Avec toutes les turpitudes des milieux « financiers » que nous vivons depuis plusieurs années, et notamment de la part des banques, nous pourrions penser qu’elles feraient profil bas.
Mais non, c’est tout le contraire, elles n’ont rien compris (ou au contraire trop), et elles en rajoutent dans l’outrance et la défiance.
Voici un extrait d’un courrier reçu par une cliente « historique » (plus de 30 ans de fidélité) de la Caisse d’Épargne… Inutile de dire qu’il n’y a jamais eu le moindre incident, et qu’il s’agit de comptes de « bon père de famille » (ou mère), et notamment d’épargne (Livret A).
Extrait, le courrier entier étant visible ici :
Comme tout établissement bancaire, la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire est tenue de mettre à jour régulièrement le dossier réglementaire de chacun de ses clients.
Dans le respect de la réglementation*, nous devons disposer d’informations actualisées vous concernant, telles qu’un justificatif d’identité, de domicile ou de revenu.
En examinant votre dossier, nous constatons qu’il nous manque des pièces justificatives récentes.
Nous vous remercions de prendre quelques minutes de votre temps pour nous retourner :
- Une photocopie d’un justificatif d’identité
- Une photocopie d’un justificatif de domicile
- Une photocopie d’un justificatif de situation économique
* Article L561-6 et R561-12 du Code monétaire et financier – Arrêté du 2 septembre 2009 : relatifs aux obligations de vigilance constante dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Cette démarche est totalement malhonnête et n’a que pour but d’impressionner et de recueillir des informations actualisées au nom d’un motif qui n’existe pas réellement.
Explications juridiques, en essayant de faire court…
Article L561-6 actualisé au 30/01/2009 du Code monétaire et financier :
Avant d’entrer en relation d’affaires avec un client, les personnes mentionnées à l’article L. 561-2 recueillent les informations relatives à l’objet et à la nature de cette relation et tout autre élément d’information pertinent sur ce client.
Pendant toute sa durée et dans les conditions fixées par décret en Conseil d’État, ces personnes exercent sur la relation d’affaires, dans la limite de leurs droits et obligations, une vigilance constante et pratiquent un examen attentif des opérations effectuées en veillant à ce qu’elles soient cohérentes avec la connaissance actualisée qu’elles ont de leur client.
Article L561-12 actualisé au 02/09/2009 (le fameux arrêté) :
Pour l’application de l’article L. 561-6, les personnes mentionnées à l’article L. 561-2 :
- Avant d’entrer en relation d’affaires, recueillent et analysent les éléments d’information, parmi ceux figurant sur la liste dressée par un arrêté du ministre chargé de l’économie, nécessaires à la connaissance de leur client ainsi que de l’objet et de la nature de la relation d’affaires, pour évaluer le risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ;
- Pendant toute la durée de la relation d’affaires, assurent une surveillance adaptée aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme en vue de conserver une connaissance adéquate de leur client ;
- À tout moment, sont en mesure de justifier aux autorités de contrôle l’adéquation des mesures de vigilance qu’elles ont mises en œuvre aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme présentés par la relation d’affaires.
En un mot, clients, vous êtes fliqués et les banques doivent vous dénoncer !
Tous des terroristes ou des blanchisseurs d’argent sale ! Merci les politiques !
Et quel pourvoir donné aux banques : celui de vous dénoncer à Tracfin pour un oui ou pour un non, menace qu’elles utilisent à leur avantage !
MAIS, ils omettent de citer un autre article…
Article L561-5 actualisé au 30/01/2009 :
- Avant d’entrer en relation d’affaires avec leur client ou de l’assister dans la préparation ou la réalisation d’une transaction, les personnes mentionnées à l’article L. 561-2 identifient leur client et, le cas échéant, le bénéficiaire effectif de la relation d’affaires par des moyens adaptés et vérifient ces éléments d’identification sur présentation de tout document écrit probant.
Elles identifient dans les mêmes conditions leurs clients occasionnels et, le cas échéant, le bénéficiaire effectif de la relation d’affaires, lorsqu’elles soupçonnent que l’opération pourrait participer au blanchiment des capitaux ou au financement du terrorisme ou, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État, lorsque les opérations sont d’une certaine nature ou dépassent un certain montant.- Par dérogation au I, lorsque le risque de blanchiment des capitaux ou de financement du terrorisme paraît faible et dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État, il peut être procédé uniquement pendant l’établissement de la relation d’affaires à la vérification de l’identité du client et, le cas échéant, du bénéficiaire effectif.
- Les personnes mentionnées au 9° de l’article L. 561-2 satisfont à ces obligations en appliquant les mesures prévues à l’article L. 561-13.
- Les conditions d’application des I et II du présent article sont précisées par décret en Conseil d’État.
Ce qui veut dire que ces documents, ou « vérifications » peuvent n’être nécessaires qu’à l’ouverture du compte.
Pour vous, client « exemplaire », ils font l’impasse sur cet article et son alinéa II et préfèrent vous considérer comme des mafieux, des truands patentés, ou des terroristes.
En un mot, ils insultent leurs clients ! (en plus de les prendre pour des vaches à lait)
Par ailleurs, cela amène d’autres questions :
- Que se passe-t-il si quelqu’un de malintentionné intercepte cette enveloppe dans laquelle il y a tout vous concernant, signature comprise ?
- Que se passe-t-il si vous ne répondez pas à leur « demande » ?
- Si vous justifiez ne pas avoir de revenus et que vous déposez 500 euros donnés par des amis pour vous dépanner, allez-vous être dénoncé ? Tout le monde sera-t-il inquiété ?
- Tous vos faits et gestes financiers sont-ils espionnés, traqués ? Oui !
- En période de crise, n’est-ce pas un moyen de « verrouiller » encore plus les clients ? Bien sûr que si !
Rappelons, qu’en France, un compte bancaire n’est pas obligatoire, et qu’il vaut mieux s’en passer dans ces conditions, même si tout est fait pour que cela soit difficile.
Maintenant, retournons le problème dans l’autre sens…
- Ces « banques » détiennent votre pognon, oui, le vôtre, pas le leur…
- Où est-il ?
- Vous fournissent-ils tous les éléments sur les collaborateurs qui ont accès à vos comptes ?
- Leurs comptes, leurs « bilans », leur « situation », sont-ils sincères et vérifiés ?
- Les Caisses d’Épargne sont des structures plutôt opaques, organisées en 17 caisses (pratique)… Au 31 juillet 2009, on les a fait fusionner avec les Banques Populaires, en créant le Groupe BPCE.
- L’État leur a fait « avaler » (ainsi qu’à la Banque Postale) une banque franco-belge, anciennement appelée « Crédit Local de France » chez nous, en pleine faillite… Elle est plus connue sous le nom de DEXIA (vous savez, celle qui a endetté à outrance les collectivités locales en leur accordant, notamment, des prêts indexés sur le Franc Suisse)…
Alors que l’on croyait l’affaire réglée, DEXIA vient d’annoncer une nouvelle perte de… 1,2 milliard d’euros pour le 1er semestre 2012 !
Et aucune action en justice n’est engagée contre ces incompétents, voire truands en col blanc…
Et c’est vous qui êtes suspectés, vous qui devez rendre des comptes !
Rappelons :
- Que leurs collègues du Crédit Agricole, de la Société Générale, de la BNP Paribas ne valent quasiment plus rien en Bourse (voir Banquiers, et si nous inversions les rôles ?).
- Que les banques sont impliquées dans le scandale du Libor/Euribor qui a impacté tout le monde !
- Qu’elles ont emprunté à vil coût à la BCE plus de 1 000 milliards d’euros pour… les replacer à la BCE ! (la belle embrouille)
- Que la banque britannique HSBC (qui a racheté de nombreuses banques françaises) a payé une amende de 23 millions d’euros pour blanchiment d’argent au Mexique pour le compte des cartels de drogue.
Que cette même banque aurait servi à contourner les sanctions envers l’Iran en s’arrangeant avec six banques iraniennes, pour plus de 25 000 transactions pour un total de 19,4 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros). - Qu’en Espagne, les Caisses d’Épargne régionales (7), presque toutes en faillite, ont été rassemblées au sein de BANKIA.
Que cette structure a annoncé pour 2011 pour 309 millions d’euros de bénéfices… Pour finalement réviser son bilan et admettre… 2,9 milliards d’euros de pertes !!! (n’importe quel chef d’entreprise irait en prison pour cela)
Et ces gens-là vous demandent encore des comptes, des justificatifs, et ce au nom de la lutte contre l’argent dit « sale »…
Continuez comme cela, Mesdames et Messieurs les « BANQUIERS », vous dégoûtez, et vous allez révolter même les gens les plus cools !
Et comme vous dirait le regretté Brassens : « Gare au gorille ! »
PS : Ne répondez pas à ce courrier, ou argumentez sur l’article 561-5, alinéa II.
© PF/Grinçant.com (2012)
Billet en rapport : Banquiers, et si nous inversions les rôles ?
caisse d’épargne [Modéré] les plus dangereux malfaiteurs étaient nichés a l’interieur fin 1999 ce n’était pas des actions qui avaient été demandé mais apres operation charme et séduction…piegé a ce jour 27.08.2012 10000 euros envolés rendement exeptionnel sur 13 ans moins cinquante pour cent véritable mafia politico financiere la crise le bon argument pour se défiler une exclusivité pour les ravages provoqués par ces parasites de la societé
Comment monsieur Cahuzac, alors ministre des finances publiques, a-t-il fait pour se justifier, il n’a pas été contrôlé par sa banque pour justifier les mouvements d’argent ? Blanchiment et fraude fiscale, bravo… Et dire que ma banque demande mon identité et mes revenus depuis 20 ans que je suis client…
Alors pourquoi je devrais me justifier pour quelques euros ?
Tous pourris…
Tout simplement parce que dans une dictature* — et la France et l’Europe y ressemblent de plus en plus —, l’ennemi, c’est le peuple.
C’est un contrôle absolu par « banquiers » interposés pour surveiller le moindre de vos gestes et pour pouvoir vous « déconnecter » en appuyant sur un simple bouton.
Actuellement, on nous dit que La Banque Postale aurait manqué à ses obligations “KYC” (know-your-customer) et qu’elle va être « sanctionnée », alors que c’est uniquement pour justifier de nouveaux tours de vis.
Résultat, suppression du « Mandat Cash », urgent, comme normal… Et tout passe entre les mains de Western Union (les Ricains), avec des frais/coûts délirants.
*Par le totalitarisme financier notamment.
Bonjour à toutes et à tous.
J’ai eu exactement le même courrier, et depuis 2 mois j’ai un chèque de bloqué : soi-disant ils veulent vérifier la véracité de la transaction. J’ai eu le montant du chèque pendant 15 jours, et ensuite ils l’ont mis, soi-disant, sur un compte de la banque. Aujourd’hui la situation est bloquée, et je ne sais combien de temps ça va durer.
Je ne sais pas quoi faire.
Merci de vos réponses.
Encore — peut-être — une embrouille pour se faire de la trésorerie sur votre dos.
Je ne connais pas la nature de l’opération, mais prenez rendez-vous avec votre chargé·e de compte et exigez de savoir ce qu’il leur manque comme élément/preuve pour vous rendre les fonds.
Deux mois est une durée tout à fait anormale, surtout que la somme vous a été initialement créditée.
Par contre, le chèque n’aurait-il pas été émis par quelqu’un/une société qui se (re)trouve en procédure de redressement/liquidation judiciaire ?
Dans ce cas, les banques ne se gênent pas pour « reprendre » l’argent, et juridiquement/légalement elles peuvent en avoir le droit.
C’est une piste, comme ça. ;¬)
Bonjour, Nous sommes en avril 2019. Je découvre votre article du 7 aout 2012. Je viens de recevoir le même type de demande(société Générale) mais avec menace de ne plus avoir accès en ligne à mon compte, retrait de ma carte bleue à Zéro, et si j’insiste pour ne pas donner ces renseignements fermeture de compte. 34 ans que je suis dans cette banque…sans aucun problème…
Merci souci avec moi. 25 ans à la SocGen. Des menaces de fermeture. Je pense à changer de banque fissa.
Bonjour,
Ayant reçu un mail similaire après 25 ans de présence à la Caisse d’Épargne Grand Est, je tombe sur votre blog en faisant quelques recherches sur cette pratique. Je constate que votre article et les commentaires qui suivent sont toujours et plus que jamais d’actualité fin 2020 !
Comme vous le soulignez, le législateur a donné aux banques des pouvoirs de surveillance exorbitants faisant de ces établissements privés des auxiliaires de police à l’égard de leurs clients, qui eux, ne sont que les simples citoyens que nous sommes tous.
Du coup, ces établissements harcèlent qui bon leur semble à force de courriels et/ou SMS dont le ton est d’autant plus comminatoire que leurs auteurs se sentent protégés.
Le client, qui croit, lui, à juste titre, avoir à faire à un tiers en qui faire confiance pour lui confier la garde de son argent durement gagné, se voit brusquement ravalé au rang de suspect sommé d’obtempérer sans délai aux injonctions d’un gardien jusqu’alors discret devenu subitement un maître exigeant, arrogant et décomplexé jusqu’à l’arbitraire des sanctions qu’il menace d’appliquer.
C’est là que la lecture de votre blog fait un bien fou. On se sent tout d’un coup moins seul. Car le pire dans cette histoire est l’impression que cela semble ne déranger quasiment personne : peu de commentaires sur ce blog et guère de réflexion ailleurs.
On trouve bien quelques considérations pratiques ici ou là, notamment sur le site de la CNIL.
Mais rien sur l’encadrement concret de ces pratiques bancaires, rien sur la mise en place d’une procédure protégeant les usagers obligatoires des banques que nous sommes tous devenus, rien sur l’encadrement des sanctions applicables par les banques, rien sur les sanctions de pratiques abusives de la part de ces établissements et bien entendu et plus largement, rien sur un contrôle citoyen des banques…
Mais je ne suis pas un spécialiste de la question. Aussi, compte tenu de l’ancienneté de votre réflexion sur le sujet, je me permets de vous demander si vous aviez repéré quelques références, sites ou mouvements permettant de faire pression pour faire bouger les lignes à ce sujet ?
« Rien », effectivement, ou pas grand-chose.
Ce billet est très ancien (07/08/2012), et vous l’exhumez, ou c’est plutôt la Caisse d’Épargne qui le fait.
Les gens ne mouftent pas ou très peu, et donc autant continuer à en faire des victimes.
Comme vous le soulignez, ce billet n’a eu que très peu de commentaires — le vôtre est le huitième en huit ans, c’est dire —, et c’est peu, même si cela n’est pas en rapport direct avec le nombre de lectures. Je pense que c’est notamment dû au ton « violent » que j’ai adopté.
Mais des billets plus « pratiques/concrets » comme « La Banque Postale et l’encaissement des chèques en 2016, à J 1 et des broutilles » (16/02/2016), ont eu plus de « succès », puisqu’il compte à cet instant 282 commentaires et qu’il est presque en permanence dans le « Top 10 du jour (Billets) » (sur 408 Billets).
Les gens se laissent faire.
Les « associations consuméristes/de défense des consommateurs », même « spécialisées », sont des « idiots utiles », voire des collabos en la matière.
Le « législateur » dit réglementer, mais en fait il entérine/valide des mauvaises pratiques/du racket. « Plafonner » les frais pour les personnes « fragiles », c’est cautionner ces « frais ».
Faire pression ? Je ne vois guère que la possibilité de s’orienter vers des « néobanques » — étrangères notamment (rester en UE) — qui font bouger les lignes, mais avec quelques risques aussi.
Le contexte est scabreux.
Prenons l’exemple de la Société Générale — qui devrait être en faillite depuis longtemps, cf. ses ratios et le cours de son action — qui vient de « fusionner » avec le Crédit du Nord qui devait donc être encore plus en faillite que la SG.
Vous pourriez être tenté(e) de vous rapprocher de Boursorama Banque qui prétend avoir de bons chiffres/ratios et une « rentabilité élevée » (sur le dos de qui ?), mais c’est une filiale de la… Société Générale !
Des « références », non, je n’en ai hélas pas à vous fournir.
Triste constat.
PS : La « crise » du Covid est aussi une opportunité extraordinaire pour « blanchir » les banques en nous rendant encore plus dépendant(e)s d’elles, notamment en poussant la suppression du cash et l’usage massif des cartes avec le « sans contact » (avec la bêtise des commerçants au passage, tous leurs encaissements devenant traçables/taxables).
Les personnes mises sur le carreau sont par ailleurs obligées de sortir — c’est organisé/fait pour — leurs éventuelles « économies » de dessous les matelas pour subsister.
Je viens également de recevoir un mail de la caisse d’épargne grand-est où je suis cliente depuis plus de 30 ans.
Votre article ainsi que les commentaires m’ont été d’un grand secours.
Il y a notamment une épidémie de fermeture de PEL.
Tous les motifs sont bons pour cela — notamment la prétendue non-communication du dernier avis d’imposition — alors que la réalité, c’est que pour les « anciens » PEL avec un taux de rémunération (fixe et non modifiable) de l’ordre de 4 % en moyenne (voir selon la date d’ouverture), les banques font la gueule, puisqu’elles sont confrontées à des taux négatifs.
Dans mon voisinage, il y a une personne âgée qui s’est fait fermer autoritairement son PEL par la Caisse d’Épargne (pour le motif précité). Elle a fait tellement de ramdam dans l’agence que sa « gestionnaire de compte(s) », qui n’a pas voulu la recevoir et qui était soi-disant en télétravail (malgré un rendez-vous dûment fixé), lui a rouvert, comme par magie, son PEL — aux anciennes conditions — en lui remettant les fonds qu’elle avait transférés autoritairement sur son compte courant.
Et en 2021, ça continue…
Même relance reçue de la CE Rhône-Alpes pour quelques versements depuis la banque postale sur un livret A. La raison de ces transferts était de diminuer le solde à la BP sous le seuil des 100 000 € soi-disant « garantis » en cas de faillite, et ce par établissement bancaire (mon œil). Ce soudain apport de fonds sur un compte épargne qui dormait a dû réveiller l’attention d’un robot auquel j’avais échappé jusqu’alors. Le courrier reçu, aux accents menaçants, m’intimait l’ordre d’envoyer copie de mon identité et mes revenus. Issu de Lyon, il était signé « votre directeur d’agence » sans nom, sans contact, un robot quoi. J’ai donc retourné ce courrier augmenté de mes commentaires à l’adresse d’un centre de gestion d’ARRAS qui n’a rien à voir géographiquement avec une quelconque agence en Rhône-Alpes et son éventuel inconsistant directeur… Comme il est exclu de fournir une quelconque copie de documents personnels et sensibles, j’ai donc proposé ma solution : « Un conseiller compétent de l’agence la plus proche de chez moi m’écrit (courrier postal) pour me communiquer ses coordonnées directes (pas de 36xx ni de plateforme d’appel) et je m’engage à prendre rendez-vous avec lui pour lui présenter les documents qui me sembleront justifiés (sans permettre de photocopie bien sûr) ». À suivre, mais je pense qu’il n’y aura aucune suite, robot oblige, ils ne savent pas (encore bien) lire.
J’aurai par contre un document à produire si une action unilatérale de la part de la banque venait menacer mon compte (c’est mieux que de ne rien faire). J’appelle ça « botter en touche ».
Ainsi il en va de la Caisse d’Épargne comme partout : l’anonymat règne en maître et il ne reste que des plateformes d’appel qui, en plus d’être facturées, sont toutes aussi anonymes (un prénom douteux avec un fort accent exotique…) que les courriers sans contact réel. Or, si on parle de services à la personne, il me semble fondamental que les relations soient de personnes à personnes et non de fournisseurs machines à clients humains.
Il est temps d’entrer en résistance en répondant à côté de ce qui est attendu à chaque fois qu’un interlocuteur valide ne peut être ni identifié ni contacté directement. Cultivons l’alternative citoyenne : à chacun sa solution, sa réponse, et les robots seront désarmés. Ne sommes-nous pas un peuple ingouvernable ? Ne l’oublions pas ;o)
Restons forts et unis contre les machines.
Ce « fonds de garantie » est une vaste fumisterie, dedans il y a tout juste de quoi renflouer une agence locale.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les banques « fusionnent », en fait pour masquer les faillites.
Cependant, vous avez raison, il faut dispatcher vos avoirs entre différents établissements, cette « garantie » n’étant pas compte par compte, mais globale pour un établissement. De toutes les manières, cela est préférable au cas où les relations tournent au vinaigre et pour vous donner plus de latitude et de souplesse dans votre gestion.
Dans votre cas, vous risquez un signalement à Tracfin, qui est d’ailleurs peut-être déjà fait.
Les « relations » sont de plus en plus dégradées, et c’est une fuite en avant vers l’insoutenable.
Ils jouent cependant sur du velours, puisque vous ne faites que détenir une créance envers votre banque, votre argent ne vous appartenant plus dès lors qu’il est sur un »compte ». Dans ce contexte, c’est plutôt à vous, client, de demander des garanties à ces escrocs/parasites.
Bonjour, Je me permets de déterrer le sujet (toujours d’actualité) et d’apporter/partager notre contribution et expérience avec la CERA (Caisse d’Épargne Rhône-Alpes).
Détenteur d’un compte épargne chez eux depuis plus de 40 ans et co-détenteur avec ma moitié d’un compte épargne pour un enfant >>>>>> Voilà que depuis plusieurs mois la CERA nous demande de rendre des comptes en leur fournissant des données financières concernant notre foyer avec notamment la photocopie des bulletins de paie, la copie intégrale de notre avis d’IR, le montant de nos avoirs chez les confrères et notre patrimoine… le tout servi par simple email en insistant sur le caractère réglementaire de cette demande.
Mais ou va-t-on ?
Nous ignorerons les premiers mails, relances et échéances, pour finir par répondre, en contactant au préalable la CNIL (qui nous confirmera bien que nous sommes très très nombreux a les solliciter sur le sujet et que malheureusement les règles risquent très certainement de se durcir).
Malgré nos explications et moult palabres avec les différents conseillers CERA… nous déciderons de refuser de nous employer en attendant un prochain report d’échéance :-).
Notre « conseiller » nous a quand même alertés sur les risques : déclaration Tracfin, suppression accès banque en ligne, clôture du compte, etc.
La belle affaire pour un compte épargne… Ils vont bien se marrer a Bercy !
Aucun texte de loi n’oblige au jour d’aujourd’hui les détenteurs de compte(s) bancaire(s) à fournir des informations strictement personnelles et confidentielles aux banques (sauf si demande de financement).
Au risque de voir les choses/nos droits se dégrader : Refusez de vous soumettre aux délires des banques !
Ce sujet est plus que jamais d’actualité, hélas.
C’est lorsqu’il y a un mouvement financier (vraiment) « suspect » — ou une demande particulière telle un financement immobilier — que les banques peuvent se permettre de demander des justificatifs/d’enquêter.
Pour le reste, c’est de la curiosité malsaine/de l’abus de pouvoir.
Malheureusement, une banque peut clôturer vos comptes sans justifier de motif, tout comme vous pouvez le faire (sauf que là, on risque de ne pas vous faciliter la vie pour récupérer vos avoirs).
Laissez-les donc vous signaler à TracFin, de toutes les manières ils ne se gênent pas pour le faire en dehors de leurs propres « démarches ».
Et si nous parlions des abus/malversations des banques et des détournements d’argents des clients par des « chargés de comptes » ? Il y a des condamnations en « justice », mais elles font bien rire, et les banques font tout pour cacher/enterrer ces « affaires » avec leur propre personnel.
Et le « droit de regard » des clients, il est où ?
Je rappelle que toutes les banques qui se parent de l’aspect « mutualiste » ou qui vous disent « soyez sociétaire », en vous faisant prendre au moins une « part sociale » vous engagent à les couvrir en cas de catastrophe. Vous avez « droit à la parole » ou « un pouvoir de décision » ? Lisez bien ce à quoi cela vous engage et vous rigolerez moins.
Il s’agit de comportements mafieux, et là vous avez affaire à du chantage.
Effectivement, refusez de céder à leurs « délires ».
J’ai lu/vu des articles intéressants sur le site « antibanque ». Je pense que chacun pourra trouver des sujets pertinents, d’où le lien que je communique à toutes fins utiles : https://antibanque.blogspot.com/
Le site est trop vaste pour donner un aperçu… Que chacun puisse y trouver les renseignements nécessaires, utiles à son service bancaire.
« La “Banque de France”, qu’on avait depuis si longtemps en vue, fut instituée le 24 Germinal An XI.
Au début la Banque de France était complètement indépendante de l’État et ne jouissait d’aucun monopole. Elle n’eut le privilège exclusif de l’émission à Paris des billets que le 24 germinal, an XIII. On peut considérer que c’est à ce moment qu’entre dans l’usage général l’expression “billet de banque”. »
Brunot (Ferdinand) 1860-1938, Hist. de la langue franç., t. IX, ii, p. 1088
Les banques sont des banksters ! Le mot bankster désigne, avec un sens fortement péjoratif, un banquier profiteur, malhonnête, sans scrupules vis-à-vis de ses clients, particuliers ou entreprises, ou des États.
Définition et étymologie ici : https://www.toupie.org/Dictionnaire/Bankster.htm
J’espère que M. Jean-Pierre Chevallier se trompe, car c’est (très) inquiétant : Tsunami bancaire : tout ce qu’on vous cache (Jean-Pierre Chevallier) — (Nouvelles de France – NDF.fr, le 24/06/2021)
Son site, pour suivre ses articles, ses analyses, ses réflexions : https://chevallier.biz
Voici ce que M. Chevallier a écrit sur son site :
Rappel : La banqueroute est la faillite accompagnée d’actes délictueux. Synonymes/exemples : Faillite; déconfiture, dépôt (de bilan), krach.
« Tout croulait, du moment que l’idée de liberté faisait banqueroute, que la liberté n’était plus l’unique bien, le fondement même de la république, qu’ils avaient si chèrement achetée, d’un si long effort. »
Zola (Emile) 1840-1902, Paris, t. II, p. 36
Non, J.-P. Chevallier ne se trompe pas, il a une approche purement comptable et règlementaire.
C’est de la cavalerie pure, du Ponzi en bien pire, et cela ne concerne pas que les « banksters », puisque les « États » sont aussi dans la combine/la même démarche.
Pour les demandes d’information de ma banque, je n’ai fourni des documents que seulement quand j’ai eu besoin d’un crédit. Leurs autres demandes de renseignements, je les traite par le plus profond mépris, c’est-à-dire sans réponse de ma part : les mails et les lettres simples n’ont aucune valeur juridique. Seule une lettre recommandée avec accusé de réception à une valeur juridique et vous devez la prendre, car son contenu peut vous être opposable en justice.
Petite précaution de ma part : quand je sens que les relations vont devenir difficile avec ma banque, j’ouvre un compte dans autre établissement.
Depuis bon nombre d’années, les banques ont pris l’habitude de changer — ne serait-ce que par « rotation » — les « conseillers » tous les deux/trois ans pour que les clients soient déstabilisés et que la « fidélité » ne tienne que par rapport à l’enseigne/l’établissement (ou bien souvent, par fainéantise de ne pas aller voir ailleurs).
Autre problème, c’est que les banques peuvent fermer vos comptes sans se justifier, sous réserve de respecter un délai légal de « prévenance », et elles se gênent de moins en moins avec les taux négatifs.
Par ailleurs, un « petit client », souvent en situation financière « tendue » a peu de latitude pour se livrer à un tel exercice malgré des frais souvent abusifs qui, en fait, l’enferment encore davantage dans son « enfer ».
L’arrivée des « néobanques » change un peu la donne, mais cette solution est loin d’être idéale.
Oui c’est certain que la rotation des conseillers est une stratégie des banques d’une part pour briser la solidarité qui pourrait s’instaurer dans les équipes vis à vis de la direction, d’autre part pour déstabiliser les clients comme vous le dîtes. Par exemple un conseiller vous propose un produit financier sûr et rentable et quelques années plus tard vous vous retrouvez avec peanuts et vous découvrez que l’on vous a refilé du Madoff. « Il est où Monsieur Untel qui m’a conseillé ce produit ? » « Ah désolé il a été muté à l’autre bout de la France, mais il a dû bien tout vous expliquez sur les risques et c’est marqué sur le contrat »….
Nouveau rebondissement dans l’affaire de la mise a jour des dossiers clients de la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes (CERA).
Je viens de recevoir, ce matin, un appel sur mon téléphone portable perso, d’Épinal :
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Banque Caisse d’Épargne s’octroie le droit de communiquer des informations nous concernant à un « call center », APF Entreprises (une association des paralysés de France… (https://apf-entreprises.fr/accueil/notre-offre/gestion-administrative-marketing-direct/)
Pendant les onze minutes de conversation, la nana s’est quand même bien gardée de me dire qu’elle travaillait pour un sous-traitant…
Ceci pour vous alerter, clients Caisse d’Épargne, Banque Populaire et Banque Postale…
À gerber !
Histoire de se donner un semblant d’humanité, sur le dos des handicapés (payés combien ?).
Rien que certaines photos publiées sur le site d’APF Entreprises — France Handicap me donnent la nausée, non pas pour les personnes représentées/mises en avant, mais par rapport à l’usage qui en est fait.
Je note que cette « entreprise » n’a pas de « Mentions légales » sur son site.
Et je pense qu’au niveau du RGPD (Règlement général sur la protection des données UE 2016/679) il y aurait beaucoup à dire. Je serais curieux de savoir ce qu’en pense la CNIL. Leur page « Politique de confidentialité » — qu’il faut déjà trouver — me semble plus que bateau et inadaptée au regard de l’activité que vous décrivez.
PS : Le milieu des « centres d’appels » est l’un des plus pourris qui soient. Et y trouver un établissement de ce type pourrait sembler étonnant, mais finalement c’est assez logique.
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