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Le cours du baril d’oxygène

Dans nos pays, avec la collusion des politiques, des financiers, et des industriels, tout ou presque a été privatisé.

Le sous-sol, bien commun, mais bien des pays par la magie des frontières, a été pillé, et continue de l’être.

Pour ne parler que de la France…

En Lorraine, et plus particulièrement en Moselle, le bassin houiller a eu 58 puits en exploitation, du Puits de Schoeneck en 1818, au Puits de La Houve (ouest) à Creutzwald, en 1987.

En parallèle, l’industrie sidérurgique se développe, avec la famille Wendel qui débute en mettant en service les hauts fourneaux de Stiring, construits en 1846 sur la commune de Forbach, avant de devenir une commune à part entière (il y avait tout, logements, écoles, église).
Charles de Wendel, ancien Maître de forges, fut Député et Conseiller général de la Moselle en 1848  (mélange des genres ?).

On sait ce qu’il en est en 2012…

Wendel a eu post mortem le Musée du Carreau Wendel « La Mine » à Petite-Roselle.

Le groupe est devenu Arcelor puis, racheté (comme beaucoup de hauts-fourneaux en Europe) par l’Indien Lakshmi Narayan Mittal, ArcelorMittal…

Pour Arcelor, il a « sorti » 26,9 milliards d’euros en 2006.

Depuis, il ferme les hauts fourneaux, et met les gens sur le « carreau » (le vrai, pas « Wendel » celui-là).

Sa récompense, et pas post mortem celle-là, en échange de 18 millions d’euros (soit 1 500 fois moins que pour Arcelor) pour construire la Tour Orbit : il a le « privilège » d’être l’un des derniers porteurs de la flamme olympique le vendredi 27 juillet 2012, pour l’ouverture des Jeux olympiques d’été de Londres.
(Voir billet JO de Londres : est-ce bien raisonnable ?)

Les hauts-fourneaux ferment…

Les puits houillers sont fermés… Mais comme l’on a creusé le sol, il y a d’importants dégâts, notamment des affaissements miniers.

Du temps de l’exploitation, les exploitants s’en occupaient… Maintenant, ils s’en lavent les mains, et c’est à la charge de la « collectivité ».

Les bénéfices pour eux, les pertes pour les autres, comme toujours ! Et là, nous parlons de risques environnementaux pour les populations…

En France, en Seine-et-Marne, vous voyez encore des puits de pétrole.

Comme cela s’épuise, et que la présence de pétrole est un signe, on est en train de chercher à extraire de l’huile et du gaz de schiste…

Horreur s’il en est : il y a un énorme risque de pollution majeure des nappes phréatiques, car il faut fissurer les roches en profondeur.

La France joue la veuve effarouchée en interdisant ces extractions tant que l’on n’aura pas trouvé de solutions « propres » (pour faire des choses sales).

Mais l’on nous y prépare, les médias sont priés d’en parler souvent, et nous allons y avoir droit.

Pauvre nappe phréatique, déjà polluée de diverses manières, notamment par les nitrates, sulfates, chlorures, etc.

Et les fleuves et rivières…

Et les océans (algues vertes en Bretagne, bien pire au large).

Mais cela n’est pas grave, nous avons les solutions !

Pour faire de l’argent, on pollue…

Et pour avoir de l’eau, il faut la traiter…

On a privatisé ce marché, qui est maintenant entre les mains de trois multinationales.

Ce « bien commun » ne l’est plus depuis longtemps…

Plus c’est pollué, plus il faut traiter, et plus cela sera facturé…

Ont-ils intérêt à limiter la pollution ? Non, surtout pas ! Cherchez l’erreur…

Petit voyage au fond de la terre, puis dans l’eau, et il ne manque plus que l’AIR !

Comme l’on nous parle d’économies d’énergie en n’encourageant réellement aucune vraie solution, nous continuons dans ce marché de dupes et d’autodestruction…

L’État, qui prend près de 80 % sur les carburants à travers les taxes, a-t-il intérêt à réduire les bouchons et autres pollutions dues aux véhicules « statiques », moteurs en marche ?

Bien sûr que non, un véhicule immobile consomme plus qu’un véhicule qui avance… Et pollue plus l’atmosphère !

Les seules solutions proposées sont des taxes (toujours), et des interdictions.

Et en pratique, ils suivent toujours la même logique…

Les bénéfices pour nous, les charges pour les autres.

Quand l’air sera tellement pollué que nous ne pourrons même plus respirer…

Ces mêmes industriels nous dirons qu’il n’y a qu’à le traiter, comme l’eau !

Et ce qu’ils ont détruit, dans leur intérêt, deviendra payant, pour le nôtre.

Ils ont gagné avant, ils gagneront après, et pendant une certaine période, ils gagneront sur les deux tableaux.

Une filiale pollue en gagnant de l’argent, et une autre « dépollue », en en gagnant encore plus…

Quant à nous, nous aurons dans le dos ce qui est normalement réservé aux hôpitaux ou aux plongeurs…

… des bouteilles d’oxygène !

Le contenu sera mondialisé financièrement, et il y aura le cours du baril d’oxygène pour spéculer.

Il faudra veiller au taux de « compression » qui sera manipulé par les banques, en plus des cours…

Et pour ceux qui ne peuvent déjà plus payer leur électricité, leur eau…

… devinez ce qui leur arrivera ?

© PF/Grinçant.com (2012)

3 commentaires sur “Le cours du baril d’oxygène”

    1. Avatar photo

      « I’m the Lorax, I speak for the trees »
      (« Je suis le Lorax, je parle pour les arbres »)

      Le pauvre, il est à craindre qu’il ne puisse être à la hauteur !

  1. Avatar photo

    Finalement, à regarder de plus près, les militants les plus connus sont les créateurs de films d’animation.
    Ils arrivent à diffuser certains messages à grande échelle.
    Vous parliez de wall e précédemment, il y en a d’autres, souvent orientés vers l’écologie et l’assujettissement des masses.
    Je trouve qu’ils font d’ailleurs de plus en plus références à la politique contemporaine.
    Ne pas non plus tomber dans l’angélisme, à la clé des millions de dollars!

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