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La mort au bout de la tournée de distribution ?

La mort au bout de la tournée de distribution ?Vieille bagnole, souvent observée.
D’habitude, c’est tôt le matin, avant 7 heures.
Un plus que « senior » qui en descend normalement, de cette R5.
(Mises en boîtes, qui veut la tournée ?)

Aujourd’hui, il y a comme un truc qui cloche.
Il est 10 heures.
En plein mois d’août, c’est peut-être une explication.

Mais la personne qui tente d’en descendre, de cette voiture.
N’est pas la même, non, vraiment pas la même.
Pourtant elle a bien ses journaux de presse à distribuer.

Péniblement, elle sort de cette petite Renault 5.
C’est une femme.
Elle se dirige d’un pas mal assuré vers les boîtes à lettres.

Puis enfourne les journaux auxquels ces professionnels sont abonnés.
Oui, des commerçants ou des professions libérales.
Presque tous fermés d’ailleurs, vacances obligent.

Aujourd’hui, il s’agissait d’un mensuel, dont le titre fait sourire (jaune), surtout vu les circonstances :

« Mieux Vivre Votre Argent »

Dans la boîte, "Mieux Vivre Votre Argent"
Je sais, ça ne se fait pas de photographier l’intérieur d’une boîte aux lettres ;-)

Peut-être que l’homme habituel pour cette tournée est indisponible, malade ?
Mais la voiture est bien la même.
Est-ce son épouse ?

Elle revient vers son véhicule, montrant son visage essoufflé.
Y rentrer n’est pas une mince affaire, mais il le faut bien.
La voilà repartie, tentant de tourner le volant dans ce petit habitacle.

Comme une envie de vomir envahit le témoin de cette scène.

Oui, en effet, cette femme, la cinquantaine minimum, est en train de se dépasser.
De se dépasser pour cette minable mission.
Peut-être même de se tuer, de se sacrifier, de se suicider.

Cette dame est en effet atteinte d’obésité morbide.

Probablement plus de 150 kilos pour un petit mètre cinquante-cinq.
Un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur à 62.

Personne n’aurait pu l’imaginer dans une telle situation.

Au-delà de la compassion que cela peut générer.
Il y a des interrogations.

Qu’elle fasse cette tournée est peut-être sa volonté.
Elle a peut-être des explications à fournir.
Besoin des quelques euros que cela va lui rapporter.
En oubliant ce que cela lui coûte en frais, mais surtout en espérance de vie.

Mais quelles sont ces ordures qui l’envoient distribuer leurs journaux ?

Savent-ils quels sont les efforts démesurés que devra fournir cette personne ?

Pourquoi ne confient-ils pas ce genre de job sous-payé à des jeunes en pleine santé ?
Si nombreux qu’ils sont à pointer au chômage, prêts à faire des petits boulots.

Il y aura peut-être des justifications.

Mais il y a une chose qui est certaine.

C’est que toute prise de poste dans un emploi salarié est soumise à des règles.
Notamment l’obligation de passer devant la Médecine du travail.

Et jamais, au grand jamais, un médecin ne pourrait donner son aval…
Pour envoyer cette femme sur de telles « missions », dites de « tournée ».

L’être humain est décidément descendu bien bas.

Même à l’époque de l’esclavagisme pur et dur, cette femme aurait été exemptée.

Exemptée de peine de mort par le « travail ».
Qui plus est un travail de merde.

Des justifications, je ne veux tout simplement pas en entendre.
De ceux, du plus haut niveau, jusqu’au plus bas, qui permettent cela.
Par cupidité ou par lâcheté.

C’est abject, un point c’est tout !

 


PS: L’obésité massive/morbide commence avec un IMC de 40. La personne en photo est probablement en meilleure santé que celle objet du billet.

Crédit photo : CC BY 2.0 par Tobyotter (Flickr)

© PF/Grinçant.com (2013)

Billet en rapport : Mises en boîtes, qui veut la tournée ?

30 commentaires sur “La mort au bout de la tournée de distribution ?”

  1. Avatar photo

    Oui mais … comme vous le dites très justement, c’est peut-être sa volonté. Et elle a peut-être besoin des qq centaines d’euros que cela lui procure (chômage non indemnisé, emploi à temps largement trop partiel, etc.)
    Après … l’obésité morbide pose d’autres questions. Mais là encore, si elle refuse de se (faire) soigner, personne ne pourra la contraindre.
    Mais je crois savoir -à vérifier- que ces emplois atypiques de distribution de presse ne relèvent pas du Code du Travail. Tout comme les profs d’ailleurs …

    1. Avatar photo

      Loi n° 91-1 du 3 janvier 1991
      Article 22, Modifié par LOI n°2009-431 du 20 avril 2009 – art. 6

      I.-Les personnes dénommées : vendeurs-colporteurs de presse effectuant, sur la voie publique ou par portage à domicile, la vente de publications quotidiennes et assimilées au sens de l’article 39 bis du code général des impôts et qui répondent aux conditions de l’article 72 de son annexe III sont des travailleurs indépendants lorsqu’elles exercent leur activité en leur nom propre et pour le compte d’un éditeur, d’un dépositaire ou d’un diffuseur. Elles ont la qualité de mandataire-commissionnaire aux termes d’un contrat de mandat. Elles sont inscrites à ce titre au Conseil supérieur des messageries de presse qui leur délivre l’attestation, prévue à l’article 298 undecies du code général des impôts, celle-ci justifiant de leur qualité de mandataire-commissionnaire.

      II.-Les personnes dénommées : porteurs de presse effectuant, sur la voie publique ou par portage à domicile, la distribution de publications quotidiennes et assimilées au sens de l’article 39 bis du code général des impôts et qui répondent aux conditions de l’article 72 de son annexe III ont la qualité de salarié au sens du droit du travail lorsque les conditions juridiques de leur activité ne répondent pas à celles visées au paragraphe I.

      Il me semble que les personnes utilisant cette R5 dépendent plutôt du Titre II de cet article de loi et seraient des « Porteurs de presse », donc des salariés.
      Il en découle donc que leur embauche devrait être soumise à visite médicale, avec avis de la Médecine du Travail.

      PS : j’ai ajouté une photo dans l’article, livraison de « Mieux Vivre Mon Argent », la « Porteuse de presse » doit avoir sérieusement les boules…
      La vie est bien cruelle.

      1. Avatar photo

        Mais que fait l’inspection du travail ?
        > Elle préfère aller emmerder les petits entrepreneurs qui bricolent un peu pour pouvoir s’en sortir (c’est un exemple) ?

        Mais que fait la DGCCRF (=Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, une direction du Ministère de l’Économie et des Finances)?
        > Elle a mieux à faire en traquant le trafic de contrefaçons pour protéger les intérêts des grands groupes du luxe français (c’est encore un exemple, qui me vient comme çà) ?

        Évidemment, si on pratique la technique imparable d’Alain SORAL (que je me permets de citer ici au passage, merci PF !) qui consiste à remonter le chemin de l’argent, donc de savoir qui travaille pour qui, et bien il est facile de comprendre que la presse ne peut pas exister sans les groupes financiers qui les font vivre, et ces gens-là, monsieur, on ne les attaque pas. Voilà.

      2. Avatar photo

        PS: résultat de mon petit brain-storming (à jeûn et en direct!) pour donner un titre à un magazine économique réservé aux pauvres:
        « RSA optimal »
        « Mieux mourir sous les banques »
        « Bien vivre son interdit bancaire »
        « Lisse en ciment »
        « Mon plan social »
        « Dé-couvert »
        « Le smicard » Qui travaille pour la plus grande entreprise de France?
        « La rupture »
        « Areuh ARE » pour les jeunes chômeurs
        « Adieu patron »
        « Le nœud coulant » et son nœud-nœud du mois.
        Y en a un peu plus, j’vous l’mets quand même?
        « La ramasse »
        « Le Looser »
        « L’accroissance »
        « L’assisté »
        « Rester digne »
        « Savoir partir »
        « Ramasser les miettes »
        « En chier, et sourire »
        Allez, j’arrête! Ça peut avoir l’air con, mais les titres des vrais magazines économiques me font bien rigoler aussi! Jaune, bien sûr!

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          « Mieux Vivre Votre Argent » est particulièrement gratiné.
          (Groupe l’Express)

          Il devrait être livré par des vigiles, pas par une femme en mauvaise santé et en situation précaire.
          ;-)

  2. Avatar photo

    Je confirme le contenu de cet article, ma voisine qui distribue le journal l’Union va tranquillement sur ses 70 ans,elle n’a pas le permis et se tape 5 patelins à vélo (si,si) : 200 adresses ; heureusement, elle est aidée régulièrement par l’un de ses fils qui est au chômage.
    Quand à moi, mes 100 kilos pour un mètre 70 ne semblent gêner personne pour me taper entre 2150 et 3400 boîtes aux lettres par semaine (Adrexo), j’y arrive certes mais j’avoue que c’est chaud…
    J’encule à sec la médecine du travail (quoique je n’ai jamais eu affaire à elle), mes employeurs et les « responsables » politiques qui m’obligent à faire ce boulot merdique et sous payé pour ne pas crever de faim.
    Je croise aussi régulièrement des employés de La Poste de Médiapost et de Chronopost qui manifestement n’ont aucune aptitude pour leur emploi (surpoids, manque de capacités physiques, incapacité à s’organiser efficacement…), les employés de livraison de surgelés et autres ont l’air mieux lotis mais se plaignent régulièrement d’heures supplémentaires non payées.

    1. Avatar photo

      Merci pour votre témoignage qui sent le vécu et qui situe bien l’ambiance de cette activité.

      Je crois pouvoir affirmer que la personne objet du billet « travaille » pour La Poste ou l’une de ses filiales spécialisées dans le portage de presse (ou encore un sous-traitant de filiale).
      L’emballage du journal comportait leur logo.

      Quant à la Médecine du travail, la visite doit avoir lieu à l’embauche, ou avant la fin de la période d’essai.
      J’imagine que, par le biais de CDD multiples et d’astuces diverses, cette visite n’a finalement jamais lieu.
      D’ailleurs, il n’y a qu’à voir pour vous.

      Je ne souhaitais citer aucune entreprise, car dans ce domaine elles sont presque toutes à mettre dans le même sac, mais il ne faut pas oublier que La Poste, ce ne sont pas que des « facteurs » pour la distribution de certains documents, la preuve.

      Pas joli, joli.
      Et je n’ose même pas (surtout pas) mettre en parallèle le statut des collaborateurs de Presstalis (ex-NMPP).

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    Bonjour,

    Je reviens sur le premier commentaire qui a été porté. Vous ne pensez pas qu’il peut peut-être s’agir d’un arrangement, qui serait plus bénéfique pour la femme ? Dans ce cas là, l’employeur devrait tout faire pour la mettre sur la touche ?!

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      Non, je pense qu’elle a remplacé l’homme habituel au pied levé.
      N’oublions pas que ces « petits jobs » se font souvent en famille tellement la tâche est sous-évaluée (c’est le couple qui s’y colle, parfois les enfants aussi), le tout pour une seule « paye ».
      Le véhicule n’a vraiment pas l’air « de service », et comme ils disent dans leurs annonces « Véhicule indispensable ».

      Est-ce son épouse ?
      De toutes les manières ils s’en foutent, et plus les gens sont dépendants de leur obole, mieux ça marche.

      Et comme ces sous-emplois sont devenus si dérangeants, les gens ne les voient plus, et donc ne s’en offusquent même pas.
      Pire, ils sont capable de les insulter s’ils les rencontrent dans le hall de leur immeuble.
      Enfin, là, c’est pour du portage de presse, c’est un peu différent…

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    Inversons un peu le raisonnement, si son employeur lui avait refusé ce job sous prétexte que son état physique risquait de poser problème on aurait je pense crié à la discrimination… Cela dit, je suis d’accord sur le fait que ces esclavagistes des temps modernes n’ont strictement rien à foutre des gens qu’ils emploient (age, état de santé, etc) la misère des uns faisant la richesse des autres. Et puis, entre nous, je n’en vois pas beaucoup des « jeunes » faire ce genre de taf…

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      « Et puis, entre nous, je n’en vois pas beaucoup des « jeunes » faire ce genre de taf… »
      Tout simplement parce que le « jeune » claque la porte dès qu’il en a plein le dos.
      Et en général, il comprend dès la première tournée (et sa préparation).

      Par contre, les personnes en situation sociale très difficile sont des proies fabuleuses.
      Effectivement, cette femme est peut-être ravie d’avoir ce petit « job », parce que tout le monde le lui refuse, sauf le portage.
      De ce fait, elle est encore plus dépendante et prête à tout (ou pour que son mari garde les tournées).

      « la misère des uns faisant la richesse des autres »
      Sauf que, même si le vivier des miséreux s’agrandit de jour en jour, une fois que l’on aura gratté jusqu’à l’os, il ne restera plus rien à leur prendre (même pas la dignité, c’est souvent déjà fait).
      Je l’ai écrit dans un autre commentaire, d’un autre billet, il semblerait que la révolte commence dès l’absence du 3e repas…

      Cordialement.

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    Je ranime volontairement ce billet pour ajouter une séquence vidéo (3’40) sur la réalité « terrain » de la distribution de prospectus et ses abus.
    Il s’agit d’un petit extrait de l’émission Sept à Huit qui vient d’être diffusée sur TF1 ce 21/09/2014.
    Cela illustre à merveille ce billet, même si la situation montrée est moins dramatique.

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      Les cadences vont êtres réévaluées, youpi ! L’affaire est donc réglée, à moins que ce soit dans le mauvais sens, ou que la rétribution baisse, pas grave, de toutes façons c’est illégal, c’est pas contrôlé, et les personnes vulnérables viennent en courant.

      Aux USA, désolé de dépasser le Finistère, les « vieux » travaillent bien au-delà de 70 ans, certains sont toujours en train de rembourser leur prêt étudiant.

      Chez nous, ça progresse, dans la résidence de 450 appartements où réside ma mère dans les Alpes maritimes, j’ai constaté cette évolution, la distribution de tracts, ou pubs évidemment, mais aussi les services (cuisine, repassage, ménage, assistance, etc.), et je parle bien de cette tranche d’âge. Le souci là-bas c’est d’abord le prix de la vie, loyer en tête, nourriture juste après, le soleil paraît-il a un prix. Je vous rassure notre prodigieuse INSEE ne voit pas de problème, comme pour l’inflation, tout va bien !

      Pas un n’irait dans la Creuse, ou la Lozère par exemple, quand je l’évoque on me regarde de travers… Je n’ai rien contre ces départements qui ont leurs charmes, et où on peut vivre à l’air pur dans de biens meilleures conditions de budget. J’ai zappé la Bretagne, leur mauvais caractère c’est quand même un souci ;-)

      Quelle perspective pour nos aînés ? Tous ne sont pas dans la mouvance baby boom, encore un délire d’économiste, le titre du billet est dramatique…

      Qui a choisi cette société où on exploite nos jeunes, nos vieux, et tous les vulnérables ? Pour une fois c’est pas le c… qui le demande.

      Je profite de ce commentaire pour approuver la modification d’une autre remontée, celle des billets récents dans la colonne de droite, il va finir par être présentable ce blog ;-)

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    Remarquons aussi le « 0h59 » sur la « feuille de route » pour la préparation/assemblage avant boîtage…
    Compter 59 minutes au lieu d’une heure, ça n’est pas anodin, car cela joue sur les effets de seuil, voire même sur tous les droits du malheureux « salarié » de 68 ans, puisque tout est comptabilisé en heures.
    Le diable se cache dans les détails, et là ça démontre à quel point ils sont vicieux.

    En dehors du fait que le malheureux dit que son épouse ne « travaille pas », mais « aide »…
    Pourquoi arrêter l’esclavagisme puisque les « maîtres » n’ont finalement rien demandé, les esclaves se débrouillant entre eux ?

    Quant à la remontée de la zone de mise en avant des commentaires, vous savez que vous n’y êtes pas étranger, Universel ;-)
    Et merci pour vos nombreuses contributions.

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    Ayant fait des tournées de presse de nuit pendant des années je vous remercie beaucoup pour le qualificatif de travail de merde, cela dit il est vrai que j’étais beaucoup plus avenante donc j’imagine que mon travail devait être moins merdique !!!! Cela dit j’ai adoré ce travail, figurez-vous que l’on ne croise pas les mêmes connards qu’en journée et cela n’a pas de prix ! Pour revenir à la dame du billet, elle au moins bouge… Je ne suis pas sûre que l’auteur des quelques lignes soit capable de se lever tous les jours pour faire le travail ! Bref on ne stigmatise pas les gens et il n’y a pas de sot métier…trou d’uc….à moins que cela ne soit un article arnac pour se faire pourrir sa boite mail !

    1. Avatar photo

      L’auteur de ce billet se lève au moins pour écrire des articles qui ne polluent pas les « boîtes »…
      Des réactions comme la vôtre sont bien représentatives du climat actuel, et c’est totalement pathétique.
      Continuez donc dans une logique d’esclave !
      Et lisez donc d’autres billets, en essayant au moins de les comprendre, avant de « polluer » ainsi ce blog et d’attaquer son auteur ;-P

      PS : Merci de réveiller un fil vieux de deux ans et dont le dernier commentaire remonte à douze mois ;-)

      1. Avatar photo

        C une vrai personne ?
        Là vous commencez à m’intéresser ! Alors l’article vieux de deux ans… je tombe sur ce que je tombe…vive internet ! mon commentaire est d’une violence et d’une insulte égale à ce que j’ai ressenti en lisant l’article.
        Je comprends très bien ce que vous voulez dire en parlant de logique d’esclave mais les commentaires sur le physique des gens c’est très moyen… et travail de merde plus les autres vocables sympathiques un peu de respect mortecouille !!! moi aussi le climat actuel m’exaspère mais il y a l’art et la manière de dire les choses.
        J’ai déjà commençé à regarder votre site et je vais continuer à le « polluer » comme vous dites à moins qu’il ne faille être toujours d’accord avec vous !
        Et pour l’exhumation je vous en prie je suis archéologue de formation !

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          Ou plutôt « trolleuse » patentée, donc vous passez en « vraie » modération ;-)
          Vous l’avez cherché, et vous avez « gagné », très vite :-P

          PS : Voir aussi votre « intervention » ci-dessous

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        Oui, tout premier commentaire d’un nouveau « contributeur » passe automatiquement en modération…
        Ça vous dérange ? Dois-je vous expliquer que vous n’êtes pas chez vous ici, mais chez moi ?
        Notez qu’il a bien été validé, et rapidement, donc je suis levé et bigrement actif ! :-P
        D’ailleurs, je viens juste de publier un nouveau billet qui va sans doute vous révolter, car c’est un peu sur le même thème…

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    Bonsoir,
    Je viens de me lancer comme une idiote, sans prendre de renseignements, dans l’aventure de la distribution de journaux. Et là, je peux témoigner de l’arnaque… C’est du gros foutage de gueule, je dois livrer un peu moins de mille annuaires en 22 heures, soit un annuaire toutes les minutes et demie à peu près… Sauf que ça, ce n’est dit que plus tard… Évidemment, même en connaissant très bien le coin, c’est infaisable. Je mettrai sûrement 3X plus de temps pour le faire. Et je dirais même que ça ne me rapportera rien du tout tellement je dois faire de déplacement non pris en compte dans le défraiement. Je n’ai pas du tout passé de visite médicale, et pourtant ça pourrait être un motif de ne pas me donner le boulot… Je ne suis pas en situation précaire, mon mari a un salaire correct, mais je pensais que ça nous permettrait un petit plus… Et bien c’est réussi…

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      Bonjour,

      Puisque vous avouez ne pas être « en situation précaire », je me demande ce que vous êtes allée faire dans cette galère, sachant que cela enlève une « place » à des personnes qui n’ont presque plus d’autres solutions que ces « jobs » d’esclaves.
      Cela vous permet toutefois d’avoir « vu », et de témoigner, ce dont je vous remercie.
      De tels « postes » montrent la déliquescence dans laquelle nous nous trouvons, sans même parler des « nouveaux emplois » à la sauce Macron et consorts.
      Bien cordialement.

      Sur ce, je vais chercher mes prospectus du mardi ;-)

      PS : À lire aussi, Auto-entrepreneur, carrière et avenir d’esclave

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    Ouah, c’est Pâques avant l’heure ! En deux distributions, 22 catalogues (et pas des gros genre Ikea) + 11 flyers/dépliants…
    1,3 kg de papier et d’encre, soit l’équivalent d’une demi-ramette de papier par boite !

    Catalogues et prospectus dans la boite à lettres en ce lundi 14/03/2016

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      La balance de Grinçant est comme les calculateurs de prix du monde de la consommation ;-)

      J’ai un sticker « Pas de pub » sur ma boîte à lettres, et pourtant je continue d’en recevoir, mais de la ciblée avec nos coordonnées dessus, là, le facteur doit le poster… Je n’ai pas trouvé comment gérer ça.

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    Nous sommes dans une société de consommation ignoble.

    Dernièrement lors d’une conférence sur le « monde économique de demain », je me suis heurté verbalement avec un « pitre » qui disait en substance :
    « Sans consommation nos Sociétés ne peuvent exister, économiquement parlant et qu’il faut tout mettre en œuvre pour retrouver de la croissance et relancer l’économie en augmentant notamment les productions et en diminuant les couts. »

    Je l’ai donc vigoureusement interpellé en lui demandant ce qu’il pensait d’une Société de consommation qui engendrait des faillites, du chômage et un déséquilibre accru entre les revenus du travail et ceux du capital.

    Dois je vous dire que j’attends encore, et une partie de l’auditoire avec moi, la réponse de ce « pantin » d’analyste expert autoproclamé ?
    Il faut dire qu’il était mal tombé le gredin car nous étions plusieurs proches (certains étaient membres) d’ATTAC, à vouloir lui mettre le nez dans sa con …

    Espérons que le message de riposte qui lui fut opposé est aussi (surtout devrais je dire) passé auprès du public béni oui oui prêt à tout pour sortir de la mouise, en s’y enfonçant encore plus profondément s’il suit les dires de tous ces cols blancs véreux.

    Bref la tournée que vous dénoncez justement s’apparente bien plus à une « tournante » ou la petite main est un kleenex qui perdra plus surement sa maigre chemise, qu’il ne parviendra à s’en payer une nouvelle, mais aura largement fait profiter de son labeur celui qui soit disant lui proposait une issue à sa misère.

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      Tiens j’avais oublié, je vous livre une petite citation entendue il y a peu, l’époque ou l’actualité y sont sans doute propice et en tout cas elle colle bien à ce billet… et à d’autres il me semble.

      Cette citation, je la trouve juste excellente et empreinte de réalisme, je vous la livre :
      « Quand le PS rétablit l’esclavage, la CFDT négocie le poids des chaînes »

      Vous pouvez d’ailleurs l’appliquer à d’autres Personnes Physiques, ou Morales d’ailleurs, en remplaçant juste les noms mentionnés, par exemple, au hasard MEDEF, Eurogroupe, Macron, etc etc.

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        Oui, un syndicat c’est là pour négocier pas pour faire la révolution. Un intermédiaire qui ne manque jamais de moyens, lui, peu représentatif, mais toujours mis en avant.

        Comme si le bon sens pouvait se négocier…

  11. Avatar photo

    Bonjour,
    En parlant de ça, je suis moi même distributeur de publicité pour l’une de ces grandes enseignes… C’est un secteur particulièrement alarmant en terme de conditions de travail (Adrexo fut jugé pour esclavagisme en 2014, par exemple). J’aimerais leur mettre bien profond. Pour cela, j’ai besoin d’un amateur en informatique qui pourrait éclairer ma lanterne et m’aider un peu… Pour faire notre travail, nous sommes contrôlés (façon « Big brother ») par un « Distrio ». C’est un boitier équipé d’un GPS qui transmet notre parcours et nos temps à la société. Est-ce que quelqu’un sait comment pirater ce petit engin pour lui faire transmettre les informations que je souhaite ???
    Merci !

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      Je pense que le mieux est de changer d’activité, ou bien de faire porter ce « Distrio » par votre chien ou votre chat.
      L’erreur est d’accepter ce genre de flicage, car cela revient à valider sa généralisation.

      Après, le « piratage » est maintenant (très) sévèrement puni en France, et, en admettant que vous y arriviez, je ne vois pas trop où cela pourrait vous mener… Distribution fictive ? Mais, très vite, des gens vont se manifester en disant qu’ils n’ont pas eu leurs prospectus…

      Bref, oubliez !;-)

      PS : Pour la condamnation d’Adrexo en 2014*, « esclavagisme » est un délit, qui n’existe — hélas — pas en France.
      * Si mes recherches sont bonnes, il s’agit d’une décision d’appel (Rennes), et il y a eu « requalification de contrats de travail »…

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