Crise
Elle arrive, affolée, dans cette fourrière parisienne.
– On m’a dit que vous aviez enlevé ma voiture…
– Oui Madame, elle était sur un emplacement livraison.
– Je cherche un emploi, je déposais un CV dans une entreprise.
– Ça n’est pas notre problème, Madame, nous on ne fait qu’enlever, pour le reste voyez avec la police.
– Il y avait Totor, mon chat, dans la voiture. Je l’emmenais chez le vétérinaire.
Étonnante, notre société de consommation.
On nous culpabilise pour le bilan carbone à la moindre occasion.
La main sur le cœur, les grandes enseignes disent qu’elles vont privilégier nos productions.
D’autres disent, et ils ont bien raison, qu’il faut réapprendre à vivre avec nos saisons.
Là, l’on nous dit que c’est la fin des stocks de pommes de terre de conservation…
Et pourtant, ce catalogue nous sort une promotion :
Lire la suite »Nouvelles : les pommes de terre des lamentations
Benjamin est un jeune consultant informatique.
Fraîchement arrivé dans cette ville, il espère y faire son trou.
Professionnellement et personnellement.
Lors de sa prospection, il rencontre M. PAON, responsable d’une petite PME.
Il a comme projet de s’équiper d’un progiciel de gestion intégré et souhaite une étude préalable lui présentant les avantages et inconvénients de telles et telles solutions du marché.
Benjamin lui propose ses services en le convainquant qu’il est l’homme de la situation.
Ils ont des comportements de plus en plus insupportables, ces politiques.
Protégés qu’ils sont pourtant, notamment par une immunité, voire une impunité.
Dès qu’une petite convocation leur tombe sur la figure.
Dès qu’une mise en cause dans une presse pourtant aux ordres les concerne.
Dès que l’on ose leur demander une justification.
Dès qu’il leur arrive le dixième de ce qui arrive au citoyen lambda.
Ils se répandent sur les micros et devant les caméras.
Lire la suite »Ton geignard, pleurnicheur, besogneux, hésitant
100 % coton, ce pull « Camionneur »…
Acheté sans grandes illusions dans un Super U.
« Un commerce qui profite à tous », c’est leur slogan.
C’était pour l’hiver 2012.
Un hiver qui dure, et ce pull est bien utile…
Noir, correctement coupé, de fabrication potable.
Samedi matin, quelques courses.
Passage à La Poste pour affranchir une enveloppe.
– Vous timbrez en prioritaire, c’est J+1* ?
– Oui, allez-y, en prioritaire…
Sauf que l’astérisque n’est pas prononcé…
Passage à l’hyper où ils font des pizzas « maison » au rayon traiteur.
Poids indiqué sur tous les emballages : 580 grammes…
Allons-y pour une « Orientale » au chorizo, histoire d’avoir une vie pimentée.
Arrêt-minute chez un artisan boulanger.
Lire la suite »Prix ferme, poids ou service indicatif
Elle est là, à pleurer devant la palette.
Dans ce Lidl d’une commune de campagne.
Mais que lui arrive-t-il pour qu’elle se mette dans un tel état ?
Comme d’habitude, elle allait prendre son pack d’eau pour la semaine.
Elle y ajoute toujours une bouteille pour en faire sept.
De l’eau minérale naturelle gazéifiée, source Alizée, en 1,5 litre.
Ce matin, le choc, en regardant machinalement le prix.
Hier, Stéphane RICHARD, PDG de France Telecom/Orange, est venu sur France 5 (C à vous) pour vendre sa 4G.
Il a été interrogé sur l’arrivée de Free et sur les effets sur la concurrence.
Sa réponse est édifiante, en voici la partie la plus intéressante :
« Une entreprise, ça a des ressources, ça a des prix, ça propose des services, ça doit rémunérer ses actionnaires, ses salariés, et bon…
Et, euh, est-ce que la situation d’avant était anormale ? Non.
Ils disent tous agir par probité.
Ils disent ne pas s’enrichir.
Députés, sénateurs, et maintenant ministres, c’est toujours la même chanson.
Sauf que, de droite comme de gauche, la mélodie est toujours la même.
Nous pensions avoir un gouvernement « restreint »…
Il y a 38 ministères contre 33 dans le gouvernement Fillon !
Donc des ministères avec plein de personnel.
Et 39 « Cabinets » avec celui du Premier Ministre.
Ces cabinets, vous savez, ces choses si pratiques pour caser :
Chauffeur de maître, ça existe encore comme métier ?
Un « chauffeur », pour le citoyen lambda, ça conduit un taxi, un bus, un camion…
Dans certaines grandes sociétés, le PDG a un chauffeur attitré, on parlera de « chauffeur de direction ».
Pour les riches, il y a le « chauffeur de maître » qui conduit la Rolls, mais jamais la Ferrari, sauf pour la mettre au garage ou l’emmener à l’entretien ou au lavage.
Dans certains cas, « chauffeur » est un métier complexe, hybride, à la limite de l’esclavage.