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Chères prothèses : les implants, c’est un métier !

Chères prothèses : les implants, c'est un métier !Ça fait des années qu’elle n’est pas allée chez le dentiste.
À l’approche de la cinquantaine, elle n’est pas fière de ses ratiches.

Sourire est devenu un problème, car elle imagine le spectacle…
Des plombages, des dents extraites et non remplacées…
Vu de l’extérieur, ça ne doit pas être joli joli !

Elle a toujours différé, repoussé.
Elle a toujours dit non à qui voulait lui mettre des prothèses dentaires.
Faute d’argent pour payer.

Mais elle les a laissés enlever ce qu’ils voulaient.
Elle a laissé creuser, plomber, dévitaliser, arracher.
Après tout, ça n’était que des « soins », remboursés.

Elle faisait confiance.
En se disant qu’elle pourrait toujours, un jour…
Faire des grands travaux !

Des dents en résine ou en céramique, spécialement moulées, sculptées pour elle.
De quoi retrouver l’envie de sourire.
De quoi ne plus être complexée.

Oui, mais à chaque fois qu’on lui annonçait un prix, elle les serrait, les dents.
Pas les moyens, tout simplement.
Et vu ce que rembourse la Sécu et la mutuelle…

Mais là, ça va maintenant être possible !
Elle vient de gagner trois mille euros au loto…
Ça devrait pouvoir le faire !

Caroline est décidée à y aller, chez le dentiste.

Il y a des politologues, des scientologues, des proctologues…
Eh bien, elle a pris rendez-vous chez un implantologue !

Il l’accueille avec un grand sourire.
Il commence par lui montrer son diplôme d’implantologie.
Et lui dit qu’elle a bien choisi son praticien.

Confiante, elle ne lui parle pas d’argent.
Non, elle lui demande simplement de faire au mieux.
Comme pour le sourire de ses vingt ans.

« Ouvrez la bouche »… Dit-il en se frottant les mains.
Le regard pétillant à souhait.

Après le tour du quasi-propriétaire, il déclare d’un air satisfait :

– Caroline, soyez rassurée, ça n’est qu’un petit chantier !
Je vais donc m’occuper en premier du bas, avec les dents 46, 47, mais aussi 35 et 37.
Et puis, en haut, il y aura les 11, 13, 14, 15, 16, 17, 21 et puis les 24, 25, 26, et aussi la 27…

La bouche grande ouverte, elle tente d’avaler sa salive sans s’étouffer.

– Vous me faites confiance, on commence aujourd’hui ?

Prise de doute, elle lève la main et fait non du doigt.

Le dentiste devient subitement moins souriant.

– Quoi, qu’est-ce qui ne va pas ?
– Euh, je préférerais avoir un devis avant…

Il se met à tapoter nerveusement sur son clavier tout en lui disant :

– Mais vous savez, il y a votre mutuelle !
De toutes les manières, ça n’ira pas chercher bien loin votre affaire.

Caroline quitte le cabinet avec un devis de trois pages, ainsi résumé :


– Modèle d’étude 1 x 80,00 € = 80,00 €
– Surfaçage radiculaire 3 x 120,00 € = 360,00 €
– Traitement au laser 3 x 150,00 € = 450,00 €
– Comblement des sinus 2 x 990,00 € = 1 980,00 €
– Pose d’un implant 8 x 900,00 € = 7 200,00 €
– Comblement osseux (Bio os)
4 x 150,00 € = 600,00 €
– Pilier prothétique (alliage de titane)
8 x 600,00 € = 4 800,00 €
– Couronne céramique sur implant 8 x 300,00 € = 2 400,00 €
– Inter céramique 2 x 620,00 € = 1 240,00 €
– Inlay-core 2 x 330,00 € = 660,00 €
– Couronne céramique 2 x 620,00 € = 1 240,00 €

Elle n’en revient, pas du total : 21 010 euros !!!
Ni de la mention : « Le remboursement de la Sécurité sociale devrait être d’environ 520 euros »…

Elle ne pensait pas que sa bouche était un tel champ de ruine.
Pire qu’une Syrie pilonnée par Hollande et Obama réunis !

À son boulot, elle s’occupe de statistiques, alors elle brasse les chiffres dans sa tête…
Il y aurait 15 dents… Ça fait une moyenne de 1 400 euros par dent !
Et certaines à 1 950 euros !

Elle regrette d’avoir laissé faire, au fil de l’eau, au fil du temps.
Elle comprend mieux pourquoi bien traiter une carie trois faces et plus à 40,97 € n’intéresse pas les dentistes.
Elle mesure à quel point sa mâchoire pourrait être un jackpot si elle continuait à se laisser faire.

Caroline est triste.
Elle marche dans la rue en se disant qu’elle ne pourra pas sourire de sitôt.

Et qu’elle n’est pas prête de retrouver un mec, avec sa poitrine en gants de toilette.
Depuis qu’on lui a enlevé ses prothèses mammaires PIP.

Et puis il y a cette foutue hanche…
Depuis qu’on lui a mis une prothèse…
Elle boîte, et elle a mal !

Allez, Caroline, souris, sois naturelle !

Crédit photo : © PF/Grinçant.com (2005-2013)

© PF/Grinçant.com (2013)

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18 commentaires sur “Chères prothèses : les implants, c’est un métier !”

  1. Avatar photo

    Houla !

    Les implants, les dentistes… Problème que je connais par coeur depuis ma plus tendre enfance…
    Je viens de passer en 2011 par la case implants n’ayant plus d’autre solution malgré toute l’attention requise au cours des années pour garder « le sourire ».
    Mais j’ai les dents qui se cassent. Comme un rien.
    Alors il a fallu prendre le taureau par les cornes et j’avoue qu’entre la sécu et la mutuelle j’ai été remboursé d’environ la moitié, les « travaux » de ma salle à manger ayant duré environ deux ans.
    Bilan de l’opération : environ le même montant !

    1. Avatar photo

      J’espère que pour un tel montant la « maintenance » est offerte !
      Sur ce coup, vous avez une bonne mutuelle !

      Ces tarifs sont délirants, et à près de 2 000 euros la dent synthétique, on comprend mieux pourquoi on en arrive très vite à des devis de ce genre.

      Pour rire, le seul « pilier prothétique » en alliage de titane est à 600 € chez le dentiste.
      Ils justifient cela par le fait que le titane est cher.

      Voilà ce que l’on trouve dans un autre type de visserie, qualité « aérospatiale » :

      Vis titane grade 5

      Ça pèse 1,84 g et c’est 200 fois moins cher ;-)

    2. Avatar photo

      bonjour,
      je suis passée par le même problème, les prix en france sont vertigineux car indexés sur le remboursement des mutuelles, donc il y a le remboursement des mutuelles plus le prix que devrait normalement prendre le dentiste, pour un devis en france de 9000€ pour des soins et deux implants et un bridge, et un comblement de racine après extraction.
      j’ai eu la chance d’épouser un hongrois qui m’a amenée chez le dentiste de sa sœur, un très bon praticien réputé qui m’a proposé le dernier cri en matière de technologie dentaire, ils soignent les autrichiens en Hongrie et les autrichiens sont très très méticuleux et exigeants, il m’a fait le travail pour 890€ tout compris soit 10 fois moins cher que le français, je n’ai pas hésité à ce prix et je n’ai même pas demandé de remboursement à la sécu ni à la mutuelle…
      le tourisme dentaire en Hongrie est réputé, dans d’autres pays aussi sans doute, pourquoi se laisser arnaquer par les dentistes français?

      1. Avatar photo

        En arriver à du « tourisme dentaire » est quand même lamentable.
        Bon, vous, vous avez aussi une autre motivation ;-)
        Cela dit, nos praticiens n’ont pas l’air de s’en préoccuper plus que ça.

        Il faut aussi se méfier de certaines offres trop alléchantes : à Budapest, la première chose que l’on vous demande le jour de l’intervention, c’est de sortir les espèces (et l’on vous fait une remise supplémentaire) ou de dégainer la carte Visa/Mastercard.
        Par ailleurs, le tarif des soins classiques a l’air plus élevé qu’en France.
        Et quid de la « maintenance » si l’on n’est pas amené(e) à aller fréquemment en Hongrie ?

        En France, ce qui ne va pas, ce sont les actes abusifs qui vous mènent à des prothèses qui n’étaient pas nécessaires (donc abusives), facturées à des tarifs abusifs.
        Le tout avec la bénédiction de la Sécu et des mutuelles…
        Payer quelqu’un pour vous saboter la mâchoire n’est quand même pas très moral (et c’est remboursé), surtout que l’unique but est de vous faire revenir pour vous mettre de l’artificiel surfacturé dans la bouche.

        Un autre point mériterait d’être abordé : il semblerait que beaucoup de dentistes considèrent les prothésistes (ceux qui fabriquent les prothèses, pas les « implantologues ») comme des moins que rien.
        Il est certain que facturer la réparation du dentier d’une grand-mère 150 euros est plus intéressant que de l’envoyer directement chez le prothésiste qui le fera pour 20 euros.
        Et ne parlons même pas des « kits de réparation » vendus en pharmacie à un prix opportuniste d’environ 30 à 75 euros.

  2. Avatar photo

    Faut aller en Hongrie. En suisse où les soins dentaires ne sont pas remboursés par l’équivalent de la sécu, il y a pas mal de pub pour des dentistes en Europe de l’est. Un ami de mon père y est allé et apparemment le travail est bien fait.
    Autre anecdote amusante d’il y a quelques années (5-6 ans). Un californien va voir son dentiste, il lui fait un devis. Comme il va en Europe, il en profite pour passer chez un dentiste local. Conclusion : les soins ont été 3 fois moins chers, même si on y ajoute le prix du trajet en avion…
    A la décharge des dentistes, la vie est moins chère en Hongrie. Vous devez pas payer plusieurs milliers d’euros de location pour votre cabinet ni pour vous loger vous-même.

  3. Avatar photo

    Pour ma part, jamais vu un dentiste pauvre…
    En ce qui concerne les plusieurs milliers d’euros relatifs à la location de leur local, son voisin le boulanger ou le fleuriste doivent également louer leurs locaux, sans forcément vendre une baguette 300 euros ou une rose 2000 euros. Une fleur je l’achète si j’en ai envie, mais elle n’est pas indispensable. Le dentiste quand à lui, je n’ai pas trop le choix d’y aller quand je me réveille avec une tête qui a doublé de volume. Donc le prix qu’il m’annonce, je le paye sans vraiment discuter. En plus, avec la grosseur de ma joue, discuter est un calvaire…

    1. Avatar photo

      Il y en a qui roulent quand même moins sur l’or que d’autres, mais nous sommes loin de la situation financière de la majorité de leurs clients (même super diplômés).

      En plus, ici, nous parlons de ceux qui se targuent d’être « implantologues », avec un diplôme généralement glané en Corse…
      Dans leur cas, les « soins » ne sont vraiment que périphériques à leur objectif : mettre des implants !

      Ce qui est malheureux dans le système actuel, c’est que, même s’ils font du super sale boulot (en plus d’être souvent prématuré et quasi forcé), ils sont payés !
      Ils ont même intérêt à ce que ça ne dure pas longtemps :-(

      Curieusement, sujets tabous !

  4. Avatar photo

    Alors j’ai de la chance !
    Mon dentiste a refusé de me poser des implants avant d’avoir repris TOUS les soins réalisés ces dernières années en m’expliquant bien sur un « pano » les problèmes que je risquais de rencontrer dans le futur si il ne le faisait pas : du genre dévitalisations mal faites.
    D’ailleurs une dent qui me faisait régulièrement un mal de chien malgré des soins réguliers chez des confrères me laisse totalement tranquille depuis plus d’un an !
    Les implants en eux-même n’ont pas duré vraiment longtemps et même si ils représentent la majorité de la facture, les soins ont été vraiment longs et méticuleux, pas du baclé comme je l’ai connu auparavant.
    Donc aucun regrets.
    Mais j’avoue que ce n’est pas à la portée de tout le monde.

    P.S. Attention à ce que tu dis sur la Corse, je suis du côté de Propriano… ;)

  5. Avatar photo

    Mais vous n’avez pas à vous déplacer à l’étranger pour avoir des dents qui viennent d’ailleurs :
    Je connais un dentiste qui fait faire ses prothèses, céramiques, et tout autre travail de laboratoire… en Chine ! Même avec les frais de transport, cela lui coute bien moins cher qu’en France. Cela en dit long sur le suivi de son travail. D’ailleurs l’intérêt pour ses patients est directement relié aux revenus qu’ils lui rapportent. D’ailleurs il traite souvent ses clients de boîtes à ordures derrière leur dos, bien sûr. Tout ceci pendant qu’il se pose des questions pour la couleur de son prochain voilier.
    J’ai appris par la suite que c’est assez commun que des dentistes envoient ainsi leurs implants et porcelaines à l’étranger, tout en demandant le plein tarif au client, bien sûr.
    En Chine bien évidemment, c’est du travail à la chaîne, et dans quelles conditions, et avec quelle garantie!
    Je ne fais confiance qu’aux laboratoires qui existent en France et demande même à aller les voir.
    C’est la moindre des choses pour un travail délicat qui doit non seulement être esthétique mais aussi fonctionnel. Et ne pensez pas que des dentistes aux tarifs les plus onéreux fassent un meilleur travail, et qu’ils utilisent un laboratoire sur place.
    Il en reste encore un certain nombre, mais hélas dans ce métier, le profit est roi.
    Vous pouvez aussi ajouter à la liste ceux qui terminent mal leur travail pour allonger la note. Tous les moyens sont bons pour saler la note du client. C’est une profession qui devrait avoir des marges de bénéfices en relation avec la qualité, non avec la quantité. C’est effarant.
    Il faut trouver la perle rare, celui ou celle qui aime vraiment soigner.

    1. Avatar photo

      Je souligne déjà la fin de votre intervention :
      « C’est effarant.
      Il faut trouver la perle rare, celui ou celle qui aime vraiment soigner. »

      Et vous avez totalement raison !

      Oui, les dentistes sont très nombreux à utiliser de la prothèse chinoise de mauvaise qualité.
      Sur des forums, il y a des prothésistes français qui se plaignent d’être traités comme de la merde par leurs « clients » dentistes.
      J’ai même vu un témoignage qui expliquait que pas mal d’empreintes dentaires arrivaient à son labo/atelier même pas nettoyées, pleines de sang.

      Cela dit, les dentistes doivent fournir une « fiche de traçabilité et de conformité » à leurs clients.
      Mais sont-elles bien remplies lorsqu’elles sont effectivement remises ?

      1. Avatar photo

        Intéressant, en effet, car je n’étais pas au courant de cette fiche de traçabilité et conformité, même si leur contenu peut être en effet remis en question.
        C’est un peu le monde à l’envers, quand on pense au temps que passe une personne à acheter ne serait-ce qu’un vêtement, et par contre pour une prothèse qui est un tout autre investissement, on nous demande de tout gober et d’ouvrir bien vite notre porte monnaie. Et surtout de ne pas poser trop de questions.

        1. Avatar photo

          Effectivement, certaines fois, on ne nous laisse même pas le temps de la réflexion !
          Vu dans un cabinet d’implantologie, après radio pano + photographies avec flash annulaire, et impression d’un devis (en fait un premier, aucune idée de ce que serait le second), la phrase qui tue « Alors, on commence tout de suite ? ».
          Là, même pas question de connaître l’origine des prothèses (ça, c’est uniquement à la fin, et la fiche est éditée par le dentiste, ça n’est pas un certificat avec hologramme du prothésiste).
          Et si réponse = « Pas les moyens ! », objection = « Vous pouvez bien faire un crédit ! »
          Pas mal de personnes doivent se faire avoir s’ils ne quittent pas le cabinet illico pour prendre un délai de réflexion.

  6. Avatar photo

    Je reviens sur ce sujet et faire un parallèle qui ne va pas me faire des amis…
    le problème des dents, des couronnes ou des implants, c’est le prix.
    ou plus exactement le montant des remboursements.
    ça coûte trop cher, la sécu n’a pas les moyens.

    Pas les moyens ???

    Et par contre on a les moyens de maintenir « en vie » ce pauvre vincent Lambert.
    Pour faire plaisir à ses parents qui sont -il faut le préciser- catho d’une mouvance non reconnue par le vatican, mais c’est un autre problème…

    Et des gens comme ce vincent Lambert qui ne sont plus malheureusement que des légumes qui ne reviendront jamais à la vie, il y en a 1 700 dans le pays.
    Je suis tombé des nues en entendant ce chiffre lors d’un reportage hier.
    et une petite recherche rapide me donne le prix de l’hospitalisation. plus de 2 000 euros.
    PAR JOUR !!!
    1, 241 milliard d’euros par an pour cultiver des légumes en chambre et pas un rond pour permettre aux gens de manger…

    1. Avatar photo

      Peu importe si vous ne vous faites pas que des amis, mais vous avez complètement raison de pointer une telle aberration.
      Le fait que cela constitue une rente facile pour les hôpitaux ne doit pas y être étranger. C’est comme pour l’hôtellerie, ça assure un taux de remplissage des chambres minimal et sur du long terme. Un fonds de roulement à bon compte aux frais de la Sécu et donc de nous tous.
      Et vous ne parlez que du coût de la chambre : j’imagine que des actes coûteux sont réalisés très régulièrement pour entretenir/vérifier l’état du « légume ».
      L’homme qui valait 3 milliards n’est pas bionique en France, c’est même tout le contraire !

      Effectivement, j’ai aussi entendu que les parents de ce garçon étaient d’une mouvance religieuse qui en dit long sur cet acharnement à le maintenir dans cet état.

      Pas un rond pour permettre aux gens de manger…
      Et de plus en plus de gens qui renoncent aux soins…

      Merci pour cette intervention particulièrement bienvenue.

    2. Avatar photo

      Tout à fait d’accord avec mpil sur le constat navrant.

      Le souci c’est qu’on touche à un vrai problème de choix de société. La vie, la mort, etc. avec notre sacro sainte morale judéo chrétienne ça peut pas le faire, à moins de faire évoluer les mentalités.

      Quand on voit le bronx pour les lois sur la famille, l’euthanasie c’est pour le 3ème millénaire…

      On oublie que les intéressés souffrent, les soignants en prennent leur part, ainsi que les proches qui souhaiteraient aussi une libération. Quant à ceux qui aiment souffrir, qu’ils trouvent autre chose !

      Renoncer à des soins, c’est terrible, et ça concerne une frange qui est trop « riche » pour la CMU, et trop « pauvre » pour boucler un budget standard nourriture/logement/santé, avant même de penser aux loisirs. En gros, une majorité de « smicards », la plupart condamnés à végéter à ce niveau.

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        mon père est décédé il y a de cela quelques mois à l’âge de 75 ans.
        Je ne sais pas si j’en ai déjà parlé ici.
        Cancer des poumons, cancer du pancréas, atrophie cérébrale.
        Il n’était plus que l’ombre de l’homme qu’il était.
        Il a fallu se battre non pas pour l’euthanasier mais simplement pour stopper l’acharnement du médecin à le maintenir en vie.
        Il ne parlait plus, ne faisait que « dormir », n’entendait plus rien, ne reconnaissait personne et je passe sur les détails plus scabreux. Quand il était encore conscient plusieurs mois auparavant, il ne souhaitait que mourir au plus vite ne se supportant même plus lui même.
        Il est mort moins de 24 h après l’arrêt des soins. C’est dire.
        Combien de souffrances pour la famille, les proches et surtout pour lui auraient pu être évitées.
        Putain de morale judéo-chrétienne de merde.

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        Le problème, à ce stade, ça n’est même plus l’euthanasie, car la mort serait naturelle s’il n’y avait pas acharnement.
        Et dire que pendant ce temps là, on euthanasie/ampute des personnes en bonne santé qui ont le malheur d’entrer ponctuellement à l’hôpital par le biais des maladies nosocomiales…
        Euthanasie et maladies nosocomiales
        Mais de cela on ne parle pas.
        Gigantesque hypocrisie.

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