venant du Maroc… Comment arrivent-elles jusqu’à 13078 ?
Omerta & Embrouilles !
Allez, cadeau ;-)
EMB-13078 –> Conserverie SA Ferrigno
Qui détient notamment les marques :
– CAPDINEC (Producteur) – Sardines
– FERRIGNO (Producteur) – Sardines
– LOU FERRIGNADE (Producteur) – Plats cuisinés à base de poissons
– MARINE DE PROVENCE (Producteur) – Soupe de poisson, bisque crabe, sardine
– FRACASSE (Producteur) – Sardines
– PECHE OCEAN (Producteur)
– LES PICHOUNETTES (Producteur) – Sardine à l’huile d’olive
– ODYSEE (Producteur)
– N° 1 (Producteur)
(Source Kompass)
Liste que je complète après enquête sur les marques déposées :
– LES HORIZONS BLEUS
– BEAU RIVAGE
– LA CUISINE DE ROSETTE
– LA BONNE MER
– LES LINGOTS DE LA MER
– LES BELLES DE MARSEILLE
Boudiou, ça en fait !
Mais qui fait aussi dans la MDD, y compris pour des produits « 1er prix »… Et pas sûr qu’ils y mettent du second choix ;-)
Vous allez rire, on se fout moins de notre gueule de consommateur au… Maroc !
J’ai donc investi dans une boîte de sardines en promotion à 55 centimes (-20 %) dans le premier Lidl croisé… (Avec anecdote en prime)
« Élaboré au Maroc. N° d’agrément : 1156 (Cumarex) »
En trois coups de cuillère à sardines, j’ai trouvé un document PDF « Répertoire des unités industrielles de conserve de poisson » sur le site du Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime marocain (mpm.gov.ma)…
Dans le tableau, figurent 49 unités avec ville, n° d’agrément, nom de société, adresse, téléphone, télécopie et nom du gérant ou propriétaire…
Ben voilà, là au moins c’est clair !
Et tout vient du Maroc, même la boîte, pas de chichis.
Et après on s’étonne qu’une seule sardine bouche le vieux port ;-)
Vous avez encore plus creusé que moi, j’avais arrêté à Ferrigno, ce même code EMB 13078 renvoie aussi un paquet de biscuits, qui a dit que c’était opaque la grande distribution ?
Pour Tétouan c’est sur la côte méditerranéenne, je doute qu’ils pêchent en face, plutôt au départ d’Agadir ou Safi.
Sinon, je me souviens d’un doc de FR5 où justement une entreprise alimentaire fournissait plusieurs enseignes, dans une enseigne en particulier plusieurs gammes avec des qualités bien différentes, sur des gâteaux ou des brioches, beurre dans l’un, palme dans l’autre, etc. Pareil en Italie dans des sauces au pesto, huile d’olive dans une, pourcentage plus bas dans une autre, colza dans une autre, etc.
Bien sûr, la marque qui faisait le haut de gamme, rien de flouté !
Savoir ce qu’on mange relève du secret défense, pas grave, plein d’agences rémunérées par notre argent public, comme les députés, s’occupent de notre bien être.
C’est là que l’on voit bien que tout ce bordel est organisé avec la complicité passive ET active des « pouvoirs publics ».
Cela dit, pour les sardines à la sauce tomate, la latitude d’EMB-13078 reste limitée…
La composition de celles du billet : « sardines, eau, double concentré de tomate (8,5 %), huile de tournesol, sel. »
Après, on va vraiment jouer dans le « détail », mais est-ce que cela justifie un prix deux, trois, voire six fois plus élevé ?
Tant que les sardines sont belles et bonnes… ;-)
Et c’est une poisson qui reste (encore) sauvage.
C’est malin ! Votre billet m’a fait m’attarder sur le magazine Capital hier soir, la saga Petit Navire ;-)
L’exploitation du thon c’est pas génial, mais tout à fait en accord avec l’espèce dominante, pour l’instant, qui ravage les autres.
Le passage sur le tournage de la pub est édifiant, ainsi que le trafic des recettes pour nous faire avaler une autre variété de thon soi-disant moins prisée. Mieux vaut ne pas prendre de risque, mélanger tout et n’importe quoi (du sucre, du soja, du perlinpinpin, etc.) dans ce thon plutôt que d’expliquer simplement que cette espèce n’est pas en danger et qu’il vaut mieux la consommer. Le consommateur est tellement bête, et le profit tellement vital !
Bon, c’est pas gagné pour votre Mme Michu…
Le problème, c’est qu’il y a plein de Mmes Michu (et pas que par le nom de jeune fille), et par conséquent plein de MM. Michu, et d’enfants Michu, plus leurs animaux de compagnie…
À se demander s’ils ne sont pas très majoritaires sur cette planète, les « Michu »…
Les politiques l’ont bien compris, puisqu’ils comptent sur elles/eux pour le vote « démocratique »… Donc on a des « élus » niveau Michu.
Quant aux industriels, ben c’est leur principale clientèle.
C’est la dictature des « Michu » passifs/actifs, qui est du reste savamment entretenue.
Éradiquer les Michu, au moins en les éduquant, reviendrait peut-être à sauver la planète ;-)
100% d’accord, le partage de toute la connaissance à toute l’espèce et c’est gagné !
À commencer par l’école, puis l’éducation des parents, etc.
Mais en pratique, c’est (presque) perdu.
Il s’agit de la pire engeance existant sur cette terre, les Michu, savamment utilisée par des prédateurs « Michu » avec des savants fous à leur solde.
La tique est une bestiole bien sympathique comparée aux Michu et à leurs « cercles » et autres « bulles ». Les « Michu », c’est LA Référence, de gré ou de force !
Ne pas vivre « Michu » est devenu très compliqué, même pour du simple thon…
Marrant d’en arriver là avec de simples sardines ;-)
Mais c’est aussi un peu/beaucoup le but !
Et hop, aujourd’hui 07/09/2016, dans le même magasin, elles sont maintenant à 1,71 € :
Soit +3,64 % depuis le billet (19/08/2016), et +14 % depuis mais 2016.
Ce qui est rigolo, c’est que le prix de celles à l’huile de tournesol, lui, n’a pas changé (1,49 € le lot).
Serait-ce dû au cours de la sauce tomate, dont l’origine est principalement… Chinoise !?
Pendant ce temps, les sardines équivalentes chez Carrefour, dites « Produits Blancs », furieusement ressemblantes (Origine Maroc, même EMB-13078 d’ailleurs)*, sont à 1,59 € les 3 :
À quoi joue Leclerc ?
Et quel monde (volontairement) opaque !:-/
*Détail de la boîte :
Ah, Leclerc lâche du lest sur le prix de ses sardines Eco+…
Presque retour au tarif de mai 2016 (1 €50), puisque le pack de trois est maintenant à… 1€51 dans le même magasin !
Pourquoi ce yoyo ?
Pour se recaler dans leur appli « Qui est le moins cher ? ».
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